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Histoire de la médecine en Egypte ancienne

ANATOMIE HUMAINE - LE BASSIN - I

Article complet du vendredi 4 juillet 2014 :

ANATOMIE - LE BASSIN - I

 

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• Richard-Alain JEAN, « Anatomie humaine. Le bassin », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 4 juillet 2014.

 

 


 

 

 

  

 

ANATOMIE HUMAINE

LE BASSIN

 

 

Richard-Alain JEAN

 

 

            Au bassin osseux s’articule en haut la colonne vertébrale, puis s’attachent en bas les membres inférieurs [1].

 

      1. Le dos et le rachis lombaire

 

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      2. Ostéologie

 

      Les anciens Égyptiens avaient bien noté que le bassin osseux adopte une forme différente selon qu’il appartient à une personne du sexe féminin ou une personne du sexe masculin. L’art en témoigne abondamment.

 

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      3. Les caractères sexuels du bassin osseux féminin

 

      En raison de la fonction de gestation, le bassin féminin se différencie du bassin masculin par plusieurs caractères qui permettent de l’identifier en anthropologie [24].

 

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      D’apparence plus fragile, le bassin féminin est sculpté d’une façon plus délicate que celui de l’homme. Par exemple, les saillies osseuses sont peu marquées au niveau des insertions musculaires, les ailes iliaques sont minces et les branches ischio-pubiennes grêles. Ses dimensions verticales sont plus réduites et ses dimensions transversales plus importantes. Sa circonférence supérieure est plus évasée, les ailes iliaques se trouvent plus déjetées en dehors, l’angle lombo-sacré est moins obtus, le détroit supérieur est transversalement plus ovalaire, le petit bassin plus spacieux pour recevoir l’enfant, l’arcade pubienne plus ouverte (110° contre 70°), la symphyse pubienne plus basse, le trou obturé plus grand et triangulaire, l’échancrure sciatique plus large, la concavité sacrée plus accentuée, la circonférence inférieure (détroit inférieur) plus large. En outre, le bassin féminin est plus incliné en avant et le sacrum plus horizontal. Pour ces raisons, l’angle du détroit supérieur avec l’horizontale est plus ouvert et l’angle lombo-sacré se trouve plus fermé par augmentation de la lordose lombaire.

 

 


 

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      Sur le plan physiologique, le rôle dynamique de la ceinture pelvienne est réduit, cependant il prend une importance particulière lors de l’accouchement. Par exemple, les os coxaux devant être immobiles, le sacrum peut effectuer deux mouvements. Il s’agit de la nutation (du latin nutare « osciller ») et de la contre-nutation. Dans le premier mouvement, la base du sacrum s’incline en avant tandis que sa pointe bascule en arrière. Ceci amène le détroit supérieur à se réduire de façon à agrandir le détroit inférieur. La contre-nutation réalise le mouvement inverse.

      Adapté aux exigences de la grossesse et de l’accouchement, le bassin de la femme est plus large et moins profond que celui de l’homme. Le bassin féminin est donc plus spacieux, surtout dans les détroits supérieurs et inférieurs afin de laisser passer la tête de l’enfant. Les axes vertébraux s’en trouvent également modifiés. Si l’on examine une femme de profil, on doit remarquer la lordose lombaire qui est en opposition avec la cyphose dorsale supérieure et la convexité sacrée inférieure.

 

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      D'autre part, du fait de l'écartement plus grand des hanches par rapport aux chevilles, l'axe mécanique du membre inférieur est légèrement oblique en bas et en dedans, formant un angle de 3° avec la verticale. Cet angle est d'autant plus ouvert que le bassin est plus large, comme c'est le cas chez la femme. Cela explique aussi pourquoi le valgus physiologique du genou est plus marqué chez la femme que chez l'homme [25]. Vue de face, la femme présente des membres inférieurs bien droits qui se touchent au niveau des malléoles, des genoux et de la face interne des cuisses.

 

 


 

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      Ces caractéristiques ont été retrouvées, mais d’une façon inégale et selon les époques, sur une partie des œuvres égyptiennes examinées très récemment aux musées du Louvre, de Berlin et du Caire.

 

 


 

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      4. Le losange de Michaelis

 

      Parfois dédaigné par la médecine moderne, le losange de Michaelis se situe dans la région lombo-sacrée des femmes comme des hommes. Pourtant, pour le gynécologue allemand Gustav Adolf Michaelis (1798-1848), et en l’absence de radiologie, son observation chez la femme permettait de prévoir certaines dystocies. Il avait remarqué des déformations du losange sur les bassins asymétriques, facteurs de dystocie. En effet, cet examen n’était pas méconnu des anciens cliniciens obstétricaux [26].

      L'angle inférieur de ce losange est situé sur la ligne médiane là où se joignent les deux plis fessiers et l'angle supérieur est marqué par une fossette souvent d'ailleurs peu visible, placée sous l'apophyse épineuse de L5. Chez une femme bien conformée, cet angle supérieur est à 3 ou 4 cm au-dessus de l'horizontale passant par les deux fossettes latérales. Le losange de Michaelis permet donc de situer la 5e lombaire et par conséquence le promontoire à la fois dans le sens vertical et dans le sens horizontal. Il permet aussi d'évaluer la hauteur et la largeur du sacrum [27]. La moitié supérieure peut être décomposée en deux triangles égaux dont la hauteur commune est d’environ 4 à 5 centimètres. Quand le promontoire s’abaisse dans le bassin, cette hauteur diminue. Lorsque le bassin est asymétrique ou quand il s’incline latéralement, ces deux triangles deviennent inégaux, donc asymétriques.

  

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      Une étude radiologique menée par A.I. Kapandji [28] montre bien que ces angles correspondent à des points relativement précis du rachis lombo-sacré :

      - Les deux repères latéraux correspondent au bord supérieur de l'aileron sacré, et plus exactement à la partie toute supérieure de l'articulation sacro-iliaque.

      - Le repère inférieur se projette sur S3.

      - Et le repère supérieur, moins précis, à L4 ou L5.

  

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      De plus, l’auteur conclut encore que par exemple pour le Rhumatologue et le Chirurgien du Rachis, ces repères sont fort utiles. Chaque angle latéral, marqué par la fossette sacro-iliaque permet de trouver très facilement, aux fins d'infiltration, l'articulation sacro-iliaque. La ligne horizontale réunissant les deux angles latéraux du losange, sa diagonale transversale, correspond à l'interligne L5-S1.

 

 


 

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            5. Encore quelques exemples 

 

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