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Histoire de la médecine en Egypte ancienne

NEUROLOGIE - II

Plusieurs articles à suivre cette semaine sur le même sujet :

NEUROLOGIE - II

 

Séqénenré - tête momie

Tête de la momie de Séqénenré

 

 

  • Richard-Alain JEAN, « Autour du cerveau. Clinique médicale. Clinique chirurgicale », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 18 juin 2013.

 

 

AUTOUR DU CERVEAU.

CLINIQUE MÉDICALE.

CLINIQUE CHIRURGICALE.

 

Richard-Alain JEAN

 

 

1. CLINIQUE MÉDICALE

 

Les premiers éléments cliniques sont rassemblés à partir de l’interrogatoire. Les signes subjectifs retenus et les signes objectifs sont isolés au cours de l’examen général.

Au cours de l’interrogatoire, les signes subjectifs seront décrits par le patient : douleurs, sensations désagréables, troubles psychiatriques, neurologiques, troubles associés ... Ensuite, le médecin cherchera à objectiver les signes évoqués en examinant son patient.

 

1.1. Les signes fonctionnels

 

1.1.1. Les douleurs

 

– « Un patient souffrant... » purement subjectives, les douleurs résument parfois toute la symptomatologie. Il peut s’agir par exemple de la douleur mn [1] du sein dont souffrit Isis dans les marais de Chemmis » [2] (pEbers 811. 95, 7-14). Et par exemple encore d’un sein mr [3] « douloureux »  (pRam. IV. D II. 1-4 ; pEbers 810. 95, 5-7 ; pBerlin 13. 1,11-2,1 ; 17 2, 3-4 ; 18. 2,4-5).

– Date et chronologie : il n’en est pratiquement jamais tenu compte dans les descriptifs.

– Céphalées : classiques (pEbers n° 247. 47, 5-10 = pHearst 75 ; pEbers n° 257. 48, 11-13 ; pKahun 17. 2,25-30) ; céphalées oculaires (pKahun 16. 2,22-25) ; céphalées diffuses (pEbers 248. 47, 10-12 = pHearst 76 ; 259. 48, 14-17).

– Migraines : douleurs hémicrâniennes gs-tp (pEbers n° 250. 47, 14-15).

– Sièges : par exemple dans les yeux (pKahun 1. 1, 1-5 ; 25. 3, 9-11) ; nuque (pKahun 1. 1, 1-5) ; bouche (pKahun 5. 1,15-20 ; 17. 2,25-30) ; dents (pKahun 5. 1,15-20) ; membres (pKahun 6. 1,20-22 ; pKahun 9. 1,27-29) ; jambes, pieds (pKahun 7. 1, 23-25, 12. 7-11, 13. 2, 11-18 ; pEbers 837. 97, 11-12) ; orteils (pEbers 617. 78,6-10 = pHearst 174. 12, 1-3) ; petit bassin (pEbers 261 bis 48,21-22) [4] ; anus (pKahun 3. 1, 8-12 ; pChester Beatty VI. 10. 5,18-12) ; rectum (pEbers 154. 32,17 - 33,1) ; vessie et probablement urètre (pChester Beatty VI. 10. 5,18-12).

– Symétrie : la douleur peut être peut être bilatérale ou unilatérale (pKahun 13. 2,11-18).

– Irradiations : la douleur peut ztj [5] « irradier » sur les côtés de la poitrine (pSmith 43. 15,5 / glose B). Ou par exemple encore périnéales et coccygiennes (pKahun, 3. 1,8-12 ; 4. 1, 12-15 ; 5. 1,15-20 ; pEbers 164. 33,19 - 34,2 ; 832. 96,20 - 97,1) ; cou, du thorax aux fesses puis probables extensions (pKahun 5. 1,15-20). Au cours des douleurs du travail (pKahun 4. 1,12-15).

– Type des douleurs : par exemple les brûlures tȝw ; douleur constrictive (spasmes) gȝwt (pKahun 6. 1,20-22). L’expression wnm.t décrit une douleur rongeante (pEbers 813. 95, 16-18). L’expression  ȝẖʿt, correspond à une douleur raclante (pEbers 831. 96, 16-20). L’expression sfṯw nw tȝw fait penser à de violentes douleurs « en lames de rasoir » comme des brûlures dues à des coupures au couteau (pEbers 834. 97, 7-8), dans les gonococcies (pKahun 25. 3,9-11). Nous pouvons probablement placer ici les douleurs à la miction sans préjuger des étiologies (pEbers 784. 93, 9-10). Les douleurs cuisantes ȝmw causées par les wḫdw (pChester Beatty VI. 31. 8, 3-4). Les brûlures dévorantes wšʿw localisées dans le genou (pEbers 591. 75, 16-18), dans le sein (811. 95, 12), ou dans les jambes (pEbers 615. 78, 2-3).

– Type des douleurs associées : contractures au niveau du cou, du thorax aux fesses puis probables extensions (p.Kahun 5. 1,15-20). Douleurs à type rhumatismal (pKahun 6. 1,20-22).

– Facteurs déclenchant : à la miction (pEbers 267. 49, 10-11) ; à la rétention (pEbers 265. 49, 6-8) ; au moment du coït, nk (pRam. IV. A 2-4) [6] ; après la marche (pKahun 7. 1, 23-25), pendant la marche (pKahun 2. 1, 5-8).

– Éléments comparatifs : douleurs ressenties dans tout le corps comme une personne qui a été battue (pKahun 9. 1,27-29) ou encore qui a effectué une « longue marche ».

– L’intensité de la douleur est formulée à travers les expressions choisies pour la décrire ayant un rapport avec le couteau, le feu, la manducation, l’obstruction … mais n’usent pas de superlatifs ni de répétitions.

 

1.1.2. Les sensations désagréables

 

– Des sensations désagréables peuvent être localisées à tout niveau.

– Paresthésie.

– un endroit peut être douloureux (mnt), d’une façon plus sourde.

– Pesanteurs / lourdeurs dns [7] (pEbers 874. 108,17 - 109,2), du derrière (pChester Beatty VI. 13a. 6, 5).

– L’ankylose : nḫt.t [8] (pEbers 675. 84, 1-5 ; 689. 85, 5-7. pRamesseum V. n° II, III, XVI).

– Téguments hypersensibles « ses mises lui sont pesantes » [9].

 

1.1.3. Autre troubles neurologiques

 

– Centraux ou neuro-musculaires.

– Contractures : trismus (tjȝw) (pKahun 5. 1,15-20 ; 23. 3, 7-8 ; 24. 3, 8-9 ; 33. 3,25-26) ; des membres inférieurs, puis opisthotonos (pKahun 5. 1,15-20).

– Myoclonies : (mtw nhp [10].f) « muscles trémulant » (pHearst 99. 8, 3-4. pEbers 644. 80,18-19 ; 681. 84, 13-15) ; on peut encore dans certains cas, penser à des impatiences.

– Les troubles du sommeil : avec les insomnies, les cauchemars rswt [11] (pLondres 40. 13, 9-14).

– Troubles de la mémoire, démence sénile (pEbers 855u).

 

1.1.4.   Autres signes associés.

 

– Ils peuvent être de tous ordres.

– Stomato : contractures buccales, dysphagie, sialorrhée (p.Smith 7. 3,2 4,4).

– ORL : surdité (pEbers n° 855e. 99,14-15 ; pKahun 8. 1, 25-27), bourdonnements (pEbers n° 855e. 99, 16).

– OPH : troubles visuels (pKahun 1. 1-1,5), associée à une douleur dans la nuque (pEbers 856e.103. 25, 8-11). Céphalées oculaires (pKahun 6. 20-22 ; 16. 2, 22-25). Larmoyants, sourcils tordus (p.Smith 7. 3,2 4,4).

– Pâleur, cyanose, sueurs, choc (p.Smith 7. 3,2 4,4).

 

1.1.5. Les troubles neuropsychiatriques.

 

– Ils peuvent aussi être révélés par l’entourage.

– L’asthénie passagère : avec l’expression : n jw-s ḥr [sf]ȝ-f « rien ne la motive de se (lever) » (pKahun 11. 2, 5-7).

– Troubles dépressifs, mélancolie appelée ḏwt-jb « tristesse du cœur » et complété par une diagnose (Satni) [12] :

– Désorientation (Satni).

– Angoisses (Satni).

– Troubles dépressifs majeur (Dialogue du désespéré avec son ba[13].

– Paranoïa (Dialogue du désespéré avec son ba).

– La prostration (p.Smith 7. 3,2 4,4).

– Voir aussi la « sidération » ȝmmw [14] (pKahun 11. 2, 5-7).

– Tuphos : le sujet est « embrumé » [15].

– Symptômes hystériques : avec l’expression fḫḫw [16] « démantèlements » dus à l’utérus (libéré), pris dans le contexte du pKahun 9. 1,27-29 : la femme se sent démantelée. Le vagin est atteint [17] car l’utérus s’est détaché. Toutes les parties de son corps s’en trouvent bouleversées jusqu’à ressentir et émettre une notion de dualité avec un enfant en son sein brisé [18]. Si l’on admet cette restitution très simple et très plausible en ce qui concerne la linguistique, on peut être étonné de la limpidité de cette formulation vis-à-vis de la psychanalyse moderne [19]. Platon dans le Timée (91c) interprète cette notion, et pour lui, par désir d’enfant : «  …l’utérus s’impatiente …il se met à errer dans tout le corps … dont il obstrue les orifices …empêche la respiration …jette le corps dans les pires extrémités et provoque d’autres maladies de toutes sortes. » Hippocrate reprit cette théorie en la développant (Maladies des femmes, Livre VIII). La conception actuelle de l’hystérie associe en plus le fantasme de castration [20]. Il y a en effet pour nous aujourd’hui, deux sortes d’utérus-phallus auxquels s’identifie l’hystérique : soit l’organe interne à protéger à tout prix, soit l’utérus assimilé au corps et considéré comme renfermant deux corps enlacés (d’un homme et d’une femme, mais sans sexe). Cette dispersion corporelle clinique a pu être ressentie par les Égyptiennes comme un utérus « délié », compris par le médecin écoutant comme un « démantèlement » et perçu par l’entourage comme un utérus libéré, donc migrant et aux effets ravageurs : l’utérus libéré erre et provoque la divagation jusqu’à la déraison et le délire.

 

1.2.      Les signes généraux accessibles à l’interrogatoire

 

1.2.1.   Les troubles organiques

 

– Ils sont bien connus des patients. Tous peuvent être d’origine neurologiques.

– Nausées, vomissements (P. Ebers 833. 97, 1-7. P. Berlin 193. vrs. 1, 3-4 ; 194. vrs. 1, 7-8. P. Carlsberg V. 1, x + 6-2,1).

– Vents (P. Berlin 193. vrs. 1, 3-4 ; 194. vrs. 1, 7-8. P. Carlsberg V. 1, x + 6-2,1).

– Troubles anorectaux. Constipation. Fécalome. Incontinence.

– Incontinence urinaire, emissio seminis, priapisme, (pSmith 10, 13-16 : cf. infra).

 

1.2.2.   Les troubles de l’homéothermie

 

– Fièvre d’origine centrale.

– Avec l’indication : « Sa chair est chaude » šmm [21] (pEbers 877. 109,18 - 110,9 /a). Des expressions tout à fait comparables sont utilisées dans les textes du Moyen Âge, de la Renaissance et même plus tard concernant les tumeurs, les plaies, mais aussi l’état général. La tempé­rature peut être assez élevée dans certaines infections.

– Les bouffées de chaleur : ces troubles physiologiques de la ménopause sont très probablement signalés avec l’expression : st tȝw « femme chaude » (pKahun 25. 3,9-11), mais ce sont des signes précoce de carence œstrogénique [22].

Déhydratation : voir également un autre signe de température élevée chez la femme qui, de ce fait, est st jb.t « assoiffée », c’est-à-dire déshydratée (pKahun 14. 2, 18-20) [23].

– Les frissons :Avec l’indication : « (Sa chair est) frissonnante » ʿḥȝ [i][24] (pEbers 877. 109,18 - 110,9 /a). Dans cet exemple, la portion de phrase … ʿḥȝ ṯw rȝ pw est rarement traduite. La chair (jwf) semble lutter (ʿḥȝ) contre un ennemi, elle se rebelle, elle prend garde, elle donne l’alerte. C’est bien toute la personne qui est concernée et qui doit combattre (ṯw). On pourrait presque traduire soit par « chaud », soit par « actif au combat », car c’est une chaude lutte. La disjonction r(ȝ)-pw rappellerait-elle que dans le domaine clinique, la fièvre et les frissons sont souvent liés ? Le médecin peut constater une température élevée (signe objectif), une horripilation (chair de poule), percevoir des tremblements (qui peuvent être simulés), mais, il doit procéder à un interrogatoire pour savoir si la personne a une sensation de froid (signe subjectif), donc ressent des frissons. La conjonction « ou » marque ainsi une suite logique. La personne a soit de la fièvre ou des frissons, soit de la fièvre et/ou des frissons. Dans tous les cas, le médecin est renseigné (valeur symptomatique).

 

1.3. Comorbidité

 

– Fatigue aiguë, fatigue chronique, fatigues chroniques et autres phénomènes résultant de pathologies associées.

 

1.4. L’examen

 

L’examen physique ḫȝj peut isoler les signes objectifs. Il débute souvent avec la locution jr ḫȝj.k « si tu mesures (la maladie) » (pSmith). Dans le pEbers, les descriptions commencent plutôt avec le verbe wpj « examiner ».

– Examen général : par exemple, « Si tu examines une femme » (pRam. III A 7-8), « et que tu trouves » (pRam. IV. A 2-4) [25].

 

1.4.1. Les signes généraux accessibles à l’examen

 

– Le médecin peut être appelé d’urgence à l’occasion d’un brusque « perte de connaissance » : c’est très probablement le cas de la syncope qui a terrassé Ouash-Ptah, grand architecte de Néferirkarê Kakaï (Ve dyn.).

– Il peut aussi constater une crise d’épilepsie nsyt ou nsy [26] (pEbers et Esna) [27].

– La température : le médecin pose la main sur le patient et évalue la fièvre.

– Perception des pouls : le cœur parle dans les vaisseaux de chaque endroit du corps, la main et les doigts du médecin apprécient ce langage. Voir aussi l’expression : « le bord de ton doigt étant placé sur ce qui palpite ». Le pouls peut être dissocié, par exemple dans des atteintes centrales résultant de certaine maladies infectieuses avec troubles neurologiques [28].

– La face : état du faciès, fatigue, colorations « pâle », « rouge », œdème (pKahun 31. 3, 23-24).

 – Constatation d’un trismus (pKahun 5. 1,15-20), il peut être banal ou non ; rire sardonique. Il peut aussi compliquer un problème traumatique comme un tétanos céphalique (pSmith 7. 3,2 - 4,4).

– Les signes oculaires : les yeux peuvent être šsm aussi « congestionnés » (pEbers 877. 109,18 - 110,9 /a). Rappelons aussi que les yeux peuvent se trouver ḏȝy « enflammés » (pKahun 31. 3, 23-24). Observation de l’état des pupilles, nystagmus, œdème palpébral, fatigue oculaire, photophobie.

– La chevelure : la chevelure peut être défaite et refléter des problèmes neurologiques importants.

– Constatation du trismus (cf. supra), de contractures au niveau du cou, puis s’étendant du thorax aux fesses puis probables extensions (pKahun 5. 1,15-20). L’opisthotonos se voit dans le tétanos, l’hystérie (cf. supra) et dans les méningites avec hypertension intracrânienne.

– Raideur de la nuque, du cou, avec extensions dorsales (pSmith 3. 1,18 - 2,2 ; 4. 2,2-11).

– Reconnaissance des contractures de différentes portions des membres inférieurs ou de n’importe quel endroit du corps (pRamesseum V. n° II, III, XV ; pEbers 656. 82, 7-10 ; 635. 79, 22 80,2...) ; palpation des mtw musculaires (pHearst 232. 15, 11-13). Ils peuvent être « contractés » ou « mous » « sans force » (pEbers 694. 85,12 ; pHearst 110. 8, 11-12).

– Observation de tremblements (pEbers 623. 78, 19-21), sdȝw, par exemple des extrémités (pEbers d. 103, 5-8 ; 856f. 103, 11-13). Il peuvent indiquer une maladie de Parkinson [29].

– Examen de la peau d’un homme ou d’une femme (pEbers 705. 86,4 à 738. 89,1). Couleur de la peau (pKahun 26. 3, 12-14).

– Escarres : relevés par exemple au niveau des fesses et des épaules sur la momie d’une prêtresse d’Amon très âgée de la xxie dyn [30]. Ils peuvent êtres issus de problèmes neurologiques empêchant la mobilisation et facilitant toutes les complications du décubitus.

– Agitations, convulsions.

– Découverte du signe de Lasègue (pSmith 48. 17, 15-19)[31].

– Observation d’une paralysie : gbgb [32] localisée au niveau des membres inférieurs (pEbers 607. 77, 4-5).

– Une monoplégie avec amyotrophie, raccourcissement et position vicieuse du membre inférieur droit avec le pied en varus équin, et pouvant être due à une poliomyélite antérieure aiguë est assez bien représentée sur une stèle de la XVIIIe dyn. (Portier Ruma, Berlin 15.000).

– Ou de toute autre forme de paralysie, comme des paralysies faciales (pBerlin 76. 7, 44-5), monoplégie, paraplégie, hémiplégie, tétraplégie (cf. exemples en infra).

 

2. CLINIQUE CHIRURGICALE

 

2.1. Traumatologie et physiopathologie

 

Les traumatismes crâniens constituent les premiers cas du pSmith. Les fracas osseux peuvent être importants et entrainer des troubles neurologiques graves.

Recevoir un coup sur la tête entraîne une perte de connaissance sans traumatismes en aval alors que le cœur va bien.

Tomber sur la tête peut entraîner des problèmes neurologiques majeurs sans aucun signe lésionnel superficiel visible sur le corps en aval et alors que le cœur peut aller bien.

Les fractures du crâne s’accompagnent de saignements des narines et des conduits auditifs, de particularités oculaires, de raideur du cou, le patient est choqué.

Des complications peuvent survenir. Elles sont neurologiques et infectieuses.

Les évolutions sont variables.

Les traitements sont adaptés.

Le pSimth nous indique encore que si une partie du crâne reste intacte, le patient qui est indemne de lésion cérébrale majeure peut survivre. En revanche, même dans le cas où les esquilles flottantes seraient stabilisées, une infection localisée aux tissus nerveux entraîne irrémédiablement la mort.

En ce qui concerne la physiopathologie, il faut aussi ajouter qu’en pratique, les chirurgiens militaires pouvaient observer que si un polytraumatisé ne mourait pas de ses blessures, même très largement amputé de tous ses membres, il ne résistait pas un instant en cas de décollation. La tête ne pouvait donc qu’être considérée que comme un endroit stratégique.

 

2.1.1. Une conséquence hémiplégique

 

Une observation (pSmith 8. 4, 5-18) décrit une hémiplégie spastique consécutive à un traumatisme crânien sur un patient conscient : ce traumatisme crânien « (tandis) qu’il marche en claudiquant de son pied, de son côté inferieur (de son corps) … ». Rien ne s’oppose donc à un déficit moteur classique contro-latéral à la lésion.

 

2.1.2. Deux observations différenciées de tétraplégie

 

Je n’insisterai ici que sur l’aspect étiologique de deux descriptions ayant les mêmes conséquences, à savoir, une tétraplégie avec syndrome d’interruption médullaire complet : « alors qu’il n’a plus conscience de ses bras et de ses jambes » et « qu’il est comateux ». Le premier cas traite d’une luxation cervicale : « c’est un déplacement d’une vertèbre de son cou » je traduirai ensuite par « le tissu qui compose son soma est intact » (pSmith 31. 10, 12-22) ; et le second cas, d’une fracture cervicale par tassement : « une vertèbre s’est écrasée dans la suivante » (pSmith 33. 11, 9-17). La distinction est bien faite entre les deux causes.

 

Ces trois observations cliniques nous indiquent que les spécialistes de l’époque établissaient déjà un lien entre certaines lésions cérébrospinales sévères et leurs conséquences neurologiques parfois bien détaillées comme nous allons le voir.

 

2.2. Physiopathologie

 

J’ai déjà indiqué l’importance d’un très ancien signe mt dans la notion égyptienne des mtw « dispensateurs », « transmetteurs » et « réactifs », c’est-à-dire pris dans leurs perspectives motrices et neurologiques [33]. Cette fois ci, c’est la fonction de l’organe même qui est atteinte pour des raisons traumatiques à distance. Cet exemple pathologique permet de nous faire une idée de la finesse du raisonnement clinique de l’époque.

En effet, la spécialisation du signe anatomique D52, avec un jet normal D 53, peut correspondre aux premières réflexions médicales sur un organe en fonction, une ébauche de notion physiologique, voire d’exploration fonctionnelle, il s’agit ici d’évaluer la présence ou non d’un jet urinaire : sorte d’examen urodynamique comme dans le pSmith, Cas n° 31 (10, 12-22) [34], en (10, 14b), suivi d’un élément diagnostique : « son urine est sans force », complété par la glose C (10, 21-22) qui précise « cela signifie que l’urine coule de son membre sans pouvoir être retenue ». Dans ce même descriptif, les troubles urinaires sont accompagnés de troubles spastiques d’origine médullaire comme l’érection et l’emissio seminis. Un météorisme abdominal et un œil rouge complètent un tableau clinique dont l’élément majeur était une quadriplégie survenant à la suite d’une luxation des vertèbres cervicales [35]. Il est également intéressant de noter que plusieurs mots désignent le pénis dans cette observation :

 

Image-Smith 31- emissio seminis phallus

 

De tout cela il ressort que la graphie 10, 22b doit bien être lue bȝḥ, puisque c’est le terme en rapport avec l’émission d’un liquide biologique, et, que le mot ḥnn, lui, est toujours en rapport avec le membre viril capable de durcir, c’est-à-dire le phallus [36]. L’organe érectile féminin pouvant sans doute aussi être dit : ḥnn-kȝt. On peut donc traduire par verge le bȝḥ fonctionnel génito-urinaire, et par phallus le ḥnn fonctionnel de reproduction, l’unique organe étant à l’origine figuré non fonctionnel par le signe mt (D 52). Les implications psychologiques et linguistiques ont dû influencer la pensée religieuse puis médicale. Ainsi la « puissance phallique » pouvait se rattacher à la moelle osseuse, j’en ai déjà parlé, et donc aussi, à celle qui est dans l’épine dorsale et qui chemine dans les vertèbres ṯzt comme le montre d’ailleurs les signe F 39 (d’accomplissement : phon. Jmȝḫ) et F 40 (dans toute sa longueur : phon. ȝw). La moelle épinière est reliée au cerveau. La solution de continuité provoquée par le traumatisme vertébral ne pouvait qu’en affecter le fonctionnement normal.



[1] Wb II, 66,18 - 67,3. Alex. 77.1702, 78.1709, « être malade, souffrant », 79.1198, (mn ḥʿw, « la douleur physique » ; cf. P. Vernus, Orientalia 48, 1979, p. 180). Voir aussi mnt, Wb II, 67,6 - 18. Alex. 78.1710, (« peine, souffrance », « partie douloureuse » du corps malade), 79.1199, « maladie » ; P. Vernus, op. cit., p. 177). Mn : Hannig-Wb I, 12847 « leiden (subir, endurer), krank sein (être malade) » ; Hannig 1995, p. 355, 2 « schmerzen (souffrir) » ; Jean, Loyrette 2005, p. 359 : autres douleurs en gynécologie.

[2] R.-A. JEAN, A.-M. LOYRETTE, La mère, l’enfant et le lait en Égypte Ancienne. Traditions médico-religieuses. Une étude de sénologie égyptienne (Textes médicaux des Papyrus du Ramesseum n° III et IV), édité par S. H. AUFRÈRE, L’Harmattan, coll. « Kubaba – Série Antiquité – Université de Paris 1, Panthéon Sorbonne », L’Harmattan, Paris, 2010, p. 379-391.

[3] Wb II, 95, 1 - 15 ; Alex. 77.1762 (« être malade, souffrant », « être pénible, difficile), 78.1765 « être douloureux » ; Hannig-Wb I, 13181, 2 « schmerzen (faire du mal, causer de la douleur), schmerzhaft sein (être douloureux) ». Wb II, 95, 1 - 5 ; Alex. 77.1763 « souffrance, affliction » ; Hannig 1995, p. 344. Voir aussi l’expression mrt , noter déjà : Hannig-Wb I, 13206 « Böses (le Malin), Schlimmes (le Mauvais) …  » ; puis mrt : Wb II, 96, 6 - 12 ; Alex. 77.1764 « maladie, douleur » ; Hannig 1995, p. 345 « schmerzhafte Krankheit (affection douloureuse) ». Notons que ces mots adoptent pratiquement toujours le déterminatif de l’oiseau nḏs, šr(r), šrj (moineau) de la petitesse, du mal ou de la souffrance ; voir à ce sujet : A. David, De l’infériorité à la perturbation. L’oiseau du « mal » et la catégorisation en Égypte ancienne, Göttinger Orientforschungen IV, Reihe Ägypten 38, Harrassowitz Verlag, Wiesbaden, 2000, p. 11-14, 6 et 105.

[4] R.-A. JEAN, A.-M. LOYRETTE, « À propos des textes médicaux des Papyrus du Ramesseum nos III et IV, I : la contraception », dansS.H. Aufrère (éd.), Encyclopédie religieuse de l’Univers végétal (ERUV II), OrMonsp XI, Montpellier, 2001 : 1) « La reproduction » ; 2) « La contraception », p. 556-558.

[5] Wb IV, 328,9 - 329,16 ; Alex. 77. 3951 (« verser » de l’eau ; libation), 78.3919 (« faire jaillir » la crue), 79.2826 (« verser », une libation) ; Hannig-Wb I, ztj 31153 « eingießen (verser) » ; Hannig 1995, p. 778 ; Erichsen 1954, p. 495, dém. zty « jeter » ; Vycichl 1983, p. 198, « jeter, semer, distribuer ». Voir aussi l’expression « ztj rd » :  ztj : Wb IV, 329, 17-19 ; Alex. 79.2827 « marcher ». Remarquer le mot ztj : Wb IV, 328, 3-5 ; Alex. 78.3914 « lancer, poser » ; Hannig 1995, p. 777. Donc, l’atteinte douloureuse se « répand ». Breasted 130, p. 399 « spread » (propager) » ; Bardinet 1995, p. 127 « irradier ».

[6] JEAN, LOYRETTE 2001, ERUV II, p. 556-558.

[7] Wb V, 468,3 - 469,8. Alex. 78.4813, « être lourd, pesant ; aussi : être lourdement rempli (du filet de l’oiseleur) », 79.3573 « être abondant (des aliments) » ; Hannig-Wb I, 39057 « schwer sein (être lourd) » . Voir aussi dnz : Wb V, 469, 12-14. Alex. 79.3574 « le lourd, le pesant (pour désigner l’hippopotame maléfique) » ; le mot dnzt : Wb V. 469,10. Alex. 78.4814 « le lest (d’un filet) » ; Hannig 1995, p. 982.

[8] Wb II, 317, 5 : 1.« Steifheit in den Gliedern » (raideur des membres), 2. « Stärke, Sieg » (force, victoire). Voir le mot nḫt (... et composés) : Wb II, 314, 6 - 316, 6. Alex. 77. 2185 « être fort, puissant » Alex. 79. 1612 « renfort ». Il s’agit donc d’une résistance acinétique.

[9] JEAN op.cit. Pharaon Magazine, n° 13, juin 2013, p. 43-45 ; R.-A. JEAN, Quelques éléments de la notion d'infectologie en Égypte ancienne, Paris, 2013 (sous presse).

[10] Grundriss VII, P. 469 « Schnelle Bewegung » (mouvement rapide). Wb II, p. 283, 9. Voir: nhp : Wb II, 283,8 ; Alex. 78.2151 « échapper à ». Voir aussi nhp : Wb II, 284, 3-4. Alex. 78.2152 « saillir, s’accoupler », pour la notion de mouvement répétitifs rapides (analyse du mot dans : Jean, Loyrette 2001, p. 539 et note 7). Se reporter à nh : Wb II, 282,5 ; Alex. 77.2134 « secouer ». KoptHWb, 134. Vycichl 1984, p. 151 « secouer, répandre, éloigner » ; puis à nhnh Wb II, 286, 6b (282, 5), et, à nhnh : Wb II, 286, 6 ; FCD, p. 135 « quake » (trembler). Alex. 77.2143 « secouer, agiter ». Vycichl 1984, p. 152. D’où notre traduction « secousses Þ trépidations », c’est-à-dire « trémulant » (en parlant des muscles, ici des mtw).

[11] Wb II, 452, 1-4 . Alex. 77.2420 « rêve », 78.2435 (« le rêve »; aussi « le cauchemar »). Erichsen 1954, p. 255, dém. rsw, rsw.t « rêve ». KoptHWb, 166. Vycichl 1984, p. 177. Voir en dernier lieu : Leitz 1999, p. 69, note 172 « bad dreams ».

[12] G. MASPERO, Les contes populaires de l’Égypte ancienne, 4e édition, Paris, 1878, p. 165 ; F. Ll. GRIFFITH, Stories of the High-Priests of Memphis, the Sethon of Herodotus and the Demotic Tales of Khamuas, Oxford, Clarendon Press, 1909, in-8°, p. 41-46, 142-207, et atlas in-f° de XIV planches ; RÉVILLOUT, le Roman dit du Satme Khaemouas, dans la Revue Égyptologique, t. XII, p. 107-112, t. XIII p. 29-43.

[13] R. O. FAULKNER, « The Man who was Tired of Life », JEA, 42, 1956, p. 21-40 ; O. RENAUD, Le Dialogue du Désespéré avec son âme. Une interprétation littéraire, Cahiers de la Société d’Égyptologie I, Genève, 1991 ; J. ASSMANN, « A Dialogue between Self & Soul : Papyrus Berlin 3024 », dans AI. Baumgarten, J. Assmann, G.G. Stroumsa (éd.), Self, Soul & Body in Religious Experience, Studies in History of Religion LXXVIII, Leiden,  oston, Köln, 1998, p. 384-403 ; B. MATHIEU, « Le Dialogue d’un homme avec son âme. Un débat d’idées dans l’Égypte ancienne », Égypte. Afrique et Orient, 19, nov. 2000, p. 17-36.

[14] Wb I, 11, 2. Voir le mot ȝmm : Wb I, 10, 17-21. Alex. 77.0051, 79.0030 « saisir, empoigner ; prendre quelqu’un », 78.0041 « s’unir, se mêler (aux rayons du soleil) ». Par exemple l’utérus peut être « saisi », « pris » : voir les locutions françaises « avoir la gorge prise », « avoir le nez pris », c’est-à-dire obstrué par des sérosités, « engorgé ». Cet encombrement gêne fortement, voir paralyse la fonction de l’organe. L’organe est ainsi « sidéré », ceci entraîne en gynécologie une prostration générale d’origine « hystérique » (névrose de conversion).

[15] R.-A. JEAN, « La médecine égyptienne – " Médecine cardiaque " : le cœur, l'infectiologie », dans Pharaon Magazine, n° 13, juin 2013, p. 43.

[16] SPELLEERS 1923, II, p. 39 : fḫ() « libérer (délier) » ; fḫḫ « délier ». Wb I, 578, 16. Voir le mot fḫ : Wb I, 578, 6-15. Alex. 77.1554 «  délier », « abandonner (un lieu) », « fḫ ʿwj, délier les bras : relacher son effort », 78.1577 « démanteler, détruire », 79.1080 « fḫ m : priver, dépouiller », « dévaster (un pays) », « démanteler (une ville) », « capturer (des prisonniers) ». Erichsen 1954, p. 358 : dém. ḫf « détruire », šf « détruire », p. 504. KoptHWb, 340. G. Lefébvre (1956, p. 95) rapporte la position de G. Maspero : « liens », d’où « nouement », et lit sȝw. Th. Bardinet (1995, p. 439) ne se prononce pas. J. F. Nunn (1996, p. 197), donne : « This has loosened (?) her uterus ». W. Westendorf (1999, p. 414) traduit par « [Verschiebungen ?] » (déplacement) de l’utérus. L’utérus délié erre et provoque la divagation jusqu’à la déraison et le délire.

[17] Le vaginisme primaire est un symptôme reconnu de l’hystérie de conversion.

[18] On retrouvera une formule comparable en pEbers 206. 41,21 - 42,8, mais chez un homme ! pourtant, le médecin confectionnera  pour lui, en grand secret (comme si cela était honteux), une médication connue de sa propre fille. Le lien féminin de ce symptôme est donc d’une certaine façon gardé à propos de ce patient atteint au plus profond de lui-même. Une masse tumorale peut avoir des épisodes pulsatiles : nous avons déjà entendu des femmes exprimer la sensation de détenir en elle quelque chose de « vivant » comme pendant leur grossesse. Elles étaient atteintes de cancers du foie et du pancréas. Un homme conscient pouvait bien avoir le sentiment que quelque chose n’était pas à sa place et éprouver visiblement quelques difficultés psychologiques.

[19] Jusqu’à présent, les historiens partaient bien des Papyrus médicaux, mais en invoquant des descriptifs concernant les prolapsus génitaux (pEbers 789. 98,18-20 ; 795. 94, 7-8), et même le pKahun (voir par exemple : I. VEITH, Histoire de l’hystérie, Chicago, 1965).

[20] Voir par exemple : J.-D. NASIO, L’hystérie ou l’enfant magnifique de la psychanalyse, Payot, Paris, 1995, p. 86.

[21] Šm(m) : Wb IV, 468, 1-17 ; Alex. 77.4177 « être chaud, brûlant » ; Hannig 1995, p. 822, 1) « heiß werden, heiß sein (devenir chaud, être chaud) », 2) « fieberheiß sein, fiebern (avoir de la fièvre) » ; Erichsen 1954, p. 380, dém. šmm « chaud, s’échauffer, chaleur » ; KoptHWb p. 372 et 258 ; Vycichl 1983, p. 301, « être, devenir, chaud, avoir la fièvre » ; remarquer la graphie  z-šmm pour le causatif z-šmm « réchauffer » (pEbers / Wb IV, 292,13 bis) ; moyen égyptien šm, et, šmm à la période gréco-romaine. Voir  šmw : Wb IV, 469, 9-10 ; Alex. 79.2996 (« la chaleur ») ; Hannig 1995, p. 821. Voir le mot šm(m)t : Wb IV, 469, 5-7 ; Alex. 78.4112 (« chaleur » au propre et au figuré ; « agitation, fièvre ») ; Hannig 1995, p. 822 « Hitze (chaleur), Fieber (fièvre) » ; remarquer šmmt : Hannig-Wb I, 32938 « Hitze (fig. Hitze des Streites) ». Voir aussi le mot šmy(t) : Wb IV, 469,8 ; Alex. 77.4178 « chaleur, fièvre » ; Hannig 1995, p. 821 ; KoptHWb p. 372 ; Vycichl 1983, p. 301, « chaleur, fièvre » ; comparer avec l’arabe ḥamm, yaḥumm « chauffer », ḥumm « avoir de la fièvre », ḥummā, ḥummay « fièvre ». Voir aussi le néo-assyrien ḫamātu « brûler, avoir de la fièvre », ḫimtu « fièvre, brûlure », himit sēti « une fièvre », et aussi, emmu « être chaud », emēmu « être chaud, fiévreux », ummu « chaleur, inflammation » (Labat 1948, n° 124 p. 95, et 172 p. 111 ; Jean 1999, p. 55 et note 203).

[22] JEAN, LOYRETTE 2005, ERUV III, 2.2.1. p. 367.

[23] JEAN, LOYRETTE 2005, ERUV III, 2.1.2.  p. 366-367.

[24] BARDINET 1995, p. 372 « frissonnante ( ?) ». Cette portion de phrase est rarement traduite.

[25] JEAN, LOYRETTE 2001, ERUV II, p. 556-558, note f.

[26] Wb II, 324,10-11 ; Alex. 77.2195, 78.2221, 79.1620 « l’épilepsie ( ?) » ; Hannig 1995, p. 431 « Krankheitsdämon ; Epipelsie ».

[27] S. SAUNERON, « Les possédés », BIFAO, 60, Le Caire, 1960, p. 111-115.

[28] JEAN op.cit. Pharaon Magazine, n° 13 - Juin 2013, p. 43-45.

[29] JEAN, op.cit. Pharaon Magazine, n° 11 - novembre 2012, p. 49.

[30] G.E. SMITH, « The unwrapping of pharaoh », British Medical Journal, 1908, 8, p. 342-343.

[31] JEAN, op.cit. Pharaon Magazine, n° 11 - novembre 2012, p. 49.

[32] Wb V 165, 9 « lahm sein » (être paralysé, être perclus). Alex. 77.4635 « être boiteux ». Bardinet 1995, p. 337, « paralysie ». Westendorf 1999, p. 224 et 650 « Lahmheit » (paralysé, perclus). Voir aussi par exemple le mot gbj : Wb V, 161, 8 - 162, 5. Alex. 78.4439 « être faible », « privé de, enlever », 79.3278 « être en manque ».

[33] R.-A. JEAN, La chirurgie en Égypte ancienne. À propos des instruments médico-chirurgicaux métalliques égyptiens conservés au musée du Louvre, Editions Cybele, Paris, 2012, p. 11-12 ; JEAN, op.cit. Pharaon Magazine, n° 11 - novembre 2012, p. 48 ; Un peu de physiologie égyptienne (1) : Quelques exemples de cinétique fonctionnelle égyptienne (a), anatomie et dynamique des membres inférieurs », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 23 avril 2013.

[34] BREASTEAD 1930, vol. I, p. 323-332 ; vol II, pl. x et x, A ; Lefebvre 1956, p. 150 et 187-188 ; Bardinet 1995, p. 509 ; Westendorf 1999 II, p. 730-731 ; Jean, Loyrette op.cit 2001 (ERUV II), p. 546-547 ; Sanchez, Meltzer op.cit 2012, p. 200-206.

[35] Voir par exemple : R.F Bloch, M. Basbaum, Management of spinal cord injuries, Williams & Wilkins, Baltimore, p. 149-163 et 412-414 ; J. de Recondo, Sémiologie de système nerveux, Flammarion, 1995.

[36] Il n’existe pas, en français courant, de distinction entre les mots « pénis », « verge », et, « phallus ». En sciences naturelles et en zoologie le mot « pénis » est souvent utilisé. Les auteurs modernes d’urologie tendent à préférer le terme de « verge » quand il s’agit de désigner l’organe de la miction chez l’homme. Le mot « phallus » est plus facilement employé par les psychiatres, car une zone érogène est fonctionnelle à l’état d’excitation. L’Histoire de la psychanalyse a retenu les leçons de la mythologie de Priape et de Bacchus pendant les fêtes duquel l’ἰθύ.φαλλος (Cratès, Com. att. frgm. 2,24) était promené. Pour les égyptologues, le dieu Min est dit « ithyphallique ».

 

 

 

 


 

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