Canalblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Histoire de la médecine en Egypte ancienne

ANATOMIE HUMAINE - LE RACHIS - I

Article complet du mercredi 25 février 2015 :

ANATOMIE - LE RACHIS - I

 

p

 

  • Richard-Alain JEAN, « Anatomie humaine. Le rachis - I », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 25 février 2015.    

 

 


 

 

 

 

 

 

 

ANATOMIE HUMAINE

LE RACHIS - I

 

 

Richard-Alain JEAN

 

 

          Le rachis s’étend en arrière et de haut en bas de la tête au bassin (C0-SCo4/SCo5). La ceinture pelvienne entretient deux sites articulaires avec lui au niveau du sacrum, contrairement à la ceinture scapulaire qui n’en comporte aucun. En dessous de cette dernière se trouve la cage thoracique avec les articulations costales. La statuaire égyptienne ne montre pas toujours la totalité des dos des plus grandes œuvres dans la mesure où ils sont assez souvent occultés par un élément central inscrit et donc placé à l’endroit même où l’on pouvait espérer découvrir quelques détails intéressants. Aussi, nous verrons que les petits modèles sont parfois plus riches en indications. Pour cette raison, et d’autres de facilitations de la compréhension, la première partie de « l’Atlas » développée habituellement à part sera incluse dans les chapitres concernés quand cela est possible.

         Traditionnellement et dans ses représentations, le pilier (d) sera mis en rapport avec la colonne vertébrale du corps d’Osiris, il reste donc un élément de stabilité. À celui-ci s’ajoute la tête du dieu contenue dans son reliquaire. Ces deux éléments paraissent dégager une théo-neurophysiologie brève mais coïncidant probablement avec la prise de conscience près-neurologique des médecins d’une très ancienne époque fondatrice qui, je le rappelle, pouvaient aussi être des prêtres érudits.

 

         Abréviations :

         C0 = région articulaire occipito-cervicale.

         C = vertèbres cervicales (C1 = 1ère v. cervicale ; C2 = 2ème v. cervicale …).

         T = vertèbres thoraciques (Dorsales) (T1 = 1ère v. thoraciques ;

          T2 = 2ème v. thoraciques …).

         L = vertèbres lombales (Lombaires) ( " ).

         S = vertèbres sacrales (Sacrées) ( " ).

          Promontoire = partie antérieure de la base du sacrum.

         SCo = vertèbres coccygiennes ( " ).

         Cx = côte (C= 1ère côte ; CII = 2ème côte ; CIII ; CIV… ).

 

 


 

2

 

         1. Le dos, le rachis et la moelle épinière

 

         1.1. Le dos et la colonne vertébrale

 

p[1][2][3][4], [5][6].

 

          1.2. Le rachis osseux

 

p[7][8],  [9] [10].

 

 

p

 

 


 

3

 

p[11], [12], [13], [14].

p

         Toujours à propos du pilier d, on distingue assez souvent des formations plus étroites et en longueur interposées entre des éléments rectangulaires plus importants. Ils montrent des corps vertébraux séparés eux-mêmes par leurs disques intervertébraux (Fig. 7-10).

         Les représentations d’un rachis osseux complet ne sont pas très courantes dans l’Égypte ancienne, du moins dans les documents qui nous ont été conservés. Parmi ceux-ci, il en est une qui allie à la fois l’anatomie et le devenir mortuaire du défunt tel que nous l’aborderons plus bas à propos de la colonne vertébrale de l’Osiris N assimilée à celle d’un grand serpent. Le musée du Louvre possède en effet un cercueil en étoffe agglomérée enduite et peinte datant de la Troisième Période Intermédiaire provenant d’Abydos et appartenant à Imeneminet (E 5534). Y sont apposés l’image du reliquaire contenant la tête du dieu de la sortie au jour supportée par sa hampe au devant, et, dans le dos, un long pilier d dont la partie haute débute juste à la limite inférieure de la perruque. Naturellement, ce dernier dans cette position montre la face postérieure d’une épine rachidienne idéale et dont les vertèbres se superposent de haut en bas en prenant des tailles plus massives vers le bas pour les lombales au nombre de cinq, plus deux moins importantes au-dessus. Le nombre total des unités osseuses dépasse bien entendu la réalité corporelle terrestre puisque, comme nous le verrons, il est habilité à beaucoup augmenter (ici 6 fois 7 = 42 visibles). Il faut remarquer la présence des processus épineux et transverses, apophyses qui se recouvrent dans une perspective supérieure avec des alternances de couleurs du meilleur effet. On devine aisément les trous de conjugaison (foramen intervertebrale) (Fig. 5). Les articulations vertébrales mobiles se continuent par le schéma simplifié d’un sacrum inversé où l’on remarque deux orifices sacrés postérieurs, à moins que ceci corresponde au promontoire suivi de seulement la partie haute des deux premières vertèbres sacrales avec les deux foramens sacraux dorsaux supérieurs. Soit le sacrum est coupé à cette hauteur afin d’offrir le tableau d’un socle résistant, soit son aspect est inversé pour assurer une bonne stabilité de l’ensemble. Dans les deux cas, ce dispositif basal formant pied reste considéré pour sa solidité au détriment de sa mobilité, nous découvrirons pourquoi.

 

 


 

 4

 

 

p

 

 

         Revenons sur les couleurs symboliques car elles sont importantes dans la définition de ce « rachis en expansion ». En effet, leur alternance est très parlante. En regardant bien, nous trouvons quatre tons, dont l’un est issu du vert, mais volontairement « métallisé » ce qui lui donne une nuance argentée ; nous aurons ensuite le vert, le rouge et le doré. Le vert représente bien entendu la croissance végétale dont se réclament les bourgeonnements vertébraux en phases de multiplication ophidienne. Le rouge doit correspondre à la fois au sang nécessaire à la nutrition de cette unité en pleine mutation, et aussi, à la fusion métallique de son composant en devenir, c’est-à-dire son corps osseux d’argent. En somme, cette fusion sanguine prend nature charnelle dans l’alchimie minérale fondant la matière vivante jusqu’à son expression finale de métal blanc solide et d’or malléable, – la chair des dieux et de l’Osiris N assimilés. Le métal osseux refroidissant au contact de l’air du ciel espéré se couvre d’une mince pellicule d’oxydation et donne à l’objet en finition sa teinte intermédiaire que l’artiste a ici rendue par une nuance particulièrement brillante du vert utilisé pour la vertèbre naissante. Quant à l’or, il est rendu par une teinte dorée chatoyante bien réussie. Ainsi, cette régénération-multiplication confond, et c’est normal nous le savons pour tout processus de nature divine, mais ici à la fois, et à des stades différents (au moins trois), les consistances végétales, organiques et minérales afin de s’achever en « matière divine ». Voilà pour la néo-formation des nouvelles unités vertébrales solides.

 

 


 

5

 

         Il faut encore ajouter les parties molles visibles dans ce schéma anatomo-théologique antique. Elles sont signalées en doré, comme la moelle s’échappant à l’extrémité supérieure. Puis, étagés tous les trois degrés de fonte vertébrale de chaque côté d’un élément particulier, des nerfs rachidiens apparaissent par deux cordons issus chacun de ce qui ne peut correspondre qu’aux foramens intervertébraux percés de part et d’autre de l’unité osseuse. Et ceci quel que soit l’état de l’avancement du travail, puisque nous sommes en pleine « composition ». Cependant, je ne sais pas si la jonction des deux racines antérieures et postérieures avait été aperçue (la racine antérieure serait naturellement ici cachée puisque située de l’autre côté en situation ventrale). Quoi qu’il en soit, tous ces composants « mous » ne pouvaient pas échapper à la sagacité des spécialistes à l’ouverture des pédicules latéraux puisqu’ils sont bien visibles de C1 au cône médullaire en T12-L1. On peut même se demander si les Anciens ne les ont pas comptés si l’on considère les trente et une paires accessibles (7x4=28+3=31) et si le chiffre retenu de trois ne correspond pas aux formations en cours de sept uraei par sept uraei comme le disent les textes (Cf. infra), et par unité de structuration dynamique en trois phases successives comme nous l’avons vu plus haut. C’est peut-être à cet endroit qu’il faut rechercher un effet de nombre magique (sept), donc dans cette partie nerveuse procuratrice de motricité, davantage que dans les portions solides, certes fondatrices de stabilité, mais non de mouvements et de maintien de la statique. J’en reparlerai en physiologie. Au-delà de cette limite, l’opérateur anatomiste recueille ce que leurs successeurs modernes appelleront « la queue de cheval » mais qui devait plutôt avoir à l’époque la résonance de « queue de taureau » : S n(y) k3 ?

 

 

p

 

 


 

6

 

         1.3. Les parties molles

 

         1.3.1. La moelle épinière et les méninges

 

 

p

 

[15], [16][17][18].

 

          1.3.2. Vascularisation

 

p

         En effet [19], le rachis est parcouru par les artères et les veines vertébrales qui débutent aux niveaux cervicaux, ainsi que par les spinales ventrales issues de la basilaire et les spinales dorsales au contact du tronc cérébral, puis, des rameaux latéraux prendront le relais. Les veines de la moelle se jettent dans un plexus veineux pie-mérien (Cf. l’Atlas). Il n’y a pas de lymphatiques pour la moelle spinale (et donc aucune lymphe à confondre avec le LCR).

         Les corps osseux, eux aussi, sont vascularisés et l’on détecte assez facilement les plus gros trous nourriciers visibles en surface et dans lesquels s’insinuent les vaisseaux, comme les veines émissaires débouchant en externe. Plusieurs de ces formations particulières sont représentées sur des éléments distincts localisés sur les parties supérieure et inférieure du pilier Ḏd de nombre de sarcophages (Fig. 7-9).

 

 


 

7

 

 

p 

 

         2. Paléographie

 

p

p

 

 


 

8

 

p[20], [21].

 

 

p

 

 

p

  

 


 

 9

 

 

p

 

 

 

p

 

 

  


 

10

 

p

 

p

  

 


 

11

 

p

 

 


 

12

 

         3.1. Le rachis cervical

 

p[22], [23][24] [25], [26], [27].

p[28], [29].

p

         Le nombre des barres transversales varie de trois à cinq, mais dans ce dernier cas plus rarement. Aussi peut-on se demander si l’atlas et l’axis, c’est-à-dire les deux premières vertèbres cervicales, plus la troisième, ne sont pas absentes de la portion d pour assurer un axe solide restant fixée à la tête divine. Elle viendra de toute façon sans problème s’articuler à sa partie inférieure le temps venu, comme au moment de la récollection assurée par Isis la Grande en Magie.

 

 


 

13

 

         Il faut aussi remarquer que si ces vertèbres permettent à la tête de tourner, elles sont pour le reste des mouvements latéraux, antéro-postérieurs et axiaux, d’une mobilité toute relative (Fig. 20). La mécanique vertébrale [30] s’exerçant pleinement juste en dessous de cette très courte portion et c’est bien celle-ci qui est utile à mimer une anguille ou un serpent comme le permet, nous allons le voir, l’ensemble du  bqsw, et si cette hypothèse est juste, dont la plus grande partie des cervicales font partie, soit les quatre dernières figurant dans le fétiche d’Osiris.

 

 

p

 

 

         La partie haute du signe est très souvent mise en rapport direct avec la tête même d’Osiris, parfois posée sans artifice par-dessus, ou bien celle-ci est « figurée » avec ses yeux placés en avant, ou avec sa couronne à sa place et représentant son « chef » (Fig. 8-9 et 21-23). De toute manière, cela signifie une mise en continuité des éléments nerveux constitutifs, à savoir la moelle épinière située dans le canal rachidien avec le bulbe cérébral du dieu. Et ceci, afin d’assurer la neurophysiologie permettant d’assurer à la divinité la plénitude de ses fonctions gouvernées par sa seule volonté, – y compris à la lumières de ses sens désormais recouvrés et pouvant inter-réagir avec son cœur et participer à diriger à nouveau les mouvements du reste de son corps. La base des connaissances spécialisées des dépendances du niveau central des actions neuromusculaire et neuroviscérale est prouvée par les écrits chirurgicaux pharaoniques les plus anciens comme je l’ai déjà démontré pour au moins une partie d’entre elles [31]. Mais elles sont fondamentales.

 

 

p

 

 


 

14

 

p [32]

         La partie immédiatement située en dessous des quatre unités supérieures figurées du pilier Ḏd constitue un tronc cylindrique qui adopte une forme simplifiée lisse ou bien comporte des stries horizontales dans sa partie haute. Ces éléments sont interprétés comme des ligatures ou correspondent simplement à de fins anneaux rapprochés (disques intervertébraux, ou vertèbres en formation ophidienne ?). À la suite on trouve souvent un nombre variable de bandes gravées ou colorées, comme pour signifier un chiffre aléatoire d’objets cylindriques distincts empilés. Ceux de la base s’évasent sans détail, ou à la manière de choses devenues indiscernables parce que soudées entre elles et formant corps, sans doute pour assurer une prise au sol et confirmer la stabilité (à la façon d’un sacrum fiché dans le sol – enraciné, ou, inversé). Ce « nombre aléatoire » laissé libre avant la dernière partie caudale rendue fixe ou renversée et disposant de jointures articulées n’est peut-être pas évoqué par hasard si on le compare à celui qu’il est nécessaire pour construire les corps vertébraux mobiles d’un très long ophidien comme le disent les textes (Cf. infra). Ce sont des concepts héliopolitains. Nous sommes donc en présence d’éléments concordants.

 

         3.2. Le rachis thoracique

 

p[33][34], [35], [36], [37][38][39],  [40][41]

 

 


 

15

 

conséquence et pour des raisons pratiques, pour les spécialistes de l’époque, les vertèbres thoraciques (Dorsales) semblent s’arrêter avant T11-T12 et où s’articulent les deux paires de côtes flottantes – c’est une option anatomique légitime non dénuée d’intérêt dans la mesure où effectivement, ces éléments ne forment pas à proprement parler « cage osseuse (coffre) » contrairement aux dix vertèbres finalement « vraiment costales » pour ces anciens observateurs. Nous voyons de cette façon qu’à la « limite postérieure rachidienne » correspond une « limite antérieure sternale » coïncidant de manière antéro-postérieure avec la face postérieure du processus xiphoïde jusqu’à T10, avec dans la partie moyenne la coupole diaphragmatique culminant vers T8 en coupe latérale et vers T 4 en vue frontale. C’est donc cette zone « capacitaire pulmonaire et cardiaque » qui doit être retenue pour estimer la longueur égyptienne du rachis cette fois « costal » (à 10 vertèbres) et non comme pour nous aujourd’hui « thoracique » (à 12 vertèbres). Les Égyptiens considéraient des poumons dans l’espace libre inclus dans la structure pleurale allant jusque vers la 8e côte de position latérale à l’ouverture d’un volet costal en vue frontale. Il faut pour bien comprendre ne pas ici oublier que les Égyptiens observaient des poumons rétractés dans l’espace libre et donc devaient penser, et c’est logique, qu’ils occupaient thorax fermé la structure pleurale allant bien jusque la 10e côte visible en perspective au moment de l’ablation et en situation postérieure. En effet, ce fait anatomique est patent et jointif tout à fait en arrière, soit, face aux deux jonctions articulaires organisées entre T10 et les 10e côtes [42]. C’est cet aspect qui semble avoir été retenu par les dissecteurs de l’époque. Cette notion est intéressante car elle relève à la fois de l’anatomie et de la physiologie avec la délimitation d’un « espace utile aérien » sus-diaphragmatique moyen et sous-diaphragmatique abdominal supérieur débutant en arrière au niveau T8-T10. On peut aussi penser que se trouve isolée par ce calcul de localisation une « zone dangereuse » hépato-splénique située dans les loges phréniques que j’ai décrites dans la physiopathologie, et qui comprend également la grosse tubérosité de l’estomac, ce que confirment à l’observation les insertions postérieures du diaphragme allant du ligament arqué médian devant T12 pour s’échelonner de L1 à L3 avec les reins de part et d’autre. Cet endroit critique se trouve donc à la fois protégé par le bas des grils costaux et les côtes flottantes, mais, il est indépendant de l’espace cardio-aérien supérieur vital – à condition de respecter l’influence supposée de T10 (Fig. 29-31). J’en reparlerai.

         Une autre division, qui associe également le serpent Néhebkaou à la cage thoracique (šnʿ), a été proposée par Magali Massiera [43]. Dans cette hypothèse, les Anciens auraient privilégié les sept premières « vraies côtes » jointes aux sept premières vertèbres pour conserver le chiffre magique faisant suite au premier concernant les cervicales. Ce serait alors à mon sens – et dans une très ancienne définition – une division interne au bloc formant « cage » puisque il ne resterait alors que cinq thoraciques (Dorsales), ou sept costales vraies plus cinq, ou, sept plus trois plus deux (Fig 26-27 ; 29). Il ne sera cependant jamais pensable d’atteindre un multiple idéal de sept, du moins du vivant de l’individu ( ! ) Et comme il revient à cet auteur d’avoir comparé cette zone moyenne supérieure avec celle d’un serpent cobra (Naja haje[44] (Fig. 24), il faut admettre qu’à la suite de ses transformations post-mortem, l’Osiris N démultiplie en effet par tranches de « sept uraei » tout ou partie de son épine dorsale par groupes de « sept vertèbres ». Et ceci, à l’image des textes mortuaires donnés en références, et en trois phases par unité de fonte comme l’indique le sarcophage d’Imeneminet. Dès lors, nous comprenons encore mieux que l’anatomie descriptive décryptée de ce temps doit obligatoirement tenir compte des croyances religieuses en Égypte. C’est un très bon exemple. Mais cela ne change en rien la biologie du vivant, soit la seule dont doit tenir compte le praticien, laissant à son double psycho-sacerdote le soin d’accompagner le croyant souffrant en fonction de son niveau de connaissance théologique entretenu – ou, de son ignorance la plus commune.

 

 


 

16

 

 

p

 

 

         3.3. Le rachis lombal

 

         Si le rachis thoracique (Dorsal) se termine pour les médecins pharaoniques prévoyant au niveau de T10, le rachis lombal (Lombaire) commence donc à ce niveau et comprend de cette façon plus de vertèbres que pour nous dans cette région, et dont les deux premières sont affublées latéralement de côtes flottantes ouvertes au devant mais bien localisées en arrière. Ce qui fait sept vertèbres, autant que la partie cervicale nous l’avons vu, et non cinq comme pour nous maintenant.

         Au devant de son parcours supérieur s’étend donc une zone viscérale critique formée d’éléments pleins et de la partie haute de l’estomac protégées par le bas des deux grils costaux et partiellement par les deux paires de côtes flottantes (Fig. 29-35). Puis, immédiatement en dessous se trouvent les parties viscérales digestives creuses que sont le bas de l’estomac et les intestins formant le « ventre » et que j’aborderai plus en détail à un autre moment.

p

         La « correspondance mobile » de ce « rachis éternel » se reconnaîtra, comme pour le taureau, à la suite du sacrum lié aux ailes iliaques avec les éléments coccygiens, eux aussi malléables.

 

 


 

17

 

         3.4. Le sacrum et le coccyx

 

 

p

         Il faut encore se rappeler ici que le coccyx est formé de quatre ou cinq éléments osseux sous-cutanés en fonction des sujets. Que ceux-ci ne se soudent qu’aux environs de la quarantième année, et que donc avant cet âge « certain » pour l’époque, ils sont mobiles, et que c’est ainsi qu’ils ont dû être perçus par les médecins militaires après blessures ou investigations sur les cadavres des ennemis. De plus, cette partie composée est reliée au sacrum par une articulation vraie avec des ligaments.

         J’ajouterai simplement à ce propos une nuance théologique concernant la longueur et le nombre terminal des éléments finals et de leurs constituants extrêmes formant suite avec la notion de « queue de taureau ». Puis, de tout le rachis mobile de haut en bas de l’individu re-suscité évoluant sous sa forme de « serpent bénéfique » comme on le rencontre par exemple très tôt nous l’avons vu dans les Textes des Pyramides (Ounas / Téty 511a-511c) [45]. Les textes dénombrent par un chiffre magique « sept » les premières cervicales (7 nbt.wt), puis l’étendue d’une colonne vertébrale idéale et divine comprenant une « queue de taureau », et enfin les éléments constitutifs étendus du serpent-Nâou, vertèbres qui sont elles-mêmes capables d’évoluer (Téti 511b) afin de permettre au Nouvel Osiris d’embrasser le ciel (511c, litt. « les sept étendues célestes »). J’aurai l’occasion de revenir sur cette question.

p [46].

 

 


  

18

 

 

p

  

 


 

19

 

 

p

 

 

         Abréviations :

         C0 = région articulaire occipito-cervicale.

         C = vertèbres cervicales (C1 = 1ère v. cervicale ; C2 = 2ème v. cervicale …).

         T = vertèbres thoraciques (Dorsales) (T1 = 1ère v. thoraciques ; 

          T2 = 2ème v. thoraciques …).

         L = vertèbres lombales (Lombaires) ( " ).

         S = vertèbres sacrales (Sacrées) ( " ). 

          Promontoire = partie antérieure de la base du sacrum.

         SCo = vertèbres coccygiennes ( " ).

         Cx = côte (C= 1ère côte ; CII = 2ème côte ; CIII ; CIV… ).

 

 


 

20

 

         4. Un peu de physiologie

 

         S’il n’est point encore question bien entendu d’évoquer la neurophysiologie à proprement parler, même si les médecins avaient déjà observé les déficits inhérents aux ruptures des nerfs et de la moelle épinière comme je l’ai déjà plusieurs fois indiqué, il est toutefois loisible de déceler quelques indices précurseurs. Par exemple, un peu comme les textes médicaux du papyrus Ebers signalent la voix du cœur dans les vaisseaux, d’autres, contre toute attente mortuaire, annoncent un frémissement vital dans l’espace neural du grand serpent régénérateur Ankh-netjerou.

         Texte de l’Amdouat [47] 

p

 

         Il faut comprendre que ces chuchotements, issus de ce qu’il y a de meilleur en lui, et reconnus par d’heureux témoins dans sa substance neurale, gagnent, du canal ménagé dans son rachis, la surface de son être et s’y exprime à chaque instant en manifestant de la vie – en somme ce bruissement muet procure du mouvement, et ceci nous révèle la phrase précédente du même écrit, d’autant plus que l’on est jeune ( ! ) C’est une façon de lire ce texte. On pense alors naturellement aux influx nerveux qui, s’ils n’étaient certes pas encore connus, étaient du moins et d’une certaine manière confusément ressentis comme des accords réactifs intérieurs dont les déclarations localisées et démultipliées dans tout le corps – ou coupées – prononcent un état vital. Ce dernier était très probablement alors ressenti comme un état frontière transversal délimitant, entre ce qui bouge et ce qui ne bouge pas, une possibilité de vie et de non-vie dont les « chants » ou les « souffles » sont les témoins actifs. Traduction du nom du grand serpent : le Ka-qui-donne-la-vie-aux-dieux, dont Osiris et celui qui s’assimile à lui dans sa démarche de retour à la vie néo-physiologique. Cette « diffusion » d’un « souffle actif » et « procurant de l’action » au-delà des centres nerveux, c’est-à-dire en périphérie, était bien perçue par le médecin pharaonique qui tentait de se prémunir contre sa rupture en faisant attention à ne pas léser les nerfs à l’occasion d’une intervention au bistouri. Par exemple, le Papyrus du Louvre indique qu’il ne faut pas entamer (dm) l’état vital (litt. « un mort une morte ») … de façon à ne pas paralyser les jambes … sauf à être un mauvais praticien (pLouvre E. 32847, recto 22,1-2).

 

 

p

 

 


 

21

 

         5. Un peu de physiopathologie

 

         J’ai déjà énoncé partiellement et très brièvement ci-dessus un passage du nouveau Papyrus du Louvre, et dans une traduction que l’on pourrait penser assez libre si l’on n’y prend pas garde. J’y reviens donc rapidement avant la publication d’une prochaine exégèse, quitte à en déflorer un peu la substance, car les contextes neurologique et physiopathologique sont ici prégnants. En effet dans ce texte, il est question d’exercer une prudence à plusieurs endroits. Ici pour l’un d’eux, les termes utilisés sont bien à différencier de leurs emplois habituellement considérés comme magiques. Nous verrons ainsi que des expressions comme « un mort, une morte » ne sont pas toujours à traduire littéralement comme cela peut l’être dans d’autres cas, mais plus sûrement, et de temps à autre, par quelque chose qui indique plutôt une fonction et/ou un état vital. Dans ce texte, et par deux fois, les gestes à éviter sont simples : il s’agit, premièrement, de ne pas « couper » (avec le déterminatif T30) de voies de communications essentielles à la vie. La deuxième proposition parallèle consiste à l’injonction de ne pas léser de conduits-mtw [48]. Le tout, afin de ne pas affecter l’organe situé en aval de la plaie, ici : « les jambes ». Et donc, de ne pas compromettre un processus mécanique à engendrement neuro-musculaire avant l’heure, qui serait alors empêché en raison d’une rupture de diffusion effective (pour nous, d’influx nerveux). À l’issue de cette suite d’indications proprement prophylactiques (dans le sens chirurgical et non magique), nous trouverons une notion accusatrice éventuellement provoquée par l’incurie d’un praticien qui ne tiendrait pas compte de cette mise en garde (avec des déterminatifs démoniaque et humain ne se soumettant pas à la règle) – non pas dans notre situation dans un applicatif religieux ou magique, mais bien tout simplement dans la réalisation d’un « soin ».

         Si l’on veut déjà faire un lien entre les deux écrits signalés dans le chapitre précédent, on percevra aisément que le « chant » physiologique, producteur de mouvements traduisant la vie, est prononcé par des formes positives (images des jm3ḫw). Alors que les risques encourus par un mauvais geste opératoire, traduisent quelques ruptures des états vitaux localisés, qui ne sont alors plus capables de manifester des signes mobiles de vie – et que le locuteur, puisant dans son arsenal du temps, rend par « un mort, une morte », c’est-à-dire, une forme dangereuse de l’état vital (un mauvais souffle). Il faut également remarquer que dans ce cas précis, la fonction se superpose à son état. J’en reparlerai.

 

 

p

 

 


 

22

 

            6. Remarques chirurgicale et mythologique

 

         Ces choses sont rarement décrites en raison de l’horreur qu’elles suscitent, mais dans certains cas, des hommes et des femmes survivent à de très importantes mutilations corporelles leurs donnant hélas tout à fait l’apparence d’une anguille ou d’un serpent. Les personnes se déplacent alors sur leur couche d’une façon absolument comparable aux ophidiens aux yeux de l’entourage et des soignants. Ils serpentent et ils se redressent.

         Je ne donnerai ici et très rapidement que deux exemples, l’un pathologique et l’autre traumatologique.

         En oncologie mammaire, le chirurgien se devait autrefois de proposer aux malades des opérations vitales de sauvetage non conservatrices et qui concernait parfois les deux côtés. Ces interventions consistaient en gros à une mastectomie bilatérale avec curage ganglionnaire axillaire radical emportant les petits et grands pectoraux (Halsted, 1882) [49], ou encore à la pratique d’une chirurgie « supra-radicale » étendue (Wagensteen, 1950 ; Urban, 1964 ; Dahl-Iversen, 1969) [50], puis, quand cela s’avérait nécessaire après complications, à l’ablation très délabrante des deux épaules et des deux membres supérieurs. Les anciens Égyptiens ne pratiquaient pas ces interventions, mais l’image des possibilités restantes de déplacement pour le sujet en rémission est respectueuse des résultats visuels comme j’ai pu le vérifier en services spécialisés.

         En revanche, les médecins militaires pharaoniques constataient inévitablement des suites traumatologiques similaires à l’occasion de blessures de guerre finalement pas très éloignées de certains délabrements bilatéraux observés à la suite d’acharnements à la machette dans d’actuels conflits tribaux en Afrique. Paradoxalement et sans traitements avancés, mais avec quelques attentions, quelques-uns avaient l’opportunité de survivre quelque temps. Je me souviens d’un homme d’une vingtaine d’année dans cet état se mouvant sur sa natte, et qui ne devait sa vie qu’aux soins constants – à l’aide d’huiles artisanales parfumées dispensées sur ses plaies par son épouse rescapée et sa propre sœur au fond de sa paillotte. Cet épisode et d’autres très comparables évoquent pour moi des drames beaucoup plus anciens et des luttes fracassantes pour le pouvoir, tels qu’ils devaient se produire aux origines de l’Égypte. Ainsi, des « dieux momiformes à bretelles (de contentions) » représentent sûrement le souvenir de réels héros guerriers divinisés. J’ai déjà traité d’Amon, dieu invalide [51], et commencé à parler de Ptah, dieu pulmonaire [52]. Aussi, il est permis de se demander si Osiris lui-même, avant sa gloire posthume, fut vraiment « amputé » de tous ses membres en une seule fois avant d’être « morcelé » définitivement par son adversaire. Peut-être a-t-il subi plusieurs délabrements successifs dans plusieurs batailles plus ou moins étalées dans le temps, ou amputé chirurgicalement. Ceci expliquerait en outre qu’il pût être véritablement soigné par les deux déesses capables de panser ses premiers manques anatomiques de son vivant, et qu’elles aient été ensuite censées continuer leur ouvrage post mortem afin de créer le mythe fondateur de la lignée royale.

         Osiris a-t-il souffert d’ablations ayant concouru à diviniser son épine dorsale garante de ses mouvements ainsi que sa tête garante de ses actions ?

         Je reviendrai bientôt sur ces notions anatomo-cliniques, neurologiques et théologiques, car elles sont également fondatrices de la pensée médicale en Égypte, et cette fois pré-pharaonique.

 

 


 

23

 

         7. ATLAS (suite de la première partie)

 

         Rappel : pour cet article, les principales figures de l’Atlas sont incluses au fur et à mesure dans le texte, puis ici à la fin, pour ensemble en constituer la première partie. La deuxième partie sera publiée à la suite : Richard-Alain Jean, « Anatomie humaine. Le rachis - II. Atlas anatomique égyptien commenté. », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, mars 2015.

 

 

p

  

  

         Abréviations :

         C0 = région articulaire occipito-cervicale.

         C = vertèbres cervicales (C1 = 1ère v. cervicale ; C2 = 2ème v. cervicale …).

         T = vertèbres thoraciques (Dorsales) (T1 = 1ère v. thoraciques ; 

          T2 = 2ème v. thoraciques …).

         L = vertèbres lombales (Lombaires) ( " ).

         S = vertèbres sacrales (Sacrées) ( " ). 

          Promontoire = partie antérieure de la base du sacrum.

         SCo = vertèbres coccygiennes ( " ).

         Cx = côte (C= 1ère côte ; CII = 2ème côte ; CIII ; CIV… ).

 

 


 

24

 

 

p

 

 

p

 

 


  

25

 

 

p

 

 

p

 

 

p

 

 


 

26

 

[1] Cat. IFAO 1983, 165,15 - 168,5, puis 168,6. ValPhon., I, p. 279,497 - 282,565, puis 283,573. Hieroglyphica 2000, F38 à F41.

[2] Speleers 1923, II, 38. Wb I, 556, 1-9. Lefebvre 1952, § 31 p. 28. Lacau 1970, § 189-190 p. 75-76. Alex. 77.1497, 78.1522, 79.1044 « le dos ». Hannig-Wb I, 11389, « Rücken, (dos), Rückenpartie, Rückgrat (épine dorsale) ». Walker 1996, p. 269, psd/psḏ « back of chest, upper back ». Takacs 2001, p. 519-520.

[3] Wb I, 26, 3-6. Lefebvre 1952, § 31 p. 29. Lacau 1970, § 191-192 p. 76. Alex. 77.0112 « dos ». Hannig-Wb I, 647, « Rückgrat, Rücken ». Walker 1996, p. 265 « spinal column, spine ». Erichsen 1954, p. 12, dém. 3tf « dos ».

[4] KoptHWb 289. Vycichl 1983, p. 248, ⲱⲱ⸗ SALF, ⲟⲟ⸗ A, ⲱⲧ⸗ B, ⲱⲱⲧ⸗ F « dos », employé uniquement dans la préposition ϩⲓⲱⲱ⸗ S, etc. « sur », titt. ḥr j3t⸗« sur le dos de ».

[5] Wb IV, 8,14-10,3. Lefebvre 1952, § 31 p. 30. Lacau 1970, § 16 et 18 p. 8-9. Alex. 77.3322, 79.2395 « le dos». Hannig-Wb I, 25711, « Rücken ». Walker 1996, p. 274 « top of animal, back of human». Erichsen 1954, p. 404, dém. ś3 « dos ». KoptHWb 178. Vycichl 1983, p. 185, ⲥⲟⲓ SB.

[6] S. Cauville, Les chapelles osiriennes, IFAO 793, Le Caire, 1997, III, p. 461.

[7] Hannig-Wb I & II, 2, 38312 « Wirbel » (vertèbre).

[8] Wb V, 400, 10-13 et 15 ; Alex. 77.4972, 78.4719 « les vertèbres ». Hannig-Wb II, 2, 38319 « Wirbel ». (vertèbre).

[9] KoptHWb 434. Vycichl 1983, p. 332.

[10] Sethe 1908-1922, I, Sp. 274 § 409b p. 214. Allen, III, 2013, PT 273-274 § 409b (col. 51 avec photo). Spellers 1923, I, p. 31. Faulkner 1969, p. 82. Carrier, I, 2009, Téti, p. 344-345, et Ounas, p. 148-149. Le signe F 139 est répertorié dans le Hieroglyphica et dans JSesh, le deuxième ne figure dans aucun des deux.

[11] Walker 1996, p. 267 « spinal column of the torso ».

[12] S. Cauville, op.cit. 1997, III, p. 661.

[13] Wb V, 627,12 ; PtoLex. p. 1253 « back bone » (rachis).

[14] Wb I, 222,9 ; Gardiner Onomasticon, II, p. 241-242 ; Lefebvre 1952, § 31 p. 30 ; Walker 1996, p. 267 « spinal ridge – the ridge of vertebral  spine protruding from the spinal column of animal and human ». Néo-égyptien.

[15] Wb I, 81,11 ; Lefebvre 1952, § 31 p. 30 ; Lacau 1970, § 189 p. 75 ; FCD, p. 20 « spinal cord » (moelle épinière) ; Walker 1996, p. 266 « spinal cord » ; Hannig-Wb II,1 - 2558 « Rückenmark (des Rindes) » (moelle épinière - des bovins) ; PtoLex. p. 68 « back bone, spinal cord » (rachis, moelle épinière).

[16] A.M. Blackman, « Some Middle Kingdom Religious textes », ZÄS, 47, 1910, p. 126 et note j p. 127.

[17] Wb II, 318,14 ; Lefebvre 1952, § 11 p. 13. Ce mot est à comparer avec nẖẖ « salive » (Wb II, 319,4 ; Alex. 78.2217, 79.1616), « semence, rejeton » et nẖ « cracher » (Wb II, 318,14 ; Alex. 77.2191).

[18] B. Ebbell, « Altägyptische anatomische Namen », Acta Orientalia, 15, 1937, p. 304 ; Wb II, 356,12 ; Lefebvre 1952, § 29 p. 27 « diaphragme », et, § 11 p. 13 « dure-mère » ; Lacau 1970, § 63, n. 4 p. 31 ; Alex. 77.2250 « membrane (enveloppant le cerveau), dure-mère » ; Walker 1996, p. 271 « intracranial diaphragm » ; Hannig 1995, p 442, « Membran, ‘Haut’ (peau), Fell (toison) ; Zwerchfell (diaphragme), Hirnhaut (méninges) ».

[19] Pour la vascularisation du rachis, et la moelle spinale, voir : An. Delmas, Anatomie humaine, Paris, 2002, IV, p. 142-143. P. Kamina, Anatomie clinique, Paris, 2013, II, fig. 15.1 p. 218, p. 238-241, 246-253, et V, p. 197-201.

[20] Ph. Collombert, Le tombeau de Mérérouka, Paléographie, Col. Paléographie hiéroglyphique, IV, IFAO, Le Caire, 2010, § 95 p. 56 et § 96, p. 57. Voir : § 95 : Pl.62/10, 62/13, 46/1, 62/7, 167/1, 106/2, 103A2, 62/23, 133/1, 9/3, 39/1, 76/3, 145/4, 8/2, p. 203-024, et, § 96 : Pl. 51/1, p. 204.

[21] Pour le rachis, les vertèbres et la moelle spinale, voir : H. Rouvière, Atlas d’anatomie, Paris 1959, p. 274-277 et 278-279. H. Rouvière, Précis d’anatomie et de dissection, Paris, 1976, p. 631-635 et 635-639. H. Rouvière, An. Delmas, Anatomie humaine, Paris, 2002, II, p. 11-31 et IV, p. 6-15. P. Kamina, Anatomie clinique, Paris, 2013, II, p. 123-174 et V, p. 185-196, puis, p. 403-407 pour les méninges, 417-419 pour le LCR (liquide cérébro-spinal), et, 53-62 pour les nerfs spinaux.

 

  


 

27

 

[22] Wb I, 360, 1-2 ; Lacau 1970, § 162-164 p. 64-65. Alex. 79.0748 « cou ». Hannig-Wb I, 8312, « Hals, (cou), Nacken (nuque) ».

[23] Walker 1996, p. 268 « posterior neck, column of the neck ».

[24][25][26]

p

[27] J. Lopez, Catalogo del Museo Egizio di Torino, III, Fasc. I, Ostraca N. 57001-57092, Milano, 1978, ostracon 57021, ligne 6.

[28] Ainsi : P. Grandet, B. Mathieu, Cours d’égyptien hiéroglyphique, Paris 1997, R11, p. 701 ; Ph. Collombert, Le tombeau de Mérérouka, Paléographie, Col. Paléographie Hiéroglyphique, 4, IFAO, Le Caire, 2010, § 239 p. 127 et § 239 p. 250.

[29] Je renvoie pour ceci aux travaux de J.-Ph Lauer. Pour un ouvrage très accessible, voir par exemple le socle de la statue de Djoser (1976, p. 89 et fig. 88) ; le linteau d’une stèle fausse-porte du complexe funéraire de Djoser (1976, fig. 100 et 102) …

[30] G. Versier, Biomécanique du rachis cervical, HIA Begin, Saint Mandé, 2014, Slids 23-33.

[31] R.-A Jean, Neurologie I-V, Le dieu Min I-III, Cardiologie I-VI : http://medecineegypte.canalblog.com/pages/neurologie---i/27451636.html.

[32] Sethe 1908 (2001), I, S. 318, 511a-511c, p. 261. Allen, III, PT 318. Faulkner 1969, p. 100. Carrier 2009, I, p. 186-187 (Ounas), et, p. 332-333 (Téty). Pyr. § 511a-512b = CT VIII, 294 partiel.

[33] Cauville 1997, III, p. 661, ḏd « épine dorsale ».

[34] KoptHWb, 33. Vycichl 1983, p. 40, ⲉⲕⲓⲃ, ⲕⲓⲃ S, ⲕⲓϥⲓ , ⲕⲓⲃⲓ F « poitrine (de l’homme en général, de la femme comme signe de beauté, du bœuf) » ; voir aussi KoptHWb, 151. Vycichl 1983, p. 163.

[35] Walker 1996, p. 270 « thoracic spine ».

[36] Hannig 1995, p. 962 « Rückenwirbel  » (vertèbres cervicales).

[37] Wb III, 109,11 ; Lefebvre 1952, p. § 26 p. 26 ; Hannig 1995, p 538, « Rippen, (côtes) » ; Walker 1996, p. 272 « ribs attached to the breastbone ». — Peut-être s’agit-il d’une expression provenant d’une comparaison avec un végétal (du groupe ḥn, ḥnj-t3), comme pour nos « côtes de bettes ».

[38] Wb V, 602, 1-20 ; Lefebvre 1952, § 26 p. 27 ; Lacau 1970, § 180-181 p. 71-72 ; Alex. 77.5259, 78.4951, 79.3671 « les côtes soudées (comme pièce de bou­cherie) » ; Hannig-Wb I, 40250, « hinter und seitliche Rippengegend (région costale latéro-postérieure), Seite (côté) » ; Walker 1996, p. 279 « side of chest, the lower 10 ribs ».

[39] O. Marucchi, Le Papyrus magique du Vatican. Monumenta papyracea Ægy­ptia Bibliothecae Vaticanae, 36, Roma, 1891 (éd. A. Erman, ZÄS 31, 1893, p. 119).

[40] W. Pleyte, F. Rossi, Le Papyrus de Turin, Leiden, I, 1869, II, 1876 (éd. A. Erman, ZÄS 31, 1893, p. 123).

[41] Selon M. Massiera, Les divinités ophidiennes Nâou, Nehebkaou et le fonctionnement des "kaou" d'après les premiers corpus funéraires de l'Égypte ancienne, Col. Archaeology and Prehistory, Université Paul Valéry - Montpellier III, Montpellier, 2013, note 130 p. 42.

[42] Voir encore pour l’anatomie les figures et les textes attenants : H. Rouvière, Atlas d’anatomie, Paris 1959, fig. 56 p. 79, 57 p. 81, 63 p. 89, 74 et 75 p. 105, 92 p. 125, 101 p. 141, 103 p. 143. H. Rouvière, Précis d’anatomie et de dissection, Paris, 1976, fig. 223 p. 457 et 224 p. 458, 286 p. 562. H. Rouvière, An. Delmas, Anatomie humaine, Paris, 2002, fig. 130 p. 196, 186 et 187 p. 316-317, 219 p. 367, 220 p. 368, 279 p. 465, 298 p. 502, 309 p. 522. P. Kamina, Anatomie clinique, Paris, 2013, II, fig. 9.1 p. 123 et p. 123-164 ; 2014, III, fig. 1.2 p. 3, 1.5 p. 5, 1.8 p. 7, 3.1 p. 25, 3.5 p. 28, 3.8 p. 30 ; 2014, IV, fig. 19.8 p. 346 et 347, 19.9 p. 348 et 349 et deux suivantes pour l’apparition des reins.

 

 


 

28

 

[43] M. Massiera, op. cit. 2013, p. 42.

[44] M. Massiera, op. cit. 2013, p. 46 et fig. 5a et 5b.

[45] Sethe 1908 (2001), I, S. 318, 511a-511c, p. 261. Allen, III, PT 318. Faulkner 1969, p. 100. Carrier 2009, I, p. 186-187 (Ounas), et, p. 332-333 (Téty).

[46] De Buck, V, 1954, S 379. Faulkner 1978, II, p. 13. Carrier 2004, II, p. 914-915 traduit : « serpent-nâou mâle », mais il s’agit bien du taureau de Nout (CT II, 51d).

[47] P. Buchet, « Les textes des tombes de Thoutmosis III et d’Amenophis II », MIFAO, 60, Le Caire, 1932, p. 80-81, 199, et pl. XII, XL. E. Hornug, « Das Amduat. Die Schrift des Verborgenen Raumes I. Texte », ÄgAbh, 7/1, 1963, p. 198-199. Fr. Schuler, Le livre de l’Amdouat, Mayenne, 2005, p. 191-192. C. Carrier, Grands livres funéraires de l’Égypte pharaonique, Paris, 2009, p. 162.

[48] Une troisième proposition consiste à ne pas apporter d’infection. Je la développerai ailleurs, tout comme l’injonction précédente concernant les vaisseaux sanguins qu’il faut respecter pour ne pas provoquer d’hémorragie.

[49] W.S. Halsted, « The results of radical operations for the cure of carcinoma of the breast », Ann Surg, 46, 1907, p. 1-19. Cette intervention restera une référence jusque dans les années 1960-70 en Europe (années 60 en France) et jusque dans les années 80 aux USA.

[50] O.H. Wagensteen, « Carcinoma of the breast », Ann Surg, 1950, 132, p. 833-843. J.A. Urban, « Surgical excision of internal mammary nodes for breast cancer », Br J Surg, 1964, 51, p. 209-212. E. Dahl-Iversen, T. Tobiassen, « Radical mastectomy with parasternal and supraclavicular dissection for mammary carcinoma », Ann Surg, 1969, 170, p. 889-891.

[51] Richard-Alain Jean, « Le dieu Min au panthéon des guerriers invalides. 1 - Les arguments cliniques. 2 - Les arguments thérapeutiques : 2.1. Thérapeutique chirurgicale », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 15 octobre 2013 ; Richard-Alain Jean, « Le dieu Min au panthéon des guerriers invalides. 2 - Les arguments thérapeutiques : 2.2. Pharmacologie », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 15 octobre 2013 ; Richard-Alain Jean, « Le dieu Min au panthéon des guerriers invalides. 3 - Les arguments paléographiques. 4 - Les textes médicaux et magiques », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 15 octobre 2013.

[52] Richard-Alain Jean, « Le système respiratoire en Égypte ancienne (5) Physiologie humaine théologique et royale (3) Les sceptres pectoraux et l’assimilation pneumatique », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 14 février 2014, p. 2-3 et 15.

 

    


 .

ARTICLES EN RELATION / ANATOMIE
.
APPAREIL LOCOMOTEUR :
.
LA TÊTE ET LE COU
.
.
LE RACHIS
.
LES MEMBRES SUPÉRIEURS
.

LE BASSIN

Cliquez :  ANATOMIE - Le bassin - I  (*)

Cliquez :  ANATOMIE - Le bassin - II - ATLAS  (*)

.  

LES MEMBRES INFÉRIEURS

Cliquez :  ANATOMIE - Le membre inférieur - I 

Cliquez :  ANATOMIE - Le membre inférieur - II  - ATLAS (1) Hanche  (*)  

Cliquez :  ANATOMIE - Le membre inférieur - III - ATLAS (2) Jambe 

Cliquez :  ANATOMIE - Le membte inférieur - IV - ATLAS (3) Pied                    
.
ARTICLES EN RELATION / PHYSIOLOGIE
. 
Cliquez :

AUTRES ARTICLES EN RELATION / NEUROLOGIE

Cliquez :  NEUROLOGIE  (Neuro I à Neuro IV)

 

Cliquez :  

Cliquez :

Cliquez :

 

 


  

Histoire de la médecine en Egypte ancienne
Histoire de la médecine en Egypte ancienne
  • Histoire de la médecine, de la chirurgie et de la pharmacie en Egypte ancienne - Histoire de la médecine vétérinaire en Egypte ancienne - Relations entre la médecine et la religion en Egypte ancienne - Histoire de la pensée médicale.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 407 891
Newsletter