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Histoire de la médecine en Egypte ancienne

OBSTÉTRIQUE - XX

Article complet du lundi 17 septembre 2018 :

CLINIQUE OBSTETRICALE - XX

 

 

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• Richard-Alain JEAN, « Clinique obstétricale égyptienne – XX . Les annexes embryonnaires (8) Le placenta (4) Étude comparative historique », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 17 septembre 2018.

 

 


 

 

 

 

 

CLINIQUE OBSTÉTRICALE ÉGYPTIENNE - XX

LES ANNEXES EMBRYONNAIRES (8)

LE PLACENTA (4)

ÉTUDE COMPARATIVE HISTORIQUE

 

  

Richard-Alain JEAN

 

 

          Dans cette partie, j’ajouterai pour finir l’étude anatomique et physiologique ancienne du placenta [1], une courte étude comparative historique faisant suite aux pages historico-lexicographiques et historico-iconographiques produites dans les articles précédents [2], avec des éléments grecs très probablement connus des érudits égyptiens de l’époque ptolémaïque [3], et surtout par ceux qui se déplaçaient pour étudier à Alexandrie. En effet, il faut tenir compte également des échanges culturels qui ne pouvaient pas manquer d’avoir lieu depuis des temps encore plus anciens entre les savants égyptiens et d’autres érudits du monde méditerranéen [4]. Et ceci, de la même façon que les voyageurs lettrés, grecs, puis romains, qui n’étaient pas sans connaître les acquis égyptiens, surtout ceux rassemblés dans la grande bibliothèque. Il ne faut pas oublier non plus les échanges commerciaux et diplomatiques établis d’encore plus longues dates entre tous les peuples du Moyen Orient et de l’Égypte, ainsi que la curiosité et la sagacité des intellectuels de toutes ces époques charnières qui enrichirent le plus naturellement du monde tous les espaces culturels dans tous les domaines, y compris à propos de l’art de guérir. Je donnerai ensuite quelques éléments latins, et autres postérieurs, utiles pour comprendre l’évolution de la perception du placenta dans la pensée médicale occidentale. 

 

 


 

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         1. Les écrits antiques

 

         1.1. Les Hippocratiques

 

         Nous verrons que pour les auteurs qui ont donné l’École hippocratique – et pour qui déjà chacun des deux « spermes » émis lors de la procréation possède à la fois les caractères mâles et féminins (Régime, XXVIII) – le placenta comprenant des membranes et appelés χωρίον / χόριον, se forme parallèlement à l'embryon. Ainsi pratiquement, le sperme mâle retenu dans la matrice se mêle à celui de la femelle, et caillent ensemble comme du lait dans l’esprit grec de cette époque [5], puis, cette semence mixte gonfle et s’organise en commençant à former une membrane comme une croûte légère à la surface du pain qui cuit (Nat. enf., XII,6) [6], et ensuite, « le reste de la semence forme une sphère dans la membrane » (αὓτη δὲ ἡ ἄλλη γοὴ στογγύλη ἐστὶν ἐν ὑμένι) (Nat. enf., XII,6 fin) [7]. Et enfin, le souffle et le sang menstruel se trouvent attirés, sang qui, après avoir formé de la chair en se « coagulant » (verbe πήγνυμαι) (Nat enf., XIV,1-2), se répartit dans les poches formées par les membranes ainsi appelées chorion (Nat enf., XVI,1). Il faut remarquer que le début de la formation des annexes transitoires est ici la résultante de l’union des deux liqueurs germinatives. Car c’est seulement après cette première étape, que le sang cataménial se trouve aspiré en compagnie du souffle pour construire de la chair permanente qui donnera le fœtus lui-même : « comme le sang descend de la mère et se coagule, la chair se forme » (κατιόντος τοῦ αἵματος ἀπὸ τῆς μητρὸς καὶ πηγνυμένου σὰρξ γίνεται) (Nat enf., XIV,2). À la suite de cela, soit dans une troisième étape, le sang servira également à la croissance concomitante et nécessaire du placenta et des membranes (Nat enf., XIV,1) [8]. Ceci est relativement juste comme nous l’avons vu dernièrement, puisque ce passage obligé correspond, chez les mammifères, aux phénomènes biologiques se produisant aux moments de la nidation utérine [9]

 

 

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         Les Hippocratiques (Nat enf., XIII,3-4, et XXIX) [10], Aristote (Gén. Anim., III, 2, 752 b 2 sqq., et VII) [11], et Soranos (MF, I, XIX, 57-58) [12], comme les Égyptiens, ont comparé le développement embryonnaire humain avec tout ce qui se déroule dans un œuf d’oiseau avant son éclosion. Chez la mère humaine, le souffle pousse le sang. 

         Il me semble, pour le moment, que les savants égyptiens pharaoniques ont épargné la notion antique grecque, de « cuisson » [13], à la formation du fœtus et des annexes. Le dieu Khnoum se contentant, comme dans la Bible, de façonner la glaise. Les médecins se permettront ensuite, pour leur part, d’ajouter plutôt une nature dynamique de double origine initiale (horienne et isiaque), progressivement distillée par la mère et se communiquant à l’enfant, et aussi, de compléter le processus charnel selon un « patron divin », mais dont la conception est, nous l’avons déjà entrevu, corporellement toute pragmatique et calquée sur les besoins de renaissance [14]. Aussi, quand une notion de chaleur apparaît à ces moments, et cette fois dans les textes strictement médicaux, elle dénote alors un problème pathologique. Le souffle grec, reste, à ce niveau, mécanique. Il est vital en Égypte.

 

 


  

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         1.2. Soranos

 

         Soranos d’Éphèse, en tant que praticien qui a fait ses études à Alexandrie et exercé à Rome sous Trajan et Hadrien, évite plusieurs erreurs que Galien commettra (Cf. infra). Il écrit que le placenta est composé de « nerfs », de veines, d’artères, et de chairs. Il le compare à « une feuille de nénuphar, épaisse là où elle s'implante au fond de l’utérus, puis membraneuse et fine ailleurs » (C.f. infra). Il en donne même une étymologie physiologique : l’organe global se nomme « ‘Chorion’, ‘récipient’, ‘seconde’ ou ‘suivante’, enfin ‘prorregma’ (= latin preruption « qui se rompt d’abord ») (χόριον και ἀγγεῖον και δεύτερον και ὔστερον και πρόρρηγμα). « Le mot chorion exprime que cette membrane ‘sert d’enceinte’ à l’embryon et à ses annexes, ou – selon d’autres – qu’elle est faite de nombreux composants, comme un ‘chœur’ (χορός) ; ‘recipient’ signifie qu’elle protège et entoure l’embryon, à peu près comme pourrait le faire un vase (παραπλησίως) ; ‘seconde’ ou ‘suivante’ font allusion au fait qu’elle vient après l’extraction du fœtus (= secondines ou arrière-faix) ; ‘prorregma’ suggère qu’elle se déchire avant l’accouchement et répand le liquide qu’elle contient pour rendre plus douce la mise au monde du fœtus (= rupture de la poche des eaux) » (MF, I, 57 = I, 19. 5-20) [15].

         Comme les autres auteurs anciens nous l’avons vu dans la page précédente (Égyptiens [16], Hippocrate, Aristote), Soranos reprend la très ancienne comparaison de l’œuf humain avec l’œuf de l’oiseau. Pour lui, la membrane née de la semence tapisse bien la face interne de la matrice.

         Comme je l’avais déjà indiqué [17], je rappelle cependant que Soranos (MF, I. 19,25) [18] écrit à tort que le cordon ombilical (καλοῦμεν ὀμφαλόν) est formé de quatre vaisseaux, et il suivra ensuite Eudème qui pensait que le fœtus urinait par l’ouraque, qui constituait donc alors un cinquième canal. Gallien écrira en effet, que le cordon est composé de quatre vaisseaux séparés de l'ouraque (De Usupartium, XV,5). En fait, nous savons maintenant que cette description, issue de la dissection des animaux mammifères, convient principalement à l'embryon du mouton et des bovins, et chez qui figurent au niveau de coupe (Fig. 4), deux veines, deux artères, et le canal de l’ouraque. Ce qui représente bien macroscopiquement cinq canaux visibles à l’œil nu (Fig. 3). En réalité, le pédicule allantoïdien n’est autre que le canal de l’ouraque qui relie le sinus urogénital à l’allantoïde. Le pédicule vitellin demeure à l’état de vestige des lors que le pédicule allantoïdien est formé. 

 

 

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         1.3. Galien

 

         Galien essaiera de prolonger l’étude des anciens, mais il se limitera cependant à l’étude anatomique de l’animal [19]. Ainsi pour lui : « le sperme... visqueux, est épais (et quand il entre) en contact avec ces corps chauds, il se transforme facilement en membrane ... il s'attache seulement aux endroits de la matrice où sa tunique est raboteuse : c'est-à-dire à l'embouchure des vaisseaux, où exclusivement il adhère » … « Il se procure les matériaux qui ont de l’affinité avec lui qu'il doit attirer de l'utérus, et qui sont le sang et le pneuma, à travers la membrane qui ne s’est pas durcie ... Cette membrane devient ferme et continue ... elle entoure entièrement tout le produit de la conception, qui est percée seulement aux endroits à travers lesquels les matières cheminent ... et où il se forme pour se faire un vaisseau » (De Semine I, 4) [20]. Pour lui, « Le chorion adhère à l'utérus de la façon suivante : les vaisseaux de l'utérus qui se dirigent vers l’intérieur et par lesquels la femme est purifiée de ses règles, voient leurs abouchements s’ouvrir quand la femme va concevoir ... L’adhérence se fait de la manière suivante : le vaisseau qui naît dans le chorion débute à l'extrémité de celui qui se jette dans l’utérus ; il semble alors que les deux en forment un seul car ils se réunissent à leur embouchure, et chacun reçoit de la part de l’autre la veine, le sang venant de la veine, l’artère, le ‘pneuma’ de l'artère. Ainsi, les intervalles entre les vaisseaux du chorion que la membrane laisse voir sont aussi grands que ceux qui séparent les vaisseaux qui s’abouchent dans l'utérus » (Anat. Ut. X, 4-7) [21]. « Les vaisseaux sont rattachés les uns aux autres par une membrane mince, mais forte, qui adhère extérieurement à tous les vaisseaux et s’insère sur les parties internes de la matrice. On appelle chorion cette radication formée d’une multitude de vaisseaux difficiles à compter, et qui sont rattachés par une membrane mince et double » (De Usupart, XV, 4-5) [22]. En effet, l’auteur compare les ramifications des vaisseaux aux racines d’un arbre, sans que veines et artères ne se mélangent jamais. Il fait ensuite, mais à tort, s’aboucher les vaisseaux du chorion dans ceux de l'utérus (Anat. Ut., X, 12-14) [23]. Mais à sa décharge, il ne possédait pas de microscope afin d’examiner les plus fins détails. Il affirmera aussi, mais bien plus curieusement, qu’en « disséquant des femelles pleines, dont la nature n'est pas éloignée de la nature humaine, comme la chèvre, la brebis, la vache, la jument, et l'ânesse » (!), l’on « voit que le chorion est adhérant à la matrice de la femelle pleine, au niveau des artères et des veines ». Ensuite, le début de ces vaisseaux proviendrait des artères et des veines de l'utérus dont les orifices s’ouvrent dans la cavité interne ; et c’est par eux seulement qu’il y a communication entre le fœtus et la mère » (De foet. Form. I, 2) [24]. Or, nous avons vu longuement que le placenta humain est de structure bien différente, que celles, diverses, des placentas animaux. Notons encore que pour Galien, l’allantoïde, est formée précocement à partir de la semence féminine (De semine, I,10 et II,4) [25]

 

         Contrairement à Galien, les savants égyptiens ne confondaient pas les annexes embryonnaires issues de la femme et ceux issues des animaux. Cela leur était impossible, dans la mesure où les différents collèges évoluaient au sein des temples, et que, par exemple en ce qui concerne les prêtres de Sekhmet, il existait des hiérarchies médicales spécialisées (yeux, anus…), vétérinaire, et de laboratoire (pharmacie, parfumerie, rituels), un peu à la manière de nos actuels « ordres » professionnels. Et les médecins civils les côtoyaient largement [26]. Ces sociétés intellectuelles communiquaient sans cesse, non seulement en raison de la curiosité culturelle bien connue des Égyptiens, mais aussi par devoir envers la théocratie pharaonique par le biais des responsables religieux dûment mandatés. Ainsi, toute connaissance devait s’intégrer de façon à ne jamais causer de troubles politiques. Elles étaient rapportées, contrôlées, discutées, et si autorisées, consignées dans des canons scripturaires dédiés, non signés des découvreurs, mais mis à l’entière disposition de la communauté dans les grands centres religieux [27]. En conséquence, le syncrétisme restait exclusivement de nature théologique [28].

 

 


 

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         1.3. Celse

 

         Celse, qui vécut à Rome sous Auguste, dit simplement que les « ‘secondines’… servaient d’enveloppe au fœtus dans le sein de la mère » (TM, VII, 29) [29], et non comme on le trouve parfois rapporté à tort, servant « à élaborer la nourriture de l'enfant » [30].

 

         1.4. Pline l’ancien

 

         Pline l’ancien, qui a parcouru l’Égypte romaine au 1er siècle, rapporte l’utilisation du placenta de brebis dans les maladies des femmes (HN, XXX, XLIII. ‘14’ 1 = 123) [31], et ceci, localement et comme cicatrisant (sur : HN, XXX, XL, 119 à XLII, 122). Pris per os dans du vin, le même organe desséché, mais de chèvre (Membrana caprarum in qua partus editur), est indiqué pour expulser l’arrière-faix (HN, XXVIII, 77, 8 = 255-256) [32].

 

         2. L’iconographie

 

         L’iconographie de quelques monuments funéraires du temps permet de préciser le champ d’activité des sages-femmes et des autres praticiens durant l’époque romaine. Sur les plaques en terre cuite ornant la très fameuse tombe commune de Scribonia Atticeet M. Ulpius Amerimnus dans la nécropole d’Ostie (Fig. 5), l’épouse, Scribonia Attice est immortalisée en train de procéder à un accouchement (Fig. 1), tandis que son époux, M. Ulpius Amerimnus intervient chirurgicalement face à son patient assis et un pied dans une cuvette. Cette scène est figurée juste avant la représentation d’une trousse d’instruments chirurgicaux montrée ouverte (Fig. 6). Ainsi, le chirurgien pouvait prendre le relais de la sage-femme si les choses se passaient trop difficilement, et les deux assuraient ensuite la surveillance. Voir aussi une stèle anépigraphe d’un couple de praticiens macédoniens, avec ventouses, forces, pot à pharmacie, trousse chirurgicale, et serpent d’Asclépios (Fig. 7).

 

 

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         3. Le placenta

 

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p[33][34][35], [36][37][38]

 

         3.1. Les cotylédons

 

         En ce qui concerne plus précisément les κοτυληδόνες « cotylédons », les auteurs hippocratiques les citent déjà dans les Aphorismes (Aph. V 45) [39]. Voir aussi Praxagore (Des physiques, I). Pour plus de détail, Aristote décrit des réserves de sang nourricier, et dont la partie convexe est tournée vers l’utérus, et, la partie concave tournée vers l’embryon (H.A. VII, 8) [40]. Pour Galien (De ut. Dissect. 10 = K. II 905), et Théophile (Schol., p. 467 ; Fab. corp. hum. p. 215), ces lobules sont compris comme des extrémités vasculaires matricielles. 

         Soranos (MF, I, 4, 120) [41] cite Dioclès de Caryste [42], qui parle au IVsiècle av. J.-C., mais en se trompant, des κοτυληδόνας « cotylédons », visiblement comparés à des πλεκτάνας « tentacules » ou des κεραίας « cornes » et comparés à des tétons de mamelles destinés à accoutumer l’embryon à téter le sein [43]. Or, si les cotylédons sont des sous-unités fonctionnelles placentaires, et dont une partie, nous l’avons vu, peut être blanchie par ce que les anciens appelaient un « infarctus blanc », ce qui a dû influencer la compréhension des auteurs grecs et égyptiens, cette vision n’est pas totalement étonnante prise dans le contexte d’une stricte observation macro-histologique telle qu’elle était possible autrefois : ces descriptions montraient selon moi, des villosités placentaires, vues groupées en amas cotylédonniens circulaires (voir encore par exemple les dessins de Léonard de Vinci ici-même fig. 19-22). 

 

 


 

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         3.2. Les secondines

 

p[44], [45][46], [47][48][49]

 

         4. Le placenta-figue

          

         Si le placenta, en tant qu’organe résiduel n’a laissé aucune trace archéologique dans la Grèce antique, même enfoui rituellement dans la terre, les coroplathes, d’après, Irini-Despina Papaikonomou et Stéphanie Huysecom-Haxhi [50], en ont peut-être laissé des représentations ambiguës que seule la remise dans leur contexte permettrait d’éclairer. 

psycomore, ἡ συκομορέα, figuré sous la forme d’Isis en train d’allaiter, par ses seins qui sont ici assimilés à des figues nutritives, le roi Thoutmosis III (Fig. 13). 

          Ainsi en Grèce, le placenta devint-il le fruit offert à Déméter, le gâteau associé à la naissance pour Artémis ou signe des rites de passage de la jeune fille destiné à procréer des enfants légitimes. 

 

 


 

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         5. Le placenta dans la Bible 

 

         Dans la Bible, nous trouverons le mot féminin שִׁלְיָה shilyah « placenta », provenant du verbe שָׁלָה shalah (Qal) « tirer, retirer, extraire », alors que le « sein maternel » se nomme plutôt רֶחֶם rechem « matrice » (comme en Nombre 12,12 ; Job 3,11 ; Osée 9,14 …). Ainsi nous aurons : « Elle ne leur donnera rien de ‘l’arrière-faix’ sorti d’entre ses pieds et des enfants qu’elle mettra au monde … » (Deutéronome 28,57). La Septante donnera le grec χόριον.

 

         6. Études comparatives historiques postérieures

 

         6.1. Avicenne

 

         Avicenne indique que certaines infections sont transmises par voie placentaire (Canon[51], et aussi, que l’on doit chercher à « améliorer le sang (de la gestante), et faire en sorte que ses résidus soient bien expulsés, car c’est (à partir de) de son sang que se forme l’enfant » (Poème, 915) [52].

 

 


 

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         6.2. Léonard de Vinci

 

         Déjà pris en exemple, Léonard de Vinci nous offre des dessins assez poussés pour l’époque, et avec des détails rares, et ceci, malgré le montage d’un fœtus bien à terme figuré dans un utérus féminin, lui-même garni de cotylédons bovins, c’est-à-dire très écartés les uns des autres [53]

 

 

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          6.3. Autres auteurs postérieurs

 

 

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         7. Le placenta prævia, l’hématome rétroplacentaire, et la version podalique

 

         Les hippocratiques (MF 69 et 70) [54] et Galien s’obstinaient, dans un placenta prævia, un hématome rétroplacentaire, ou une présentation par le siège, à prescrire la version céphalique afin de tenter d’amener la tête au niveau de l’ouverture supérieure du bassin (détroit supérieur), et ces mauvaises manipulations se terminaient de fait, alors, par l'embryotomie et par l'embryulcie (avec des crochets). À peine si entre-temps Celse, sous Auguste, et pour au moins sauver la mère, proposait de tirer par les pieds un fœtus mort (par simple traction). 

         À Rome, l’accoucheur grec Soranos d’Éphèse, après avoir fait ses études à Alexandrie comme je l’ai déjà signalé, indiqua finalement que le fœtus était propulsé, non par ses propres efforts, mais par les contractions de l'utérus, puis proposera dans ses écrits, de pratiquer la « version podalique » qui consiste à saisir l'enfant par les pieds pour le retourner avant de l'extraire. Il mettait ainsi au monde des enfants bien vivants (MF IV,4) [55]. L’une des indications était aussi l’hématome rétroplacentaire (MF IV,2) [56]. Il fut suivi dans ces gestes par Moschion. Puis encore sans doute jusqu’au VIsiècle selon Aetius, et au VIpour Paul d'Égine mais d’une manière plus confuse pour ce dernier. 

         Ensuite hélas, les Chrétiens et les Arabes, à la suite, oublièrent cette pratique salvatrice.

         Puis, plus rien pendant pratiquement un millénaire, puisque pour des dystocies prolongées, tous les accoucheurs recourront hélas à l’embryotomie.

         Il faudra attendre la réhabilitation de la version podalique rappelée par Arnaud de Villeneuve au XIIIsiècle (mais publié à Lyon seulement en 1504), et prescrite par Ambroise Paré [57] vers 1549 !

         Puis enfin en 1668, François Mauriceau [58] ordonna la version podalique dans toutes les présentations anormales, il précisa les différents temps de la manœuvre : retournement du fœtus, traction sur les membres inférieurs, dégagement de la tête par abaissement du menton. Une variante par version monopode est dans certains cas préconisée par Paul Portal en 1685 [59].

         Je reparlerai plus tard de cette manœuvre, à l’occasion des dystocies rencontrées lors des accouchements pratiqués dans l’ancienne Égypte, car je pense que ce geste, bien qu’héroïque, était à la portée des médecins pharaoniques pour les raisons que nous verrons à ce moment.

 

 

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[1] Une étude plus approfondie de la délivrance sera abordée à la suite de l’accouchement pharaonique.

[2] R.-A.Jean, A.-M. Loyrette, « Clinique obstétricale égyptienne – XVII . Les annexes embryonnaires (5) Le placenta (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 9 mai 2018., p. 2-9, 12-13, et 16, avec les développements.

[3] Ces échanges se perpétuèrent jusqu’avant l’époque arabe égyptienne. Elles reprendront plus tard ensuite.

[4] Voir par exemple en dernier lieu : I. Malkin, Un tout petit monde. Les réseaux grecs de l'Antiquité, traduit par Julie Delamard, Les Belles Lettres, coll. Mondes anciens, Paris, 2018.

[5] Notion également contenue dans la Bible (Job, X, 10 ; Sagesse, VII, 1-2). Pour le grec, le champ sémantique du verbe τρέφω  « faire cailler » est assez vaste : il signifie « faire croître », « nourrir », « élever ». Ainsi, coagulation et croissance ne sont pas antinomiques dans la Grèce ancienne. Pour Aristote, la coagulation s’accompagne d’un regroupement et d’une spécialisation du mélange liquide. De même, il n’y a pas de contradiction entre le sens de « faire prendre » et celui de « nourrir ». La nourriture « fait prendre » la chair : c'est le cas tout particulièrement du fœtus qui est nourri du sang maternel : « τρέφω peut donc désigner : la coagulation initiale [...], la formation du corps de l’embryon [...], ou bien la formation (nourriture, croissance et éducation du jeune enfant) après la naissance ou enfin l’entretien et la reconstitution des forces de l'adulte ». Voir à ce sujet : P. Demont, « Remarques sur le sens de τρέφω »,Revue des Études grecques, XCI, 1978, p. 358-384. 

[6] Hippocrate, E. Littré(éd.), Œuvres complètes d’Hippocrate : De la nature de l’enfant, VII, Paris, 1853, p. 488. Hippocrate, De la nature de l’enfant, R. Joly (éd.), Paris, Les Belles Lettres, XI, 1970, p. 54. 

[7] Hippocrate, De la nature de l’enfant, R. Joly (éd.), Paris, Les Belles Lettres, XI, 1970, p. 55. 

[8] Hippocrate, E. Littré (éd.), Œuvres complètes d’Hippocrate : De la nature de l’enfant, VII, Paris, 1853, p. 493. Hippocrate, De la nature de l’enfant, R. Joly (éd.), Paris, Les Belles Lettres, XI, 1970, p. 56 à 59. 

[9] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne – XVIII . Les annexes embryonnaires (6) Le placenta (2) Les principales données modernes », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 9 juin2018, p. 3-7.

[10] Hippocrate, E. Littré (éd.), Œuvres complètes d’Hippocrate : De la nature de l’enfant, VII, Paris, 1853, p. 491 et 531. Hippocrate, De la nature de l’enfant, R. Joly (éd.), Les Belles Lettres, XI, Paris, 1970, p. 56, et 77-78. 

[11] Aristote, De la Génération des animaux, P. Louis (éd.), Les Belles Lettres, Paris, 2013 ; éd. J. Bertier, 1994, p. 401. 

[12] Soranos d’Éphèse, Maladies des femmes, éd. P. Burguière, D. Gourevitch, Y. Malinas, Les Belles Lettres, Paris, L. I - 1988, p. 55. 

[13] Pour cette notion de gestation « cuisson », se reporter par exemple à : A.E. Hanson, « Paidopoiïa : metaphors for conception, abortion and gestation in the hippocratic corpus », dans Ph.J. Van der Eijk, H.F.J. Horstmanshoff, P.H. Schrijvers (éds.) Ancient medicine, I, 1994, p. 291-305. 

[14] Aussi, dans les textes religieux égyptiens, nous avons vu que la flamme pouvait avoir un rôle dans la décomposition qui précède la recomposition néoembryologique charnelle qui est à assimiler à l’embryogénèse humaine (R.-A. Jean, « Néo-embryologie osirienne – III, La splanchnologie canopique », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 26 septembre 2016, p. 8). 

[15] Soranos d’Éphèse, Maladies des femmes, éd. P.Burguière, D. Gourevitch, Y. Malinas, Les Belles Lettres, Paris, L. I - 1988, p. 56.

[16] Nous l’avons déjà vu, et j’en reparlerai encore plus en détail très prochainement.

[17] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne – XVI . Les annexes embryonnaires (4) Le cordon ombilical », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris,14 avril 2018, p. 16. 

[18] Soranos d’Éphèse, Maladies des femmes, éd. P. Burguière, D. Gourevitch, Y. Malinas, Les Belles Lettres, Paris, L. I - 1988, p. 57.

[19] Chr. Bonnet-Cadilhac, « Connaissances de Galien sur l'anatomo-physiologie de l'appareil génital féminin », History and Philosophy of the life sciences, 10, 1988, p. 267- 291 ; — « L'étude des annexes embryonnaires - anatomie et physiologie - chez Galien », Communication présentée à la séance du 25 février 1989 de la Société́ Française d’Histoire de la Médecine. 

[20] Gallien, K.G. Kühn, C. Galieni Opeera Omnia, IV, De Semine, Leipzig, 1822, p. 526-527. 

[21] Gallien, K.G. Kühn, C. Galieni Opeera Omnia , II , Anat. Ut., Leipzig, 1821, p. 902-909. 

 

 


  

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[22] Gallien, K.G. Kühn, C. Galieni Opeera Omnia, IV, De Usupart, Leipzig, 1822, p. 225-232. 

[23] Gallien, K.G. Kühn, C. Galieni Opeera Omnia , II, Anat. Ut., Leipzig, 1821, p. 906-907.

[24] Gallien, K.G. Kühn, C. Galieni Opeera Omnia, IV, De foetus formatione, Leipzig, 1822, p. 655-656. 

[25] Kühn, V, p. 547 et 522-523.

[26] Voir à ce sujet : R.-A. Jean, « Pour une introduction à la médecine égyptienne », Clystère (www.clystere.com), 50, 2016, p. 39-41 et fig. 1-3. 

[27] Voir à ce sujet : R.-A. Jean, « Pour une introduction à la médecine égyptienne », Clystère (www.clystere.com), 50, 2016, p. 42-54 et fig. 4-14.

[28] Je me suis déjà beaucoup exprimé sur ce sujet, par exemple à propos des problèmes soulevés par les réalités cardiaques et cérébrales qui ne pouvaient pas rentrer en contradiction avec la théologie solaire, et que les médecins ont dû habilement contourner. Voir par exemple des résumés dans : R.-A. Jean, La chirurgie en Égypte ancienne. À propos des instruments médico-chirurgicaux métalliques égyptiens conservés au musée du Louvre, Editions Cybele, Paris, 2012, p. 18-19 ; — « Notes complémentaires sur le cœur en Égypte », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 29 avril 2013 ; — « La place du cœur dans les anthropologies égyptiennes et comparées. Perspective médicale », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 3 juin 2013 ; — « Autour du cerveau. Anatomie, physiologie », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 17 juin 2013 ; — « Autour du cerveau. Clinique médicale. Clinique chirurgicale », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 18 juin 2013 ; — « Autour du cerveau. Chirurgie. Pharmacologie. Théodynamie », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 19 juin 2013 ; — « Le cœur cérébral en Égypte ancienne », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 27 juin 2013 ; — « Le cerveau cardial en Égypte ancienne », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 29 juin 2013 ; — « Anatomie humaine. La tête et le cou – II, Ostéologie et parties molles », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 27 mai 2015, p. 16-19. Voir également la pneumologie (I-VII : http://medecineegypte.canalblog.com/archives/2014/01/30/29082130.html).

[29] Celse, Traité de la médecine : éd. H. Ninnin, Traité de la médecine de Celse, chez A. Delalain, Paris, II, 1821, p. 248 et 249 ; éd. M. Des Étangs, Traité de la médecine en huit livres. Traduction nouvelle, Firmin Didot, Paris, 1859, p. 244 ; éd. J.-A. Védrènes, Traité de médecine de A. C. Celse. Traduction nouvelle avec texte latin, Masson, Paris, 1876, p. 552.

[30] Voir par exemple : Celse, éd. Jaeger, dans W.E. Ludeking, « Quelques observations d’accouchement avec rétention du placenta », Annales de médecine belge et étrangère, Société encyclographique des sciences médicales, Bruxelles, I, 1840, p. 202.

[31] Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, XXX, éd. Al. Ernout, Les Belles Lettres, Paris, 1963, p. 66.

[32] Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, XXVIII, éd. Al. Ernout, Les Belles Lettres, Paris, 1962, p. 111.

[33] Hippocrate, XI, De la génération. De la nature de l’enfant. Des maladies IV. Du fœtus de huit mois, éd. R. Joly, Les Belles Lettres, Paris, 1970, p. 57.

[34] Hippocrate, E. Littré(éd.), Œuvres complètes d’Hippocrate : Des maladies des femmes, VIII, Paris, 1853, p. 150.

[35] Soranos d’Éphèse, Maladies des femmes, éd. P. Burguière, D. Gourevitch, Y. Malinas, Les Belles Lettres, Paris, L. I - 1988, p. 56.

[36] P. Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Klincksieck, Paris, I, 1968, p. 529.

[37] R.-A. Jean, A.-M. Loyrette,op. cit. Paris, 9 mai 2018, p. 2.

[38] Soranos d’Éphèse, Maladies des femmes, éd. P. Burguière, D. Gourevitch, Y. Malinas, Les Belles Lettres, Paris, L. I - 1988, p. 56.

[39] Hippocrate, Aphorismes, E. Littré(éd.), Œuvres complètes d’Hippocrate, IV, Paris, 1844, p. 548 ; Ch.V. Daremberg, Hippocrate, Paris, 1843, p. 548. NB : je dis bien p. 548 pour ces deux ouvrages.

[40] Aristote, Histoire des animaux, J. Bertier (éd.), Paris, 1994, p. 402-403. 

[41] Soranos d’Éphèse, Maladies des femmes, éd. P. Burguière, D. Gourevitch, Y. Malinas, Les Belles Lettres, Paris, L. I - 1988, p. 12-13.

[42] M. Wellman, Die Fragmente der sikelischen Aerzte Akron, Philistion und des Diokles von Karystos, Berlin, 1901, p. 117. Voir maintenant : Ph. J. van der Eijk, éd., Diocles of Carystus. A Collection of the Fragments with Translation and Commentary, Leiden, I, 2000, et II, 2001.

[43] Voir aussi : Oribase XXIX 31 et XXIX 29 (Daremberg, Œuvres d’Oribase, III, Paris, 1868, III, p. 376 et 367).

 

 

 


 

17

  

[44] Hippocrate, Nature de la femme, éd. F. Bourbon, Les Belles Lettres, Paris, 2008, p. 68.

[45] P. Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Klincksieck, Paris, IV-1, 1977, p. 1162.

[46] R.-A. Jean, Anne-Marie Loyrette, op. cit. 9 mai 2018, p. 2. 

[47] R. Labat, Manuel d’Épigraphie Akkadienne, P. Geuthner, Paris, 1976, n° 271 p. 131 et 323 ; J-P. Sliva, dans Dictionnaire akkadien, Association assyrophile de France, Paris, 2010.

[48] Secondine/segondine au pluriel vieilli : expression technique empruntée au bas latin médical secundina « arrière-faix » (Bartholomaeus, Anglicus, Edt.J. Corbichon, Propriétés des choses, 1372, livre VI, chap. 4, f oi r o).

[49] P. Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Klincksieck, Paris, IV-2, 1980, p. 1269.

[50] Ir-D. Papaikonomou, St. Huysecom-Haxhi, « Du placenta aux figues sèches : mobilier funéraire et votif à Thasos », Kernos, 22, 1er janvier 2009, p. 133-158.

[51] « La contagion s’opère par une levure qui passe du sang de la mère à celui de l'enfant à travers le placenta » : M.S. Sendrail, « La foi coranique et l'héritage médical grec », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, 3, 1977, p. 288.

[52] Avicenne, Poème de la médecine, ed. H. Jahier, A. Noureddine, AvicennePoème de la médecine, Paris, Les Belles Lettres, 1956, p. 71. 

[53] Ces dessins sont souvent compris par les commentateurs modernes, comme un nourrisson présenté dans un utérus de vache et avec trois membranes comme le voulait la culture du temps. Pour les différents utérus, je renvoie à mon étude : R.-A.Jean, A.-M. Loyrette, « Anatomie humaine. Le bassin – IV. Anatomie de la femme (5), Les parties molles, Aspects comparés et symboliques », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 15 janvier 2016 ; R.-A. Jean, « Anatomie humaine. Le bassin – V. Anatomie de la femme (6), Atlas (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 26 février 2016. Voir déjà pour le placenta bovin : R.-A.Jean, « Le shedshed et la renaissance - II » – En hommage à Madame Anne-Marie Loyrette, dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 15 février 2018, p. 5 et 13.

[54] Hippocrate, E. Littré (éd.), Œuvres complètes d’Hippocrate, vol. VIII, p. 146-149 (ML69 et 70).

[55] Soranos d’Éphèse, Maladies des femmes, éd. P. Burguière, D. Gourevitch, Y. Malinas, Les Belles Lettres, Paris, L. IV - 2000, p. 14-15.

[56] Soranos d’Éphèse, Maladies des femmes, éd. P. Burguière, D. Gourevitch, Y. Malinas, Les Belles Lettres, Paris, L. IV - 2000, p. 9.

[57] Ambroise Paré, Les Œuvres, IX - CLXI – LXII, Paris, chez Gabriel Buon, 1585. 

[58] François Mauriceau, Les maladies des femmes grosses et des accouchées ... , Chez Jean Hénault, Paris, 1668.

[59] Paul Portal, La pratique des accouchements, Paris, 1685.

 

 

 


 

SUITE des ARTICLES sur le PLACENTA

 

OBSTÉTRIQUE - XVII

• Richard-Alain JEAN, Anne-Marie LOYRETTE, « Clinique obstétricale égyptienne – XVII . Les annexes embryonnaires (5) Le placenta (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 9 mai 2018.

 

OBSTÉTRIQUE - XVIII

• Richard-Alain JEAN, « Clinique obstétricale égyptienne – XVIII . Les annexes embryonnaires (6) Le placenta (2) Les principales données modernes », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 8 juin 2018.

 

OBSTÉTRIQUE - XIX

 • Richard-Alain JEAN, « Clinique obstétricale égyptienne – XIX . Les annexes embryonnaires (7) Le placenta (3) Étude comparative animale », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 02 juillet 2018.

  

OBSTÉTRIQUE - XX

• Richard-Alain JEAN, « Clinique obstétricale égyptienne – XX . Les annexes embryonnaires (8) Le placenta (4) Étude comparative historique », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 17 septembre 2018. 

 

 


 

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