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Histoire de la médecine en Egypte ancienne

OBSTETRIQUE - VII

Article complet du lundi 1er novembre 2017 :

(mis en ligne le 30 octobre 2017)

CLINIQUE OBSTÉTRICALE - VII

 

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• Richard-Alain JEAN, « Clinique obstétricale égyptienne - VII . Le diagnostic différentiel (1) : Les tumeurs bénignes. Les tumeurs malignes. Les problèmes hépatiques », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 1er novembre 2017.

 

 


 

 

 

 

  

 

 

CLINIQUE OBSTÉTRICALE ÉGYPTIENNE - VII

LE DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL (1)

LES TUMEURS BÉNIGNES

LES TUMEURS MALIGNES

LES PROBLÉMES HÉPATIQUES

 

  

Richard-Alain JEAN

 

 

          J’ai déjà commencé à indiquer quelques cas pathologiques qu’il est possible de rencontrer pendant une grossesse, ou encore susceptibles de réclamer un diagnostic différentiel ou associatif [1].

         En effet, à l’examen, des douleurs pelviennes spontanées ou provoquées à la palpation, des métrorragies, un gros utérus, ou des masses annexielles, doivent faire craindre un problème gynécologique primaire ou surajouté [2], avec par exemple : une hématométrie, une tumeur bénigne comme un fibrome, une tumeur maligne de l’utérus, ou bien un kyste ovariens. Nous allons reprendre ces éléments avec des textes commentés et des exemples.

         Je ne parlerai ensuite que très rapidement des problèmes hépatiques et pancréatiques capables de fausser un diagnostic, car ils seront traités dans leurs contextes pathologiques initiaux, et avec leurs traitements, tout comme le seront également bien entendu les tumeurs gynécologiques.

         D’autres anomalies seront abordées durant l’étude de la surveillance de la grossesse [3].

 

 


 

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          1. Les tumeurs de l’utérus

 

         Les textes médicaux égyptiens nous évoquent plusieurs sortes de tumeurs bénignes ou malignes de l’utérus. J’en prendrai ici quelques exemples. Les thérapeutiques seront analysées ailleurs.

 

         1.2. Les tumeurs bénignes de l’utérus

 

         J’ai déjà cité les fibromes et l’hématométrie comme des éléments dont il faut tenir compte dans le raisonnement d’un diagnostic différentiel de la grossesse. Or, un texte médical égyptien semble bien les désigner tous les deux, et de façon associée, dans une tumeur compliquée comme il était probablement possible d’en voir plus souvent autrefois. En voici la partie clinique commentée [4] :

 

         1.2.1. pSmith XX, 13a - XXI, 3b

 

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p[5][6]

          (b) Donc, une aménorrhée. Le texte sous-entend ici que la femme était auparavant normalement réglée. Cette absence d’écoulement peut provenir, soit d’une grossesse en cours, soit d’une malformation [7] avec hématométrie, ou encore, d'une tumeur avec hématométrie.

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         Commentaire. – Seul texte gynécologique du pSmith, cette partie a été indépendamment rapportée par un savant sur une portion libre du verso, comme pour assurer le suivi d’un autre traité chirurgical séparé de celui qui ne nous est parvenu que partiellement conservé. Ainsi, ce « cas clinique évolutif » faisant référence [8], semble décrire un traitement se rapportant aux complications d’une tumeur, et très probablement ici d’un fibrome géant avec hématométrie (Fig. 2-3).

pdeux parties externe et moyenne communicantes réputées abîmées et encore à traiter vigoureusement et de façon itérative (ʿš 2 zp) . On connaît des complications dégénératives à débordement vaginal, et des extériorisations à long terme. Toutes ces formations sont hautement accessibles aux infections [9]. Il est donc très important de s’en occuper d’une façon précise, permanente, et élargie aux surfaces vulvaires atteintes. Le traitement se continue encore par une fumigation vaginale débutant entre les deux cuisses (XXI, 2b). Le traitement oral et général, dont la prescription est à reconduire tous les quatre jours (XX,15b-XXI,16c), consiste à administrer une potion à la fois reconstituante et hydratante en rapport avec l’importante mais très progressive perte sanguine éprouvée.

 

 


 

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         Les fibromes de l’utérus correspondent à des tumeurs bénignes habituellement peux douloureuses, mais qui pouvaient prendre autrefois des allures importantes et compliquées, dont ceux retenant du sang et des débris tissulaires. Il est encore possible d’en rencontrer aujourd’hui [10].

         Simples ou compliquées, ces formations peuvent cependant être également associées à un cancer du corps ou du col de l’utérus (Cf. infra).

         Classiquement, passé 35 ans, 20 % à 40 % des femmes en seraient porteuses, avec un pic entre 40 et 50 ans [11]. Ces chiffres varient avec les temps et les lieux. Il est encore plus fréquent chez la femme noire. À ce titre, les médecins égyptiens en ont certainement rencontré, et faute de traitement chirurgical à leur portée, accompagné beaucoup de femmes atteintes jusqu’aux extrêmes limites de cette pathologie. Les organes les plus volumineux des étrangères nubiennes ont pu être prélevés sans façon, et les coupes observées, car notre texte est très précis. J’en reparlerai en mumiologie [12].

 

 

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         1.3. Les tumeurs malignes de l’utérus

 

         Les textes médicaux égyptiens nous évoquent plusieurs sortes de tumeurs malignes chez la femme. Des tumeurs primaires et secondaires [13] ont été retrouvées dans les études de paléopathologie [14]. Je ne choisirai ici rapidement que deux descriptifs cliniques assez typiques, sans en reprendre les attitudes thérapeutiques sur lesquelles je reviendrai d’une manière très détaillée en gynécologie, comme pour tous les autres extraits étudiés ici.

 

         1.3.1. pEbers 813. 95, 16b-17a

 

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p« Geschwür » (exulcération, ulcère). Westendorf 1999, p. 684 « Geschwür/Geschwülste » (tumeur, enflure, grosseur, gonflement). En médecine, un ulcère correspond à une perte de substance (formant un creux), alors qu’un abcès correspond à une collection purulente contenue (formation d’une bosse). L’abcès chaud s’accompagne de phénomènes inflammatoires aigus. L’abcès froid se forme lentement sans réaction inflammatoire. Pour un ulcère-bnwt, on peut penser à un ulcère simple chronique, ou, aigu de la vulve, ou à un ulcère vénéroïde de Welander, ou encore à de petits ulcères simples adénogènes (chancres poradéniques) dus à Chlamydia trachomatis (Maladie de Nicolas et Favre). La forme anorectale peut se compliquer d’abcès et de fistules périrectaux. Abcès-bnw ? En tous cas, fistule smw (Bardinet 1990, p. 205). Pour Abcès-bnwt, il reste un abcès urineux, un abcès tubéreux (hydrosadénite) et, bien sûr, les abcès d’origine métastatique et des productions purulentes secondaires comme ici. 

 

         Commentaire. – Il s’agit dans ce texte d’une tumeur utérine suivie d’une métastase vulvaire (processus extensif d’un cancer de l’utérus). Le drainage utérin se manifeste en collectant également les putréfactions provenant du col (r3-jb), fond du « vagin (profond) » (šd), et du reste du vagin (k3t) selon les diverses formes d’envahissements successifs. Le traitement local est antiseptique, calmant, et absorbant des productions tumorales liquides et de leurs abcédations à localisations vaginales et vulvaires potentielles de cette affection compliquée.

 

         1.3.2. pKahun UC 32057 h/v VI.I.1 - Col. 1 - 2. 2, 1, 5b-7c

 

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pbiologiques et neurologiques dont je reparlerai plus longuement en gynécologie. 

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         Commentaire. – Dans cette description clinique, les faits à la fois subjectifs tirés de l’interrogatoire, et objectifs perçus par le médecin, nous montent une femme qui n’arrive pas à se libérer physiquement et mentalement d’une odeur particulière et désagréable, qu’elle emporte partout où elle se déplace en marchant, et que l’on peut facilement vérifier, tant s’exhale, pour nous de son corps, et pour elle de sa personne, une très mauvaise odeur. Et de plus, elle ne peut la réduire, ni pour elle, ni pour les autre. Et ceci isole socialement la malheureuse.

         Les anciennes recensions médicales montrent que l’on faisait autrefois grand cas de ce signe caractéristique, et depuis très récemment, les toutes dernières études publiées également.

         Par exemple, ainsi s’exprimait le professeur Alfred Vuillemin [15] aux temps héroïques au sujet de ses patientes atteintes d’un carcinoma uteri : « Des ménorrhagies, des métrorrhagies intermenstruelles, d'abord rares, puis rapprochées, sont le premier phénomène qui fait naître de l'inquiétude … Leur nombre, leur durée, leur abondance, sont variables … Dans l'intervalle apparaît un écoulement séreux qui empèse le linge ; d'abord inodore, il acquiert plus tard une odeur de putridité infecte et devient alors sanieux, purulent, contient du sang, du pulrilage, des débris de tissus sphacélés … (p. 15) … L’odeur est caractéristique et récurrente : « De plus, les injections vaginales désinfectantes ne pouvant être régulièrement faites, l'odeur caractéristique reparaît dès qu'on les suspend … » (p. 31). Qualification : « odeur infecte des détritus gangreneux … » (p. 51).

 

 


 

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La femme est abandonnée de tous : « Cet abandon, souvent absolu, plus fréquent qu'on ne le croit, est malheureusement motivé et presque excusé : chez le médecin, par la ferme conviction qu'il a de ne pouvoir rien pour sa malheureuse cliente ; chez les parents ou amis, par la répulsion invincible que leur cause l'odeur nauséabonde de l'ichor cancéreux. Je pense qu'il est nécessaire de … les traiter de telle sorte qu'elles ne soient plus un objet de dégoût pour elles et pour les autres … » (p. 6), et encore : Un écoulement vaginal d'une odeur repoussante rendait Hortense P... insupportable à elle-même et aux siens … » (p 32). L’un des points du diagnostic différentiel : « Avec l'ulcération simple … il n'y a ni augmentation de volume de l'organe, ni écoulement fétide, … » (p. 18). On peut mourir à la suite de l’action de cette odeur : « d'une cachexie provenant d'un épuisement par des pertes ou d'un empoisonnement lent par l'odeur de l'ichor et par l'ichor lui-même, … » (p. 47). Pour un aspect du traitement absorbant : « Pour dégorger le col, Krimer (Journ. der Praktischen Heilkunde) proposa avec raison les sangsues … » ; « De tout temps, du reste, on a rencontré des spécialistes offrant de guérir sans opération, mais non sans argent, cette redoutable maladie. Je citerai, à titre de curiosité, le fait d'une Portugaise qui me fut présentée à Rio comme ayant été débarrassée d'un cancer de la matrice après avoir avalé une simple infusion de piquants de hérisson préalablement grillés ! … » (p. 21).

         Ce discours médical du XIXe siècle rend la description égyptienne pharaonique plutôt assez soft en comparaison, mais bien vue (!)

         Ainsi, les cancers développent bien une odeur particulière, spécifique et détectable comme le montrent en ce moment même plusieurs recherches scientifiques importantes.

         En effet, à la suite de premières observations empiriques, tout montre maintenant que le système olfactif des chiens dressés à cet usage, serait capable de différencier les cellules tumorales des cellules saines. Voir par exemple les travaux menés par une équipe Californienne [16]. En conclusion de cette étude, l'identification du cancer par les chiens formés pour distinguer avec précision les échantillons d’expirations rejetées des patients atteints de cancer du poumon et du sein de ceux des témoins était exacte : « Ce travail pilote utilisant la détection olfactive canine démontre la validité de l'utilisation d'un système biologique pour examiner le souffle exhalé dans l'identification diagnostique des cancers du poumon et du sein. Les travaux futurs devraient examiner de près la chimie du souffle exhalé pour identifier quels composés chimiques peuvent identifier de manière plus précise la présence de cancers ». En France, les premiers résultats d’une autre étude en cours à l’Institut Curie de Paris sont également très prometteurs, puisque la phase test lancée sur 130 femmes volontaires atteintes a montré une efficacité très proche de 100% [17]. La police scientifique étudie aussi ces cas.

         Par exemple, les cancers du corps l’utérus touchait 2,8% des femmes au Canada en 2016, et le cancer du col 0,7 % [18]. Les taux d’incidence les plus élevés sont encore observés en Afrique [19].

 

 

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         2. Les tumeurs des ovaires

 

         2.1. Les kystes ovariens organiques

 

         Bénins, ou malins, ils peuvent être spectaculaires, être multiloculaires (Fig. 18 et 21), végétant (Fig. 19-20), et même contenir plus de trente litre de liquide (!)

 

         2.1.1. Les kystes ovariens bénins

 

         Seuls peut-être parfois et transitoirement accessibles au couteau du chirurgien pharaonique – de manière à tenter d’en réduire le volume liquide et les complications respiratoires aiguës liées – les kystes ovariens bénins, comme les malins, se signalent généralement par des troubles des règles, des douleurs vagues à topographie pelvienne, hypogastrique, avec des irradiations ressenties comme descendant en direction du rectum et de l’anus, et/ou, vers les cuisses. La constipation et les troubles urinaires vont suivre rapidement (pollakiurie, dysurie). D’évolution progressive, l’augmentation du volume abdominal est constant. À l’examen gynécologique, on trouvera une masse indépendante de l’utérus, tandis que le doigt vaginal montre que le col est solidaire du fond utérin, sauf dans les cas avancés avec adhérences. On remarquera un sillon entre l’utérus et la masse annexielle : les mouvements imprimés au col utérin ne sont pas transmis à cette masse. Le diagnostic différentiel n’est pas toujours aisé. Il restera de toute façon à l’époque à attendre, et à constater à distance un gros kyste de l’ovaire à développement abdominal. Il peut en exister deux. Ils peuvent devenir très volumineux (Fig. 13-16), mais au début certains peuvent aussi régresser spontanément (kystes fonctionnels).

         Le curieux syndrome de Demons-Meigs associe une ascite, une tumeur bénigne, et un épanchement pleural. Sa cure chirurgicale ovarienne est facile, efficace et définitive.

         Les tumeurs ovariennes à liquide sont passagèrement réductibles par ponctions itératives soulageantes pour un temps. Très souvent l’ascite ajoutée constituée signale une tumeur maligne. Elle montre alors assez facilement à la palpation abdominale une masse profonde donnant le signe du glaçon (répercussion de l’onde émise par le déplacement d’un ovaire dans le plat la main du médecin).

 

 

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         Les kystes de l’ovaire atteignent 5 à 7 % des femmes [20]. Plus de 90 % sont bénins. En cas de grossesse (1,5 % des grossesses), la plus part du temps le kyste remonte avec l’utérus jusque vers l’ombilic. Il peut aussi s’interposer entre la présentation et le bassin osseux pour réaliser un kyste prævia et la naissance par voie naturelle est alors rendue impossible. Les torsions sont plus fréquentes.

         Il n’est pas impossible que les médecins égyptiens aient remarqué les différentes qualités des liquides extraits chirurgicalement [21] (Fig. 17), mais sans toutefois être en mesure d’établir une classification, sauf à apercevoir ponctuellement une pièce anatomique à la suite d’une éventration, d’une dissection, ou d’une extraction post-mortem au moment de la momification. En effet, la peau est généralement devenue très fine à certains endroits et la rupture en est facilitée à chaque manœuvre. Il est alors facile d’en constater différentes formes anatomopathologiques macroscopiques à la libération.

 

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         Une marsupialisation accidentelle ou post ponction itérative n’es pas impossible (Importante ouverture d’une poche irréductible en ces temps anciens). J’ai pu en observer deux cas en Afrique. La première femme a survécu malgré une lente suppuration chronique soignée localement au lait et à la bile de chèvre d’après les matrones locales. Il restait un trou béant fibrosé. La seconde femme est décédée au bout de quelques jours avant que nous ayons eu le temps d’arriver. Il faut cependant se rappeler que dans certains cas, cette procédure chirurgicalisée a été pratiquée en Europe au XIX e siècle et au début du XXe siècle [22]. La marsupialisation chirurgicale sous traitement hormonal et antibiotique est encore indiquée aujourd’hui par exemple dans le syndrome des ovaires polymacrokystiques (SOPMK) [23].

 

 


 

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         2.1.2. Les kystes dermoïdes ovariens

 

         Les tératomes ovariens sont des tumeurs fréquentes (25 % des tumeurs ovariennes, et 10 à 15 % des bénignes) [24]. Le plus souvent bénins, ils sont parfois découverts au cours d'une grossesse. Pour une tumeur ovarienne antique, soit un kyste dermoïde (tératomes), voir par exemple :

         N. Armentano, M. Subirana, Al. Isidro, Osc. Escala, Ass. Malgosa, « An ovarian teratoma of late Roman age », International Journal of Paleopathology, 2, 2012, p. 236-239 :

 

 

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          (« Nous rapportons ici une calcification pelvienne très inhabituelle retrouvée à partir des restes d'une femme de 30 à 40 ans trouvée dans le site archéologique tardif de la période romaine de La Fogonussa (Lleida, Catalogne). Bien que les diagnostics différentiels pour les calcifications du bassin soient compliqués dans les contextes archéologiques, la localisation précise, les caractéristiques macroscopiques, la présence de dents, ainsi qu'une partie d'un petit os, nous ont permis d'identifier ce cas comme un tératome ovarien, basé sur des observations tomographiques assistées par ordinateur. »)

 

 


 

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         Commentaire. – Les tératomes ovariens sont des tumeurs bénignes de forme imprévisible, généralement caractérisées comme curieuses et bizarres, dans la mesure où ils ressemblent à des embryons partiels monstrueux. D’ailleurs, le terme « teratoma » (Teratomen) a été forgé à partir du grec τέρας « monstre », par Rudolf Virchow dans la première édition de son livre sur les tumeurs publié en 1863 [25]. Cette tumeur correspond au « kyste dermoïde » déjà décrit en 1831 par Urbain Leblanc [26].

         Les tératomes kystiques mûrs représentent 10-20 % des kystes ovariens bénins [27]. Ils sont habituellement unilatéraux, avec un taux de bilatéral de seulement 10,8 % [28]. Curieusement, la plupart de ces formations contiennent des dérivés des trois couches germinales, comme des cheveux, des dents, des os, des rudiments de la glande thyroïde, etc ...  Les dimensions les plus courantes se situent entre 5 et 15 cm de diamètre, mais certaines atteignent 45 cm. Les symptômes cliniques des tératomes sont peux nombreux, et les patientes sont asymptomatiques dans 60 % des cas selon une étude portant sur 517 cas de tératomes kystiques matures pendant une période d'étude de 14 ans menée au Département d'obstétrique et de gynécologie du Collège de médecine d'Albert Einstein, au Bronx, New York [29].

 

         Le tératome ovarien antique montré plus haut pourrait avoir provoqué la mort de cette femme, car parfois le développement d’un tératome entraîne un déplacement et des troubles fonctionnels des organes adjacents [30]. Ils peuvent également être associés à une infection [31], et à l'anémie hémolytique [32].

         La grossesse semble favoriser le développement de certaines complications, et parfois, le tératome lui-même peut causer une obstruction pendant le travail [33].

 

         Voir encore par exemple : P. Charlier, I. Huynh-Charlier, L. Brun, L. Devisme, P. Catalano, « Un tératome mature médiastinal vieux de 1800 ans », Annales de Pathologie, 29, 2009, p. 67-69.

 

 

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         Ces formations particulières et spectaculaires ont certainement impressionné les Égyptiens à ces époques très anciennes. Il existait d’ailleurs semble-t-il un plus vieux texte disparu et en partie recopié – bien différent du pKahun (9. 1,27-29) où il est question d’un problème hystérique [34] – avec un très court passage similaire et artificiellement inclus, mais cette fois, à propos d’une pathologie digestive chez un homme (!) Ce stique détourné décrivait originellement, et plus probablement alors d’une façon pragmatique, un processus anatomopathologique menant à des kystes dermoïdes plus ou moins importants et extraordinaires, et bien repérés au cours de différentes autopsies :

 

         pEbers 206. 42,3b-42,4a

 

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         Commentaire. – Ce texte indique que l’enfant en formation a été battu jusqu’à division en plusieurs tessons au sein même de la femme. Peut-être était-il question dans le texte originel des suites d’un avortement instrumental. Ainsi, quelques parties du fœtus seraient restées prisonnières, ce qui expliquerait pour les médecins égyptiens l’un des processus [35] de la formation de kystes dermoïdes ?

         Il faudra toutefois également noter, que la peur pour une femme de risquer de détenir des fragments d’enfants restants dans un utérus errant, pourrait aussi être une cause, ou être partie prenante, d’un syndrome hystérique que nous avons déjà étudié. J’en reparlerai.

 

         2.1.3. Mumiologie

 

         A.B. Granville [36] décrit en 1825 une tumeur de l’ovaire « peut-être maligne » sur une momie ptolémaïque. La peau de l’abdomen est plissée, l’ovaire droit et le ligament large se trouvent enveloppés dans une masse avec des séquelles adhérentielles (résidus de péritoine encore visibles) compatibles avec une ascite (Fig. 27). I.J. Rowling conclut en 1961 à un probable cystadédocarcinome ovarien bilatéral [37] :

 

 

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         Plus tard, l’examen histologique pratiqué par E. Tapp en 1994 montre un cystadénome multiloculaire de type séreux papillaire sans évidence de malignité (Fig. 28) [38]. En 2002, F. Walker de l’Université Paris VII, a confirmé ce diagnostic sur l’étude histophotographique publiée [39] que je lui ai présentée [40]. Voir aussi à ce sujet le synopsis de W.M. Pahl [41], les étude de Chr. Riggs [42], et de H.D. Donoghue de l’University College de Londres qui ont dernièrement réexaminé la momie de la Dame Irtyersenou et déterminé que cette personne est morte de tuberculose, car la tumeur était bien un cystadénome ovarien (une tumeur bénigne).

 

         2.1.4. Les tumeurs malignes des ovaires

 

         Les médecins égyptiens les ont inévitablement rencontrées, j’en reparlerai en gynécologie.

 

         3. Les problèmes hépatiques objectivés

 

         J’ai déjà indiqué à plusieurs endroits la recherche concomitante de signes montrant une fragilité hépatique, avec des signes d’ictère, des hématomes, la présence d’angiomes stellaires … Ils doivent naturellement faire également penser à une fibrose, une cirrhose, ou encore une tumeur cancéreuse localisée au niveau du foie de la femme examinée (Fig. 29). Dans ce dernier cas, on peut retrouver la notion de « sac de bille » à droite à la palpation, mais l’ascite peut être absente. Pour le foie et l’ascite, je renvoie déjà à : R.-A. Jean « Anatomie humaine. L’abdomen - IV, Splanchnologie - III, Le foie et le pancréas », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 29 décembre 2016.

         Il faudrait ensuite aborder les processus pancréatiques malins (Fig. 30), qui au cours du premier trimestre peuvent aussi parfois simuler une grossesse, bien que l’état général soit de plus en plus fortement impacté. L’on peut aussi retrouver la notion de « sac de bille » à la palpation abdominale.

         Et de plus, dans ces deux pathologies tumorales malignes, les impressions que ressentent parfois les femmes, d’avoir en leur sein quelque chose qui vit en elles, leurs sont particulièrement troublantes. On retrouvera la formule intéressante du pEbers (206. 42,4b) « une femme dont l’enfant a été brisé en elle » (Cf. supra p. 16 ), mais nous l’avons vu, chez un homme ! Pourtant, le médecin confectionnera pour lui, et en grand secret (comme si cela était honteux), une médication connue de sa propre fille. Le lien féminin de ce symptôme est donc d’une certaine façon gardé à propos de ce patient atteint au plus profond de lui-même.

 

 


 

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En effet, une telle masse tumorale peut avoir des épisodes pulsatiles : j’ai déjà entendu des femmes exprimer la sensation de détenir en elle quelque chose de « vivant » comme pendant leurs grossesses. Elles étaient atteintes de cancers du foie et du pancréas. Un homme conscient pouvait bien avoir le sentiment que quelque chose n’était pas à sa place et éprouver visiblement quelques difficultés psychologiques (!) Et donc ô combien plus légitimement encore une femme atteinte qui a déjà eu des enfants, et qui présente à nouveau un gros abdomen, des angiomes stellaires, des nausées … Ceux qui ont suivi depuis le début comprendront parfaitement.

         Je reparlerai plus longuement des problèmes hépatiques et pancréatiques à propos de la pathologie digestive.

 

 

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         En conclusion pour ce groupe de pathologies, je dirai que si parfois un simple coup d’œil suffit au médecin pour suspecter d’autres choses qu’une grossesse, quand par exemple une femme grosse se présente avec un teint terreux, jaune, cireux, et dénutrie … dans d’autres cas, nous avons vu que le diagnostic différentiel était parfois plus délicat à établir. Le praticien devra alors se fier à son expérience clinique, et déjà, comme pour nous aujourd’hui, prescrire des examens biologiques que nous étudierons en détail très prochainement.

 

 

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[1] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - VI . L’inspection des membres inférieurs. Les signes sympathiques de la grossesse », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 3 octobre 2017, p. 12-13.

[2] On se reportera pour tout cela, par exemple à : D. Cabrol, J.-Cl. Pons, Fr. Goffinet, Traité d’obstétrique, Paris, 2003.

[3] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - IX . La surveillance (1)  », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers,1er décembre 2017.

[4] Nous en étudierons la partie thérapeutique ultérieurement (pSmith XX, 13 - XX, 15b - XXI, 3).

[5] R.-A. Jean, « Anatomie humaine. L’abdomen - II, Splanchnologie - I, et Atlas », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 25 octobre 2016, p. 12-14.

[6] R.-A. Jean, « Anatomie humaine. Le bassin – III. Anatomie de la femme (4), Les parties molles », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 1er décembre 2015, p. 8.

[7] Voir par exemple pour les malformations : Nahum, « Uterine anomalies. How common are they, and what is their distribution among subtypes ? », J Reprod Med, 43, 1998, p. 877-887 ; Y. Ardaens, J.-M. Levaillant, J. Bady, P. Coquel, « Malformations utérines et du tractus génital féminin », EMC - Radiologie et imagerie médicale : Génito-urinaire - Gynéco-obstétricale - Mammaire, 8 (1), 2013, p. 1-11. G.G. B.L.P. Junqueira, L. M. Allen, R.F. Spitzer, K.L. Lucco, P.S. Babyn, A.S. Doria, « Müllerian Duct Anomalies and Mimics in Children and Adolescents : Correlative Intraoperative Assessment with Clinical Imaging », Radiographics, 29, July-August 2009, p. 1085-1103.

[8] Nous savons en effet que les médecins avaient pris l’habitude d’écrire des commentaires en marge des papyrus médicaux, ou bien, comme ici, sur une partie restée libre de l’ouvrage. Ces rajouts exprimaient souvent l’expertise du locuteur dans un style oral très spontané (ex : « cela marche bien » en parlant d’une médication), ou encore, manifestaient de façon plus docte un détail clinique supplémentaire. Cette fois ci, nous avons l’apport d’un double cas clinique évolutif faisant suite à une description antérieure dont le support papyrologique ne nous est pas encore parvenue. La cause en est bien identifiée. Elle a indubitablement réclamé auparavant une certaine connaissance anatomopathologique macroscopique, et celle-ci n’a pu être acquise qu’à la suite d’une démarche volontariste impliquant une dissection raisonnée avec coupes des organes féminins concernés, suivis d’assèchements internes discriminatifs et identifications des contenus résiduels. J’en reparlerai bien à propos.

[9] Il faut nettoyer (le copiste a reporté une partie d’une expression verbale à la ligne suivante : XX, 18bsjn XXI, 1a r=k s.y et se rapportant à la souffrante), puis, il faut désinfecter, ce qui est logique en fonction de la clinique et de la formulation près-galénique de ce passage très intéressant que nous étudierons plus spécifiquement dans la pharmacopée.

[10] Voir encore par exemple aujourd’hui : Br. Ouarabi, Fibrome géant de l'utérus, film à visionner à l’adresse suivante : https://www.youtube.com/watch?v=hI9GO8AJd60 ; Voir encore également : B. Krelil, O. Boualga, R. Graichi, Y. Ikkache, F.M. Brahim, Myome utérin géant chez la jeune femme (A propos de deux cas) : http://slideplayer.fr/slide/10361613/. R. Juglard , J.H. Tourrette, J.-P. Terrier, J.-P. Dussaut, D. Barea, X. Colineau, J.-C. Solacroup, « Fibrome hydropique géant : à propos d'un cas », Journal de radiologie, Vol. 83, N° 3 - mars 2002, p. 372-374.

[11] Voir déjà pour les léiomyomes : C. Quereux, O. Graesslin, « Fibromes et polypes. Approche médicale », dans H. Fernandez, Traité de gynécologie, Paris, 2005, p. 283 ; voir aussi les p. 283-297. On se reportera aux tableaux de l’OMS pour les autres formes et la géographie mondiale, en particulier ceux concernant les statistiques africaines qui se montrent encore plus élevées.

[12] Voir par déjà exemple : E. Strouhal, J. Jungwirth, « Ein verkalktes Myoma uteri aus der späten Römerzeit in Ägyptisch-Nubien », Mitteilungen der Anthrop. Gesellschaften (Wien), V, 107, 1977, p. 215-221.

[13] M. Binder, Ch. Roberts, N. Spencer, D. Antoine, C. Cartwright, 2014 cf. infra note 12, Discussion : « Carcinomas with purely osteolytic lesions are those of the thyroid, kidneys, adrenal glands, uterus and gastrointestinal tract » (« Les carcinomes avec des lésions purement ostéolytiques sont ceux de la thyroïde, des reins, des glandes surrénales, de l'utérus et du tractus gastro-intestinal »). 

 

 


 

20

 

[14] Voir par exemple : M.D. Grmek, « La paléopathologie des tumeurs osseuses malignes », Hist. Scien. Méd., 9, 1975, p. 21–50 ; V. Giuffra, R. Ciranni, G. Fornaciari, « I Tumori maligni Nell’Antico Egitto e in Nubia », Egitto e Vicino Oriente, Vol. 27, 2004, p. 81-93[14] ; M.D. Grmek, « La paléopathologie des tumeurs osseuses malignes », Hist. Scien. Méd., 9, 1975, p. 21–50 ; V. Giuffra, R. Ciranni, G. Fornaciari, « I Tumori maligni Nell’Antico Egitto e in Nubia », Egitto e Vicino Oriente, Vol. 27, 2004, p. 81-93 ; M. Binder, Ch. Roberts, N. Spencer, D. Antoine, C. Cartwright
, « On the Antiquity of Cancer : Evidence for Metastatic Carcinoma in a Young Man from Ancient Nubia (c. 1200BC) », 17 March 2014, PLoS ONE 9(3) : e90924. doi:10.1371/journal.pone.0090924 ; W.M. Pahl, « Tumors of bone and soft tissue in Ancient Egypt and Nubian : a synopsis of the detected cases », International Journal of Anthropology, 1, 1986, p. 267-276, et où l’auteur regroupe quarante-quatre tumeurs des os et des parties molles déjà décrites dans la littérature pour l’Égypte ancienne, étude présentée lors du 29th International Congress of the History of Medicine, Cairo (26th Dec. 1984 - 1st Jan. 1985) ; W.M. Pahl, E. Asaad, N. Khattar, M. El-Meligy, « Macroscopic and radiological aspects of tumors of the skull in ancient Egyptians - (Part I), Human Evolution, August 1987, Vol. 2, p. 329-363.

[15] Alfred Vuillemin, Traitement palliatif du cancer utérin, impr. de Boehm et fils, Montpellier, 1882, Introduction, p.1,

[16] M. McCulloch, T. Jezierski, M.  Broffman, A. Hubbard, K Turner, T. Janecki, « Diagnostic accuracy of canine scent detection in early and late-stage lung and breast cancers », Integr Cancer Ther, 2006, Mar, 5, 1, p. 30-39.

[17] Is. Fromantin, S. Alran, Projet Kdog, Cancer Detect Group. Le dépistage précoce du cancer grâce à l’odorologie canine, Institut Curie, Paris, 2017.

[18] Landmarks in Cancer Research, American Association for Cancer Research, 2017.

[19] International Agency for Research on Cancer, 2017.

[20] C. Poncelet, A. Thoury, J. Crequat, A. Marcollet, Y. Ansquer, C. Dhainaut, P. Madelenat, « Kystes ovariens et tumeurs frontières ovariennes », dans H. Fernandez, Traité de gynécologie, Paris, 2005, p. 360, voir aussi les p. 360-370.

[21] Par ponctions itératives : R.-A. Jean, À propos des objets égyptiens conservés du musée d’Histoire de la Médecine, Université René Descartes - Paris V, Paris, 1999, p. 56 et note 205 ; — , La chirurgie en Égypte ancienne. À propos des instruments médico-chirurgicaux métalliques égyptiens conservés au musée du Louvre, Editions Cybele, Paris, 2012, p. 22 et 71 ; — , « Anatomie humaine. L’abdomen - II, Splanchnologie - I, et Atlas », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 25 octobre 2016, p. 6-7 ; — , « Anatomie humaine. L’abdomen - IV, Splanchnologie - III, Le foie et le pancréas », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 29 décembre 2016, p. 12-13. R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, La mère, l’enfant et le lait en Égypte Ancienne. Traditions médico-religieuses. Une étude de sénologie égyptienne (Textes médicaux des Papyrus du Ramesseum n° III et IV), édité par S. H. Aufrère (Textes et Documents de la Méditerranée Antique et Médiévale), Collection Kubaba – Série Antiquité – Université de Paris 1, Panthéon Sorbonne, L’Harmattan, Paris, 2010.tableau 33 p. 434.

[22] L. Payre, Contribution à l'étude de la marsupialisation des kystes de l'ovaire (traitement ultérieur en cas de récidive), Alexandre Rey, Imprimeur de la faculté de médecine, Paris, 1896 ; J.-P.-H. Dupuy, De la Marsupialisation dans les kystes de l'ovaire, Paris, 1898 ; S. Pozzi, Traité de gynécologie clinique et opératoire, Masson, Paris, 1907, tome II, p. 993 ; J.-L. Faure, Ar. Siderey, Traité de gynécologie médico-chirurgicale, Octave Doin et Fils, Paris, 1911, p. 924.

[23] Voir par exemple : M. Bazot, Y. Robert, Ph. Mestdagh, F. Boudghène, N. Rocourt, « Pathologie fonctionnelle de l'ovaire », Journal de radiologie, Vol. 81, N° 12, décembre 2000, p. 1801.

[24] N. Perrot, « Échographie pelvienne », dans H. Fernandez, Traité de gynécologie, Paris, 2005, p. 363-364 ; C. Poncelet, A. Thoury, J. Crequat, A. Marcollet, Y. Ansquer, C. Dhainaut, P. Madelenat, « Kystes ovariens et tumeurs frontières ovariennes », dans H. Fernandez, Traité de gynécologie, Paris, 2005, p. 363-364.

[25] R.L. Virchow, Die krankhaften Geschwülste, Berlin, I, 1863 : cet ouvrage est accessible à la BIUM de Paris sous la ref. 32933 / fiche 5847.

 

 


 

21

 

[26] U. Leblanc, « Kyste dermoïde trouvé dans le crâne d'un cheval », Journal théorique et pratique de médecine vétérinaire, janvier 1831, p. 23.

[27] S.A. Lipson, H. Hricak, « MR Imaging of the female pelvis », Radiol Clin North Am, 34, 6, 1996, p. 1157-1182.

[28] M.J. Kim, N.Y. Kim, D.Y. Lee, B.-K. Yoon, D. Choi, « Clinical characteristics of ovarian teratoma: age-focused retrospective analysis of 580 cases » American Journal of Obstetrics and Gynecology, 205, 1, 2001, p. 32.e1-32.e4.

[29] Jr. Comerci, F. Licciardi, P.A. Bergh, C. Gregori, J.L. Breen, « Mature cystic teratoma : a clinicopathologic evaluation of 517 cases and review of the literature », Obstetrics and Gynecology, 84, 1, 1994, 22–28.

[30] A. Tandon, KGulleria, S. Gupta, S. Goel, S.K. Bhargava, N.B. Vaid, « Mature ovarian dermoid cyst invading the urinary bladder », Ultrasound in Obstetrics and Gynecology, 35, 6, 2010, p. 751-753.

[31] Z. Wolski, Z. Jasinski, « Retroperitoneal teratoma », International Urology and Nephrology, 13, 1981, p. 137-140.

[32] I. Glorieux, V. Chabbert, H. Rubie, C. Baunin, M.H. Gaspard, J. Guitard, I. Duga, A. Suc, C. Puget, A. Robert, « Autoimmune hemolytic anemia associated with a mature ovarian teratoma », Archives de Pédiatrie, 5, 1, 1998, p. 41-44.

[33] P. Maslin, J.S. Luchs, J. Haas, D.S. Katz, « Ovarian teratoma with malig- nant transformation : CT diagnosis », American Journal of Roentgenology, 178, 2002, p. 1574.

[34] R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « À propos des textes médicaux des Papyrus du Ramesseum nos III et IV, II : la gynécologie (1) », dans S.H. Aufrère (éd.), Encyclopédie religieuse de l’Univers végétal [ERUV III], Montpellier, 2003, p. 363-364 et note 77 ; R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, La mère, l’enfant et le lait en Égypte Ancienne. Traditions médico-religieuses. Une étude de sénologie égyptienne (Textes médicaux des Papyrus du Ramesseum n° III et IV), édité par S. H. Aufrère (Textes et Documents de la Méditerranée Antique et Médiévale), Collection Kubaba – Série Antiquité – Université de Paris 1, Panthéon Sorbonne, L’Harmattan, Paris, 2010, p. 200.

[35] L’un des processus seulement, puisque les praticiens de famille biens renseignés devaient avoir remarqué chez leurs jeunes patientes que ce phénomène existait en dehors de toute manipulation abortive chirurgicale, bien qu’un avortement dans l’esprit du temps puisse également avoir été fomenté par des dieux ou des démons, et qu’il en résulterait alors dans certains cas particulièrement malveillants des traces pathologiques secondaires biens visibles et graves dans la mesure où ces formations risquent de s’infecter et de tuer la femme atteinte.

[36] A. B. Granville, « An essay on Egyptian mummie », Phil Trans Roy Soc, 1825, I, p. 269.

[37] I. J. Rowling, Disease in ancient Egypt ; Evidence from pathological lesion found in mummies, M.D. Thesis, University of Cambridge, 1961.

[38] E. Tapp, The historical examination of an ovarian tumor. In Irty Senu : Granville’s Egyptian female mummy  : the autopsie of 1824 and 1994, Ed. W. B. Harer et J. H. Taylor, British Museum Press, London, 1997.

[39] A. T. Sandison, E. Tapp, « Disease in ancient Egypt, dans : A. Cockburn, E. Cockburn, T. A. Reyman (Ed.), Mummies, Disease & Ancient Cultures, 2e édition, Cambridge, 1998, p. 51, et fig. 2.8 p. 52.

[40] Communication personnelle de F. Walker, anatomopathologiste, Paris, Xavier Bichat - Université Paris VII, septembre 2002.

[41] W.M. Pahl, « Tumours of Bone and Soft Tissue in Ancient Egypt and Nubia : a Synopsis of the Detected Cases », International Journal of Anthropology, 1986, 1, 3, p. 267-276. Se reporter également pour la même année à : S. Retsas, edt., Palaeo-oncology : the Antiquity of Cancer, Farrand Press, London, 1986.

[42] Chr. Riggs, « An autopsic art : drawings of ‘Dr Granville's mummy’ in the Royal Society archives », The Royal Society Journal of the History and science, London, 2016.

 

 


 

OBSTÉTRIQUE

 


 

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