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Histoire de la médecine en Egypte ancienne

ABDOMEN - III

Article complet du mercredi 30 novembre 2016 :

ANATOMIE - L'ABDOMEN - III - Splanchnologie - II

 

Fig

 

• Richard-Alain JEAN, « Anatomie humaine. L’abdomen - III, Splanchnologie - II », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 30 novembre 2016.

 

 

NB : Je ne suis pas parvenu cette fois à convertir les appels de notes en chiffres arabes !

 

(Problème de compatibilité Word-Site)

 

 

 


 

 

 

 

 

 

ANATOMIE HUMAINE

L’ABDOMEN - III

SPLANCHNOLOGIE - II

 

 

Richard-Alain JEAN

 

 

 

          Dans cette deuxième partie de la splanchnologie abdominale, nous aborderons l’anatomie générale des intestins avec leurs rapports immédiats, mais sans trop insister sur les éléments vasculaires qui seront étudiés dans un ensemble plus intégré, car, certains détails décrits dans les textes médicaux concernant leur propre physiopathologie et celle des organes dépendants, seront précieux pour également en déduire, associés à d’autres observations, la véritable conception de la physiologie humaine de la digestion – telle qu’elle pouvait être comprise à l’époque.

         Nous allons donc voir ici que plusieurs parties intestinales étaient techniquement nommées, et même parfois avec une grande rigueur scientifique et un sens aigu de l’observation (par exemple le duodénum et le rectum), et que d’autres termes plus généraux pouvaient être utilisés dans des cas bien précis. De plus, nous nous apercevrons ailleurs, dans un très prochain autre article associé, que l’étymologie rend parfois compte d’une forme avancée de la perception égyptienne de la biologie, notamment dans celle de la nutrition, de son processus d’assimilation, et de sa distribution organique.

         J’évoquerai ensuite quelques modèles animaux utiles à la compréhension de plusieurs phénomènes visibles, y compris vasculaires, et je terminerai enfin par un rapide aperçu clinique qui sera repris plus en détail à propos de la pathologie digestive. Elle ne constitue cependant pas un doublon, puisque je n’en donne pas encore cette fois tous les détails d’écritures et de contextes qui permettront, une prochaine fois, d’en assurer dans tous les cas toutes les bonnes traductions.

 

 


 

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         1. Les organes abdominaux

p[i]

p[ii][iii][iv][v][vi][vii][viii]

 

 

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3

 

         2. Les intestins

p[ix], [x], [xi][xii][xiii]

p[xiv][xv]

p[xvi][xvii][xviii][xix][xx] 

 

 


 

4

 

         2.1. Les segments grêles

p[xxi][xxii] 

          Le duodénum débute immédiatement après la dernière portion de l’estomac limité en bas par le pylore. Ses quatre parties contournées (D1-D4) forment un cadre ouvert vers la droite (de 20 à 25 cm), et son dernier coude se trouve recouvert par la partie inférieure de l’estomac. Il enserre la tête du pancréas avec laquelle il est en relation immédiate sur ses faces (Fig. 4-5) et avec laquelle il communique en interne. De plus, certains lobules pancréatiques peuvent pénétrer sa paroi jusqu’à la muqueuse. Bien que rétropéritonéale, et recouverte que sur sa face antérieure, cette glande se trouve également, et apparemment, prisonnière du péritoine dans la mesure où elle est liée en avant par le mésocôlon transverse (Fig. 4), alors que les deux reins établis de façon postérieure sont situés plus en dehors et séparés par de la graisse. Le pancréas est donc solidaire du duodénum dans lequel il est intimement et solidement enclavé. Aussi, le « bloc duodéno-pancréatique » ne peut être séparé en plusieurs éléments distincts que par une dissection fine et attentive.

         Cet ensemble viscéral lié constitue bien un paquet candidat homo-canopique et dont je parlerai de l’extraction dans le chapitre consacré au pancréas. 

 

 

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5

 

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         2.1.2. Le jéjunum et l’iléum

 

         Pris dans le mésentère, ces deux grandes parties successives du grêle (les 3 cinquièmes) représentent sa portion la plus mobile. Ce long segment (env. 6 m) débute à l’angle duodéno-jéjunal (Fig. 5) pour se terminer à l’embouchure haute du cæcum (Fig. 16). En bas, les anses recouvrent la vessie, le côlon sigmoïde, ainsi que l’utérus chez la femme.

         C’est dans cet ensemble, réduit à 3 cm de diamètre au début et à 2 cm à la fin, que sont, nous le verrons bientôt, principalement absorbés les aliments. Si les savants de l’époque n’ont pas pu apercevoir les microvillosités intestinales, ils n’ont en revanche pas pu manquer d’observer les plis circulaires en croissant (Fig. 6-9) d’environ huit millimètres de haut et bien perceptibles au toucher (valves conniventes, ou de Kerckring). Ces derniers sont un peu plus importants chez les bovins. De même, les mouvements intestinaux de brassage et de propagation, abdomen éventré chez le blessé, et ouvert chez l’animal de chasse ou de boucherie est facile à contempler. Ils correspondent en partie donc à des ondes péristaltiques allant d’amont en aval. Ces phénomènes dynamiques sont très visibles.

 

 

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6

 

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         Les plis sont bien visibles et les vilosités intestinales se devinent comme un velours.

 

 

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         2.2. Le gros intestin

 

         Le gros intestin correspond à la partie terminale du tube digestif. Long d’environ 1 m 50, il est destiné au stockage des matières restantes issues de l’iléum et qui ce jette dans le cæcum. Le cæcum, qui comprend un appendice vermiforme (Fig. 13 et 16), se continue par le côlon ascendant, le côlon transverse, le côlon descendant, le côlon sigmoïde, et enfin le rectum qui aboutis à l’anus. Tout cet ensemble est maintenu par les mésos qui l’accolent à la paroi postérieure de l’abdomen. Les cliniciens égyptiens ont dû au moins repérer les angles coliques droit et gauche.

 

 


 

7

 

         2.2.1. Le rectum

p[xxiii]

         Rapports. — Je rappelle ici que le rectum est recouvert par le feuillet viscéral du péritoine pelvien qui recouvre seulement la partie supérieure de ses faces antérieure et latérales.

         Chez l’homme [xxiv], le péritoine rectal se réfléchit pour répondre au péritoine vésical en avant pour former le cul-de-sac recto-vésical. Par sa face antérieure, le rectum est notamment en rapport en haut avec la base vésicale, puis plutôt en bas avec les vésicules séminales, et ensuite, avec la prostate que l’on doit palper (Fig. 14). Les faces latérales du rectum répondent entre autre aux nerfs hypogastriques en haut et érecteurs en haut et en bas.

         Chez la femme [xxv], le péritoine rectal se réfléchit pour répondre au péritoine utéro-vaginal pour former le cul-de-sac recto-utérin ou cul-de-sac de Douglas dont j’ai déjà beaucoup parlé (Fig. 15). On y accède à l’examen en pratiquant un toucher rectal adjoint à un toucher vaginal. Sa palpation permet de percevoir un éventuel épanchement à l'intérieur de la cavité péritonéale. Par sa face antérieure, le rectum est notamment en rapport en haut avec la face postérieure de l’utérus, puis de son col, et en bas avec le vagin. La palpation renseigne donc également le clinicien sur l’état du col utérin. Les faces latérales du rectum répondent en plus aux ovaires.

p[xxvi], [xxvii]

 

         2.2.2. L’anus 

 

         Il a déjà été question plusieurs fois de la partie terminale du tube digestif. J’en reprendrai donc ici les principaux éléments, mais en les regroupant d’une façon intégrée, et en montrant ses aspects spécifiques internes et externes. Les notes ont été mises à jour.

p[xxviii][xxix][xxx]

 

 


 

8

 

p

 

 

p

 

 

p[xxxii][xxxiii][xxxiv], [xxxv]

 

 


  

9

 

p[xxxvi], [xxxvii], [xxxviii][xxxix][xl]

 

 

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10

 

p[xli]

 

 

p

 

  

         3. Physiologie

 

         Je reviendrai par ailleurs sur la physiologie humaine de la digestion [xlii].

 

         4. Les modèles animaux

 

         Si, chez les gros et les petits bovins que les Égyptiens avaient l’habitude de sacrifier, la pompe cardiaque se désamorce rapidement après un tranchage carotidien et jugulaire, les veneurs ne pouvaient pas ignorer que chez l’animal de chasse atteint à la tête ou au niveau du cou pouvaient se retrouver en état de « mort apparente ». En effet, l’animal peut alors parfois souffler, et il est alors d’usage de le saigner. Mais quelquefois encore, la respiration est très atténuée et l’hypoxie prendra encore du temps pour provoquer l’arrêt cardiaque. Cela se produit aussi chez le noyé repêché inconscient (mort cérébrale). En raison de l’état de choc atténuant beaucoup les battements du myocarde, le chasseur peut alors en toute bonne fois croire que la pauvre bête est morte, et commencer à la vider de ses entrailles afin de la transporter. L’ouverture de l’abdomen se passera normalement au niveau de la peau, et quelques contractions musculaires peuvent apparaître, sans toutefois être de nature à vraiment empêcher la progression. C’est seulement après le passage des aponévroses que l’on remarquera très facilement les mouvements du péristaltisme intestinal visibles sous le « paquet péritonéal » si ce dernier n’a pas encore été atteint par la pointe du couteau, ou bien, derrière si il a été tranché à la même occasion.

 

 


 

11

 

Les anses onduleront d’une façon tout à fait caractéristique encore un bon moment, plus longtemps que d’habitude puisque l’animal n’est pas décédé. Afin de se saisir des organes décidément en mouvement, l’opérateur devra d’une manière ou d’une autre, puisque dans ce genre de cas précis les organes n’ont pas été atteints par une arme quelconque, « attraper » l’ensemble du « filet » qui les emprisonne. Or, c’est à ce niveau que la circulation sanguine est sûrement la mieux perceptible à l’œil nu. Ainsi, l’on voit très nettement, pour un temps, les parcours mésentériques artériels rouges, et veineux bleus foncés. Le « pouls mésentérique » est alors malgré tout « palpable » au contact direct des gros vaisseaux rouges pulsatiles, même s’il est, à cause du choc, souvent petit, filant et rapide. Ou bien, il raisonne fortement au même rythme que le cœur sous les doigts si l’animal stressé non saigné commence à récupérer, même d’une façon transitoire (plaie du cou). La vie végétative perdure plus longuement chez l’animal transporté avant d’être dépecé. Ainsi, la mort réelle (cardiaque et cérébrale) ne survient qu’après l’hémorragie provoquer par l’éviscération. Cette observation est d’autant plus facile à réaliser que la séreuse péritonéale, est, comme je l’ai déjà indiqué, très transparente et que les vaisseaux y circulant y sont particulièrement bien visibles. Seuls quelques éléments graisseux, peuvent, chez le vieil animal, ou le très gros gibier en limiter l’accès. Ces phénomènes physiologiques sont spécialement très accessibles chez le chevreuil, la biche et le cerf. Ils sont spectaculaires chez les gros félins. Dans la mesure où l’éléphant doit être le plus souvent atteint à la tête avant d’être effondré, il est également patent. À titre exploratoire et pédagogique, et avec un peu de finesse, le petit gibier se prêtera assez aisément à toutes ces constatations reproductibles.

         Une quantité de scènes de boucherie montrent tous les stades de la découpe, y compris celles où les opérateurs plongent les bras dans la dépouille pour en extraire le cœur et les autres viscères comme les intestins figurés en longs boudins. Des vases sont placés à proximité afin de recueillir le sang et les organes, puis ils sont emportés par des assistants. Dans le mastaba d’Akhmahor, un spécialiste assis, probablement un vétérinaire, examine des anses intestinales en les déroulant scrupuleusement [xliii], tandis qu’un aide lui apporte d’autres pièces anatomiques à inspecter (Fig. 19) [xliv].

 

 

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12

 

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         En ce qui concerne la biologie, nous avons aussi conservé beaucoup de scènes de nourrissages, d’engraissages des bovins, puis, de défécation physiologique (Fig. 21), ou bien, réflexe et provoquée par l’effroi en raison de l’attaque soudaine d’un grand fauve (Fig. 22).

 

 

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         5. Rapide aperçu clinique

 

         5.1. Les spécialistes

p[xlv]

 

 


 

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         5.2. Quelques signes cliniques

 

         Je reviendrai bien entendu beaucoup plus longuement sur les pathologies concernées, mais si l’on en croit les indications du pEbers, l’une des premières préoccupations intestinales fonctionnelles connues semble bien avoir été de sm3ʿ (ẖ.t) « régulariser (l’intestin) », c’est-à-dire de normaliser transit intestinal (pEbers 27. 10b1 ; 38. 12,17b).

 

         5.2.1. Quelques signes objectifs

 

         Les surcharges pondérales pouvaient être importantes et largement visibles dès le premier abord. Ou au contraire, des sujets dénutris pouvaient être émaciés, voir cachectiques.

         Le météorisme abdominal est accessible à la palpation, les gaz perçus (vents), comme la perception d’une défense abdominale. Des formations tumorales étaient ressenties par la main et analysées par les doigts du praticien sur toute la surface abdominale. L’emphysème sous-cutané est signalé. Les aires ganglionnaires de l’aine étaient connues et examinées. Présence de vergetures, de scarifications, de tatouages. Perception des pouls.

         Le toucher rectal et le toucher vaginal permettaient de mettre en évidence et d’apprécier des collections suppurées et douloureuses. Ces examens pouvaient être complétés par des explorations instrumentales pratiquées à l’aide de plusieurs modèles de valves simple en bois [xlvi], ou avec des instruments plus sophistiquées comme des spéculums bivalve ou trivalve réalisés en métal [xlvii], ces derniers étaient surtout utilisés pendant les périodes tardives.

         Le prolapsus rectal ʿ m ḥwy est observé (pChester Beatty VI. 9. 5,7b), ainsi que le wn « relachement » ou atonie (pEbers 145. 31,20c), les melæna (pEbers 198. 39, 17c-18a-b ; 207. 42,16a; 831. 96, 16-20), les rectorragies (pChester Beatty VI. 4,11 - 5,5), les rectites (pEbers 154. 32,17 - 33,1), les ano-rectites et les anites (pEbers 162. 33, 13-15 ; 785. 93, 10-11 ; pChester Beatty VI. 10. 5,18-12 ; pKahun 3. 1,8-12 ; pEbers 785. 93, 10-11), les hémorroïdes « brûlantes » = mtw (rectaux) brûlants (pEbers 132-164 ; 161. 33, 12-13), qui peuvent s’infecter (pEbers 141. 13-15). Voir aussi les fissures, abcès bnw (pChester Beatty VI. 2. 1,8-2,9 ; 5, 401-10 ; 10, 5, 8-12), et les fistulisations sm (pChester Beatty VI. 5. 4, 1b ; 10. 5,8c). Un furoncle localisé sur la marge anale (pChester Beatty VI. 2. 1,8 -29). Toutes ces choses étaient déjà bien connues …

         Il ne faut pas oublier la parasitologie dont je reparlerai encore, avec la découverte des vers intestinaux comme par exemple le lombric (Ascaris lumbricoïde), l’ankylostome (Ancylostoma duodenale, Necator americanus), le ténia (Ténia solium), ou encore les oxyures (Enterobius vermicularis) qui eux sont visibles sur la marge anale … Voir aussi les symptômes dus aux amibes (Entamoeba histolytica), ou aux schistosomes intestinaux (Schistosoma mansoni, Schistosoma intercalatum) et que nous retrouverons à propos de la pathologie foie …

 

         5.2.2. Quelques autres signes accessibles à l’observation ou à l’interrogatoire

 

         Il s’agissait, nous disent les textes, de lutter contre le signe de s nty n fgn~n=f « la constipation », lit. « l’homme (la personne) qui ne peut pas déféquer » (pEbers 37. 12, 16), et donc pour cela, de le rd.t fgn=tw « purger », lit. « faire que l’on aille à la selle » (pEbers 27. 9, 10c ; 28. 16,10b et 29. 10, 3-8 ; 36.12b et 37. 12, 10-16). Voir aussi les expressions wḫ3 ẖ.t « purger », lit « libérer l’intestin » (pEbers 25.8,12b), et, pḫ3 q3b lit. « ouvrir l’intestin » dans le cas d’un melæna avec fécalome (pEbers 207. 42,11a et 16a).

 

 


 

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         La locution whj m s « bouchons dans les selles », lit. « des ratés » (p.Ebers 251. 47,19a), est intéressante, car elle situe un bouchon rectal composite cachant un niveau liquide supérieur (déterminatif de l’eau - N35 - en pHearst 19. 2, 5c). Soit le plus souvent d’un épisode de diarrhée, ou encore, d’une alternance diarrhée-constipation très utile à déterminer pour la suite du traitement.

         Les diarrhées de toutes natures, dont les dysenteries, ne pouvaient pas ne pas avoir été combattues. Nous en avons des exemples chez l’adulte (pBerlin 3027. 7,7 1-3), l’enfant et le nourrisson, entre autres durant la pathologir bʿʿ (pRamesseum III. B 2,-23 ; pBerlin 3027, 7, 3-5 et 7, 5-6 ; p.mag. Athènes 1826 r° x + 7, 7-8) [xlviii]

         Autres signes associés comme les nausées et les vomissements (p.Ebers 833. 97, 1-7 ; pBerlin 193. vrs 1, 3-4 ; 194. vrs 1, 7-8 ; pCarlsberg V. 1, x + 6-2,1 …).

 

         5.2.3. Quelques signes fonctionnels

 

         Il s’agira essentiellement des douleurs (mn, mr). Celles-ci peuvent migrer, ou irradier (stj). Des pesanteurs (dns) peuvent aussi être rapportées. D’autres sensations peuvent être plus localisées, comme le simple prurit anal (pChester Beatty VI. 1. 1-7), les épreintes (coliques sans évacuation) et les ténesmes (spasmes douloureux du sphincter) (pEbers 153. 32. 15-17) …

 

         5.2.4. Quelques signes généraux

 

         Enfin, le malade peut avoir de la température (šmm), avoir des frissons (ʿḥ3), être assoiffé (déshydraté).

         L’état du faciès, l’aspect des yeux, et l’observation de la peau, peuvent encore apporter des éléments diagnostiques.

 

         Je reparlerai de tout ceci plus tard en pathologie digestive, ainsi qu’en coprologie parasitaire et fonctionnelle. Un point sera également fait sur ce sujet en médecine tropicale.

 

 

 


 

15
[i] Wb I, 477, 10-11 ; Lefebvre 1952, § 35 p. 31-32 ; Lacau 1970, § 238 p. 91 note 5 ; Alex. 77.1319 « le cœur en tant que viscère », 78.1370 bskw : « viscères », et aussi « cervelle (?) », 79.0935 « viscère » ; Walker 1996, p. 268 « internal organ, viscus » ; Hannig-Wb I & II,1 - 10106 « Eingeweide » (viscère).

[ii] Mot technique qui ne peut pas être confondu cette fois avec ḥ3ty « cœur organe (myocarde) », puisque l’expression ḥ3ty.w=sn « leurs cœurs » figure juste avant : 192a « Qu’on livre leurs cœurs à ses serres, » 192b « leurs entrailles aux [créatures célestes], » …

[iii] Sethe 1908-1922, I, Sp. 254 § 292b p. 157. Allen 2013, III, PT 254, 292b. Spellers 1923, I, p. 24. Faulkner 1969, p. 64. Carrier, I, 2009, Téty, p. 296-297.

[iv] Jean, op. cit. 25 octobre 2016, p. 2 et note 5.

[v] Sethe 1908-1922, I, Sp. 254 § 292b p. 157. Allen 2013, III, PT 254, 292b. Spellers 1923, I, p. 24. Faulkner 1969, p. 64. Carrier, I, 2009, Ounas, p. 120-121.

[vi] Wb I, 477, 10-11 ; Hannig-Wb I - 10108 « Ausweiden » (éventrer) ; PtoLex. p. 332-333 « to cut out, eviscerate » (à découper, éviscérer).

[vii] Hannig-Wb I - 46625.

[viii] Dépeçage du babouin pour faire un pagne. Sethe 1908-1922, I, Sp. 275 § 415c p. 217. Allen 2013, III, PT 275 § 415c. Faulkner 1969, p. 84. Carrier, I, 2009, Ounas, p. 150-151. Voir aussi peut-être CT VII, 988 § 196g : de Buck 1935-1961, VII, Sp. 988 § 196g. Faulkner 1973, I, p. 84. Barguet 1986, p. 476. Carrier 2004, III, p. 2102-2103.

[ix] Pour plus de détails en anatomie moderne, on se reportera naturellement à : H. Rouvière, Précis d’anatomie et de dissection, Paris, 1978, p. 564-578 ; H. Rouvière, A. Delmas, Anatomie humaine descriptive, topographique et fonctionnelle, II, Tronc, Paris, 2002, p. 375-530  ; P. Kamina, Anatomie clinique, III, Thorax et Abdomen, Paris, 2013, p. 246-291.

[x] Wb II, 135, 4-6 ; Lefebvre 1952, § 41 p. 35 ; Lacau 1970, § 58 p. 28-29, § 256 p. 98, § 406 p. 150 ; Alex. 77.1854 « les entrailles, les intestins », 78.1836 en boucherie « les tripes », 79.1334 « les viscères » ; Walker 1996, p. 270 « intestines, intestinal tract » (intestins, tractus intestinal) ; Hannig-Wb I & II,1 - « Eingeweide, Kutteln » (entrailles, tripes) ; PtoLex. p. 458 « entrails » ; Erichsen 1954, p. 177, dém. mẖt « entrailles ». Takács, 48, 3, 2007, p. 528-529.

[xi] KoptHWb p. 112 ; Vycichl 1983, p. 132, et aussi : « cordon ombilical » S, et, ⲙⲉϩⲧ L « sentiment, pitié ».

[xii] Jean, op.cit.26 septembre 2016, p. 3-5, et fig. 5 et 6 p. 5.

[xiii] Jean, op.cit.26 septembre 2016, p. 6-12, et fig. 19 p. 16.

[xiv] Wb V, 9, 17-19 ; Lefebvre 1952, § 41 p. 36 ; Lacau 1970, § 255-258 p. 98 ; FCD, p. 275 « intestine » ; Walker 1996, p. 276 « intestines, coils » (intestins, replis) ; Hannig-Wb II,2 - 33948 « Darm » (intestin).

[xv] de Buck 1935-1961, III, 243 § 331a et CT III, 218 §197f.

[xvi] Labat 1976, n° 384 p. 177-178.

[xvii] Sander, Trénel 1979, p. 653.

[xviii] KoptHWb p. 57 et 446 ; Vycichl 1983, p. 71, avec ⲕⲱⲃ SB, « plier, redoubler, augmenter » ; voir aussi ϭⲓⲃⲉ S « enroulement, corde » p. 335.

[xix] Lefebvre 1952, § 41 p. 36 et § 4 p. 6.

[xx] Alex. 77.3552 « une pièce de boucherie », « entrailles, tripes », 78.3489 « les tripes ? » ; Hannig-Wb I & II,x - 27598 « Gedärm, Kutteln » (les intestins, les tripes).

[xxi] Th. Bardinet, « Le niveau des connaissances médicales des anciens Égyptiens », dans Égypte, Afrique et Orient, 71, septembre 2013, p. 41 ; R.-A. Jean, « Le système respiratoire en Égypte ancienne (7) Physiopathologie (1) Associations pneumo-hépato-splénique et cardio-circulatoires », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 21 avril 2014, p. 7-9 + fig. 9. Avec l’expression š3ryt formée sur š3(r)yt / š3t / š3wt, nous avons à la fois le nom d’un type de canal servant au transport des marchandises, et celui des bateaux de charge à fond plat servant à ces transports. Voir aussi par exemple le mot š3bt qui désigne une barque de transport de proximité faite de bottes papyrus. Donc étymologiquement, « le transporteur » ou « le transitaire ». Dans ce contexte anatomique particulier, il s’agit bien de désigner le « duodénum ».

[xxii] Alex. 78.4022 « barque » à fond plat. Hannig-Wb I - 32051 « Barke (Flachboot) » (barque, chaland).

[xxiii] Wb V, 9, 18 ; Lefebvre 1952, § 41 p. 36 ; Lacau 1970, § 257 p. 98 ; FCD, p. 275 « rectum » ; Walker 1996, p. 276 « rectum, ? côlon » ; Hannig 1995, p. 849 « Mastdarm » (rectum).

 

 


 

16

 

[xxiv] Voir encore : Richard-Alain Jean, « Anatomie humaine. Le bassin – VI. L’appareil génito-urinaire de l’homme et Atlas (1ère partie) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers,15 mai 2016, fig. 22 p. 15.

[xxv] Voir encore : Richard-Alain JEAN, « Anatomie humaine. Le bassin – III. Anatomie de la femme (4), Les parties molles », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg,1er décembre 2015, fig. 14 p. 15.

[xxvi] Wb III, 164, 4-10 ; Alex. 77.2836, 79.2052 « excréments » ; Hannig-Wb I & II,2 - 21788 « Kot, Exkremente » ; Erichsen 1954, p. 328, dém. s « excréments, argile, fumier ». Nous verrons bientôt que ce mot désigne aussi très probablement le chyle intestinal.

[xxvii] KoptHWb p. 391 ; Vycichl 1983, p. 313, ϩⲁⲥ S, ϩⲟⲥ B, ϩⲉⲥ F, « fumier, excréments ».

[xxviii] Wb III, 270,14 - 271,3 ; Lefebvre 1952, § 32 ; Lacau 1970, § 202-203 ; Alex. 77.3058 pd « les fesses » ; Walker 1996, p. 273, pd « buttock » (fesse) ; Hannig-Wb I & II,2 - 23327 « Hinterbacke » (fesse) ; Cauville 1998, OLA 81, p. 400 « dos de la vache Mehetouret- portant Rê » : je ferai simplement remarquer ici que c’est bien la partie postérieure du dos, c’est à dire le sacrum répondant aux fessiers, qui correspond au seul endroit de maintien pour une charge statique lourde pour un bovin - et non le dos lui-même qui s’affaisserait. La partie antérieure avec les épaules s’accommodent mieux à supporter un charge active comme un joug.

[xxix] w3bw  Wb I, 251,1 ; Lefebvre1952, § 17, p. 17, § 20, p. 20, § 54, p. 48 ; CD, 53. GHWb, 172 ; Walker 1996, p. 267, « root socket of the thigh, hip joint » (racine de la cuisse, articulation de la hanche) ; Hannig-Wb II,1 - w3b : 6483 « Wurzel » (racine), puis, 6484 et 6485 « Wurzel des Auges ; Schenkelbeuge » (« Racine » de l'œil ; aine) ; PtoLex. p. 194 « root » (racine).

[xxx] Wb. I, 99, 18-20 ; Lefebvre1952, § 61, p. 54 ; Lacau 1970, § 339 ; FCD, p. 24 « not hock » (pas le jarret) ; Hannig-Wb II,1 - 2914 « Unterschenkel » (une partie de la jambe) ; PtoLex. p. 86 « lower part of th leg » (partie inférieure de la jambe). Il s’agit de la face interne.

[xxxi] 

p

[xxxii] Wb. I, 297,10-298, 5 ; Lefebvre 1952, § 37 « pli de l’aine et l’arcade crurale (?) », p. 33 ; § 10, p. 11-12 ; § 35, p. 32 ; Lacau, RecTrav 30, 1908, 19, 27, 29 ; Lacau, Sarcophages ant. N.E., (1904-1905), I, 151 (n° 28056, 1) ; Lacau 1970, § 74, p. 35 ; Alex. 77.0894, 78.0936, 79.0646 (« sommet de la tête », « zénit », wpt-t3 « l’extrême Sud ») ; Hannig-Wb. I & II,1 - 7265 « Scheitel » (sommet).

[xxxiii][xxxiv][xxxv][xxxvi]

p

[xxxvii] Voir aussi : PtoLex. p. 361 « anus, rectum ».

[xxxviii] Wb. I, 535,14 - 537,1 ; Lefebvre 1952, § 41 p. 36 ; Lacau 1970, § 204 p. 80 ; Alex. 77.1459, 79.1017 « le derrière, l’arrière, la fin », 78.1491 « l’arrière-train (d’un âne) » ; Walker 1996, p. 269 « rear end, pelvic region » ; Hannig-Wb. I & II,1 - 11042 « Hintern, Hinterer, Hinterteil, After, Rückseite » (postérieur, séant, fesses/croupe, anus, verso) ; Erichsen 1954, p. 138, dém. pw « derrière, fin » ; Cauville 1997, p. 182 « anus » ; KoptHWb. p. 156 ; Vycichl 1983, p. 167, ⲡⲁϩⲟⲩ S, ⲫⲁϩⲟⲩⲓ B, « séant, derrière, poupe ». Takács III, 2008, p. 489-490.

[xxxix] Feneuille 2008, p. 238-239. Sethe 1908-1922, II, Sp. 539, 1312c p. 231. Spellers 1923, I, p. 86. Faulkner 1969, p. 207. López, Thode 2003, p. 163. Carrier, II, 2009, Pépy Ier, p. 1028-1029.

[xl] Sethe 1908-1922, I, Sp. 315, 505b p. 259. Spellers 1923, I, p. 37. Faulkner 1969, p. 99. López, Thode 2003, p. 89. Carrier, I, 2009, Ounas, p. 182-183.

 

 


 

17

 

[xli] 

p

[xlii] R.-A. Jean, « Anatomie humaine. L’abdomen - IV, Splanchnologie III », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers,décembre 2016.

[xliii] Plusieurs petits fragments du pVétérinaireKahun contiennent un début de liste de contrôles sanitaires à effectuer par le spécialiste sur une oie (A) et sur un poisson (B) : R.-A. Jean, L’Art vétérinaire et la naissance des bovins dans l’Égypte ancienne, Biltine, 1998 et réimpression anastatique en 2011 ; 3e édition revue et augmentée en 2012, p. 8.

[xliv] Voir par exemple : Kanawati, A. Hassan, The Teti Cemetery at Saqqarah, II, The Tomb of Ankhmahor, Reports 9, Warminster, 1997, Part. 1 - p. 45, et Part. 2 - Pl. 14. statique en 2011 ; 3e édition revue et augmentée en 2012, p. 8.

[xlv] Wb. II, 279, 1-5 ; Alex. 77.2130, 78.2141 « le pasteur, le gardien de troupeau », nr pwt ‘médecin’ « responsable de l’anus » ; Hannig-Wb. I & II,1 - 15904 « Hüter, Hirt, Rinderhirt » (gardien, berger, bouvier), I - 15907 ≈ pwt « Urologe, Anusspezialist » ; PtoLex. p. 525 « herdsman » (berger, bouvier). Ce mot doit provenir des verbes nhj et nrj « protéger ».

[xlvi] R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, La mère, l’enfant et le lait en Égypte Ancienne. Traditions médico-religieuses. Une étude de sénologie égyptienne, Paris, S.H. Aufrère (éd.), éd. L’Harmattan, coll. « Kubaba – Série Antiquité – Université de Paris 1, Panthéon Sorbonne », 2010, p. 442 pour une possibilité comparable.

[xlvii] R.-A. Jean, À propos des objets égyptiens conservés au Musée d’Histoire de la Médecine, Université Paris V, Paris, 1999, pl. I p. 31. R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « À propos des textes médicaux des Papyrus du Ramesseum nos III et IV, I : la contraception », dansS.H. Aufrère (éd.), Encyclopédie religieuse de l’Univers végétal (ERUV II), OrMonsp XI, Montpellier, 2001, p. 559-560. R.-A. Jean,« Médecine et chirurgie dans l’ancienne Égypte », dans Pharaon Magazine, n° 11 - Novembre 2012, p. 51 : Premier registre, n° 10 et 11. R.-A. Jean,« Dioptres ancêtres des grands spéculums. À propos de deux représentations égyptiennes », dans Clystère (www.clystere.com), 29, avril 2014, p. 5-13.

[xlviii] R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, op.cit 2010, p. 271-282, p. 393-424, p. 394-430.

 

 

 


 

 

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