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Histoire de la médecine en Egypte ancienne

ANATOMIE - ABDOMEN - I

Article complet du samedi 30 juillet 2016 :

ANATOMIE - L'ABDOMEN - I - Surface

 

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• Richard-Alain Jean, « Anatomie humaine. L’abdomen - I, Surface, myologie, et signes superficiels », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 25 juillet 2016.

 

 


 

 

 

 

ANATOMIE HUMAINE

L’ABDOMEN

SURFACE, MYOLOGIE,

ET SIGNES SUPERFICIELS

 

 

Richard-Alain JEAN

 

 

          En ce qui concerne l’unité anatomique abdominale, j’aurai très souvent recours a la lexicographie envisagée dans tous les articles en correspondances et déjà publiés ici même. Simplement, tous les termes précédemment étudiés seront regroupés, mais en suivant cette fois l’ordonnancement de cette partie du tronc. Les notes seront également reproduites par commodité de lecture et enrichies des spécificités de cette fraction du corps. Bien entendu, une quantité d’autres mots et expressions techniques seront nouvellement abordées, afin de définir la manière dont les médecins égyptiens concevaient cette partie de l’organisme humain. De plus encore, quelques éléments indissociables de physiologie seront traités dans ce travail pour plus de clarté, ainsi que parfois, d’autres notions de diverses pathologies viscérales quand celles-ci seront capables de mettre en lumière certains aspects anatomiques difficiles à expliquer d’une autre façon. Car en effet nous le verrons, et comme d’habitude, c’est assez souvent la clinique qui oriente la bonne définition d’une expression ou d’un concept jusque-là peu appréhendé. La muséologie complète ce dispositif d’étude, y compris quand elle est comparative pour les pièces qui proviennent du proche Moyen-Orient. L’atlas est intégré dans les six articles successifs composant l’anatomie de l’abdomen. Ainsi, je commencerai par décrire l’anatomie de surface, avant de tenter d’explorer dans un deuxième temps la splanchnologie abdominale – qui n’avait en aucune façon échappée aux savants des époques pharaoniques, même si tous les textes afférents ne nous sont pas parvenus. Il faudra parfois la déduire à partir des modèles animaux et des gestes entrepris dans leurs soins. J’ai déjà parlé des dissections.

 

 


 

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         1. Les parties superficielles visibles

 

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p          J’aborderai la prochaine fois une notion plus étendue de l’expression générique (ẖt).

[1]

         Si nous reprenons la lexicographie anatomique en énumérant les lieux désignés par les médecins égyptiens avec leurs limites, et que nous les plaçons sur un schéma convenu (Fig. 4), nous retrouvons pratiquement nos habituels « quadrants abdominaux » biens définis dans la clinique, plus, le trajet de la ligne blanche les départageant encore latéralement. Ils correspondent pour nous aux neuf lieux de répercutions antérieures des différents points douloureux des organes abdominaux sous-jacents, ainsi qu’à d’autres points sensibles (Fig. 42). Ceci est intéressant, car à part quelques variations individuelles, cette description est exacte dans la très grande majorité des cas. J’en reparlerai.

 

 


 

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         1.1. La ligne blanche

 

         La ligne blanche nous le reverrons (Fig. 6 et infra), imprime une longue dépression antérieure qui divise l’abdomen superficiel de haut en bas en deux parties égales à droite et à gauche.

 

 

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         1.2. Le nombril

 

p[2], [3] 

         Il faut noter que dans les représentations exploitables prises dans les rondes-bosses ou les bas-reliefs, cette partie du corps n’est pas toujours montrée de la même façon, mais de plusieurs manières différentes selon leur propriétaire (Fig. 8-23). On peut penser que les artistes s’approchent de la réalité en personnalisant également cet endroit important quand le plissé diffère, ou quand il est pris dans un panicule adipeux (Fig. 11). Par exemple encore, pour l’époque amarnienne, les ombilics royaux sont montrés plus longs, et même pour la reine, quand son nombril est perçu à travers une fine toile de lin. Ces éléments sont constants (Fig. 20-23).

 

 


 

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         1.2.1. Les modèles humains

 

p[4], [5], [6], [7]

 

 

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         1.2.2. Les modèles divins

 

 

p[8][9]

          Nous reprendrons bientôt en détail tous ces éléments dans l'embryologie, et à propos des annexes du fœtus qui seront étudiées dans le cadre des articles consacrés à l'obstétrique.

 

  


 

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         1.2.3. Les modèles animaux

 

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         2. Ostéologie

 

         L’abdomen est limité en arrière par le rachis lombaire et en bas par le sacrum et le coccyx. Pour la colonne vertébrale, je renvoie bien entendu à mes deux articles :

         - Richard-Alain Jean, « Anatomie humaine. Le rachis - I », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 25 février 2015.   

         - Richard-Alain Jean, « Anatomie humaine. Le rachis - II. Atlas anatomique égyptien commenté », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 16 mars 2015.

         Ensuite, l’abdomen est encore limité en bas et sur les côtés inférieurs par l’ossature du bassin. Pour les os du bassin, je renvoie aussi bien entendu aux trois premiers articles le concernant :

         - Richard-Alain Jean, « Anatomie humaine. Le membre inférieur – II, Atlas anatomique égyptien commenté (1) La hanche », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 20 novembre 2014.

         - Richard-Alain Jean, « Anatomie humaine. Le bassin », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 5 juin 2014.


         - Richard-Alain Jean, « Anatomie humaine. Le bassin - II. Atlas anatomique égyptien commenté. Les bassins masculin et féminin », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 15 janvier 2015.

 

          Une partie de la myologie y est également traitée.

 

         Aussi, je ne rappellerai ici et très brièvement, que si le rachis thoracique (Dorsal) se termine, pour les médecins pharaoniques prévoyant nous l’avons vu, au niveau de T10, le rachis lombal (Lombaire) commence donc à ce niveau et comprend de cette façon plus de vertèbres que pour nous dans cette région, et dont les deux premières sont affublées latéralement de côtes flottantes ouvertes au devant mais bien localisées en arrière. Ce qui fait sept vertèbres, et non cinq comme pour nous maintenant.

         Au devant du parcours supérieur de cette partie osseuse s’étend donc une zone viscérale critique formée d’éléments pleins et de la partie haute de l’estomac protégées par le bas des deux grils costaux et partiellement par les deux paires de côtes flottantes. Puis, immédiatement en dessous se trouvent les parties viscérales digestives creuses que sont le bas de l’estomac et les intestins formant le reste du « ventre » (l’adbomen).

 

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         3. Myologie

 

p         Puis, cette unité anatomique est limitée dans ses parois antérieures par les muscles abdominaux. Ils sont mieux suggérés dans la statuaire masculine, de part et d’autre de la ligne blanche souvent individualisées, et allant jusqu’aux flancs. On devine bien alors sous les téguments, le grand droit, les transverses en profondeur, puis, les obliques externe et interne (Fig. 32, 33, 34).

         Nous aurons ensuite de cela les muscles dorsaux (Fig. 41-42). Ils sont partagés au centre par une ligne verticale proportionnellement plus ou moins profonde et dépendante de la musculature générale du sujet (Fig. 51 a).

 

 

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         Bien que, comme je l’ai déjà indiqué, les textes ne nomment pas spécifiquement les différents muscles, l’on peut cependant percevoir que les chirurgiens savaient distinguer les couches musculaires établies les unes par rapport aux autres. Les muscles plats ventraux et dorsaux étaient conçus comme des plaques situées les unes sur les autres et formant au total une enveloppe constituée de chairs spéciales plus fermes et réactives. Nous savons qu’ils s’attendaient également à y rencontrer des conduits (mtw), creux pour les vasculaires, et pleins pour les nerveux (et ligamentaires).

         Chez l’homme, la partie abdominale basse comporte deux canaux inguinaux laissant passer les cordons spermatiques droit et gauche (Fig. 46-47). Pour le muscle crémaster, voir la fig. 40. Le fascia crémastérique contient les fibres conformées en boucles du muscle crémaster, les faisceaux les plus inférieurs du muscle oblique interne (muscle petit oblique) et prenant naissance sur le ligament inguinal. Je renvoie à l’anatomie du petit bassin. Le muscle crémaster est responsable de l'ascension réflexe du testicule dans le scrotum sous l’action de la température, ou, d’une exploration clinique facile à réaliser.

 

 

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         Dans le canal inguinal chez la femme, on trouve, à la place du cordon spermatique, le ligament rond de l'utérus, bien qu’il s’agisse de deux structures fonctionnellement et embryologiquement distinctes.

         L’abdomen se termine en bas par la solide musculature basse du petit bassin auquel je renvoie, et que nous aurons aussi l’occasion de réexaminer plus en détail chez la femme à propos de l’obstétrique avec la description du plancher pelvien – véritable diaphragmes d'expulsion fœtale dans l’esprit égyptien comme nous le verrons.

 

         NB : Terminologie Anatomique (le nouveau terme est en seconde position) :

 

         Grand droit = Droits de l’abdomen ; Grand dentelé = Dentelé antérieur ; Grand oblique = Oblique externe ; Long dorsal = Longissimus du thorax ; Petit Oblique = Oblique interne ; Psoas = Grand psoas ; Posas iliaque = Ilio-psoas ; Pyramidal = Piriforme. Arcade Crurale = Ligament inguinal.

 

 


 

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         4. Les signes cliniques superficiels

 

         Les signes cliniques superficiels abdominaux bien perçus par les médecins égyptiens correspondent, comme nous l’avons vu, aux différentes localisations douloureuses et sites d’explorations, mais aussi, aux signes cutanés comme des plis, aux signes sous-cutanés adipeux ou vasculaires, aux signes transmusculaires comme les hernies, et encore aux signes volumiques liquides comme les ascites, solides comme les tumeurs, aux signes aériens, et enfin, aux signes neurologiques accessibles dont j’ai déjà parlé ailleurs.

         Nous avions déjà aperçu une projection conventionnelle des douleurs abdominales (Fig. 5). Elle présente les neuf lieux modernes de répercutions antérieures des différents points douloureux des organes abdominaux sous-jacents. Je complèterai ici cette projection de quelques signes cliniques abdominaux principaux très facilement accessibles aux praticiens pharaoniques (Fig. 48). Car en effet, on peut y ajouter d’autres « places (s.t) sensibles », et réparties, sur, ou, de par et d’autre de la ligne blanche bien vue des égyptiens – ce qui produirait en tout douze quadras cliniques pour cette face.

 

 

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         Il serait peut-être encore possible d’y ajouter quatre autres irradiations modernes postérieures avec deux points biliaires dont l’un au niveau des trapèzes et l’autre au niveau de la base thoracique droite, puis, une autre pancréatique au niveau de la base thoracique gauche, une autre stomacal en bas du rachis dorsal, une cardiale s’étendant de l’occiput à la pointe du trapèze, puis, encore deux autres irradiations lombaires rénales avec leurs trajectoires néphrétiques typiques – ce qui fait sept. Cependant, comme pour les précédentes, je ne les ai pas encore toutes rencontrées dans les énoncés des papyrus médicaux que nous connaissons à ce jour. Il faut toutefois noter que les plus importantes n’ont pas pu échapper aux cliniciens expérimentés de l’époque. J’en reparlerai en pathologie.

 

 


  

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         4.1. Les signes de l’obésité

 

         Les signes de l’obésité sont bien signalés dans l’art pharaonique. Les morphologies varient selon les importances. Elles vont de l’obésité franche comme celle d’un harpiste (Fig. 49), à celle toute rebondie mais harmonieuse du grand prêtre Ka-âper dit « cheik el Beled » (Fig. 50), en passant par toute une série de divers embonpoints eux-mêmes caractérisés par des tours de tailles plus ou moins importants, avec des bourrelets simples comme ceux du scribe du Louvre (Fig. 51), ou du chef des boucher (Fig. 52), à ceux plus nombreux chez d’autres personnages (Fig. 53-55), jusqu’aux multiples plis généreux que l’on remarque sur des stèles de certains hauts fonctionnaires de l’époque (Fig. 56-58).

         Outre les complications inhérentes à l’obésité, les personnages montrant des saignées profondes entre les panicules adipeux sont susceptibles, surtout dans les pays chauds, de développer des dermatoses des plis comme je l’ai déjà dis pour la femme.

 

 

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         Dans certains cas, une progression peut être notée entre les œuvres, voir par exemple les bourrelets et les plis des statues de Montouhétep, vizir de Sésostris III et d’Amenemhat II (Statues A 122, A 123, et A 124 = Fig. 55 en n°s inversés), puis, des deux représentations du contrôleur Iméniséneb (Stèles C11 et C12 = Fig. 60-61).

          Voir aussi les particularités d’Aménophis IV - Akhénaton avec ses formes adipeuses gynoïdes IV (Fig. 59).

 

  

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         4.1. Les hernies

 

         Parmi les affections abdominales courantes et visibles au premier abord, on trouvera les hernies qui correspondent à des extériorisations spontanées, temporaires ou permanentes d’une portion intestinale au travers de la paroi musculaire et au niveau anatomiquement prévisible d’un point faible, comme par exemple la ligne blanche, l’ombilic, ou encore, de chaque côté, les régions crurales, inguinales et fémorales hautes (Fig. 48). Plusieurs sortes de grosseurs sont représentées dans les tombes chez les travailleurs, notamment des hernies ombilicales (Fig. 62-65), et scrotales (Fig. 64-66). On trouve aussi des ascites (Fig. 63 et 65). Je reviendrai sur les étiologies, car en effet, certaines distensions traduisent une hypertension portale liée à une bilharziose hépatosplénique.

 

 

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         La majorité des distensions abdominales ont été réduites par les procédures de momification. Il nous en reste cependant quelques traces, avec par exemple l’absence du scrotum du pharaon Mérenptah (Fig. 67) qui est peut-être due à une hernie étranglée, ou encore, l’importance du scrotum de Ramsès V qui peut laisser suspecter une grosse hernie inguino-scrotale (Fig. 68). Nous avons retrouvé des cas semblables chez des momies de particuliers.

 

 

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[1], [2][3]

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 [4]

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[5] Pour le placenta en Égypte, voir : R.-A. JEAN, A.-M. LOYRETTE, La mère, l’enfant et le lait en Égypte ancienne. Traditions médico-religieuses. Une étude de sénologie égyptienne ( Textes médicaux des Papyrus Ramesseum nos III et IV ), Collection Kubaba – Série Antiquité – Université de Paris 1, Panthéon Sorbonne, L’Harmattan, Paris, 2010 (plusieurs fois réimprimé), p. 181-208.

[6] B. Bruyere, « Rapport sur les fouilles de Deir el-Médineh (1934 à 1935) », FIFAO, XV, 1936, p. 12.

[7] Richard-Alain Jean, « Obstétrique (X), Embryologie humaine (2) – Les annexes embryonnaires », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 2016.

[8] Richard-Alain Jean, « La place du cœur dans les anthropologies égyptienne et comparées. Perspective médicale », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 3 juin 2013 ; — « Le cœur cérébral en Égypte ancienne », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 27 juin 2013 ; — « Le cerveau cardial en Égypte ancienne », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 29 juin 2013 ; — « Naissance et renaissance en Égypte Ancienne et dans les religions monothéistes », dans Hommage à Madame Anne-Marie Loyrette - Memnonia, XXVI, Christian Leblanc (éd.), Le Caire - Paris, 2016 (sous presse).

[9] A. Roth, « The psš-kf and the “ Opening of the mouth ” ceremony : a ritual of birth and rebirth », JEA, 78, 1992, p. 113-147.

 

 


 

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TABLES

 

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