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Histoire de la médecine en Egypte ancienne

OBSTETRIQUE - XL

Article complet du vendredi 28 février 2020 :

CLINIQUE OBSTETRICALE - XL

  

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• Richard-Alain JEAN, « Clinique obstétricale égyptienne – XL . Les accouchements divins, royaux et humains (6) Les textes (4) les Textes médicaux (2) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 28 février 2020.

 

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CLINIQUE OBSTÉTRICALE ÉGYPTIENNE – XL

LES ACCOUCHEMENTS DIVINS,

ROYAUX, ET HUMAINS (6)

LES TEXTES (4)

LES TEXTES MÉDICAUX (2)

 

 

Richard-Alain JEAN

 

 

          Nous avons vu que la thérapeutique obstétricale pharaonique comprenait des prescriptions internes, locales, et externes. Dans cette deuxième partie, nous aborderons ensemble trois médications à administration locale indiquant des préparations destinées à être introduites par voie intra-vaginale.

          Ces textes prélevés dans le pEbers, ne nous présentent pas seulement des traitements destinés à simplement accélérer ou faciliter un accouchement difficile en rééquilibrant la parturiente, comme ceux à prises orales étudiés juste avant [1] –  si l’on se réfère aux effets médicinaux produits par les plantes ici ordonnées – ils ont semble-t-il également l’ambition de soigner un ensemble pathologique spécifique et gravissime à évolution mortelle pour la mère et son enfant. Cependant, ils ne nous livrent hélas aucun élément clinique qui viendrait confirmer cette intention, le médecin prescripteur détenant par sa formation professionnelle, toutes les clés permettant d’en décrypter les informations étiologiques. Seulement, c’est pourtant bien grâce à ces mots-clés « magiques » qui sont à débusquer bien à propos dans les composants de ces préparations, que l’on pourra tenter d’en trouver la solution.

          J’ajouterai pour finir une lecture chirurgicale d’un ivoire de naissance, puisque sa résolution thérapeutique fait partie intégrante du sauvetage héroïque au moins de la mère, et si possible de l’enfant.

         Ainsi d’une façon assez inattendue, nous allons encore voir que les praticiens égyptiens, à force d’observations et de réflexions, conçurent finalement des essais de soins assez élaborés pour l’époque.

 

 


 

2

 

         1. Les prescriptions locales

 

         En ce qui concerne ces prescriptions locales, elles ne pourraient logiquement intéresser qu’une cible limitée ici à un abord intra-vaginale avec la muqueuse et le col de l’utérus, voir avec un dépassement vulvaire atteignant au minimum la face interne des petites lèvres. Nous constaterons cependant à propos de ces formulations, et après une analyse détaillée, que le mode d’action souhaité par les médecins égyptiens est de la même nature que l’est une médication administrée par voie rectale avec des suppositoires dont la composition est susceptible de diffuser de manière systémique. Donc, avec ou sans résultats topiques associés escomptés, les ovules introduits in situ seront appelés à générer un traitement général ou à distance par voie transmucosale. Nous savons en effet, comme avec la voie transdermique, sub-linguale, ou nasale, qu’un passage moléculaire est parfois possible, avec de plus certains avantages thérapeutiques (et inconvénients toxiques) : cf. infra, note (g). 

 

         1.1. pEbers 802. 94,16c-17b

 

         Comparer avec : pEbers 805. 94, 19c-19e // per vagina

         Comparer avec : pEbers 806. 94, 19f-21a // per vagina

         Comparer avec : pKahun 4. 1, 12-15 // per vagina

         Comparer avec : pEbers 801. 94, 15c-16b // fruit-hemayt

         Comparer avec : pEbers 805. 94, 19c-19e // bière-djeseret

 

pfruit ». Hannig 1995, p. 261, « Pflanze, a. Frucht (der Pfanze) » (plante - fruit de la plante), « Fenchel, Foeniculum vulgare » (fenouil). Charpentier 1981, n° 424 p. 262 « peut-être le fenouil » . Germer 2008 p. 64-65. Les fenouils ne sont pas attestés en Égypte aux époques pharaoniques, où ils ne seront acclimatés que très tardivement, puisque Foeniculum vulgare Mill. n’a été retrouvé qu’une ou deux fois à la Période Romaine (Ch. de Vartavan, V. Asensi Amorós 1997, p. 119). Boulos 2000, II, p. 174. Quant à Pimpinella anisum L., ses fruits ne sont également attestés qu’une fois à la Période Romaine (Ch. de Vartavan, V. Asensi Amorós 1997, p. 203). Boulos 2000, II, p. 170-172.

 

 


 

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Pour les autres candidats (sauge, romarin …) ils ne semblent également pour le moment que sérieusement attestés aux périodes romaines, ou encore plus tardivement. Il n’est cependant pas impossible que l’on retrouve après étude un bon postulant parmi les plantes disposant d’une capacité ocytocique entre celles acclimatées aux époques anciennes et provenant de la Nubie ou des pays alentours comme un cassia : Cassia absus L. [2] très présent au sud et dans le sahel [3], et probablement présent en Égypte à la XIe dyn. (Ch. de Vartavan, V. Asensi Amorós 1997, p. 65) – ce n’est qu’un exemple plausible. Mais voir aussi Cassia tora L. [4], et Ficus exasperata Vahl. qui possèdent des alcaloïdes indoliques responsables de l’effet ocytocique, comme d’autres végétaux utilisés dans une bande géographique allant du Soudan en passant par le Mali jusqu’au Sénégal. Voir encore Rauvolfia vomitoria Afzel., avec des alcaloïdes indoliques probablement de type agroclavine qui sont capables d’exercer un effet ocytocique [5]. Et puis, Aframomum melegueta K. Schum. dont les alcaloïdes pyrrolizidiniques exercent un effet ocytocique [6] et sont donc utiles pour faciliter les accouchements. Il faudrait aussi fortement signaler Echinops spinosus LMant., qui est une plante vivace épineuse à akènes, non encore mentionnée dans les restes végétaux pharaoniques, mais dont l’origine locale est certaine : tous sols arides d’Afrique du Nord, Sinaï, Arabie, Afrique tropicale (Boulos 2002, III, p. 145-146). Elle est encore utilisée comme ocytocique avec succès au Maroc [7]. La liste indiquée précédemment s’allonge [8]. Plusieurs actions sont cumulables [9].

          Peut-être peut-on également envisager plusieurs végétaux de « divine capacité bsbs » et remplaçables selon le marché, et peut-être à puiser dans les derniers candidats énoncés ci-dessus (?)

 

 

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pÜber das wohlriechende Natron bei den Alten Ägyptern, 1937. V. Loret, La résine de térébinthe (sonter) chez les Anciens ÉgyptiensRAPH, 19, Ifao, le Caire, 1949. Charpentier 1981, n° 970 p. 596 « résine de térébinthe à l’époque dynastique, et, résine en général à l’époque grecque ». En effet, par exemple au laboratoire du temple d’Edfou, il est indiqué pour mémoire sur une paroi, que les résines saintes étaient réparties en plusieurs dénominations supposant plusieurs produits aromatiques particuliers issus de diverses sources d’approvisionnement. N. Baum 1994, RdE 45, p. 17-39 ; N. Baum, 1999, « L’organisation du règne végétal dans l’Égypte ancienne et l’identification des noms des végétaux », dans S. Aufrère (dir.), Encyclopédie religieuse de l’Univers Végétal. Croyances phytoreligieuses de l’Égypte ancienne (ERUV) II OrMonsp X, Montpellier, Université Paul Valéry-Montpellier III, p. 421-443. Germer 2008, p. 117-122. Il s’agit d’un « résineux sacré » (pour offrandes).

 

 


 

4

 

          Entre les diverses principales propositions : résine de térébinthe (Pistacia), encens, oliban (Boswellia), quelques baumiers (Commiphora), et même un sapin (Abies alba), la plupart des stocks provenaient de l’étranger. Et ainsi, nous nous trouvons en présence de l’un des meilleurs exemples de produits de substitution, car il ne fait aucun doute qu’à chaque fois qu’il en était besoin, la médication était préparée avec le produit immédiatement disponible dans les temps et un lieu donné. Cependant, à l’origine de l’écriture de cette médication, il devait s’agir du produit extrait du Pistacia terebinthus L. très commun dans les bornes ouest et est de l’Égypte immédiatement accessibles (Lybie, Palestine).

         Pour la pharmacologie [10], les effets antiseptiques cumulés seraient principalement à retenir, avec par exemple pour la résine de térébinthe [11], et en proportions variables, deux pinènes : D-α-pinène et D-β-pinène à actions synergiques (anti Gram+, anti Gram-, et antifongique), du ∆3-carène (antifongique) [12] ; du b-phellandrène (antibactérien, antifongique) , et du camphène (bactéricide, antifongique, anti-œdémateux). L’action externe du térébinthe est rubéfiante, et ainsi, l’afflux sanguin provoqué au niveau de la muqueuse vaginale pouvait participer à l’assimilation de quelques composants solubles en milieu hydro-alcoolique et être utile au niveau respiratoire (α-pinène, limonène), et avoir une activité anti-inflammatoire (α-pinène métabolisé en acide myrténique). Pour les encens [13], l’incensol, lui, est anti-inflammatoire, tout comme le cembrène qui est de plus antimicrobien. Pas d’action ocytocique connue à ce jour pour ces végétaux. 

         Il est hautement probable que le clinicien expérimenté pouvait jouer également sur les proportions allouées à l’intérieur d’une même dénomination pour un même produit « résineux sacré », et ainsi le diviser en plusieurs autres selon les effets dominants escomptés. Par exemple, en substituant partiellement une part de térébinthe (Pistacia), par une part de myrrhe (Commiphora[14], afin d’ajouter une capacité antalgique forte à cette médication (furanoeudesma-1,3-diene potentialisé par le curzarène) [15], tout en conservant la totalité de l’action antimicrobienne initiale propre à l’esprit premier. Une part plus importante de sapin (Abies alba) pouvait renforcer l’action respiratoire (plus d’α-pinène, et de limonène ; présence d’acétate de bornyle), tout en gardant l’effet délétère sur les microorganismes pathogènes. Pour l’encens (Boswellia), l’on peut à la fois rechercher une action sur la respiration par ses propriétés décongestionnantes et expectorantes par sollicitation des glandes à mucine (limonène, α-pinène, α-thujène ), avec une activité cortisone-like par stimulation de l’axe hypophyso-corticosurrénalien, et donc anti-inflammatoire, plus un effet calmant (myrcène, b-caryophyllène), en restant antiviral ... En Europe autrefois [16], les médecins savaient prescrire de telles nuances dans leurs ordonnanciers, c’est la raison pour laquelle les préparateurs devaient scrupuleusement respecter les produits énoncés, et leurs quantités respectives. Dans la mesure où en Égypte pharaonique le médecin était propharmacien, cette manipulation thérapeutique positive ne posait aucune difficulté. 

paromatiques) » ; Hannig 1995, p. 575 « Harz » (résine), « aus Punt, für Salben od. Räucherwerk » (de Punt, pour les onguents, ou encens) ; PtoLex. p. 696-697 « aromatic resin » (résine aromatique) ; Germer 2008, p. 98, fait remarquer qu’il ne peut pas s’agir du styrax, car le liquidambar provient d’Asie Mineure et non de Pount. L’on peut alors penser à une résine générique blanche (ḥḏ ), et rejoindre ainsi ma dernière remarque formulée plus haut au sujet des résines de remplacement à choisir au dernier moment face à un tableau clinique particulier. Le médecin peut alors conserver les mêmes dosages (1 et 1) pour deux résines différentes, ce qui augmente les possibilités d’actions conjuguées.

 

 


 

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         On peut alors penser à la gemme, qui est une oléorésine pâteuse et blanchâtre, cristallisées dans la térébenthine et qui contient un peu d’eau, ou encore, à de la poix blanche dure (pix alba), qui est la gemme légèrement chauffée avec de l’eau et filtrée [17]. Ces produits sont surtout composés d’acides résiniques (isomères d’acides carboxyliques diterpéniques) exclusivement soluble dans l’alcool. La poix blanche était réputée stimulante, diurétique et diaphorétique [18]. Son but pouvait être alors de faire perdre de l’eau, et ainsi d’abaisser la tension artérielle. 

p         Soit une solution hydro-alcoolique suffisamment forte pour être capable de dissoudre les fractions résineuses [19], par exemple de l’encens (65/85 %), l’α-pinène de l’encens et de la résine de térébinthe, les acides résiniques … Ainsi que les autres composés glucidiques, protéiques, et minéraux.

         Pour la théodynamie, la bière était considérée comme une humeur d’Osiris (CT I 291g-h) [20].

p         C’est-à-dire, bien ici des déjections (ḥs) de l’insecte volant le plus courant, au besoin obtenues par pressage abdominal. Cette thérapeutique excrémentielle nous rapproche de la « Dreckapotheke des anciens ». En effet, comme d’autres fèces humaines et animales, les « crottes de mouches » contiennent des molécules actives (souvent de petits peptides), qui se révèlent être des antibactériens et des antifongiques assez puissants. Voir à ce sujet : R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « À propos des textes médicaux des Papyrus du Ramesseum nos III et IV, II : la gynécologie (1) », dans S.H. Aufrère (éd.), Encyclopédie religieuse de l’Univers végétal (ERUV III), OrMonsp XV, Montpellier, 2005, p. 477-479 et tableau 27, 459, 469, tableau 19, 470-472, tableau 20 (accès gratuit sur Academia https://www.academia.edu/38003382/PHARMACOPÉE_ÉGYPTIENNE_-_I_ERUV_III ) ; — , La mère, l’enfant et le lait en Égypte Ancienne. Traditions médico-religieuses. Une étude de sénologie égyptienne (Textes médicaux des Papyrus du Ramesseum n° III et IV), édité par Sydney H. Aufrère, Collection Kubaba – Série Antiquité – Université de Paris 1, Panthéon Sorbonne, L’Harmattan, Paris, 2010, p. 344. Pour une étude récente sur la mouche drosophile, cf. ici même, le tableau en infra (Fig. 4) [21]. En ce qui concerne la collecte de ce produit particulier, j’ai pu observer entre temps en Somalie, des peaux d’animaux tendues pour séchage avant lavage et tannage installées chez les éleveurs. Ces panneaux sanguinolents se comportaient comme de véritables pièges à grosses mouches noires ou vertes. Les femmes les en débarrassaient prestement avec une sorte de brosse en crin, tout en récupérant les insectes étourdis par ce geste rapide dans des jarres ovales. Un homme âgé venait ensuite les troquer contre quelques médecines. Selon les religieuses de la région, la bouse de vache est encore utilisée de nos jours en mode local par les Peuls Bororos du Niger, tout comme au Tchad.

 

 


 

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         Il n’y a donc pas lieu de chercher à traduire cette expression par « propolis d’abeilles », même si le mot ʿff a pu servir quelquefois et très anciennement pour désigner une abeille, ou d’autres insectes volants [22]. Le mot est ici déterminé par un oiseau qui a la capacité de voler, ce qui est classique en égyptien, car ce signe est le déterminatif courant du verbe p3 « voler » (G 38 / G 39), alors que le produit de l’abeille est facilement déterminable par le signe représentant une abeille (L 2), c’est toujours le cas pour la scriptio plena du miel dans l’écriture pharaonique. 

 

 

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         Cette matière naturelle reste cependant à exclure pour nous aujourd’hui, car elle risquerait d’entraîner une infection, un sepsis, ou dans certains cas un tétanos. En effet, les productions internes des insectes voisinent dans le tube digestif de ces animaux avec un grand nombre de microorganismes avec lesquels la nature a fait qu’elles y soient présentes pour lutter contre avec succès (les mouches sont très rarement malades). Non pas que les molécules utiles relevées dans les chiures de mouches ne soient plus actives de nos jours, mais tout simplement parce que nous ne sommes plus habitués à ce genre de traitement, car nos immunités ne sont plus de la même nature, ni aussi étendues. Nous savons qu’un occidental qui se rend par exemple en Afrique, et mange de tout comme les indigènes, aura rapidement des ennuis intestinaux (diarrhées, intoxications, parasitoses … ), alors que les gens du cru sont protégés. Un Américain qui arrive en France et qui se délecte d’un fromage cru que nous supportons bien, sera, lui, incommodé (colique), étant donné que son organisme n’a eu de contact qu’avec des fromages pasteurisés. Un touriste qui ne ferait pas attention en Égypte pourra avoir des surprises … etc. C’est l’une des raisons pour lesquelles, de nos jours, une molécule antibiotique découverte dans son milieu animal originel ne sera plus employée telle quelle, mais isolée des fèces, purifiée, et, ensuite synthétisée [23] (ex : ETD 151 ; ETD 1263 ; Alloferon [24], antiviral découvert chez la mouche Calliphora vicina, Laboratoire Entopharm). Dans un autre registre, nous savons maintenant que la transplantation fécale est efficace à 90 % dans les infections récidivantes à Clostridium difficile. Il s’agit dans ce traitement moderne d’administrer au malade un filtrat de selles par lavement, par colonoscopie, ou par voie haute (sonde, gélules), afin de restaurer la diversité du microbiote, de rétablir la résistance à la colonisation, et de permettre ainsi l’élimination du microbe pathogène [25]. Voir encore tout dernièrement, que des chercheurs ont découvert avec surprise, que la production d’IL-18 par des neurones entériques joue un rôle crucial pour protéger contre les infections bactériennes, comme par exemple la salmonellose (Salmonella typhimurium), et pourrait se révéler bénéfique dans les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin. En effet, l’interleukine-18 (IL-18), une cytokine pro-inflammatoire, favorise la sécrétion des peptides antimicrobiens (PAM) requis pour assurer la protection contre des bactéries. S’il était déjà connu que l’IL-18 est produite par les cellules immunes et les cellules épithéliales dans l’intestin, une autre étude qui vient d’être publiée dans « Cell » [26] confirme que ce ne sont pas les seules à produire la cytokine dans le tube digestif, puisque les neurones entériques le font également.

 

 


 

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         Ainsi, les Égyptiens et les autres peuples des époques anciennes avaient développé bien des résistances aux germes les plus courants, et même à certains parasites. Ces thérapeutiques très anciennes n’étaient pas idéales, mais elles procédaient d’empirismes qui successivement dégageront de nouvelles connaissances et aboutiront à la médecine moderne. 

p         Si les suppositoires sont prévus pour administrations rectales, les ovules gynécologiques, eux, sont faits pour être introduits par voie vaginale. Ils correspondent à une forme galénique solide unidose, de forme ovoïde, et d’une masse comprise aujourd’hui entre 1 et 15 gr (Pharm. Franç. Xe Ed. - janvier 1983). La libération des principes actifs se fait par fusion ou dissolution de l’excipient gras ou gélatineux hydraté. Ils sont généralement donnés en vue d’une action locale (antiseptique …), ou plus rarement en vue de l’absorption d’un principe actif dans la circulation générale par passage transmucosal [27], comme par exemple autrefois les ovules à l’extrait de belladone 0,05 (Codex 1949, et J.O. du 5 février 1957, p. 1432). Il existe aussi une forme galénique sèche avec les comprimés vaginaux (Codex 1965). En effet, les produits présents dans les ovules sont rapidement adsorbés par les veines affluentes de la veine iliaque interne, et, par les vaisseaux lymphatiques de la région pelvienne. Ces molécules ne subissent donc pas de dégradations hépatiques. Par exemple pour la pharmacocinétique du géméprost (analogue synthétique de la prostaglandine E1 avec éthanol absolu et glycéride), après mise en place d’un ovule dosé à 1 mg, son taux sanguin atteint 6 ng/ml en une heure, reste en plateau jusqu’à 2 heures, puis décroît rapidement (VidalPro, login/pass/molécule, 26 novembre 2018). Notre ovule contient de l’éthanol.

 

 

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         Rien ne s’oppose donc en théorie à une préparation 1/1/1/1/1/1 en milieu hydro-alcoolique et ionisé (NaCl), afin d’obtenir une bonne dispersion des substances actives avant action locale et générale.

         La locution jr(=w) m mt « Préparer sous forme d’un ovule » (17b) nous indique ici que le médecin doit « faire » (jr) comme d’habitude pour ce genre de médication, et donc sans aucun doute : dans ce cas, broyer à température ambiante tous les composants à masse égale dans un mortier, afin de les agréger ensemble pour obtenir un agglomérat homogène, et dont on tirera plusieurs unités égales et oblongues allant de la taille d’un œuf de pigeon à celle d’un petit œuf de poule (de 15 à 45 gr). 

         Par comparaison pour la voie d’administration, et pour un ocytocique utérotonique local moderne introduit par voie vaginale, voir par exemple une prostaglandine : dinoprostone (Prepidil ® intracervicale 0,5 mg, Prostine ® E2 1 mg/3 gel vaginal Ser/3g, Propess ® 10 mg système diffusion vaginale 5Sach …) [28].

 

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         Commentaire. – En dehors de la forme médicamenteuse spécifique et de la voie d’administration, trop d’incertitudes demeurent quant à l’identification des plantes utilisées pour se faire une idée juste de la bonne indication de cette formulation vaginale. Seul semble demeurer pour nous objectivement un souci de purification locale, et, peut-être aussi l’espérance d’une action respiratoire diffuse particulière souhaitée au moment du travail, très probablement au moment d’une accélération voulue de la naissance si l’on pense que le premier et le troisième ingrédient avaient quelques valeurs ocytociques (?) Provoquer immédiatement la naissance en tentant de diminuer la tension artérielle peut également faire penser, comme dans le traitement suivant, à un contexte éclamptique. 

         De toutes les façons pour être efficace, cette médication ne pouvait être introduite qu’avant le début de la toute première phase de l’accouchement, avant la rupture de la poche des eaux, c’est-à-dire appliquée quand le vagin existe et quand le col n’est pas encore effacé [29]. En somme je dirais, pour provoquer des contractions, afin d’essayer de sauver au moins la mère en cas de toxémie, puis à distance, pour l’accompagner dans son effort, avec probablement un axe respiratoire-contractions escompté, ce qui n’est pas illogique comme nous l’avons déjà entrevu à propos des médications générales [30].

 

 


 

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         1.2. pEbers 806. 94, 19f-21a

 

         Comparer avec : pEbers 802. 94, 16c-17b // per vagina

         Comparer avec : pEbers 805. 94, 19c-19e // per vagina

         Comparer avec : pKahun 4. 1, 12-15 // per vagina

         Comparer avec : pEbers 804. 94, 18c-19b // plante-niaia

 

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         de Vartavan, Asensi Amorós 1997, p.143-146 : Juniperus spp sont bien attestés à toutes les époques ; Juniperus oxycedrus L. est bien attesté également depuis le Prédynastique jusqu’à l’Époque Copte ; Juniperus phoenicea L. semble apparaître à la 3e dyn. pour se prolonger également jusqu’à l’Époque Copte. Seul Juniperus phoenicea L. demeure aujourd’hui en Égypte moderne (Boulos 1999, I, p. 10).

         Les feuilles des deux arbrisseaux sont différentes : les feuilles de Juniperus phoenicea L. sont en forme d’écailles très petites, étroitement imbriquées sur 4-6 rangs, ovales rhomboïdales, non articulées, décurrentes, glanduleuses, bombées et sillonnées sur le dos. Les feuilles de Juniperus oxycedrus L. sont très étalées, verticillées par 3 et disposées sur 6 rangs, toutes linéaires en alêne à pointe fine et piquante, articulées, non décurrentes, marquées de 2 sillons blanchâtres séparées par la nervure médiane en dessus, à carène obtuse et non sillonnées en dessous.

pLe bois de Juniperus oxycedrus L., comme celui de Juniperus communis L., donne de l’huile de cade antiseptique employée traditionnellement dans des pommades employées en dermatologie contre les kératoses, les eczémas et les névrodermites [31]…, et aussi comme parasiticide. Les baies comestibles de Juniperus communis L., comme celles de Juniperus phoenicea L., contiennent de manières variables des pinènes (10 à 80 %), sabinène (0 à 60%), a- et b-cadinène, limonène, camphène, myrcène, terpin-1-én4-ol, acétate de bornyle, ainsi que des glucides, des flavonoïdes, des flavan-3,4-diols et de nombreux diterpènes [32]. La drogue est classiquement considérée comme diurétique et antiseptique urinaire (Note Expl., 1998). En médecine traditionnelle, elle est utilisée comme stomachique et carminatif dans les dyspepsies (Vin de Trousseau). Ce produit exerce aussi une action directe sur la contraction des muscles lisses (CE : BAnz n° 228 du 05.12.1984). En Allemagne, le suc de genièvre est employé en pommade.

 

 


 

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pLa menthe », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 15 mai 2014. Nous savons qu’en esprit, tout abortif peut être considéré comme avoir également le pouvoir supposé de hâter un accouchement. C’est une constante logique en éthnopharmacologie. En effet en pharmacologie moderne, certains utérotoniques sont bien utilisés pour pratiquer une interruption thérapeutique de la grossesse (voir par exemple un analogue synthétique de la prostaglandine E1 utérotonique / géméprost : Cervagème ® 1 mg en ovule…) [33].

         Pour l’utilisation de l’extrait d’une menthe nj3j3 absorbé au moment d’un accouchement difficile, cf : Richard-Alain Jean, « Clinique obstétricale égyptienne – XXXIX. Les accouchements divins, royaux et humains (5) Les textes (3) les Textes médicaux (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 31 janvier 2020, p. 6-12 (pEbers 804. 94, 18c-19b).

 

p         En botanique, la résine correspond à la sécrétion naturelle des conifères et apparaissant sur une blessure imposée. Elle sera d’autant plus fluide que l’excoriation sera récente. Il existe en gros trois formes de résines avec les oléo-résines qui comprennent des huiles essentielles (pin, sapin), des gommes résines associées à des gommes hydrosolubles (oliban, myrrhe, aloé), et différents baumes qui contiennent des acides aromatiques ainsi que des essences particulières (benjoin, styrax, tolu).  

 

 


 

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         Pour Dioscoride, la résine provenant des pins se sépare avec le temps en deux couches superposées dont l’une est transparente et semi-fluide (ρητίνη υγρά) [34], tandis que l’autre produit est d’aspect cristallin. Quant à la résine sèche (ρητίνη ξηρά) [35], elle provient des différents pins (pour la partie non fluide), et du sapin. On réalisait également la séparation des deux éléments après gemmage par un chauffage modéré ou par aspersion d’eau bouillante. L’huile ou essence qui s’évaporait pouvait alors être recueillie par de simples surfaces tendues au-dessus du récipient (tissus serrés de lin huilé, peaux), et recevait les noms de (πισσέλαιον, oleum pissinum[36].

 

p         Westendorf 1999, 2, p. 683 « Fett (Terpentin) (ʿdj) der Konifere (ʿš) » (graisse - térébenthine - de conifère). Lalanne, Métra, 2017, p. 192-193 « résine de pin parasol ». Bardinet 2018, p. 382-383 … résine de « pin-parasol », (Louvre v17,17b …). 

         S’agissant du « produit » d’un conifère identifié, cette matière médicale correspond dans notre cas, à de la « résine de pin parasol » (Pinus pinea L.) indigène (Cf. infra Théodynamie), ou importé du proche Liban [37], très facilement accessible en Égypte aux Époques Pharaoniques (de Vartavan, Asensi Amorós 1997, p. 204-206, Pinaceae), et utilisée dans la pharmacopée d’une manière indépendante des autres essences comparables mises en œuvre différemment comme dans le domaine de la construction navale ou apparaissant dans les domaines religieux. Il n’est pas non plus impossible que le médecin du Palais « remplace » cette matière par une autre résine émanant d’un arbre plus prestigieux, comme par exemple le cèdre (Cedrus libaniA.Rich.) auprès d’une épouse royale ou des princesses royales. 

         En ce qui concerne la pharmacologie, les Pinaceae sont utiles pour des composés de la térébenthine déjà étudiée (cf. supra : pEbers 802. 94, 16c-17b, note b). Or, le tiers du poids de la résine de pin parasol est constitué de l’huile essentielle qui lui donne ses propriétés. On obtient de ce produit brut, de l’essence de térébenthine aromatique liquide (20 %) par simple chauffage, en la séparant du colophane solide (80%). Elle contient notamment des terpénoïdes (isoprénoïdes), des flavonoïdes et des acides gras. L’on peut d’autre part obtenir de l’écorce, des proanthocyanidols actuellement proposés dans l’insuffisance veino-lymphatique [38], ils seraient aussi hypotenseurs (procyanidols) [39]. Ces molécules diffusent un peu dans la résine. 

 

         (d) Cf supra : pEbers 802. 94, 16c-17b, note (g) - mêmes éléments.

 

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          Théodynamie. – Juniperus phoenicea L., arbre donné comme issu de Rê et composante de la sueur d’Osiris, comme il provient de Chou, et, Abies Cilicica arbre considéré comme provenant également d’Osiris, sont cités dans le Texte I du Livre II des Respirations [40]. Pour Pierre Koemoth (1994, p. 130), l’arbre d’Osiris « pourrait avoir initialement appartenu à une essence indigène inconnue mais de haute taille » (Pinaceae, puis, Pinus pinea L., locaux ; puis encore, Abies Cilicica importés).

 

 


 

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         Commentaire. – L’on retrouvera ici en gros les mêmes observations que dans le commentaire précédent, avec des espérances utérotoniques, respiratoires, accompagnées probablement aussi d’une action antiseptique sur l’arbre urinaire, et d’un effet diurétique.

         On peut alors penser à une tentative de traitement de l’hypertension artérielle gravidique par trouble de la placentation, et à ses complications : pré-éclampsie légère à sévère, puis éclampsie déjà évoquée [41]. Ce traitement pourrait aboutir en cas d’hypertension artérielle gravidique non compliquée, en maintenant de surcroît la femme au lit en décubitus latéral gauche afin de tenter d’améliorer l’arrivée du sang maternel au niveau du placenta en décomprimant la veine cave inférieure. S’il est également suffisamment assimilé, le magnésium pourrait apporter un effet positif, car un traitement moderne prescrit du sulfate de magnésium (MgSo4) dans ce contexte [42] (de plus, on sait maintenant que ce produit n’a en réalité aucune action tocolytique).

 

 


 

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         1.3. pEbers 805. 94, 19c-19e

 

         Comparer avec : pEbers 802. 94, 16c-17b // per vagina  

         Comparer avec : pEbers 806. 94, 19f-21a // per vagina

         Comparer avec : pKahun 4. 1, 12-15 // per vagina

         Comparer avec : pEbers 802. 94, 16c-17b // bière-djeseret

 

p III, col.182-183 « persea ? » ; Darby, Ghalioungui, Grivetti, II, p. 705 « Cordia myxa » ; A. Gutbub, « La tortue animal cosmique bénéfique », dans Hommage à Serge Sauneron, I, Le Caire, 1979, p. 431 « Perséa » ; Hannig-Wb I, 3990, « *Pistazie – Pistacia vera ; *Ägyptischer Myrobalanenbaum, Ägyptischer Zahnbaum, Balanite-Baum, Balanite aegyptiaca ; a. heiliger Baum » ; PtoLex. p. 115-116 « persea tree » (persea) ; Erichsen 1954, p. 45, dém. jšt ; Charpentier 1981, n° 198 p. 120-124 « Balanite aegyptiaca Del. » (en suivant Loret en raison du nom berbère tyšt) . Baum 1988, p. 263-273 « Balanite aegyptiaca Del. », l’ancien lebakh des Arabes. Koemoth 1994, p. 280 « balanite ». Aufrère, Biblio. Flore, p. 142. Germer 2008, p. 35-37 et 207-208 « Balanite aegyptiaca Del. ».

         Ainsi, le dattier du désert, Balanite aegyptiaca Del. est bien attesté en Égypte, à partir de la Période Prédynastique jusqu’à l’Époque Copte (de Vartavan, Asensi Amorós 1997, p. 47-49). Boulos 2000, II, p. 31. Nicholson, Schaw 2000, p. 392-393, 442, 614. Nous aurions alors dans notre cas, des jšd « drupes de dattier du désert ».

         Nous verrons que c’est la solution la plus probable, autant pour des raisons égyptologiques, paléobotaniques, que pharmacologiques appropriées et associées dans une suite pathologique gravissime pour la mère et l’enfant.

         Cet arbre et son fruit seraient signalés par Théophraste, Strabon, Pline, et Dioscoride, mais avec des incertitudes (André, 1985, p. 32-33).

         Prosper Alpin signale l’agihalid/agialid (Plantes, XI ; HN 153 et 195).

 

 

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         En ce qui concerne la pharmacologie [43], il faut dire que la chair du fruit qui est riche en sucre (40 %), et en saponine (plus de 7 %), est laxative, antithermique [44], et diurétique [45]. Sept molécules différentes de saponines ont été isolées du péricarpe et de la graine (balanitines 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7). Le fruit contient également du balanitoside (glucoside de furastanol), de la diosgénine et de la 6-méthyldiosgénine. La graine contient les deltonines et isodeltonines (glucosides de spirostanol) [46]. Malgré la diosgénine (une sapogénine) [47] qu’elle contient, contrairement à certaines notes publicitaires, cette plante n’est cependant pas à classer dans les phyto-estrogènes ni dans les plantes à effet de type progestérone, même si elle sert à l’hémisynthèse des corticoïdes stéroidiens et des oestro-progestatifs. En effet, si par voie chimique la diosgénine peut se transformer en progestérone ou en DHEA (dehydroépiandrostérone), les scientifiques doutent fort que par voie orale ou locale, elle puisse se transformer en ces deux composés. Ce fruit n’a donc pas de propriété oestrogénique (AFSSA, mars 2005, p. 20). Par contre il possèderait un effet anti-oxydant cardioprotecteur [48]. Il faut également indiquer que les fruits de Balanites aegyptiacaont des teneurs élevées en magnésium et en fer (respectivement 201,24 mg±1,91 et 271,98 mg±2,99) [49].

         En résumé, la pulpe est par exemple encore utilisée en Égypte comme, laxatif ou purgatif selon les doses, émétique, et fébrifuge (Boulos, 1983, p. 35). Effets indésirables notoires : diarrhées.

         Cette sorte de « savon végétal » peut-il aussi favoriser l’accouchement, et peut-être aussi grâce à une autre molécule se comporter à la manière d’une plante à action para-ocytocique par altération intestinale entérotonique (+ utérotonique ?).

 

 

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p         C’est-à-dire, verser un fluide à l’aide d’une coupe, d’une aiguière (wdḥ). Dans notre cas, une mesure de ce mélange est d’abord prélevé dans un pot en le versant dans un plus petit contenant versoir adapté et présentant à une extrémité un bec long, ou un goulot latéral, ou encore une cuiller, un cuilleron à instillations, ou bien une corne, afin d’être administré dans le vagin plus commodément et sans perdre trop de la médication. Voir à ce sujet : Richard-Alain Jean, Anne-Marie Loyrette, « Clinique obstétricale égyptienne – XXVIII . L’enfant à naître (8) L’environnement de la naissance (3) L’espace médical (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 15 avril 2019, fig. 21-25 p. 13-14, et fig. 26-33 p. 15-16, et encore : — « Clinique obstétricale égyptienne – XXVII . L’enfant à naître (7) L’environnement de la naissance (2) L’espace médico-magique », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 27 mars 2019, Fig. 25-26 p. 11. Nous avons déjà vu que ces instruments de dispensations étaient très souvent ornés de motifs divins particuliers à caractère obstétrical (parties hathoriques, de Bès, de Bèset, de Thouéris …).

 

 


 

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         Ainsi, la dose qui pouvait être absorbée par la muqueuse vaginale était mesurable. Les administrations pouvaient être renouvelées sur prescriptions. 

 

 

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         Commentaire. – J’ai déjà indiqué que la constipation pouvait être opiniâtre en fin de grossesse, et que la lever par un moyen laxatif était une indication. En augmentant les doses reçues, nous aurons alors une véritable action purgative, et accompagnée de vomissements si l’on augmente encore la prise, ou, si ce mode d’administration permet l’absorption d’un autre produit actif en évitant une capture hépatique du surplus toxique, être alors encore plus puissante que per os, avec moins de déperdition de force que par voie rectale puisque le traitement serait éliminé dès les premières selles émises par la mère. Les médecins égyptiens semblent de toute manière ici souhaiter une continuité de la déperdition hydrique ainsi déclenchée, autant que la médication est maintenue au contact de la muqueuse vaginale – en constituant ainsi une sorte de réglage physique manuel. Mais ceci, naturellement pour nous sans présumer de l’effet réel, du moins reste-il très probablement une intention.

         En conséquence, si l’on regroupe les deux dernières médications avec cette dernière, l’on peut supposer qu’une perte hydrique importante aboutissant à une baisse de la tension artérielle est ici ardemment souhaitée, avec aussi une accélération de l’accouchement. Ainsi, nous resterions alors dans un traitement utilisé dans le cadre d’un processus pathologique pouvant mener à une éclampsie. Dans des cas simples, ces applications alternées devaient être utiles dans les mêmes conditions que celles énoncées précédemment.

 

 


 

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         2. Conclusion

 

         Si l’on établit le résumé pharmacologique le plus probable des substances mises en œuvre dans les médications per vaginam énoncées plus haut, nous retrouverons une grande partie des mots « magiques » (mots-clés) correspondant au traitement objectif actuel d’une suite toxémique gravidique et de ses complications (Cf. infra), et, à la réanimation nécessaire correspondante de la mère, qui pourra être complétée à l’aide des formulations per os rencontrées précédemment. 

 

         pEbers 802. 94,16c-17b :

         bsbs « (fruits de la) plante-besbes », à la divine capacité ocytocique.

     - snṯr « résine (sacrée) de térébinthe », aux capacités antiseptiques, anti-inflammatoires, anti-œdémateux, ou une remplaçante avec activité cortisone-like par stimulation de l’axe hypophyso-corticosurrénalien, effet calmant. Action positive sur la respiration. Localement rubéfiante.

         - ḥḏw « résine-hedjou », avec action stimulante, diurétique et diaphorétique.

         - ḥm3(y).t w3ḏ.t « akènes frais d’arroche », déjà étudiés la dernière fois, et comprenant des électrolytes utiles en réanimation (Na, K, Ca, Mg), avec des possibilités cardiotonique et respiratoire, puis diurétique.

 

         pEbers 806.94, 19f-21a :

         - pr.t wʿn « baies de genévrier », diurétique et antiseptique urinaire, avec aussi une action directe sur la contraction des muscles lisses.

         - « menthe nj3j3 » déjà étudiée la dernière fois, et donc abortive ou utérotonique selon son dosage. Elle est également stimulante, anti-nauséeuse, antispasmodique colique, analgésique et antalgique.

         ʿdʿš « résine de pin parasol », agissant comme antiseptique, anti-inflammatoire, anti-œdémateux, et hypotenseur.

 

         pEbers 805. 94, 19c-19e :

         jšd « fruits de balanite », laxatif, diurétique, anti-oxydant cardioprotecteur, fébrifuge, avec des teneurs élevées en magnésium, et en fer. Ces fruits favorisent aussi l’accouchement.

 

         En conséquence, je livrerai encore ici un court résumé portant sur la pré-éclampsie, et ses complications, telles que l’éclampsie, jusqu’à l’hématome rétroplacentaire, avec une perspective thérapeutique historique moderne afin de la comparer avec les résultantes qui viennent d’être dégagées, car il ressort après cette étude, que certaines similitudes d’intentions se font jour, et ceci bien entendu d’une manière d’abord empirique, puis je dirai déjà plus résonnée, et ceci, dès l’époque pharaonique (!)

 

         3. La toxémie gravidique en résumé [50]

 

         La toxémie gravidique, ou pré-éclampsie, correspond à une maladie fréquente de la grossesse, puisqu’elle en représente 5 %, dont 70 à 75 % chez les nullipares [51]. Dans un cas sur dix la forme est sévère. Sans traitement, ce syndrome entraîne de nombreuses complications qui peuvent conduire au décès de la mère et/ou de l’enfant. Cette pathologie qui se caractérise par une élévation de la tension artérielle et à l’apparition d’albumine urinaire, se manifeste au plus tôt au milieu du second trimestre (soit après 20 semaines aménorrhée), ou souvent plus tardivement peu de temps avant l’accouchement, ou parfois même après (postpartum).

 

 


 

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         Principaux signes autrefois progressifs vers les complications :

 

         • Hypertension artérielle > 14/9. Elle peut entraîner une mort fœtale in utero ou une hypotrophie fœtale, et ceci d’autant plus qu’elle sera précoce (mauvais pronostic). Les médecins égyptiens savaient apprécier manuellement les variations pulsatiles aux différents endroits anatomiques utiles (intensités, fréquences, rythmes). Dans notre cas, le pouls est trop frappé, survenues de palpitations, d’épistaxis.

         - Troubles oculaires, avec diminution de l’acuité visuelle, parfois amaurose subite (cécité qui régressera sans séquelle), impression de mouches volantes, diplopie. Les textes médicaux du temps décrivent ces symptômes.

         - Céphalées violentes, acouphènes, vertiges, nervosité, agitation, fatigue, somnolence. Nous en avons des relations écrites anciennes.

         - Douleurs abdominales, barre épigastrique (Chaussier), nausées, parfois vomissements …

 

         Autres signes :

         • Réflexes ostéo-tendineux vifs. Fourmillements des extrémités (mains, pieds).

         • Brutale prise de poids, œdèmes importants. Ils sont blancs, mous et indolents : bouffissure des paupières, doigts boudinés, œdème sus-pubien, gonflements des chevilles. Prise du godet positive sur la face tibiale interne. Nous avons vu que les cliniciens pharaoniques étaient attentifs aux signes extérieurs du corps entier, des membres, et de la face. 

         • Diminution ou arrêt des urines. Les écrits en font état.

         • Protéinurie (albumine dans les urines) par diminution du débit de filtration rénale (<0,50 g/24 heures hors pyurie). Les urines sont généralement plus opaques (ΔPyurie « à l’œil »), hématurie [52]. Uricémie …

 

         Pratiquement, presque tous ces signes étaient accessibles à la sagacité des médecins et des sage-femmes de cette époque.

 

         Traitements progressifs modernes :

 

         • Mise au repos complet, au lit, isolement de la lumière et du bruit.

         • Surveillance stricte : signes cliniques et examens (Cf. supra).

         • Antihypertenseurs : hydralazine (Népressol), diazoxide (Hyperstat), clonidine (Catapressan), ou, méthyldopa (Aldomet) ...

         • Corticoïdes injectables (afin d’accélérer la maturation du fœtus avant la 34e semaine d’aménorrhée) : bétaméthasone (Célestène Chronodose) IM.

         • Parfois, et sous une surveillance accrue afin de ne rien masquer, du sulfate de magnésium par voie intraveineuse en préventif est à discuter en cas de symptômes faisant craindre la survenue d’une éclampsie, ou si un accouchement doit être déclenché précocement avant la 33e semaine d’aménorrhée (mais si cela est décidé, poursuivre ce traitement pendant 24 heures après l’accouchement). Parfois, neurosédatifs per os (barbituriques, chloral, paraldéhydes, bromures …).

         • Aujourd’hui, en cas de pré-éclampsie grave survenant avant la 24e semaine d’aménorrhée, une interruption médicale de grossesse (IMG) peut être légalement proposée [53]. Nous avons vu que les médecins égyptiens pouvaient en prescrire.

         • En cas d’antécédent de pré-éclampsie, de l’aspirine à faible dose peut être donné avant la 20e semaine d’aménorrhée pour se poursuivre jusqu’à la 35e semaine d’aménorrhée. La supplémentation en calcium (2 gr/j) diminue le risque de pré-éclampsie de 64 % dans les zones de dénutrition.

 

 


 

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         Complications éclamptiques : 

 

         • L’éclampsie : Hypertension artérielle intracrânienne avec convulsions (phase tonique, puis clonique, suivie d’un coma post-critique). Mortalité : 15 % mère, 40 à 50 % enfant.

         Signes cliniques augmentés : (cf. supra).

         Signes neurologiques impressionnants sans perte d’urine :

         . Phase d’invasion : début avec grimaces, trémulations des paupières, roulements des yeux … Contractions en onde des membres supérieurs, atteinte des mains. De 5 secondes à 1 minute ou plus.

         . Phase tonique : Contracture du corps, face rigide, trismus (protéger la langue), rigidité des quatre membres, apnée, cyanose, yeux injectés. Sur 30 secondes à une minute environ.

         . Phase clonique : Longue inspiration. Mouvements saccadés, tête en arrière, nystagmus, langue projetée en dehors (à maintenir par un bâillon placé dans la concavité maxillaire inférieure, ou une canule). Sifflements respiratoires. Les membres inférieurs ne sont pas atteints. Durée de 1 à 2 minutes à quelques minutes en s’atténuant peu à peu.

         . Phase comateuse : État d’hébétude, ou, si les crises se répètent, coma avec jactitation (attacher la patiente), respiration stertoreuse, mydriase. Durée d’une demi-heure à plusieurs heures ou jours selon les crises (6 à 20). Ensuite, l’amnésie des crises est complète.

         • Œdème cérébral, hémorragie cérébrale (principale cause de décès de la mère).

         • Insuffisance rénale aigüe. OAP.

         • Hématome rétroplacentaire (décollement prématuré en raison d’une désinsertion ac-cidentelle de tout ou d’une partie du placenta). 

         - Mère : Il se caractérise par une perte de sang noir incoagulable, accompagnée d’une douleur abdominale brutale en coup de poignard siégeant au niveau de l’utérus avec irradiation postérieure. État de choc. L’utérus est de bois à la palpation car il est hypercontractile. Il augmente en volume (hémorragie interne). Sébile de bois au TV ; si le col est ouvert, la poche des eaux est très tendue. Les urines sont encore plus troubles (albuminurie massive). La mortalité maternelle est de 1 à 3 % en fonction de l’importance de l’hématome, et des troubles de la coagulation à type de CIVD (Coagulation IntraVasculaire Disséminée).

         - Enfant : Souvent, mort in utero (70 à 80 %), ce qui, il faut le noter, améliore l’état maternel. Ou, souffrance fœtale non corrigible avec diminution du rythme cardiaque (évacuer l’enfant : accouchement dirigé en urgence absolue, césarienne …). La mortalité périnatale représente entre 30 à 50 % des cas. 

         • Syndrome HELLP (hémolyse, hépatite, lyse plaquettaire entraînant des troubles de la coagulation, et donc une augmentation du risque hémorragique) : vomissements, douleurs épigastriques ou de l’hypocondre droit, signes d’anémie.

 

         Traitement :

 

         • Mise au repos complet, au lit, en décubitus latéral gauche de sécurité, voies aériennes dégagées, isolement de la lumière et du bruit.

         • Surveillance stricte de la mère : signes cliniques et examens (Cf. supra).

         • Surveillance de la vitalité du fœtus (palpations, auscultations).

         • Antihypertenseurs : cf. supra (nous venons de voir ci-dessus que les médecins pharaoniques tentaient de la réaliser par voie vaginale).

         • Anticonvulsivants : sulfate de magnésium par voie intraveineuse : 4 g IV en 20 min, puis 1 à 3 g/h, en augmentant légèrement si besoin : ajustée selon la symptomatologie clinique (réflexes ostéotendineux). Si la surveillance montre des taux trop élevés de Mg (Mg > 10 mEq/L), ou une brutale diminution de la réactivité des réflexes, un dysfonctionnement cardiaque (dyspnée ou une douleur thoracique …), ou encore une hypoventilation, passer du gluconate de Ca 1 g IV.

 

 


 

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          De nos jours, si ce traitement se montre inefficace, du diazépam (Valium), du lorazépam (Témesta), ou du clonazépam (Rivotril), peuvent être administrés en IV sous surveillance respiratoire accrue pour arrêter les convulsions. On utilisait aussi du chlorpromazine (Largactil). De l’hydralazine ou du labétalol IV sont administrés à une dose suffisante pour faire baisser la PA systolique de 140 à 155 mmHg et la diastolique de 90 à 105 mmHg. 

 

         • Réanimation adaptée : voie orale, ou si impossible, par voie IV avec du Ringer lactate ou du sérum physiologique à 0,9% à environ 125 mL/h (pour augmenter la diurèse). Plasmas. Traitement de l’acidose s’il le faut. De nos jours, l’oligurie persistante est traitée par une stimulation liquide soigneusement contrôlée. Les diurétiques ne sont généralement plus utilisés. Ils l’étaient autrefois : furosémide (Lasilix), Altizide-Spironolactone (Aldactazine) ... Nous avons également vu que les praticiens égyptiens tentaient de réaliser des réanimations par les voies orale, et locales.

         • Décision de provoquer un accouchement prématuré par voie basse naturelle ou par césarienne, car le seul traitement réel pour sauver la mère est l’accouchement suivi de la délivrance du placenta.

 

         Après un traitement bien mené, la guérison est généralement obtenue, peu de récidive au cours des autres grossesses, mais des complications sont cependant possibles à plus long terme.

 

 

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         Il faudra remarquer que les mots-clès thérapeutiques, s’ils nous précisent bien la pathologie ici obstétricale, ne se recouvrent pas totalement durant les périodes pharaonique et moderne, ce qui est normal. Par exemple, aujourd’hui nous ne chercherons plus à provoquer une déperdition hydrique pour faire baisser la tension artérielle avec un laxatif ou un diaphorétique. Mais l’idée était bien là.

 

 


 

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         4. Encore un ivoire de naissance

 

         J’ai déjà indiqué que des prescriptions chirurgicales obstétricales de sauvetage pouvaient être évoquées à la surface des « ivoires de naissance » [54]. Cet exemplaire conservé à l’Oriental Institute Museum de Chicago (OIM 10788) [55] en est un bon exemple. Il nous montre au centre un signe s3 (V 17) semblant indiquer la matrice gravide col ouvert avec barrage osseux circulaire en entonnoir (canal pelvi-génital dystocique de la mère), et qui est dans ce cas à délivrer avec des couteaux à imposer au nom de Aha et de Taouret selon une procédure lue par une autre Taouret (à droite). Le tout est environné de trois déesses-mères vautour Nekhbet (mw.t), puis de végétaux sources de médications importantes, dont l’un central passant sous le signe s3 dont l’utérus est imprégné, et qui peut être interprété comme un geste de ligature à entreprendre à la suite de l’intervention principale. Il fallait probablement deux supports d’écriture pour pratiquer l’opération : l’ordonnance qui vient d’être décrite, et un autre plus détaillé, ce dernier décrivant ou accompagnant chronologiquement tous les détails de la technique à entreprendre en urgence, qui est ici figurée entre les mains de la première Taouert à droite.

 

 

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p [56].

 

 


 

21

[1] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne – XXXIX . Les accouchements divins, royaux et humains (5) Les textes (3) les Textes médicaux (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 31 janvier 2020.

[2] Symptômes et modes de traitement « séjour prolongé de l’embryon dans l'utérus » : P. Tugume, E. K. Kakudidi, M. Buyinza, J. Namaalwa, M. Kamatenesi, P. Mucunguzi, J. Kalema, « Ethnobotanical survey of medicinal plant species used by communities around Mabira Central Forest Reserve », Journal of Ethnobiology and Ethnomedicine, 2016, 12, p. 12.

[3] N. Yodinger Nath., I.C. Chopra, Pr. Rao, 1962. Curr. Sci. India, 1962, 31, no 7, p. 285-6. 

[4] K. N’Guessan, B. Kadja, G.N. Zirihi, D. Traoré, L. Aké-Assi, « Screening phytochimique de quelques plantes médicinales ivoiriennes utilisées en pays Krobou (Agboville, Côte-d’Ivoire) », Sciences & Nature, 2009, Vol. 6, n°1, p.1-15, et tableau 1 p. 6-7.

[5] K. N’Guessan, B. Kadja, G.N. Zirihi, D. Traoré, L. Aké-Assi, op. cit. 2009, p. 12-13.

[6] K. N’Guessan, B. Kadja, G.N. Zirihi, D. Traoré, L. Aké-Assi, op. cit. 2009, p. 10. 

[7] J. Bellakhdar, La pharmacopée Marocaine traditionnelle. Médecine arabe ancienne et savoirs populaires, Paris, 1997, Paris, 1997 ; — La pharmacopée marocaine traditionnelle : médecine arabe ancienne et savoirs populaires, Thèse, Université de Lorraine, Metz, 1997, p. 225-226.

[8] R.-A. Jean, op.cit., 31 janvier 2020, p. 14-15 et fig. 8-9.

[9] Plusieurs actions sont cumulables, en ce sens qu’une même plante peut contenir plusieurs principes actifs utiles dans plusieurs pathologies différentes, et donc être proposée dans plusieurs formulations.

[10] Je rappelle que comme pour les travaux précédents, et pour les compositions chimiques des plantes en général, il faudra se reporter à : J. Buckingham (ed.), Dictionary of Natural Product, Chapman Hall, London, 1994, et suppléments ; J. A. Duke, Handbook of Phytochemical Constituents of GRAS Herbs and Other Economic Plants, CRC Press, London, 1992. R.H. Thomson (ed.), The Chemistry of Natural Products, Springer Science & Business Media, 2012.

[11] J. Bruneton, op. cit.1999, p. 583.

[12] A. C. R. Da Silva et al., 2012, « Biological activities of α-pinene and β-pinene enantiomers », Molecules, 17, 6, 2012, p. 6305-6316. 

[13] J. Bruneton, op. cit.1999, p. 580.

[14] R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « À propos des textes médicaux des Papyrus du Ramesseum nos III et IV, II : la gynécologie (1) », dans S.H. Aufrère (éd.), Encyclopédie religieuse de l’Univers végétal (ERUV III), OrMonsp XV, Montpellier, 2005, p. 431, note (c), 432-442.

[15] R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, op. cit. 2005, p. 440.

[16] Je dois au Docteur Lefebure, ancien médecin à Joigny, et au Médecin Colonel Léon Stevnel, le détail de leurs pratiques quotidiennes avant, pendant, et après la guerre de 1914-1918.

[17] Pline, N.H. 16,54 ; A. Livache, Vernis et huiles siccativesVernis volatils et vernis gras. Matières premières : Résines, dissolvants, colorants, huiles siccatives : propriétés et applications, travails des huiles à chaud et à froid, fabrication, emplois, essai des différents vernis, Librairie polytechnique Baudry et Cie., Paris, 1896, p. 34. 

[18] E. H. Desportes, Fr. Solano Constancio, Conspectus des pharmacopées de Dublin, d’Édimbourg, de Londres et de Paris. Suivi d’un appendice extrait des pharmacopées de Berlin, de Brême, de Copenhague ... Chez J.P. Aillaud, 1820, p. 391.

[19] J. Bruneton, op. cit.1999, p. 580.

[20] [TS 68] (version T2C).

[21] Ph. Bulet, « Les peptides antimicrobiens de la drosophile », Médecine/Sciences, 15, 1, janvier 1999, p. 23-29 ; Ph. Bulet, R. Stocklin, et al., « Anti-microbial peptides : from invertebrates to vertebrates », Immunol. Rev, 198, 2004, p. 169-184 ; Ph. Bulet, R. Stocklin, « Insect antimicrobial peptides: structures, properties and gene regulation », Protein Pept Lett, 12, 1, Jan 2005, p. 3-11. 

[22] Tout comme dans d’autres langues, le mot « mouche » peut désigner des abeilles : « mes mouches » disent parfois les apiculteurs (Gilles Collignon, ancien apiculteur, communication personnelle, juillet 2010). Après une large révision, il se trouve également que dans toutes les langues connues, anciennes, et modernes, les produits des abeilles sont toujours réputés « nobles » et jamais qualifiés pour aucun d’eux « d’excrément » (Fawzia Hadge-Din, Université du Caire, communication personnelle, janvier 2018. Je remercie également Monsieur le Professeur Uzel pour son appui en ce qui concerne les langues turques et iraniennes).

[23] Voir par exemple : M.G. Chevrette, C.M. Carlson, H.E. Ortega et al., « The antimicrobial potential of Streptomyces from insect microbiomes », Nat Commun, 10, 516, 2019, doi:10.1038/s41467-019-08438-0 (https://www.nature.com/articles/s41467-019-08438-0#citeas).

 

 


 

22

 

[24] S. Chernysh, N. Gordja, « The immune system of maggots of the blow fly (Calliphora vicina) as a source of medicinal drugs », J Evol Biochem Physiol., 47, 6, 2011, p. 524-533, (https://www.researchgate.net/publication/221789680_Immune_system_of_the_blowworm_Calliphora_vicina_diptera_calliphoridae_as_a_source_of_medicines) ; K. Hyemin et al., « Alloferon Alleviates Dextran Sulfate Sodium-induced Colitis », Immune Netw, 15, 3, 25 juin 2015, p. 135-141, doi: 10.4110/in.2015.15.3.135 (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4486776/).

[25] M.-C. Zanella Terrier, M. Louis Simonet, J.-L. Frossard, « Récidives d’infection à Clostridium difficile : l’importance du microbiote intestinal », Rev Med Suisse, 9, 2013, p. 1898-1904.

[26] A. Jarret, R. Jackson, C. Duizer, Y. Kluger, R. Nowarski, R.A. Flavell, « Enteric Nervous System-Derived IL-18 Orchestrates Mucosal Barrier Immunity », Cell, 180, 1, 09 january 2020, p. 50-63 (doi: https://doi.org/10.1016/j.cell.2019.12.016).

[27] A.D. Woolfson , R.K. Malcolm, R. Gallagher, « Drug delivery by the intravaginal route », Crit Rev Ther Drug Carrier Syst, 17, (5), 2000, p. 509-555. S. Gupta, R. Gabrani, J. Ali, S. Dang, « Exploring novel approaches to vaginal drug delivery », Recent Pat Drug Deliv Formul, 5, (2), may 20011, p. 82-94 (doi: 10.2174/187221111795471418).

[28] VidalPro, (login/pass/molécule), 25 janvier 2020.

[29] Le texte ne l’indique pas en note, mais le praticien peut alors tenter l’administration par la voie rectale, ou la voie haute (per os).

[30] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne – XXXIX . Les accouchements divins, royaux et humains (5) Les textes (3) les Textes médicaux (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 31 janvier 2020.

[31] J. Bruneton, op. cit.1999, p. 586-587.

[32] J. Bruneton, op. cit.1999, p. 587.

[33] VidalPro, (login/pass/molécule), 25 janvier 2020.

[34] Dioscoride, I, 71, 3-4. 

[35] Dioscoride, I, 71,4. 

[36] Pline, N.H. 15,32 ; Dioscoride, I, 72, 3 ; Galien, XI, 520. 

[37] Fr. Servajean, « Les pays des arbres à myrrhe et des pins parasols. À propos de Tȝ-nṯr », ENiM, 12, 2019, p. 87-122.

[38] J. Bruneton, op. cit.1999, p. 400. 

[39] G. Williamson, Cl. Manach, « Bioavailability and bioefficacy of polyphenols in humans. II. Review of 93 intervention studies », The American Journal of Clinical Nutrition, 81 (suppl),‎ 2005, p. 230S-242S (doi: 10.1093/ajcn/81.1.230S).

[40] J.-Cl. Goyon, Rituels funéraires de l’Ancienne Égypte, Cerf, Paris, 1972, p. 237-241. 

[41] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - VI . L’inspection des membres inférieurs. Les signes sympathiques de la grossesse », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 2 octobre 2017, p. 1 et 15.

[42] E. Azria, V. Tsatsaris, F. Goffinet, G. Kayem, A. Mignon, D. Cabrol, « Le sulfate de magnésium en obstétrique : données actuelles », Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction, 33, 6-C1, octobre 2004, p. 510-517 (doi : JGYN-10-2004-33-6-C1-0368-2315-101019-ART6).

[43] J. Schunk de Goldfiem, « Étude chimique de Balanites aegyptiaca (Del.) », Bulletin de la Société Botanique de France, 4, T. 89, F. 9, 1942, p. 236- 237. National Research Council. Lost Crops of Africa: Volume III: Fruits., DC: The National Academies Press, Washington, 2008 (doi.org/10.17226/11879). D.L. Chothani, H.U. Vaghasiya, « A review on Balanites aegyptiaca Del (desert date): phytochemical constituents, traditional uses, and pharmacological activity », Pharmacogn Rev, 5, 9, Jan-Jun 2011, p. 55-62 (doi.10.4103/0973-7847.79100).

[44] P. Creac’h, « Le Balanite aegyptiaca. Ses multiples applications au Tchad », RBA, 20, 1940, p. 578-593.

[45]  N.S. Wani, J.B. Kabade, M.V. Kabade, S.M. Joshi, A.D. Patil, « Diuretic activity of leaves of Balanites Roxburghii Linn. », Int J Pharma Res Dev, 2, 4, 2010.

[46] D.L. Chothanid, H.U. Vaghasiyah, « A review on Balanites aegyptiaca Del. (desert date) : phytochemical constituents, traditional uses, and pharmacological activity », Pharmacognosy Review, 5 (9), 2011, p. 55-62.

[47] J. Bruneton, op. cit.1999, p. 686. 

[48] S.M. El Mastry, M.M. Ebeed, I.H. El Sayed, M.Y. Nasr, K.A. El Halafawy, « Protective effect of Balanites aegyptiaca on antioxidant defense system against adriamycin-induced cardiac toxicity in experimental mice », Egypt J Biochem Mole Biol, 28, 1, 2010 (doi.org/10.4314/ejbmb.v28i1.54368).

 

 


 

23

 

[49] M. Mouti Makalao, Al. Savadogo, Ch. Zongo, Al.S. Traore, « Composition nutritionnelle de 10 fruits sauvages consommés dans trois départements du Tchad », International Journal of Biological and Chemical Sciences, 9, 5, 2015 (doi.org/10.4314/ijbcs.v9i5.11).

[50] Voir par exemple : D. Édouard, « Prééclampsie. Éclampsie », Encyclopédie Médico-Chirurgicale : Obstétrique, 2003, 5-071-B-30. Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF), Conférence nationale des PU-PH en Gynécologie-Obstétrique, « Item 17, Item 218 : Principales complications de la grossesse – Pré-éclampsie et syndrome pré-éclamptique », Paris, 2010-2011. G. Dubar, T. Rackelboom, V. Tsatsaris, A. Mignon, « Prééclampsie. Éclampsie », EMC - Anesthésie-Réanimation, 9(2), 2012, p. 1-18 [Article 36-980-A-10 - doi : 10.1016/S0246-0289(12)58992-9].

[51] Données INSERM 2019. Les données mondiales donnent 3 à 7 % (Manuel MSD).

[52] Un certain nombre d’examens biologiques pouvaient être pratiqués jusqu’à la fin du XVIIe siècle « à l’œil (exercé des professionnels) » : ainsi, au cours d’un examen nommé « uroscopie », il s’agissait de produire des estimations non chiffrées basées sur l’observation, ici, des urines, et mettant en jeu les sens du spécialiste (vue, odorat, goût, toucher, ouïe), qui devait aussi tenir compte des diagnostics différentiels visibles à l’expérience (ici pyurie : floculations ou non, sang ou non …) Je reviendrai sur cette question intéressante, car une partie était accessible aux praticiens pharaoniques, il en existe des traces dans les tests médicaux, nous en avons déjà vu une partie.  

[54] Voir à ce sujet : R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « Clinique obstétricale égyptienne – XXVII . L’enfant à naître (7) L’environnement de la naissance (2) L’espace médico-magique », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 27 mars 2019, p. 3-8 ; — « Clinique obstétricale égyptienne – XXVIII . L’enfant à naître (8) L’environnement de la naissance (3) L’espace médical (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 13 avril 2019, p. 8 ; — « Clinique obstétricale égyptienne – XXXVI . Les accouchements divins, royaux, et humains (2) L’architecture réceptrice. L’iconographie et les représentations (2). Atlas (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 29 juillet 2019, p. 3 R.-A. Jean « Clinique obstétricale égyptienne – XXXVII . Les accouchements divins, royaux et humains (3) Les textes (1) le pWestcar, dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 25 octobre 2019, p. 11.

[55] El. V. MacArthur, dans E. Teeter, J.A. Johnson, The life of Meresamun. A temple singer in Ancien Egypt, The Oriental Institute Museum Publication, n° 29, The Oriental Institute of the University of Chicago, Chicago, 2009, n° 55 p. 77, et figure en bas de page p. 76. 

[56] Je ne discuterai pas maintenant des options chirurgicales à entreprendre à la suite de ces complications, ou de dystocies mécaniques, ou plus simplement de gestes facilitateurs sanglants, car nous les étudierons prochainement à propos d’autres textes, avec d’autres exemples de pièces muséologiques de la même nature accompagnés d’autres complémentaires.

 

 

 


 

OBSTÉTRIQUE 

 


 

CLINIQUE OBSTÉTRICALE

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                                                                                 GEU

 

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                                                                                  Éclampsie

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 Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XLII =   Gestes obstétricaux

                                                                                                     Fistules

                                                                                               Épisiotomie

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                                                                                                       Fistules

                                                                                            Complications

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PHYSIOLOGIE OBSTÉTRICALE

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PATHOLOGIE OBSTÉTRICALE

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                              Déviations utérines, Prolapsus génitaux,

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                                                         Hématome retro-placentaire

Cliquer : CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XVIII - GEU

                                                       Placenta praevia

                         Placentas acreta, incréta, percreta

                                                      Môle hydatiforme

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XIX - Placenta (3)

                                                           Placenta multipartita

                                                       Placenta succenturiata

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XX  - Placenta (4)

                                                                   Placenta prævia

                                                Hématome rétroplacentaire

                                                                Version podalique

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XXII - Lenfant à naître (2)

                                                                                           Nanismes

                                                                               Achondroplasies

Cliquer : CLINIQUE VÉTÉRINAIRE - I (C. O. - XXXI) = Dystocies

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XXXIX  = Prescriptions internes

                                                                                  Réanimation

                                                                                  Dystocies 

                                                                                  non mécaniques

Cliquer : CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XL = Prescriptions vaginales

                                                                                  Pré-éclampsie

                                                                                  Éclampsie

                                                      Hématome rétroplacentaire

                                                                                  Réanimation

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