Canalblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Histoire de la médecine en Egypte ancienne

PNEUMOLOGIE - A - Poumon

Article complet du lundi 18 décembre 2023 :

PNEUMOLOGIE - A - Anatomie égyptienne du poumon

 

p

 

• Richard-Alain JEAN, « Le cœur, les poumons, et les vaisseaux, 3 – Anatomie égyptienne des poumons », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 18 décembre 2023.

 

Note : Si l’écriture ou la figure est invisible, cliquer au centre du cadre [ ? ] , tout devrait alors réapparaître, si non, poursuivre la lecture et attendre un moment avant de recliquer sur chaque cadre manquant. Ce phénomène provient de la « gestion mémoire » du Blog, et de son succès auprès des lecteurs qui consultent le même article en même temps (!)

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

LE CŒUR, LES POUMONS, ET LES VAISSEAUX

3 – ANATOMIE ÉGYPTIENNE

DES POUMONS

 

 

Richard-Alain JEAN

 

 

          Avec le précédent travail décrivant le cœur : R.-A. Jean « Le cœur, les poumons, et les vaisseaux, 2 – Anatomie égyptienne du cœur », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 1er septembre 2023, cet article fait suite à l’introduction générale concernant l’étude approfondie de ces organes : R.-A. Jean, « Le cœur, les poumons, et les vaisseaux, 1 - Anatomie, Physiologie, Sémiologie », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 14 juin 2023. Il fait également suite, en lui créant un chapeau, à la série pneumologie débutant par l’article : R.-A. Jean, « Notes complémentaires sur le système respiratoire en Égypte ancienne (1) Anatomie », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 21 février 2014.

          Il y sera ici question de deux désignations lexicographiques du poumon (sm3, et, wf3 ), et des étymologies à envisager. Puis, dans le champ de la paléographie, seront d’abord abordés le cunéiforme pour quelques comparaisons historiques avec des sumérogrammes, et, le hiéroglyphique égyptien [1] depuis l’époque thinite, jusqu’aux époques ptolémaïque et romaine, étude accompagnée de comparaisons graphiques avec l’élément central du sm3-t3wy

          Ces diverses représentations seront ensuite abordées plus en détails sur les plans anatomiques, humain [2], et animaux [3] en tenant compte des organes prélevés par le chasseur et le boucher dans leurs contextes habituels. Comme à l’accoutumée, ces éléments seront toujours abordés de façon naturaliste et macroscopique compatibles avec d’anciennes observations. 

 

 


 

2

 

          Le poumon

 

          Le poumon est un organe unique, intrathoracique pair, en perpétuel mouvement du vivant de son récipiendaire. Molière le nommait au singulier, mais il se définie maintenant assez souvent au pluriel en français moderne (Henri Rouvière, André Delmas) [4]

 

          1. Désignations

 

          Il existe au moins deux désignations lexicographiques différentes pour nommer les poumons en ancien égyptien. Toutefois, seules normalement les deux premières, wf3 et sm3, sont rencontrées dans les textes médicaux ou dans d’autres écrits ayant une valeur indicative naturaliste. Les dénominations ou périphrases différentes que nous pourrions rencontrer ça et là correspondent à des perspectives plus religieuses sur lesquelles je ne m’attarderai pas pour le moment, sauf si une nouvelle définition venait à nous apporter quelques précisions dans le domaine de la pneumologie : je ne citerai donc encore pour cette raison, pratiquement que le vocable sm3-t3wy dont l’image peut révéler des éléments anatomiques.

 

          1.1. Les poumons sm3

p

 

          1.2. Les poumons wf3

p

 

          1.3. Le sm3-t3wy

p

 

          1.4. Étymologies

 

          Le « wf3 ». — Dans la mesure où le souffle pulmonaire est nécessaire pour parler (wf3), ce mot doit être construit sur ce verbe qui le met en œuvre.

 

          Le « sm3 » et le « sm3-t3wy ». — Ces deux termes, l’un représentant un organe de la respiration, et l’autre la « réunion des Deux Terres », proviennent du verbe zm3 « unir, réunir » : il s’agit toujours de deux éléments réunis, dont l’ensemble pulmonaire réuni par la trachée et les bronches pour le poumon.

 

 


 

3

          2. Paléographie

 

          2.1. Le cunéiforme

 

p

p[5]

          Voir encore par exemple pour le cunéiforme (Labat 1976 ; D.A. Foxvog, Elementary Sumerian Glossary, 2016 ; ePSD/ePSD2 ) [6] :

p

 

 


 

4

 

          La grande série divinatoire canonique de la bârûtu provenant de Ninive répartit par chapitres les parties du corps à examiner. Voir le Ch. 9 pour les poumons (MUR), alors que le cœur (libbu) est un organe fréquemment examiné pendant la période paléo-babylonienne, mais ne semble quasiment pas considéré au premier millénaire [7].

 

          2.2. Le hiéroglyphique égyptien

 

p[8][9][10][11]

          Voici quelques exemples du signe, avec le sm3-t3wy, où le hiéroglyphe qui rentre en composition centrale est souvent plus parlant :

 

          2.2.1. Le hiéroglyphe simple

  

p

p

p

 

 


  

5

 

p

p

p

p

  

          • Les signes coiffés

  

p

 

 


 

6

 

          • Évolution hiératique

 

p

 

 

p

p

p

 

 


 

7

          2.2. Le sm3-t3wy 

p

 

 

p

p

p

 

 


  

8

 

p

p

p

p

 

 


 

9

 

p

p

p

p

 

 


 

10

 

          En ce qui concerne la paléographie des différentes variantes du hiéroglyphe égyptien de base qui désignent le poumon (F 36), on peut dire que le signe arrive finalement à se différencier le plus souvent avec un triangle émoussé inversé sans détails internes, et fiché d’une barre verticale parfois montrée striée, s’évasant vers le haut, elle-même surmontée d’une seule petite barre horizontale. Plus rarement, la barre horizontale peut être absente (Khâsekhemouy a ; Hatshepsout). Et ceci, après avoir hésité à montrer des compositions internes depuis la période thinite comme nous le savons maintenant.

p[12]

          Dans l’image du sm3-t3wy, la barre supérieure est souvent beaucoup plus longue et peut même se transformer en très large support.

 

          3. Les pièces anatomiques

 

          Les pièces anatomiques pulmonaires reproduites sont constituées de plusieurs éléments que l’on discerne au travers du signe réduit au hiéroglyphe base, surtout quand il est placé dans un plus grand sm3-t3wy, encore que dans certaines petites représentations simples les plus anciennes, plusieurs détails sont déjà visibles. Pour les artefacts disponibles en trois dimensions, les amulettes, le plus souvent reproduites en demi-ronde-bosse (avec un revers plat), ils n’apportent que peu de particularités supplémentaires, tout comme plusieurs vases en calcite et des éléments de sièges en bois sculptés et dorés retrouvés dans le trésor de Toutankhamon. En revanche, un vase en faïence bleue s’avèrera plus intéressant à étudier, d’autant que l’on retrouvera son écho symbolique dans des scarabées.

          Nous avons déjà vu [13], qu’au moment d’une dissection chez l’homme, ou après le dépeçage par le chasseur ou le boucher, et dans tous les cas après ablation des grands volets costaux gauche et droit, l’ouverture thoracique a pour effet de laisser entrevoir son contenu encore caché par ses membranes plaquées contre lui. Puis, lors du tout début de la découpe d’un animal par un chasseur ou un boucher, le cœur est libéré par l’opérateur après lacération verticale de la plèvre dépassant en avant et du péricarde, suivi de la séparation du diaphragme en bas, d’une section vasculaire basse, et enfin, après la section des ligaments en haut et des gros vaisseaux … Contenu dans une plèvre qui va être déchiquetée, la totalité de l’appareil pulmonaire finit par être enlevée sans façon et réservée comme le sera une partie de la viande prélevée avant de l’envoyer en cuisine (Fig. 35 entouré rouge).

 

 

p

 

 


  

11

          3.1. Les poumons

 

          La masse généralement triangulaire à pointe basse qui constitue la partie inférieure du signe, montre les poumons vides d’air avec parfois quelques détails variables selon les représentations. Ainsi, assez souvent, une à plusieurs courbes à concavité supérieure barrent d’une façon symétrique chacune des deux grandes parties latérales de l’organe. Plusieurs de ces courbes représentent des scissures.

          Or, il faut se souvenir que classiquement le poumon droit est divisé par des scissures en trois lobes : le lobe supérieur, le lobe moyen, et, le lobe inférieur ; alors que le poumon gauche est divisé en deux lobes : le lobe supérieur, et, le lobe inférieur. Ensuite, chaque lobe est subdivisé en segments comprenant une bronche segmentaire et une artère segmentaire. Pas de veine propre (cf. infra).

 

          Rappels anatomiques

 

          Si l’on continue à détailler la segmentation fonctionnelle chez l’homme, il faut indiquer que : 

          • Le lobe supérieur D, est formé de trois segments : apical (SI), postérieur (SII), et antérieur (SIII). On dit aussi : apical, dorsal, ventral.

          • Le lobe moyen D, est formé de deux segments : latéral (SIV), et médial (SV).

          • Le lobe inférieur D, est formé de cinq segments : supérieur (SVI = apical = Fowler), basal médial (SVII = cardiaque = paracardiaque), basal antérieur (SVIII), basal latéral (SIX), et, basal postérieur (SX = baso-dorsal ou termino-basal).

          • Le lobe supérieur G, est formé de quatre segments : apico-postérieur (SI + II), antérieur (S III), lingulaire supérieur (SIV), et, lingulaire inférieur (SV).

          • Le lobe inférieur G, est formé de cinq segments : supérieur (SVI = apical), basal médial (SVII = cardiaque = paracardiaque), basal antérieur (SVIII), basal latéral (SIX), et, basal postérieur (SX = baso-dorsal ou termino-basal).

 

          Plus finement, il se trouve que le lobe supérieur du poumon gauche comprend le culmen et la lingula avec ou sans petite scissure gauche séparant les deux éléments anatomiques, et ceci : selon les individus explorés (dissections, autopsies, chirurgie opératoire). 

 

          Plus finement encore, il faut savoir qu’à droite, à la suite de la bronche principale droite (bronche souche droite), se situent les trois bronches lobaires suivantes avec leurs divisions :

          • La Bronche lobaire supérieure D, qui se divise en trois bronches : 

          La bronche segmentaire apicale (BI)

          La bronche segmentaire postérieure (BII)

          La bronche segmentaire antérieure (BIII)

          • La bronche lobaire moyenne D, qui se divise en deux :

          La bronche segmentaire latérale (BIV)

          La bronche segmentaire médiane (BV)

          • La bronche lobaire inférieure D, qui se divise en cinq bronches segmentaires : 

          La bronche segmentaire = segment supérieur du lobe inférieur = segment de Nelson = (BVI)

          La bronche segmentaire médio-basale ou paracardiaque (BVII)

          La bronche segmentaire antéro-basale (BVIII)

          La bronche segmentaire latéro-basale (BIX)

          La bronche segmentaire postéro-basale (BX).

 

 


 

12

 

          Tandis qu’à gauche, à la suite de la bronche principale gauche (bronche souche gauche), se situent les deux bronches lobaires suivantes avec leurs divisions :

          • La bronche lobaire supérieure G, qui se divise en deux troncs : 

          Le tronc supérieur = tronc crânial = culmen = tronc culminal, donne deux bronches segmentaires : apico-dorsale (BI+BII), et ventrale (BIII). 

          Le tronc inférieur = caudal = lingula = tronc lingulaire, donne deux bronches segmentaires lingulaires supérieure (BIV), et inférieure (BV). 

          • La Bronche lobaire inférieure G, qui donne :

          La bronche segmentaire supérieure = apicale = de Nelson (BVI), qui naît plus ou moins haut. 

          Le tronc ventroparacardiaque (BVII+BVIII) commun aux bronches segmentaires medio basale (BVII) et antéro-basale(BVIII). 

          Le tronc terminobasal commun aux bronches segmentaires latéro-basale (BIX) et postéro-basale (BX).

 

          Nous remarquerons qu’à droite comme à gauche, il existe dix bronches segmentaires (BI à BX).

 

          Il faut aussi rappeler que la plèvre viscérale s’insinue dans les scissures suivantes :

          • Les grandes scissures entre les lobes supérieur et inférieure (elles sont obliques)

          • La petites scissures entre le lobe supérieur droit et le lobe moyen (proche d’horizontale)

          • Sans oublier les scissures accessoires : lingulaireazygosparacardiaqueverticale externe...

 

 

p

 

  

p

 

 


 

13

 

          Pour d’autres représentations toutes aussi symétriques, nous en trouverons en deux blocs formés de quatre à cinq divisions situées de part et d’autre d’une trachée centrale. Cela pourrait symboliser une segmentation pulmonaire théorique interne, et dont ne sont visibles ici que quelques éléments rapportés en projections externes.

 

 

p

 

 

          La forme « en cœur » donnée aux masses pulmonaires par les signes très tardifs semble rejoindre celle du poumon de mouton quand l’organe est suspendu par la trachée, lobes séparés en bas (Fig. 36). 

 

          3.2. La plèvre

 

          3.2.1. La plèvre dans les textes

 

          pMédical Louvre E 3284 - Rx+1,2a

pjouxte le diaphragme. Nous verrons que les nerfs phréniques interviennent sur le diaphragme, la plèvre, le péricarde et le péritoine.

 

          3.2.2. La plèvre représentée

 

          Depuis la période Thinite (Khâsekhemouy), et l’Ancien Empire (Khephren : Musée du Caire E 10062 …), la plèvre est inconstamment représentée en coiffant le signe de ses restes abandonnés par un opérateur au niveau du sommet (Montouhotep II : Louvre E 15112, Louvre, E 15108, Louvre E 15106, Louvre, E 15109. Ramses II : Karnak … (Je renvoie aux figures présentées ci-dessus).

 

 


 

14

 

p[14]

          En ce qui concerne les anneaux cartilagineux, ou leur franchissement, comme pour un certain nombre de détails anatomiques que je ne reprendrai pas ici, je renvoie bien entendu à la suite des descriptions déjà engagées dans : R.-A. Jean, « Notes complémentaires sur le système respiratoire en Égypte ancienne (1) Anatomie », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 21 février 2014 ; — « Le système respiratoire en Égypte ancienne (3) Physiologie humaine théologique et royale (1) La fête sed et le souffle du roi », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 27 février 2014.

 

          3.4. Les bronches

 

p[15]. qui est réduit à une trachée d’où s’écartent deux bronches souches suivies de leurs subdivisions (Fig. 56). Dans cette lecture, le nœud de liaison correspond à la carène, et la partie inférieure au diaphragme.

          L’on peut aussi se demander, dans les cas où chaque poumon n’est traversé que par une seule courbe à concavité supérieure comme dans la tombe de Pahéri, mais simplifiée sans anneaux (Âdjib - P.D. IV n. 33 ; Khâsekhemouy - Quibell, 1898, Hierakonpolis, I, pl. 37 ; Pépy II TP, 370 T201 ; Kheruef - TT 192 ; Ramsès II - Karnak ; Louvre, E 4358, IIIe P.I. ; Louvre E 20043), s’il ne s’agit pas également d’une représentation des deux bronches principales. Tout comme dans le sm3-t3wy de Darius (Fig. 29), où, de plus, pourraient bien être symbolisées non seulement les bronches principales annelées de chaque côté et en haut, mais aussi, des bronches lobaires annelées s’échappant de part et d’autre en bas (Fig. 45).

 

 


  

15

 

          Dans une autre représentation (Karnak - Temple d’Opet ; Fig. 30), la courbe est figurée très basse, et donc très profonde, à la lisière d’un parenchyme pulmonaire teinté rouge en haut, et d’un parenchyme pulmonaire teinté bleu en bas. Dans une représentation complexe de la XXIe dyn. (Louvre E 20043), la partie haute est figurée transparente comme l’air ambiant, et en bleu-vert en bas (Fig. 55).

p

          Les textes les plus antiques nous indiquent que « deux mtw sont sous elles (les clavicules), l’un à droite, et l’autre à gauche de la gorge et du larynx. Ils alimentent le poumon » (pSmith 34. 12, 1-2). Il est facile de reconnaître ici les deux bronches souches reliant les poumons à la trachée-artère. 

          Un autre papyrus médical nous dit encore, « qu’il y a quatre mtw pour le poumon (sm3) – (et la rate) », « ce sont eux qui leur donnent du liquide (mw) et de l’air ( 3w) » (pEbers 854 m. 100,10). Si l’on exclue la rate qui est fautive à cet endroit (l’air gazeux n’y aboutit jamais) [16], cette tétrade assez précise doit correspondre à la bronche souche, à l’artère pulmonaire et aux deux veines pulmonaires supérieure et inférieure se regroupant au niveau du hile de chacun des poumons (Fig. 47). 

 

 

p

 

 


  

16

 

          En ce qui concerne les objets, et donc parmi des représentations pulmonaires en trois dimensions, un petit vase en faïence siliceuse bleue du Nouvel Empire de notre Musée du Louvre (E 22579) [17], nous confirme la connaissance des conduits aériens subdivisionnaires menant aux segments lobaires (Fig. 48). Ainsi, la figuration des poumons droit et gauche montrés en opposition latérale à la suite d’une trachée pénétrant par le haut, nécessite bien entendu pour être utile une distribution bilatérale par deux conduits indépendants : les bronches souches (deux bronches principales). Elles sont comprises non visibles puisqu’elles sont cachées par les deux parenchymes pulmonaires se rejoignant au centre. L’artisan potier, sur la demande du naturaliste, a aussi confectionné pour chaque côté du poumon, deux sous-unités lobaires, ce qui sous-entend évidemment, les deux autres subdivisions bronchiques suivantes succédant aux bronches souches, et qui correspondent par exemple à gauche aux deux bronches lobaires suivantes avec leurs divisions. Dans la mesure où seules ces parties sont représentées, on peut en conclure que le côté gauche cardiaque récapitule un organe ici idéalisé avec une seule scissure visible pour chaque poumon (Fig. 49). Quatre veines pulmonaires semblent s’échapper de l’ensemble. Ce qui est juste. Cette perspective en accord avec nos acquis anatomiques et fonctionnelles est encore affirmée par des scarabées de la même matière (Cf. infra).

 

 

p

 

  

p

 

 


  

17 

 

          En effet, deux petits Scarabées en faïence siliceuse datant de la XIIe-XIIIe dyn. (Louvre E 22803, et MET 22.1.33496), présentent chacun sur leur face inférieure, un double sm3-t3wy, cette fois en deux dimensions mais en situations opposées l’une à l’autre, ce qui fait correspondre au centre les deux bases inversées des signes sm3 (Fig. 51 et 52). Ce double schéma nous indique qu’en refermant chacune des deux parties latérales une à une comme deux pages d’un livre qui se rejoignent, nous obtenons une forme anatomique précise en un seul groupe uni décrivant un poumon droit et un poumon gauche également chacun divisé en deux parties idéalisées sur le côté cardiaque comme dans notre petit vase. Les deux axes trachéaux se rejoignant de la même manière augurent bien la suite des divisions bronchiques en bronches souchesbronches lobaires, et subdivisions bronchiques suivantes, convoyant l’air aux confins de chaque segment pulmonaire fonctionnel. Il n’y a pas d’autre solution pour que ces objets apotropaïques remplissent leur rôle magique qui consiste à assurer le bon fonctionnement de la physiologie respiratoire servie par une anatomie idéalisée à gauche, c’est-à-dire du côté du cœur.

 

 

p

 

 

          3.5. Le larynx

 

          Situé dans la partie la plus haute du signe, le larynx est dans la grande majorité des signes, simplement symbolisé par un trait horizontal coiffant la partie supérieure de la trachée. Une autre schématisation du larynx peut être représentée par un anneau cartilagineux surdimensionné par rapport à la section de la trachée elle-même (Téti …), ce qui n’est pas illogique. Ce trait prend une dimension plus importante quand il sert également de support dans certains sm3-t3wy (Khenemibrê Amasis - Louvre E 10889 …). Le larynx peut aussi prendre un aspect plus proche de l’anatomie avec une forme en chapiteaux dotés de reliefs palmiformes dans par exemple plusieurs sm3-t3wy de Khephren (Musée du Caire E 10062 ; Fig. 11, 12, 13 …). Le relief central de cette composition montre l’arête médiane de l’angle du cartilage thyroïde qui forme la « pomme d’Adam ».

          La cricothyroïdotomie est abordée dans : R.-A. Jean, op. cit. 27 février 2014, p. 6-7.

 

 


 

18

 

          4. Anatomie et physiologie

 

          La mécanique ventilatoire est traduite par les mots donnés dans la fig. 48. Les textes égyptiens expriment aussi clairement que le rôle du bloc cœur-poumon est de faire passer l’air ambiant jusqu’à l’intérieur du système circulatoire afin de le redistribuer : « Quant à l’air ( ṯ3w) qui pénètre dans le nez ( fnd ), il entre dans le cœur (h3ty) et la trachée-poumons (sm3), et ce sont eux qui le dispensent à tout l’intérieur du corps » (pEbers 855a. 99, 12-14). Ce passage scripturaire est capital, car il montre que les médecins pharaoniques avaient bien compris le but de la respiration : ainsi rechargés par leur interaction avec l’air extérieur, « les sangs du poumon » (snfw.w n(y).w sm3) (pEbers 855k. 101, 6-7) pulsés par le myocarde, sont destinés à « vivifier » l’ensemble du corps par l’intermédiaire des vaisseaux (mtw). 

          Les conduits afférents (mtw) sont bien censés en effet transporter du sang, de l’eau, et de l’air, ce qui n’est pas complètement faux. Voir l’expression un « sang bouillonnant ». Et puis, après la mort, les artères, collabées (affaissées), semblent remplies d’air alors que les veines contiennent du sang coagulé qui va bientôt se lyser en sérum transparent (mw). 

          Je renvoie pour le moment à la pneumologie pour le reste de la physiologie respiratoire, et à la première partie de la conclusion cardio-pulmonaire : R.-A. Jean, « Le système respiratoire en Égypte ancienne (6) Physiologie humaine théologique et royale (4) Conclusion cardio-pulmonaire », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 10 avril 2014.

 

 

p

 

 

          5. Anatomie, et momification

 

          Les bouchers devaient immanquablement suivre à la main la trachée et les bronches pour les débarrasser du sang et des résidus membraneux. Les anatomistes également. 

          Durant la procédure de la momification, après effondrement manuel du diaphragme, les poumons sont prélevés avec soin, traités, et, déposés dans un vase canope dédié à la divinité protectrice Hâpy, l’un des quatre fils d’Horus et auquel ils sont assimilés du vivant même de leur propriétaire. Pour des exemples de thorax évidés, paquets canopes, cœur en place, cœur et poumons en place, diaphragme effondré ou non, je renvoie par exemple aux travaux d’André et de Christiane MACKE-RIBET : Ta Set Neferou, une nécropole de Thèbes-Ouest et son histoire, V, Le Caire, 2002, p. 52-61, 88-94, et plus spécialement aux planches I D, II A C, VI A C, XI D, et XII A B C D (légendes p. 423-426). Pour d’autres investigations, voir encore : M. J. RAVEN, W. K. TACONIS, Egyptian Mummies. Radiological atlas of the collections in the National Museum of Antiquities in Leiden, Turnhout, 2005, p. 85, 89, 93, 97, 102, 106, 110, 114, 117, 126, 130, 136, 139, 143, 149, 153, 156, 160-161, 164, 169, 172, 177, 181, 189, 202, puis, 193-194, 198, et 186 pour des enfants.

 

 


  

19

 

          6. Conclusion anatomique

 

          Afin de décrypter le discours graphique des anciens Égyptiens il était important de reprendre quelques représentations des plus significatives des signes concernés, isolés, comme les hiéroglyphes, ainsi que, ceux, parfois plus détaillés, entrant en composition dans des groupes plus complexes avec les différentes formes de sm3-t3wy. Les reproductions libres sont plus rares, contrairement à celles du cœur figurant en bonne place dans les scènes de boucherie, et sur les tables d’offrandes. L’organe est même porté seul dans une coupelle par des prêtres. Quant au cœur du défunt, il est parfois visible au travers de sa poitrine. Rien de tout cela ou très rarement pour la pièce anatomique trachée-poumon, et dont le signe peine quelque peu à être facilement retrouvé dans les colonnes ou les lignes d’écriture. 

          Après analyse, en réalité assez peu de renseignements très précis sont fournis par toutes ces images, autres que le fait que les naturalistes de ce temps avaient bien compris la disposition des éléments tels que le relief du larynx posé sur une trachée-artère formée en avant de plusieurs anneaux cartilagineux résistants, et qui se divise dans sa partie inférieure au niveau de l’éperon trachéal, ou carène que les bouchers ne pouvaient pas non plus manquer, en deux bronches souches qui mènent au poumon droit et au poumon gauche montrés vides d’air (en équipression). Les subdivisions étaient au moins connues jusqu’aux bronches lobaires et ont été suivies plus loin jusque dans les segments les plus importants (bronches segmentaires), dont le culmen et le lingulaire à gauche. Les scissures délimitent bien chacun des poumons en lobes, avec des variantes dans leur nombre. Celles-ci présentent en effet toujours des schémas symétriques, mais sans que ces définitions visuelles soient, nous l’avons vu, complètement fausses sur le plan anatomique si l’on tient compte des variations individuelles et des statistiques. Les nombres d’unités reproduites et les symétries relevés sur les objets examinés restent symboliques et idéalisés, mais dénotent l’observation par les anciens égyptiens des divisions internes propres à la répartition bronchique et aux éléments lobulaires plus petits qu’alimente chaque unité fonctionnelle vascularisée d’importance. Les médecins n’avaient certes pas poussé la systématisation comme je l’ai indiqué plus haut pour mieux éclairer la disposition de tous les composants pulmonaires, cependant, le souci d’en énoncer un certain nombre qu’ils avaient remarqué reste évident. 

          Je n’ai pas repris ici même les éléments expérimentaux simples déjà développés ailleurs comme « gonfler des poumons animaux avec la bouche », etc… mais il va de soi que ces attitudes courantes ont participé à la prise de conscience anatomique et physiologique de tout à chacun en Égypte antique, et poussé les observateurs avertis à réaliser des épreuves plus complexes menant à la recherche médicale dont nous avons des traces. Je n’ai pas reparlé non plus de gestes de sauvetages de nature respiratoire reproduits dans les bas-reliefs montrant des scènes de guerre. Ils sont tous fondateurs de la réanimation dès ces époques pharaoniques.

          Nous avons vu que la lecture des textes consacre ou complète, quand ils nous sont conservés, la bonne interprétation des artéfacts graphiques et autres objets que nous possédons. Les traductions, aussi bien des éléments expressifs retrouvés dans l’art, que ceux issus des écrits, ne peuvent qu’accompagner la réalité physique qu’il nous faut suivre comme un fil d’Ariane afin de ne pas nous égarer. Parfois, il faudra arbitrer entre deux lectures, l’une pragmatique et scientifique, et l’autre, plus axée sur les perceptions religieuses et leurs répercutions magiques ressenties dans le domaine de la psychologie. Le mieux est de le demander en réflexion au praticien de l’époque en essayant à chaque fois de se mettre à sa place afin de pratiquer une exégèse en cherchant à savoir qu’est-ce que cela représente dans un contexte donné : il faut situer l’élément scruté, et le déchiffrer.

 

 


 

20

 

          En fait, à travers le temps, la règle en est assez simple : les deux lectures doivent être conformes à la biologie, et donc à la clinique. C’est en cela que nous percevrons le mieux la connaissance de la période étudiée. La biologie humaine n’ayant pas varié dans ces quelques millénaires qui nous séparent des auteurs pharaoniques, – tout en posant comme postulat que les hommes de sciences possédaient le même degré de réflexion, et en tous les cas la même puissance intellectuelle capable d’élaborer, nous le savons, de complexes théories ontologiques et théologiques, – tout porte finalement à admettre une bonne résolution de l’observation naturaliste et médicale. Cependant, comme je l’ai déjà indiqué à propos du cœur et du cerveau [18], les savants de l’époque pouvaient voir leurs conceptions contrariées par les soucis politiques et le maintien de la légitimité royale. J’en reparlerai bien à propos en fonction de plusieurs démêlées de natures anatomiques, physiologiques, et pathologiques.

 

          7. Quelques autres exemples de représentations

 

 

p

 

 

p

 

  

p

 

 


 

21

 

p

 

 


 

22

 

          8. Comparer avec [19] :

 

 

p

 

 

p

 

  

p

 

 


23

[1] A.H. Gardiner, Catalogue of the Egyptian hieroglyphic printing type, from matrices owned and controlled by Dr. Alan, Oxford, 1928 ; — « Additions to the new hieroglyphic fount (1928) », The Journal of Egyptian Archaeology, 15, 1929, p. 95 ; — « Additions to the new hieroglyphic fount (1931) », The Journal of Egyptian Archaeology, 17, 1931, p. 245-247 ; — Supplement to the catalogue of the Egyptian hieroglyphic printing type, showing acquisitions to December 1953, Oxford, 1953 ; Catalogue de la fonte hiéroglyphique de l’imprimerie de l’I.F.A.O., Le Caire, 1983 ; Fr. Daumas et collValeurs phonétiques des signes hiéroglyphiques d’époque gréco-romaine, Montpellier, 1988 ; H.G. Fischer, Ancient Egyptian Calligraphy, The Metropolitan Museum of art, New York, 1988 ; D. Meeks, Catalogue des signes hiéroglyphiques de la fonte S.E.C.H.A.T, Paris, 1991 ; — « Catalogue des signes hiéroglyphiques », VIe Congrès International d’Égyptologie, Turin, 1994 ; N. Grimal, J. Hallof, D. van der Plas, Hieroglyphica - Sign List, Utrecht - Paris, 2000 ; S. Cauville, Dendara, Le fond hiéroglyphique au temps de Cléopâtre, Cybèle, Paris, 2001 ; D. Meeks, Les architraves du temple d’EsnaPaléographie, Paléographie hiéroglyphique 1, IFAO, Le Caire, 2004 ; B.J.J. Haring, The tomb of Sennedjem (TT1) in Deir El-MedinaPalaeography, Paléographie hiéroglyphique 2, IFAO, Le Caire, 2006 ; Kh. El-Enany, Le petit temple d’Abou Simbel. Paléographie, Paléographie hiéroglyphique 3, IFAO, Le Caire, 2007 ; D. Kurth, A Ptolemaic Sign-List, Hützel, 2010 ; Ph. Collombert, Le tombeau de MéréroukaPaléographie, Paléographie hiéroglyphique 4, IFAO, Le Caire, 2010 ; Fr. Servajean, Le tombeau de Nakhtamon (TT 335) à Deir Al-MedinaPaléographie, Paléographie hiéroglyphique 5, IFAO, Le Caire, 2011 ; Åk. Engsheden, Le naos de Sopdou à Saft El-Henneh (CG 70021)Paléographie, Paléographie hiéroglyphique 6, IFAO, Le Caire, 2014 ; G. Lenzo, Les stèles de Taharqa à Kawa. Paléographie, Paléographie hiéroglyphique7, IFAO, Le Caire, 2015 ; V.G. Callender, El-Hawawish Tombs, sarcophagi, Stelae. Palaeography, Paléographie hiéroglyphique 8, IFAO, Le Caire, 20119 ; S. Rosmorduc, S.J.P. Thomas, Liste de signes hiéroglyphiques de JSesh, version 7.6.1, Paris ; R. de Spens, Glyphologie égyptienne. Couleur, identification et évolution des hiéroglyphes de l’Ancien Empire à la XIXe dyn., Paris, 2022.

[2] Pour plus de détails anatomiques, on se reportera naturellement à : H. Rouvière, Atlas d’anatomie, Paris 1959, p. 88-105 ; 201-207, 214-223 ; 238-249, 258-171. H. Rouvière, Précis d’anatomie et de dissection, Paris, 1976, p. 211-223, 417-428, 431-465. H. Rouvière, Précis d’anatomie et de dissection, Paris, 1978, p. 501-603 ; H. Rouvière, A. Delmas, Anatomie humaine descriptive, topographique et fonctionnelle, II, Tronc, Paris, 2002, p. 31-41, 87-128, 299-394 ; P. Kamina, Anatomie clinique, III, Thorax et Abdomen, Paris, 2014, p. 3-33, 61-93.

[3] Voir par exemple : A. Chauveau, Traité d’anatomie comparée des animaux domestiques, Ballière, Paris, 1855 ; L. Montané, E. Bourdelle, Anatomie des animaux domestiques. Anatomie régionale. Technique générale des dissections, Baillière et fils, Paris, t. I, 1913, Le cheval, 1917, Les ruminants domestiques, t. III, 1920, Le porc ; A. Fontaine, A.M.A. Huguier, Nouveau dictionnaire vétérinaire, Baillière, Paris, I et II, 1921 ; E. Chancrin, R. Dumont (Dir), Larousse Agricole. Encyclopédie illustrée, Larousse, Paris, 1921, I et II ; Andr. Tixier, J.M. Gaillard, Anatomie animale et dissection, Vigot frères, Paris, 1957 ; R. Barone, Anatomie comparée des mammifères domestiques, III, Splanchnologie - 1, Appareils digestif et respiratoire, Vigot, Paris, 1996 ; L. Sherwood, H. Klandorf, P. Yancey, Physiologie animale, De Boeck Sup, Louvain-la-Neuve, 1996 ;J.A. Orsini, N.S. Grenager, Al.D.E. Lahunta, Comparative Veterinary Anatomy, Elsevier Health Sciences, Paris, 2022. 

[4] H. Rouvière, Andr. Delmas, II, Tronc, Paris, op.cit 2002, p. 307. Voir aussi : G. Cordier et C. Cabroldans, Dictionnaire médical de l’Académie de Médecine – Version 2023, Fiche « poumon » : « Il existe deux poumons droit et gauche. Ils sont situés dans le thorax (cage thoracique) ; ils sont séparés par le médiastin. Les poumons ont la forme d’un cône … »

[5] R. Labat, Manuel d’Épigraphie Akkadienne, P. Geuthner, Paris, 1976, n° 106 p. 87, n° 354 p. 163, n° 419 p. 191, n° 554 p. 229 ; D.A. Foxvog, Elementary Sumerian Glossary, 2016.

[6] Voir aussi : A. Deimel, Šumerisches Lexikon, Rome, 1947 ; W. von Soden, Akkadisches Handwörterbuch, Harrassowitz, Berlin, I - 1965, II-1972, III - 1981 ; Chr. Rüster, E. Neu, Hethitisches Zeichenlexikon, Wiesbaden, 1989 ; R. Borger, Mesopotamisches Zeichenlexikon, Münster, 2003.

[7] U. Jeyes, Old Babylonian Extispicy. Omen Texts in the British Museum, Leiden, 1989, p. 10 et 78. Voir encore : U. Jeyes, « Buchbesprechung : Leiderer Rosmarie, Anatomie der Schlafsleber im babylonischen Leberorakel. Eine makroskopisch-analytische Studie »,München-Bern-Wien-San Francisco, 1990, Zeitschrift für Assyriologie 81, 1991, p. 306-307.

[8] Cat. Ifao 1983, 165,1-14. ValPhon., I, p. 277-279, n° 459-491. Hieroglyphica 2000, F36-F36A-C.

[9] Fr. Servajean, Le tombeau de Nakhtamon (TT 335) à Deir Al-MedinaPaléographie, Paléographie hiéroglyphique 5, IFAO, Le Caire, 2011. 

 

 


 

24

 

[10] B.J.J. Haring, The tomb of Sennedjem (TT1) in Deir El-MedinaPalaeography, Paléographie hiéroglyphique 2, IFAO, Le Caire, 2006. 

[11] V. G. Callender, El-Hawawish. Tombs, sarcophagi, stelae. Palaeography, Paléographie hiéroglyphique 8, IFAO, Le Caire, 2019. 

[12] R.-A. Jean, op. cit. 1er septembre 2023, p. 11 (Temple d’Edfou / Chassina, 1934, pl. DLXVII ; Temple d’Esna / Meeks 2004, pl. XIII/3, XIII/2 …).

[13] R.-A. Jean, op. cit. 1er septembre 2023, p. 16, 19, 28, 38-39.

[14] R.-A. Jean, op. cit. 1er septembre 2023, p. 12, 16, et 19.

[15] Voir également : J. Kwiecinski, « Images of the respiratory system in ancient Egypt: Trachea, bronchi and pulmonary lobes », Can Respir J, 19 (5), 2012, p. e33-e34. 

[16] Voir à ce sujet : R.-A. Jean, « Le système respiratoire en Égypte ancienne (6) Physiologie humaine théologique et royale (4) Conclusion cardio-pulmonaire », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 10 avril 2014, p. 8-9 et note 2 ; R.-A. Jean,« Le système respiratoire en Égypte ancienne (7) Physiopathologie (1) Associations pneumo-hépato-spléniques et cardio-circulatoires », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 20 avril 2014, p. 2, commentaires sur la rate et physiopathologie.

[17] Voir : https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010037819 ; L'Egypte de sable et d'azur. La faïence dans la civilisation égyptienne, Le Mans (France), Musée de Tessé, 24/11/2006 - 01/04/2007.

[18] R.-A. Jean, La chirurgie en Égypte ancienne. À propos des instruments médico-chirurgicaux métalliques égyptiens conservés au musée du Louvre, Editions Cybele, Paris, 2012, p. 18 ; — « La médecine égyptienne – " Médecine cardiaque " : le cœur, l'infectiologie », dans Pharaon Magazine, n° 13, mai 2013, p. 42-46 ; — « Notes complémentaires sur le cœur en Égypte », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 06 mai 2013 ; — « Notes complémentaires sur le cœur en place, embaumé, ou perdu en Égypte », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 20 mai 2013 ; — « La place du cœur dans les anthropologies égyptienne et comparées. Perspective médicale », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 3 juin 2013 ; = cliquez : (http://medecineegypte.canalblog.com/pages/la-medecine-en-egypte-ancienne---ii/25975517.html). R.-A. Jean, « Le cœur cérébral en Égypte ancienne », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 27 juin 2013 ; — « Le cerveau cardial en Égypte ancienne », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 29 juin 2013 ; = cliquez : (http://medecineegypte.canalblog.com/pages/neurologie---iv/27515964.html).

[19] Voir aussi par exemple, les travaux suivants : Yv. Lignereux, J. Peters, « Technique de boucherie et rejets osseux en Gaule romaine », Anthopozoologica, 24, 1996, p. 45-98 ; N. Monteix, « Du couteau au boucher : remarques préliminaires sur la préparation et le commerce de la viande à Pompéi », Food and History, 2007, 5 (1), p. 169-195. Fr. Chevrier (Dir), Food and History, Brepols Publishers n.v., Turnhout, 2007, 5 (1).

  

 


 

PNEUMOLOGIE PHARAONIQUE

 


 

                         PNEUMOLOGIE - A :

Cliquer :   Coeur, poumon, vaisseaux 

Cliquer :   Le poumon égyptien

                  = (Votre lecture en cours)

 

Cliquez :   PNEUMOLOGIE - B -  Anatomie, Physiologie,

                                                       Physiopathologie, Pathologie

Cliquez :   PNEUMOLOGIE - II  -  Anatomie (suite)

Cliquez :   PNEUMOLOGIE - III - Physiologie (1)

Cliquez :   PNEUMOLOGIE - IV - Physiologie (2)

Cliquez :   PNEUMOLOGIE -  V - Physiologie (3)

Cliquez :   PNEUMOLOGIE - VI - Physiologie (4) 

 Cliquez :  PNEUMOLOGIE - VII - Physiopathologie (1) 

 

                  PNEUMOLOGIE C :

Cliquez :

Cliquez :

Cliquez :

 

 


AUTRES ARTICLE EN RELATION / CARDIOLOGIE

 

                 CARDIOLOGIE - A :

Cliquer :   Coeur, Poumons, Vaisseaux

Cliquer :   Le coeur égyptien

 

Cliquer :   Les vaisseaux

Cliquer :   CARDIOLOGIE - B 

 

                         CARDIOLOGIE C :

Cliquer : 

Cliquer : 

Cliquer : 

Cliquer : 

Cliquer : 

Cliquer : 

Cliquer : 

Cliquer : 

Cliquer : 

Cliquer : 

 


 

 

 

p

 

 

 

p

 

 

 

 

p

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

Histoire de la médecine en Egypte ancienne
Histoire de la médecine en Egypte ancienne
  • Histoire de la médecine, de la chirurgie et de la pharmacie en Egypte ancienne - Histoire de la médecine vétérinaire en Egypte ancienne - Relations entre la médecine et la religion en Egypte ancienne - Histoire de la pensée médicale.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 407 891
Newsletter