PARASITOLOGIE XIV - Tæniasis, cysticercose ... (1)
Article complet du mardi 16 août 2022:
PARASITOLOGIE XIV - Tæniasis, cysticercose ... (1)
• Richard-Alain JEAN, « Infectiologie XIII. Parasitologie XIV. Tæniasis, cysticercose, et associations parasitaires - 1 », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 16 août 2022.
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INFECTIOLOGIE XIII
PARASITOLOGIE XIV
TÆNIASIS, CYSTICERCOSE
ET ASSOCIATIONS PARASITAIRES - 1
Richard-Alain JEAN
J’ai évoqué la symptomatologie-âaâ dans les études précédentes : R.-A. Jean, « Infectiologie X. Parasitologie XI. La bilharziose et autres parasitoses », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 31 mai 2021 ; — « Infectiologie XI. Parasitologie XII. L’ankylostomiase et autres parasitoses », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 1er septembre 2021 ; — « Infectiologie XII. Parasitologie XIII. L’ascaridiose, et associations parasitaires », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 30 mars 2022.
Je vais maintenant aborder une autre parasitose avec le tæniasis, ainsi que l’association parasitaire avec des ascaris, et ceci, dans le cadre plus complexe – mais courant – de multiparasitoses dont les trois dernières déjà étudiées, plus d’autres, et qui sont bien susceptibles de compliquer encore cette symptomatologie-âaâ qui continue ainsi de cette manière à être précisée et approfondie. Les traitements seront comme à l’accoutumée analysés à la lumière des anciens cliniciens [i], des travaux des auteurs modernes [ii], ainsi qu’à partir de mes souvenirs cliniques, surtout à propos des thérapeutiques proposées, et qui semblent bien, nous le verrons, communes en certains points fondamentaux, et continuant à créer de cette façon un trait d’union constant entre la médecine égyptienne pharaonique et le monde moderne. Il faudra cependant ici encore parfois déduire la clinique des indications médicamenteuses au fur et à mesure des identifications les plus appropriées et qui ici de fait s’imposent.
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1. Le tæniasis, la cysticercose, et autres cestodoses intestinales
Le tæniasis et la cysticercose sont des infections parasitaires provoquées par des vers plats (plathelminthes) ou cestodes : Tænia saginata et Tænia solium ... Ces vers cosmopolites parasitent l’intestin grêle de l’homme. Ils ont une forme rubanée, sont segmentés, hermaphrodites, et leur évolution comporte un stade adulte et un stade larvaire (Cf. infra). Les stades larvaires, ou cysticerques, évoluent chez des hôtes intermédiaires : bovins, porcins. Ces stades larvaires sont infectants par voie orale pour l’homme (hôte définitif) chez lequel ils déterminent le tæniasis. Cependant, parfois, l’homme peut accidentellement devenir un hôte intermédiaire pour Tænia solium ; ses larves peuvent alors déterminer une cysticercose sous-cutanée, musculaire, neurologique et/ou oculaire. Ainsi, seul ce dernier ver peut entraîner une morbidité importante par la possibilité d’une cestodose larvaire viscérale : la cysticercose.
D’autres cestodes peuvent parasiter l’intestin de l’homme à l’état adulte : il s’agit surtout d’Hymenolepis nana et de Diphyllobothrium latum (bothriocéphale).
D’autres espèces, comme Echinococcus granulosus et Echinococcus multilocularis, sont capables d’évoluer dans les intestins des chiens ou d’autres canidés. Ces ténias peuvent également parfois infecter l’homme en provoquant des kystes dans le foie ou d’autres organes. J’en reparlerai.
1.1. Épidémiologies
- Le tæniasis à Tænia saginata est dû à l’ingestion de viande de bœuf crue ou mal cuite contenant des cysticerques infestants pour l’homme.
- Le tæniasis à Tænia solium est dû à l’ingestion de viande de porc crue ou mal cuite contenant des cysticerques infestants pour l’homme. Il est responsable de la cysticercose humaine, les embryophores de Tænia solium étant infestants pour l’homme.
- La cysticercose, due à la larve cysticerque de Tænia solium, est surtout présente en zones tropicales et subtropicales mais persiste dans quelques pays européens.
- L’hyménolépiose correspond à une parasitose cosmopolite des rongeurs dont la larve cysticercoïde évolue chez différents arthropodes accidentellement ingérée par l’homme.
- La bothriocéphalose est due à l’ingestion de poissons carnivores crus, peu cuits ou fumés.
1.1.1. Géographie
Géographie épidémiologique moderne
La répartition des cestodes concernés est cosmopolite et dépend des habitudes alimentaires (viandes et poissons crus), ainsi que de l’absence ou de la difficulté des contrôles sanitaires qu’il faudrait engager pour en limiter sérieusement la propagation. Elle devait être plus importante dans l’antiquité.
Tænia saginata. — Il est par exemple de très loin le plus fréquent retrouvé en France. Sa fréquence varie en effet suivant les habitudes alimentaires et selon la place de la viande de bœuf dans l’alimentation locale. Sa présence est fonction des carences du contrôle sanitaire de la viande de boucherie, d’où une grande fréquence dans toutes les régions tropicales et subtropicales.
Tænia solium. — Il semble en général moins fréquent que Tænia saginata. Par exemple en France, il n’y a plus de cas autochtones. Il est encore présent dans certains pays d’Europe (péninsule ibérique, Italie, pays de l’est européen). Il est rare dans les pays islamisés et dans les communautés juives (contrôles religieux). Sa fréquence reste grande dans toutes les régions tropicales et subtropicales en raison, là encore, de défauts du contrôle sanitaire de la viande de boucherie.
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Hymenolepis nana. — Il est surtout rencontré dans les régions chaudes du globe, et à l’hygiène perpétuellement inssuffisante. Courant en Afrique du Nord. Hymenolepis nana est de plus noté assez commun en Égypte (Wenyon et O’Connor) [iii]. Il porte comme synonyme : Tænia ægyptiaca Bilharz 1852 [iv].
Diphyllobothrium latum. — Il existe dans de très nombreuses régions lacustres, et sous tous les climats : on le retrouve en effet dans les régions paléarctiques (Europe, nord de l’Asie, nord de l’Afrique [v] dont l’Égypte [vi], et une petite partie du Moyen-Orient), et néarctique (Amérique du nord, Groenland et Nord du Mexique) ce qui regroupe l’holarctique [vii].
Géographie épidémiologique antique
J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer les variations climatiques et leurs effets sur la faune et la flore au Moyen Orient et en Afrique. Nous verrons la prochaine fois, en paléopathologie, que par exemple des œufs de Diphyllobothrium latum ont été découverts dans des momies naturelles retrouvées dans les sites de Saqqara, Deir el-Medineh ainsi qu’au Soudan (Saïs). Encore par exemple, sur d’autres sites égyptiens, soudanais, israëliens ou chypriotes, on trouvera des œufs de Tænia solium, Tænia sp. et d’Hymenolepis sp. et d’Hymenolepis nana ... (Fig. 2 et 3).
Je rappelle ici qu’une certaine forme de contrôle vétérinaire était déjà pratiqué dans l’Ancienne Égypte par les prêtres de Sekhmet (Cf. infra, p. 32-43).
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NB. D’autres travaux prometteurs en Égypte et alentours sont en cours de dépouillement.
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1.1.2. Agents pathogènes
J’indiquerai ici des agents pathogènes cyclophyllidés et pseudophyllidés :
- Cyclophyllidés : Tænia saginata, Tænia solium, Hymenolepis nana, Hymenolepis diminuta, Dipylidium caninum.
- Cyclophyllidés rares : Anoplocephalidae, Mesocestoides, Linstowiidae, Davaineidae,
Tænidae.
- Pseudophyllidés : Bothriocéphale (Diphyllobothrium latum), et autres Pseudophyllidés rares [viii].
• Cyclophyllidés
Tænia saginata Goeze, 1782. — Dit « ver solitaire », il s’agit d’un parasite strictement humain de l’intestin grêle. Il correspond à un ver plat, blanc brillant, de grande taille (jusqu’à 12 m de long), en ruban, et segmenté en 1000 à 2000 anneaux dits encore proglottis (Fig. 3). Il se présente le plus généralement seul, mais l’on peut rencontrer d’assez rares cas d’infections multiples montrant plusieurs de ces vers, mais qui prendront alors de plus petites tailles.
La tête de ce ver, ou scolex, est piriforme, déprimée au sommet, et d’un diamètre de 1,5 à 3 mm. Ce scolex possède 4 ventouses elliptiques très saillantes de 0,7 à 0,8 mm de diamètre, souvent noires, mais il ne possède ni rostre, ni crochet (ténia inerme). À la suite du scolex, le cou est marqué et ne mesure que quelques mm seulement de long puis donne naissance à des sortes d’anneaux appelés, je le rappele, proglottis, et qui forment les uns à la suite des autres le corps du ténia, ou strobile. Les proglottis les plus proches du cou et mûrs sont petits, plus larges que longs (10 à 12 mm x 12 à 13 mm), et indifférenciés. Ensuite, une fois arrivés à maturité, et gravides, ils prennent une forme particulière et applatie, dite en « nouille plate » : rectangulaires, plus longs que larges (16 à 20 mm x 5 à 7 mm), ils peuvent aussi prendre un aspect plus globuleux dit « cucurbitain » (en graine de courge) lorqu’ils sont contractés : nous verrons que ce dernier fait est connu depuis l’antiquité. D’un proglottis à l’autre, les pores génitaux, qui se présentent sous la forme d’une saillie sur l’un des bords latéraux, se montrent irrégulièrement alternés d’un côté ou de l’autre. Dans ces segments terminaux, le système reproducteur est constitué de 2 lobes ovariens, d’un amas de 300 à 1200 glandes testiculaires, et, d’un utérus très développé et ramifié formé de 15 à 30 ramifications dichotomiques de chaque côté de l’axe central et rempli d’œufs.
En se développant dans l’intestin grêle humain, ce ver est constamment en mouvement, souvent de façon antipéristaltique. Il déplace fréquemment le point de fixation intestinal du scolex sans laisser de lésion apparente. Son rythme de croissance est d’environ 16 proglottis par jour. Les malformations du ver adulte sont assez nombreuses : strobile bifurqué, radié, pigmenté, ou dépourvu de segmentation.
Les proglottis matures se trouvent par la suite émis activement dans le milieu extérieur, en dehors des selles, isolément, ou en chaînes plus ou moins longues formées de plusieurs de ces unités. Après leurs émissions hors de l’anus humain, les œufs contenus dans chacun des proglottis sont répandus dans le milieu extérieur après délitement de l’anneau. Ces œufs possèdent deux coques : une externe ou membrane vitelline, épaisse mais fragile, translucide et contenant des granules réfringents, elle délimite l’œuf proprement dit avec une taille moyenne de 60 x 40 μm. Elle se présente souvent détruite. La deuxième coque est visible en interne, elle est d’un brun sombre, radiée, résistante, fait 4 à 5 μm d’épaisseur, et délimite un embryophore de 30 à 40 μm x 20 à 30 μm contenant un embryon muni de 3 paires de crochets ou hexacanthe (ou oncosphère).
La durée de vie du ténia adulte est de plusieurs années en l’absence de traitement adéquat.
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Tænia solium Linnæus, 1758 [ix]. — Il s’agit également d’un parasite strictement humain de l’intestin grêle. Il correspond à un cestode d’aspect assez semblable à Tænia saginata, en ruban, mais il est légèrement plus court (de 1 à 8 m de long) (Fig. 3).
Son scolex globuleux est légèrement quadrangulaire, d’un diamètre de 1 mm, avec 4 ventouses arrondies et saillantes larges d’un demi-millimètre, et un rostre court, souvent noir, muni d’une double couronne de crochets (ténia armé). Ces crochets figuent au nombre de 22 à 50 avec alternance de gros crochets (160 à 180 μm) et de petits crochets (110 à 140 μm). Son cou est court et mince. Ses anneaux mûrs sont carrés. À la suite, ses proglottis gravides sont rectangulaires, de 11 à 12 mm x 5 à 6 mm. Les pores génitaux se montrent régulièrement alternés. Les ramifications utérines sont moins nombreuses que ceux de Tænia saginata (6 à 13 de chaque côté de l’axe central) et d’aspect épais et dendritiques. L’utérus contient environ 50 000 œufs.
Les proglottis se trouvent par la suite, et cette fois-ci, émis passivement dans le milieu extérieur, avec les selles, isolément, ou également en chaînes plus ou moins longues formées de 5 à 6 de ces unités. Après leurs émissions hors de l’anus humain, les œufs contenus dans chacun des proglottis sont aussi répandus dans le milieu extérieur après délitement de l’anneau. Les œufs qui y sont contenus possèdent encore 2 coques et sont très proches de ceux de Tænia saginata. En effet, les embryophores ne montrent que peu de différences comparés avec ceux de Tænia saginata : ils sont de forme plus arrondie et d’une taille légèrement plus grande (40 à 56 μm x 30 μm de diamètre), et les stries radiaires de la coque interne sont plus fines et plus nombreuses.
La durée de vie de T. solium adulte est également assez longue, c’est-à-dire de l’ordre de plusieurs années en l’absence de traitement adéquat.
L’infection multiple est plus fréquente qu’avec Tænia saginata.
Hymenolepis nana Von Siebold, 1852. — Sa taille est fonction inverse de la quantité présente dans l’iléon du porteur : en moyenne 10 à 45 mm x 1 mm, il correspond donc de ce fait au plus petit cestode de l’intestin de l’homme (Fig. 4). Son scolex d’un diamètre d’environ 0,3 mm présente un roste court, épais et rétractile, il est muni d’une seule couronne simple formée de 20 à 31 crochets. Il possède 4 ventouses. Son cou est assez long. Il peut comprendre 100 à 200 proglottis. Les anneaux mûrs sont plus larges que long (0,15 mm à 0,30 mm x 8 à 0,9 mm). Le pore génital se situe toujours sur le bord gauche. Il y a 3 testicules. L’utérus gravide est sacciforme.
Ses œufs elliptiques émis dans les selles font de 30 μm à 50 μm, et contiennent un embryon hexacanthe. La coque est lisse, mince et incolore, et elle porte deux mamelons diamétralement opposés d’où partent 4 à 5 filaments polaires (moyen mnémotechnique moderne de reconnaissance sous le microscope).
Hymenolepis diminuta. — Sa taille est de 20 à 60 cm x 2 à 4 mm (Fig. 4). Son scolex est petit avec un roste protactile logé dans une cavité médiane. Il est muni de 4 ventouses en situations internes. Ses anneaux sont plus larges que longs. Les œufs circulaires émis dans les selles font de 60 μm à 80 μm, et contiennent un embryon hexacanthe. La coque est épaisse et jaunâtre (à différentier d’avec H. nana).
• Pseudophyllidés
Diphyllobothrium latum Linnæus 1758. — Dit aussi bothriocéphale, ou ténia du poisson, il correspond à un grand cestode qui peut atteindre 2 à 15 mètres de long, avec un record mentionné à 25 mètres [x] (Fig. 5-6). Il est d’un blanc ivoire qui devient vite gris-roussâtre une fois le ver mort.
Son scolex ovoïde de 2,5 x 1 mm présente deux fentes longitudinales : les bothridies, l’une est ventrale, l’autre est dorsale. Son cou est bien marqué. Les derniers anneaux de la chaîne, qui peuvent en comporter jusqu’à 4000, se montrent plus larges que longs, ont un aspect trapézoïdal, et mesurent de 2 à 4 mm de long sur 10 à 12 mm de large. Ils comprennent tous un utérus central en rosette. Le pore génital de chacun d’eux est bien visible en situation ventrale et médiane un peu supérieure. Il libère dans l’intestin des œufs operculés non embryonnés à la ponte (60-70 μm × 40-45 μm), et à raison de 1 million par jour. Ses anneaux plats libérés sont visibles à l’œil nu et mobiles.
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1.1.3. Les hôtes intermédiaires, et définitifs
Tænia saginata. — Bovidés, antilopes, girafes, chameaux (hôte intermédiaire), puis, l’homme (hôte définitif).
Tænia solium. — Porcins dont le sanglier (hôtes intermédiaires normaux), divers singes (Cercopithecus patas, Cercopithecus cephus, Macacus inuus), une gazelle (G. dorcas), dromadaires, voir le rat et le lapin (hôtes intermédiaires moins fréquents), puis, l’homme (hôte définitif).
Hymenolepis nana. — Rongeurs (rats) (hôte intermédiaire). Dans d’autres cas c’est un insecte qui joue le rôle d’hôte intermédiaire, avec le plus couramment une larve de coléoptère (Tenebrio molitor ou ver de farine), ou encore un charançon, une blatte, des puces (Xenopsylla cheopis, Ctenocephalus canis, Pulex irritans). L’homme se trouve le plus souvent à la fois hôte définitif et hôte intermédiaire.
Hymenolepis diminuta. — Hôte habituel du rat et de la souris (non exceptionnels), puis le papillon Asopia farinalis. Puis encore, d’autres insectes attirés par la chaleur ou la lumière du fournil (hôte intermédiaire) : blattes, lépidoptères, coléoptères, ou encore des puces de rongeurs.
Diphyllobothrium latum. — Un crustacé copépode d’eau douce (genres Cyclops et Diaptomus) (1er hôte intermédiaire), puis, un poisson d’eau douce, surtout d’espèces carnivores avec le brochet, la lotte, la perche, ou des salmonidés … (2e hôtes intermédiaires), ensuite, des animaux carnivores ichtyophages comme les canidés, les chats sauvages et domestiques, le porc, ainsi que d’autres mammifères sauvages comme le renard, l’ours, le phoque, oiseaux piscivores … et enfin l’homme (hôte définitif). Égypte : perche du Nil …, autre Diphyllobothrium pathogène dans des poissons de mer comme les anchois (Engraulis encrasicolus).
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1.1.4. Les cycles parasitaires
Le cycle de Tænia saginata (ver solitaire). — Le ver adulte vit pelotonné dans le jéjunum de l’homme (Fig. 7). Une fois arrivé à maturité, les proglottis gravides se détachent un à un du strobile. Ils sortent activement par l’anus du porteur. Cinq à dix anneaux mobiles sont ainsi expulsés chaque jour de façon spontanée (rarement avec les selles). En forçant activement le sphincter anal, ils peuvent aussi de cette façon laisser échapper des œufs ou des embryophores dans les plis de la marge anale de la personne porteuse. Test de la bande adhésive.
Parvenus dans la nature, les proglottis se lysent et libèrent les œufs qu’ils contiennent (environ 80 000 œufs par anneau, soit plus de 150 millions par an). Ils sont très résistants car ils supportent assez bien les agents physiques et chimiques. On les retrouve ainsi répandus sur le sol, dans les égouts, éparpillés dans les pâturages et dans les boues résiduaires utilisées en agriculture. Les œufs émis peuvent résister dans un milieu extérieur suffisamment humide jusqu’à 160 jours.
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Après ingestion par un hôte intermédiaire comme un bovidé, les embryophores sont digérés par les sucs gastriques, les sucs intestinaux et la bile. Les embryons se trouvant ainsi libérés traversent alors la muqueuse intestinale grêle à l’aide de leurs crochets et de sécrétions lytiques perforantes. Ils se disséminent alors dans tout l’organisme par voie sanguine et lymphatique, pour finir de se localiser dans le tissu adipeux interfasciculaire des muscles striés de ces animaux pour former en 3 à 4 mois des vésicules mesurant de 15 à 10 mm une fois mûrs, et contenant chacun une larve cysticerque. Les muscles ptérygoïdiens et les masseters sont les plus souvent atteints (disgnostic vétérinaire visuel de contrôle).
Le cysticerque se compose d’une membrane externe et d’un tissu interne fibro-musculaire contenant des corpuscules calcaires. Il comporte un scolex invaginé avec 4 ventouses. Sa durée de vie est en moyenne de 20 à 30 mois, puis il se calcifie. Le même hôte peut héberger de nombreux cysticerques à plusieurs stades différents d’évolution. Les cysticerques résistent 40 jours dans les carcasses à 4°C et 4 heures à -10°C. Ils sont détruits à 45°C.
Absorbé par l’homme, le cysticerque attaqué par les sels biliaires libérera le scolex qui se dévaginera alors pour se fixer dans l’intestin grêle, et le ver adulte mûrira en 3 à 4 mois.
Bien que dit « solitaire », car il évolue généralement seul, Tænia saginata peut aussi être présent en plusieurs exemplaires chez un seul individu, par exemple 16 chez un patient à Dakar (Beaujean, 1920) [xi].
Tænia saginata peut aussi coexister dans l’intestin humain avec Diphyllobothrium latum (O’Connor, 1944) [xii].
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Le cycle de Tænia solium. — Une fois arrivé à maturité, les proglottis sont éliminés passivement dans les selles par des courtes chaînes formées de 5 à 10 anneaux, rarement isolés (Fig. 8). Ici encore, des embryophores peuvent rester localisés dans les plis de la marge anale de la personne porteuse. Parvenus dans la nature, les proglottis se lysent et libèrent les œufs qu’ils contiennent et les embryophores sont délivrés. Après ingestion par un porc, un sanglier, un phacochère, qui sont des animaux volontiers coprophages, les embryophores sont digérés et les embryons ainsi libérés mesurant environ 20 μm de diamètre, et capables de s’allonger pour obtenir le diamètre d’une hématie, passent dans les systèmes circulatoire et lymphatique pour se localiser dans le tissu conjonctif des muscles striés pour former en 3 à 4 mois des vésicules de 15 mm x 7 mm : les larves cysticerques (Cysticercus cellulosae). Ils sont ovoïdes, translucides, et une tache blanche marque la place du scolex qui s’y trouve invaginé (Fig. 59). Chez le porc infecté (appelé ladre), le cœur, la langue et autres muscles peuvent contenir de très nombreuses unités (Figs. 37, 44, 52-54). Elles sont alors prêtes à être ingérées par l’homme. En effet, l’homme (hôte définitif) se contamine par ingestion de viande de porc ladre (hôte intermédiaire) mal cuite ou sa charcuterie souillée par des embryophores (la fumaison ne détruit pas les cysticerques) – il s’agit alors d’une contamination exogène. Un autre mode de contamination peut avoir lieu, et cette fois-ci endogène, et qui consiste en une auto-infection par digestion d’anneaux remontés dans l’estomac par anti-péristaltisme.
Dans l’intestin grêle de la personne porteuse, le ver adulte parvient à maturité en 3 mois.
Bien que vivant généralement seul dans l’intestin du porteur, Tænia solium peut aussi être présent en plusieurs exemplaires chez un seul individu, par exemple 22 chez un jeune ouvrier (Barrois) [xiii], ou encore, 59 chez une autre personne (Laker, 1920) [xiv].
Tænia solium peut coexister dans l’intestin humain avec d’autres vers parasites.
Le cycle d’Hymenolepis nana. — Le cycle à l’origine de l’infestation de l’homme est le plus généralement direct (Fig. 9).
C’est à partir de l’œuf ingéré avec des crudités souillées, que l’embryon hexacanthe est libéré et pénètre dans l’épaisseur d’une villosité intestinale. Il y évolue ensuite en larve cysticercoïde en quelques jours (forme microscopique non vésiculeuse contenant un seul scolex invaginé). Cette dernière retombe alors dans la lumière de l’intestin du porteur, se dévagine, et donne naissance à l’adulte. L’adulte vit alors dans la dernière portion de l’iléon, et parfois en très grand nombre. Les œufs émis commencent à se retrouver mélangés aux matières fécales un mois environ après l’infestation.
Ce même cycle entretient la parasitose par auto-infestation, surtout chez l’enfant.
Un autre cycle, théoriquement plus rare, est lui, indirect, il utilise alors un hôte intermédiaire comme nous l’avons vu, le plus habituellement une larve de coléoptère (ver de farine), ou encore, un charançon, ou d’autres insectes. L’œuf est ingéré par l’insecte et va éclore dans la cavité générale où l’embryon hexacanthe va se transformer en larve cysticercoïde. L’homme se contamine en ingérant accidentellement cet insecte infecté présent dans du pain mal cuit, des patisseries ...
La longévité d’Hymenolepis nana est courte : de quelques mois à quelques années.
Le cycle d’Hymenolepis diminuta. — Les rongeurs hébergent le ver adulte, puis évacuent les œufs dans les fèces (Fig. 10). Ces derniers seront absorbés par les larves de plusieurs insectes parasites des céréales ou par des ectoparasites des rongeurs (puces). Ces insectes sont les hôtes intermédiaires et hébergent à leur tour la larve cysticercoïde. Le cycle se continue quand les rongeurs ingèrent ces insectes infectés en dévorant des céréales infestées ou encore en avalant leurs propres puces. Si elle est contractée, cette infection est bénigne pour l’homme (Δ différentiel).
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Le cycle de Diphyllobothrium latum (bothriocéphale). — L’homme (et d’autres carnivores ichtyophages comme nous l’avons vu) vont se contaminer par ingestion d’un poisson cru, peu cuit, fumé ou insuffisamment salé, ou encore leur « caviar », contenant la forme larvaire infestante. Libérée dans le tube digestif, la larve infestante croît et donne la forme adulte dans un délai de 4 à 6 semaines. La taille du parasite adulte s’adapte à celle de son hôte (50 cm à 1 m au plus par exemple chez le chat).
Le parasite adulte vit alors au niveau de l’intestin grêle de l’homme où il parviendra à maturité en 3 mois. Sa longévité est de l’ordre de 10 ans, mais peut être beaucoup plus importante. Une seule personne peut en héberger jusqu’à 90 (Roux, Böttcher) [xv].
À la différence des autres cestodes parasites de l’homme, les proglottis du bothriocéphale émettent des œufs, en très grand nombre. Ces œufs de 60-70 μm de long sur 40-45 μm de large, sont operculés et non embryonnés à la ponte. Ils sont éliminés dans le milieu extérieur avec les matières fécales (Fig. 11).
Le cycle devient ensuite aquatique : Après maturation, l’œuf libère dans l’eau un embryon mobile hexacanthe cilié, le coracidium. La poursuite du cycle implique l’ingestion de ce coracidium par le crustacé copépode d’eau douce déjà cité. L’embryon ainsi libéré dans le tube digestif du copépode, traverse la paroi de celui-ci et va évoluer dans la cavité générale en première forme larvaire, la larve procercoïde (de 400 à 500 μm), à l’extrémité de laquelle les six crochets embryonnaires pourront être observés pendant un certain temps. Ils finiront par disparaître. La larve procercoïde arrivée à maturité chez le cyclops dans un délai d’une quinzaine de jours doit alors être ingérée, avec son hôte, par un poisson d’eau douce carnivore. Elle se transforme alors en une larve macroscopique infectante, de 1 à 2 cm, présentant des bothridies et une amorce de segmentation : c’est la forme plérocercoïde dite encore sparganum (Fig. 60). Cette dernière se développe alors dans les tissus connectifs intermusculaires du poisson pour y atteindre 6 mm. Cette forme constitue la forme infestante pour le mammifère – hôte définitif. Si le poisson porteur est ingéré par un autre poisson plus gros, la plérocercoïde se réencapsule dans ce deuxième poisson qui sera alors à l’origine d’une autre contamination. Voir aussi le cycle maritime [xvi].
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Les sparganums peuvent survivre assez longtemps dans les poissons pêchés.
Diphyllobothrium latum peut par exemple coexister chez l’homme avec Tænia saginata (O’Connor, 1944) [xvii].
1.1.5. Les causes favorisantes autrefois en Égypte
Les bovins. — Nous savons maintenant que les classes supérieures préféraient les bovidés car ceux-ci étaient plus prestigieux [xviii].
Le porc. — La documentation nous indique que le porc a été largement consommé en Égypte ancienne. En effet, le porc est attesté sur les bords du Nil depuis le néolithique et fait partie, avec les bovidés, et les capridés, du plus ancien fond du cheptel [xix]. L’archéozoologie est formelle : le porc est largement consommé, c’est même l’animal le plus consommé par la population [xx]. S’il n’est pas souvent représenté dans l’art, cela ne témoigne pas d’un interdit religieux général dans tout le pays, mais seulement à certains endroits, et aussi d’un désintérêt des classes supérieures qui préféraient les bovins [xxi].
En somme, le tæniasis à Tænia solium, puis, la cysticercose, apparaissaient là où la promiscuité entre les porcs et les humains était associée à de mauvaises conditions d’élevage et d’hygiène fécale au sein des populations pauvres (Fig.1).
Les phacochères étaient chassés dans le sud et en Nubie [xxii].
Les poissons. — Il existe un poisson banal, celui que l’on pêche et que l’on mange sans retenue tous les jours (Characidés, Cyprinidés, Siluridés : poissons chat, Claria sp., des saumons africains Hydrocyon sp., des perches du Nil, Lates niloticus L. …) [xxiii]. La salaison ne tue pas les larves enkystées dans les poissons. Nous savons que la bothriocéphalose existait en égypte ancienne. Mais dans un système rituel convenu, le poisson peut parfois apparaître en Égypte comme suspect d’impureté (voir les tabous), laquelle est intrinsèquement liée à un manque certain de quelques précautions.
Les farines. — En ce qui concerne le pain, la farine, où pouvaient se trouver des vers de farine, des charençons, avec des populations de rats ou de souris aux alentours des silos et des fournils mal surveillés, ils étaient susceptibles, avec les puces ou d’autres insectes porteurs de provoquer des hyménolépioses.
Les animaux. — Les rats, les primates (macaques, chimpanzés) sont sensibles, entre autres, à Hymenolépis nana et Hymenolepis diminuta, et les transmettent.
Les animaux familiers. — Les animaux familiers, et ceux exportés, pouvaient transmettre des parasites (Fig. 12-15) : Par exemple, fréquence de la dipylidiose chez le chat, en raison de son intense activité de toilettage.
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De ces faits, on peut déjà avancer que les infections à Hyménolépis, à Diphyllobothrium latum (bothriocéphale), suivie ensuite des infections à Tænia solium, puis suivie de cysticercose humaine, devaient être les plus fréquentes en Égypte ancienne puisqu’elles devaient atteindre les classes inférieures, alors que, les classes supérieures pouvaient avoir été le plus souvent pour des raisons statistiques atteintes de tæniasis à Tænia saginata (ver solitaire), et ceci, quand les contrôles spécialisés étaient déficients, mais, ce qui n’exclue pas les autres téniases (commerce, pêche d’agrément …)
1.1.6. Historique postérieur
Le tænia est signalé par les membres de l’École Hippocratique (Maladies IV - LIV, 1-7) [xxiv], qui en décrit la très grande longueur, l’expulsion anneaux par anneaux « comme une graine de concombre (σίκυοϛ) », et les segments remplis d’œufs. Aristote (HA VIII, 21) [xxv] décrit la ladrerie ou cysticercose du porc, et en particulier localisée au niveau de la langue. Rufus, cité par Oribase, reproduit en gros la description d’Aristote, comme Pline et Didymus. Plutarque la signale dans ses Propos de table, et Arétée la compare à l’éléphantiasis de l’homme. Ils furent repris par Albert le Grand (DA) au XIIIe siècle.
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Ensuite, Rumler en 1558 donne des éléments cliniques sur la cysticercose humaine. Marcello Malpighi en 1681 détaille de façon microscopique les scolex de tænias et la larve de Tænia solium et établit la relation entre les deux stades de son évolution. Nicolas Andry publie son Traité de la génération des vers dans le corps de l’homme en 1714. Linné donne son mon dénifitif à Tænia solium (1758), puis, Goeze à Tænia saginata (1782). Ensuite, Karl Asmund Rudolphi en 1801 surnomme le stade larvaire de Tænia solium « Cysticercus cellulosae », puis, Kuchenmeister démontre que le systicerque du porc est la forme larvaire de Tænia solium (1855), et Leuckardt que le cysticercque du bœuf est la forme larvaire de Tænia saginata (1860).
Pour l’antiquité égyptienne, grecque et romaine, je renvoie par exemple aux travaux de Stéphanie Harter, Implication de la Paléoparasitologie dans l’étude des populations anciennes de la vallée du Nil et de proche-orient : étude de cas, Thèse, Médecine humaine et pathologie. Université de Reims - Champagne Ardenne, 2003, ainsi qu’à l’étude de Benjamin DUFOUR, Synthèse de données et nouvelle contribution à l’étude des parasites de l’époque romaine, et apports méthodologiques de l’extraction des marqueurs au traitement des résultats, Thèse, Archéologie et Préhistoire, Université de Franche-Comté, 2015.
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1.2. Physiopathologie (Tæniasis)
Au cours des cestodoses intestinales, les troubles digestifs sont essentiellement dûs aux actions irritative et mécanique (Tænia saginata, Tænia solium, et Hymenolepis nana). Mais en se nourrissant, l’action principale de ces vers devient vite spoliatrice. Cette spoliation est capable d’entraîner un affaiblissement chez l’adulte, un retard pondéral chez l’enfant, ainsi qu’une anémie importante (Diphyllobothrium latum). Ceci peut se cumuler avec d’autres infestations vermineuses, aggraver le processus, et entraîner des complications (cardiaques …).
Dans la cysticercose, mis à part quand ils sont localisés dans un œil, les cysticerques viables induisent une réaction granulomateuse. Un cysticerque mort, quelque soit sa localisation, peut aussi entraîner une réaction inflammatoire aiguë associée à des lésions tissulaires. Après quelque temps, le cysticerque finit par se calcifier (Fig. 22 b). Ce processus de calcification dure environ 3 ans dans les tissus musculaires, mais il peut être plus long dans le cerveau. Apparition de complications neurologiques.
1.3. Clinique du tæniasis
Les troubles engendrés par les Cestodes [xxvi] ne sont que peu caractéristiques en fonction des unes ou des autres atteintes. Ainsi, une étude d’ensemble suffira ici :
Bien tolérée, le tæniasis peut être asymptomatique.
En général, le tæniasis est latent et n’est reconnu que par la découverte d’anneaux plats dans les sous-vêtements ou la literie dans le cas de Tænia saginata. Un prurit anal peut se manifester à l’occasion de l’émission d’un anneau de ce même ver.
Par contre, éliminés avec les selles, les anneaux de Tænia solium échappent souvent à l’attention du porteur.
Cependant, les manifestations cliniques peuvent revêtir les aspects les plus divers.
Les signes digestifs sont variés : sensation de faim douloureuse d’où une certaine boulimie (17%), nausées et/ou vomissements, troubles du transit avec alternance de diarrhée et de constipation, quelques vagues douleurs abdominales, souvent à type de gênes épigastriques, péri-ombilicales, ou pseudo-appendiculaires, des ballonnements abdominaux. Chez l’enfant, c’est l’anorexie qui domine.
Les signes extradigestifs sont polymorphes, et ils sont assez souvent exagérés par un patient anxieux et rattachés sans vraiment de preuve à la présence d’un ténia.
On peut aussi noter :
- Des signes nerveux, avec des troubles du caractère, des troubles du sommeil, des convultions chez l’enfant ...
- Des signes cardiovasculaires, avec des palpitations, des réactions vasomotrices ...
- Des signes respiratoires, avec des dyspnées, des manifestations asthmatiques ...
- Des signes cutanés de nature allergique, comme un prurit, ou une urticaire.
Autres pluri-infestations :
La symptomatologie est plus marquée en cas d’infestation multiple, par exemple avec Tænia saginata plus Tænia solium.
Quand les symptomatologies se superposent et agissent longtemps, il se produit une importante dénutrition, et le patient se cachectise assez rapidement. L’anémie ainsi provoquée peut être intense et prendre la forme pernicieuse comme c’est le cas dans la botriocéphalose (Cf. infra).
Il faut encore signaler des localisations erratiques exceptionnelles de Tænia saginata : voies biliaires, utérus ... certaines peuvent donner des complications.
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1.3.1. Les complications dues au téniasis à Tænia saginata.
Il existe des complications, mais elles sont plutôt rares : appendicite aiguë ou chronique, occlusion intestinale, perforation, abcès hépatique, pancréatite.
1.3.2. Les complications dues au téniasis à Tænia solium.
Les complications intestinales sont rares. Le risque majeur reste la possibilité de la survenue d’une cysticercose.
1.4. La cysticercose [xxvii]
Aristophane au Ve s. av. J.-C dans Les cavaliers [xxviii], fait mention de la cysticercose du Porc. La ladrerie est mentionnée par Aristote dans son Histoire des animaux (VIII, 21) [xxix]. Il distingue ce qu'il appelle des « grêlons », ce qui correspond à des cysticerques : « Les porcs à chair molle ont comme des grêlons (χάλαζα) aux jambes, au cou, aux épaules, parties dans lesquelles les grêlons se produisent le plus souvent. S’il en a peu la chair est douce, s’il en a beaucoup, elle devient excessivement molle et imprégnée de liquide. Les ladreries sont apparentes ; car les porcs ont beaucoup de grêlons sous la langue ». Cependant, il ne fait pas le rapport avec les ténias. Androsthène, cité par Athénée de Naucratis dans Les Deipnosophistes (III, 93c) [xxx], dit à propos des perles d’huitres, que « La pierre (λίθος) mentionnée croît dans la chair même de l’animal, comme grêlon (χάλαζα) de ladrerie dans les porcs ».
La cysticercose correspond à l’infection de l’homme par le stade larvaire de Tænia solium. Il s’agit aujourd’hui d’une maladie due au sous-développement, et apparaissant là où la promiscuité entre les porcs et les humains est associée à de mauvaises conditions d’élevage et d’hygiène fécale. Nous avons vu plus haut que cela pouvait être le cas en Égypte ancienne dans les milieux pauvres.
Des cysticerques ont été observés dans tous les organes du corps humain. Ils sont cependant le plus souvent localisés dans les tissus sous-cutanés, les muscles de la langue, du cou et du thorax, les muscles orbitaires et l’œil, et le cerveau (cortex, ventricules, espace sous-arachnoïdien). Les symptômes de cette maladie peuvent apparaître quand la larve s’est développée, soit un minimum de 60 jours après l’infection. La symptomatologie attenante sera fonction du nombre et de la localisation des cysticerques.
1.4.1. La cysticercose sous-cutanée
Les localisations sous-cutanées se traduisent par des nodules sous-cutanés, indolores, mobiles, dits en « grains de plomb », et siégant préférentiellement sur le thorax et le dos. La biopsie exérèse de quelques formes cutanées faciles d’accès et peu traumatiques avec mise en évidence du cysticerque représente un examen de certitude hier comme aujourd’hui (Fig. 22-24). Elle met alors en évidence une vésicule contenant un liquide et un scolex unique invaginé. Cette vésicule, de la taille d’un grain de riz, est contenue dans une enveloppe kystique de structure fibreuse pouvant mesurer de 0,5 à 2 cm de long (Fig. 59). Ainsi, ces kystes bien visibles à l’œil nu, facilement palpables sous la peau, pouvaient avoir été ouverts par les médecins égyptiens, et leur contenu au minimun découvert macroscopiquement. Ces nodules chez l’homme pouvaient-ils avoir été comparés avec ceux présents chez l’animal malade, et le rapport avoir été ainsi constaté par les prêtres spécialisés de Sekhmet médecins et vétérinaires ? Probablement.
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(Montages R.-A JEAN)
1.4.2. La cysticercose musculaire
Les localisations musculaires sont le plus souvent asymptomatiques. Parfois le patient peut se plaindre de myalgies, ou présenter un tableau de myosite avec des douleurs et des œdèmes musculaires. Le nombre de cysticerques se montre très variable. Les localisations les plus fréquentes sont : les masséters, le cou, la poitrine, la paroi abdominale, le dos, les aines, les cuisses ... (Fig. 22 a). L’examen radiographique peut de nos jours montrer des calcifications après 3 à 5 ans. Les larves calcifiées ou partiellement calcifiées dans les muscles se présentent alors comme des formations allongées de 1 cm à 2 cm sur 0,8 cm, et avec un aspect dit « en grain de riz » (Fig. 22 b).
1.4.3. La neurocysticercose [xxxi]
Le système nerveux est atteint dans 60 à 90 % des cas. La neurocysticercose de nos jours est le plus souvent révélée par une crise convulsive inaugurale, ou par une découverte radiologique.
Les signes cliniques varient selon les localisations :
- Localisation parenchymateuse (60 %) : l’épilepsie est la manifestation révélatrice la plus commune (52,4 %). Elle constitue une cause fréquente d’épilepsie en milieu tropical. Elle apparaît quelques années après l’infection. On peut aussi observer : hémiplégie transitoire, états psychotiques, manie aiguë, détérioration mentale progressive … méningoencéphalite, rhombencéphalite [xxxii].
- Localisation ventriculaire (10 à 20 %) : elle est surtout le fait du quatrième ventricule, elle peut bloquer l’aqueduc de Sylvius et provoquer hypertension intracrânienne et une hydrocéphalie.
- Localisation sous-arachnoïdienne : la réaction inflammatoire se montre importante avec une hypertension intracrânienne suivie d’une mortalité élevée.
- Localisation médullaire : elle est rare. Tableau compressif. Elle provoque arachnoïdite et myélite transverse [xxxiii].
Une cysticercose « racémeuse » se caractérisee par une prolifération de kystes lobulés dite en « grappes de raisin » sans scolex (système ventriculaire et les espaces sous-arachnoïdiens).
Superficiellement et à la coupe pour anatomopathologie, les cysticerques cérébraux sphériques ou calcifiés et irréguliers sont bien visibles à l’œil nu (Fig. 25-26). Ils peuvent avoir été perçus par les médecins égyptiens à l’occasion d’une exploration d’un crâne ouvert après un accident dû à une crise épileptique, ou, au moment de l’enlèvement du cerveau pour momification : les nodules pouvaient alors apparaître et être vus contenant un ou plusieurs cysticerques viables, et/ou, selon le stade, une dégénérescence calcifiée.
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(Montages R.-A JEAN)
1.4.5. La cysticercose oculaire [xxxiv]
Les atteintes oculaires sont plus rares.
On peut constater 90 % de formes intraoculaires avec parfois une localisation dans le vitré entraînant une uvéite plus ou moins sévère, avec céphalées frontales, éblouissements, perception de points lumineux, ou au contraire obscurs – l’œil est rouge et larmoyant. Il s’en suit une perte de la vue soudaine ou progressive. En effet, dans le vitré et l’humeur aqueuse, les cysticerques restent vivants et changent de forme en permanence. Le cysticerque est observable aujourd’hui à l’examen du fond d’œil. Dans les localisations proches de la rétine, l’inflammation peut également provoquer un décollement rétinien, des hémorragies, ou plus rarement, on notera un glaucome.
L’on trouvera ensuite 10 % d’atteintes bien visibles à l’examen des annexes de l’œil. La forme la plus fréquente est représentée par la localisation conjonctivale (Fig. 27-29) : elle réalise une tuméfaction de 5 à 15 mm de diamètre d’aspect kystique diaphane, rose ou jaunâtre. À ce niveau, il peut se produire des problèmes inflammatoires importants (œil rouge). Les kystes des muscles orbitaires induisent une déviation du globe oculaire, de l’exophtalmie, un strabisme, de la myosite suivie de ptosis, et parfois des troubles cérébraux localisés. Bien que gênants, les kystes des paupières et de la cornée, sont relativement bien tolérés dans les contrées moins visitées par les médecins. Dans la cornée, un kyste mobile est visible sous la forme d’une tache grise, tout comme dans la chambre antérieure de l’œil où il occasionne de plus une iritis.
On peut également facilement découvir ces nodules cysticerciques dans les annexes en ouvrant un œil de cadavre pour exploration anatomopathologique, ou encore en Égypte ancienne, après une énucléation pour remplacement prothétique avant momification. Toutes ces observations macroscopiques ont-elles pu être mises en rapport avec la parasitose et des problèmes cardiaques ?
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1.4.4. La cysticercose cardiaque [xxxv]
Plus rare (mais avec 20 à 25 % de prévalence dans les cas de neurocysticercose), la localisation cardiaque est le plus souvent asymptomatique, mais elle peut aussi se manifester par des troubles du rythme et de la conduction provoqués par une réponse inflammatoire du myocarde avec fibrose et granulome. Les médecins égyptiens prenaient le pouls de leurs patients et appréciaient les bruits du cœur. Ce rapprochement n’était donc pas impossible, nous le reverons.
1.5. Les Hyménolépioses
1.5.1. Hymenolepis nana
Chez l’adulte, la parasitose due à Hymenolepis nana est le plus souvent asymptomatique. En cas de manifestations cliniques, elles sont alors identiques à celles des grands tænia (Cf. supra).
Il faut noter de petites ulcérations intestinales par lesquelles de faibles quantités de sang passent dans les selles (réaction de Weber) et augmentent l’anémie.
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Chez l’enfant où on le trouve le plus couramment, l’hyménolépiose, en raison de l’abondance des vers hébergés, est souvent responsable de troubles de l’absorption avec de l’anémie et un retard staturo-pondéral pouvant être très important, surtout en cas de polyparasitisme, ce qui n’était pas rare en Égypte ancienne.
Cependant, il faut ajouter qu’une certaine immunité s’intalle avec l’âge.
Mais, en cas d’infestation massive (500 à plus de 1000 vers), à la symptomatologie habituelle devenue tenace, s’ajoutent des convulsions, des crises choréïques, des crises épileptiformes, et parfois des troubles méningés.
1.5.2. Hymenolepis diminuta
En ce qui concerne Hymenolepis diminuta, bien que signalée en Afrique Orientale moderne et au Moyen Orien antique, il ne semble pas que cette parasitose entraîne des symptômes morbides en dehors de symptômes gastro-intestinaux généralement modérés. Cependant, en cas de polyparasitisme, les choses ne pouvaient certes pas s’améliorer, ce devait être le cas en Égypte ancienne.
1.6. La Bothriocéphalose
Le bothriocéphale à Diphyllobothrium latum, en dépit de sa grande taille impressionnante, est le plus souvent relativement bien toléré de nos jours. On peut cependant observer quelques manifestations digestives classiques de tæniasis (nausées, douleurs abdominales, diarrhée, trouble de l’appétit). Découverte d’anneaux sur la marge anale, les sous-vêtements. Mais surtout, le sujet porteur d’un des bothriocéphales issu d’un poisson d’eau douce où de mer peut présenter une anémie importante.
L’anémie bothriocéphalique
Cliniquement bien observable par les médecins égyptiens, et pour nous de type macrocytaire et mégaloblastique (pseudobiermérienne), due à la fixation par les tissus du parasite de la vitamine B12 apportée par l’alimentation, l’anémie bothriocéphalique est marquée par des pâleurs, du subictère, de l’œdème malléolaire, des hémorragies gingivales et rétiniennes, des troubles digestifs et un état subfébrile. Il faut ici souligner que l’évolution peut en être fatale avec tous les symptomes d’une anémie pernicieuse dont des signes cardiovasculaires importants et déjà perceptibles à l’époque pharaonique.
Cette anémie grâve s’observe dans les régions où le régime alimentaire de l’homme est déjà carencé en vitamine B12, en cas de déficience protéique, et en cas de polyparasitisme, ce qui n’était pas rare en Égypte ancienne.
1.7. Les diagnostics biologiques
Le diagnostic des cestodoses adultes est avant tout direct : il est assuré par la mise en évidence d’anneaux (T. saginata, T. solium, Diphyllobothrium), ainsi qu’éventuellement pour nous aujourd’hui d’œufs (Diphyllobothrium et Hymenolepis), ou d’embryophores (T. saginata, T. solium).
Dans le cas particulier de la cysticercose, le diagnostic ne pouvait autrefois n’être constaté que par l’observation clinique et anatomopathologique. De nos jours s’ajouteront la sérologie et la radiologie.
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Un diagnostic direct très proche de celui que nous réalisons aujourd’hui était tout à fait à la portée des médecins pharaoniques : par exemple, pour Tænia saginata, rarement observé « en entier » pour des raisons pratiques, le prélèvement des anneaux a lieu le plus souvent dans les sous-vêtements où ils procurent parfois une sensation décrite « froide » par le patient, ou encore on en retrouve dans la literie. Les anneaux recueillis sont aplatis, rectangulaires, blanchâtres, opaques. Dans un premier temps ils sont animés de mouvements de reptation, « en forme de graine de courge » quand ils se contractent. Puis, ils se trouvent ensuite ambrés, plus transparents, déformés car desséchés. Dans les selles, les anneaux de Tænia saginata restent mobiles, ils peuvent également se présenter en petits fragments de chaînes. En revanche, pour Tænia solium, la mise en évidence des anneaux est classiquement faite dans les selles après émission et ses anneaux se montrent dépourvus de mobilité. Un examen direct à l’œil nu par transparence entre deux lames de verre de l’un des anneaux recueillis permet de visualiser les ramifications utérines de Tænia saginata, de Tænia solium, et de Diphyllobothrium latum. Bien entendu, les médecins égyptiens devaient se contenter de l’observation macroscopique des anneaux. Mais il est cependant hautement probable qu’ils ne surent pas différencier les différentes espèces de cestodes, bien que les utérus respectifs et sensiblement différents contenus dans les proglotis de Tænia saginata et de Tænia solium une fois plongés dans du vinaigre puissent parfois être bien visibles (Fig. 35).
Des anneaux ou des débris de chaînes peuvent aussi être rendus par vomissement ou par passage dans un orifice accidentel comme par exemple un abcès ombilical, ou encore une fistule … Ces modes de découverte devaient être plus fréquents dans les temps anciens en Égypte, que de nos jours.
Quant aux anneaux d’Hymenolepis nana, ils ne pouvaient pas être vus autrefois. De toutes les façons, le diagnostic certain repose pour nous, modernes, sur la mise en évidence au micoscope des œufs des hélminthes dans les selles, ce qui ne pouvait certes pas être fait par les anciens (Fig. 30-34).
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Les derniers éléments montrés dans le tableau 35 ci-dessus pouvaient avoir été observés, au moins en partie, par les médecins égyptiens durant leur exercice clinique quotidien. Je rappelle ici que les membres de l’École Hippocratique, Théophraste, puis Dioscoride au premier siècle après J.-C., et les auteurs suivants, situaient bien les πλατεια ελμινθες « vers plats » (Cf. supra, p. 18-19).
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1.8. Quelques différents traitements historiques (grands ténias)
- Écorce de racine de grenadier : Dioscoride (III, 127) [xxxvi] ; Pline (XXIII, 6) ; Celse (IV,1 sect. 6 n° 7) ; Marcellus Empiricus – mais rien chez les Hippocratiques. Il faura ensuite attendre Buchanan en 1807 [xxxviia] pour retrouver l’usage de cette plante contre les taenias.
- Racine de fougère mâle : Théophraste (IX, 20,5) [37b]. Dioscoride (IV, 178) [xxxviii]. Dit encore « Αἰγύπτιοι αἷμα ὄνου », « sang d’âne des Égyptiens ». Il s’agit de Dryopteris filix-mas (L.) Schott.
- Racine de fougère femelle : Dioscoride (IV, 179) [xxxix], Galien (VIII), Pline (XXVII, LV,2) [40a], Aëtius, Avicenne. Il s’agit de Pteridium aquilinum (L.) Kuhn.
- Écorce de racine de mûrier (Dioscoride I, 183) [xlb], Morus nigra L.
- Orcanette (Dioscoride IV, 23) [xli], ou, Lithospermum fruticosum (Beck).
- Coste (Dioscoride I, 15) [xlii].
- Vitriol (Dioscoride V, 74) [xliii], sulfate de cuivre (CuSO4).
Traitements conservés des anciens au XVIe siècle
- Racine de fougère femelle [xliv].
- Racine de fougère mâle [xlv].
- Écorce de racine de mûrier [xlvi].
- Orcanette [xlvii].
- Vitriol [xlviii]…
Traitements au XVIIIe siècle
- Racine de fougère femelle (Nicolas Andry de Boisregard, 1741) [xlix].
- Graines de citrouille et de concombre (Nicolas Andry de Boisregard, 1741) [l].
- Opiate contre le Ver Solitaire ou Tænia : coralline, verveine, scordium, pouliot, origan, de chacun une demi-poignée : racine de dictamne blanc, de fougère, d’angélique, & de gentiane, de chacune deux gros ; écorce de racine de meurier, un gros & demi ; graines de moutarde, de pourpier & de cresson, de chacune un gros ; poivre, un demi gros ; safran, un demi scrupule : faire de tout cela une poudre, & avec du miel écumé mêler le tout en forme d’opiate ; à quoi en peut ajoûter un demi scrupule d’huile de vitriol : la doze est d’un demi gros, d’un gros, & d’un gros & demi : c’est assez d’un demi gros pour les petits enfans (Nicolas Andry de Boisregard, 1741) [li].
- Coloquinte [lii].
- Gomme gutte [liii], jalap [liv].
- Étain, fer [lv].
Ensuite, quantité de produits anthelmintiques et déjà cités pour l’ascaridose ont été utilisés avec plus ou moins de succès contre les tæniasis à ces époques jusqu’au XIXe siécle [lviii] : Absinthe, ail, ailanthe, citronier, citrouille, colchique, euphorbe, épurge, fougère mâle, fusain, gratiole, grenadier, matricaire, mûrier, noyer, olivier, reséda, tanaisie, valériane ; tartre (en crème), térébenthine (essence) [lix].
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Traitements prescrits au XIXe en Europe :
- Écorce de racine de grenadier [lx] [lxi] [lxii].
- Fougère mâle [lxiii] [lxiv] [lxv], extrait éthéré [lxvi].
- Graines de citrouille [lxvii] [lxviii].
- Santoline [lxix].
- Valériane [lxx].
- Ail [lxxi].
- Palma-Christi [lxxii].
- Cévadille [lxxiii].
- Des fleurs de Kousso ou Cusso [lxxiv] [lxxv] ou Hagenia abyssinica (Rosacée d’Abyssinie), présente au Soudan, et dont des restes archéobotaniques ont été retrouvés en Égypte ancienne [lxxvi].
- Le Kalama [lxxvii].
- Le mousséna [lxxviii].
- L’huile animale de Dippel (huile de corne de cerf distillée [lxxix] ) [lxxx].
- L’huile animale empyreumatique de Chabert (huile de corne de sabot de cheval ou de bœuf, ou de cerf, avec de l’essence de térébenthine – le tout distillé [lxxxi] ) [lxxxii].
- Éssence de térébenthine [lxxxiii] [lxxxiv] [lxxxv].
- Étain [lxxxviii].
- Pétrole en Égypte [lxxxix].
Traitements prescrits jusqu’au XXe siècle en Europe :
- Fougère mâle, extrait éthéré [xc].
- De l’extrait éthéré de fougère mâle associé au calomel [xci] [xcii] [xciii] [xciv] [xcv].
- Écorce de racine de grenadier [xcvi] [xcvii] [xcviii] [xcix].
- La pelletiérine [c] [ci] [cii] [ciii].
Des semences de courges mondées fraîches [civ] [cv], ou du Fugitène ® [cvi]. Les graines de courges contiennent de la cucurbitine qui agit en paralysant le Tænia sans le lyser (85% d’efficacité).
- Ail [cvii].
- Concombre [cviii].
- L’essence de Chenopodium [cix].
- Le thymol [cx].
- Des fleurs de Kousso [cxiii] [cxiv] [cxv] ou Hagenia abyssinica (Rosacée d’Abyssinie), présente au Soudan, et dont des restes archéobotaniques ont été retrouvés en Égypte ancienne [cxvi].
- Pyrèthre [cxvii].
- Tétrachloréthylène [cxviii].
- L’acide salicylique [cxix].
- Le chloroforme [cxx] [cxxi] [cxxii].
- Des sels d’étain métallique [cxxiii], Taenifuge Ercé ® [cxxiv] ou du Stannoxyl ® [cxxv]
- L’oxyde de cuivre [cxxvi].
- Dérivés de l’acridine avec Tenicridine ® [cxxvii]
- La quinacrine avec l’Atébrine [cxxviii] [cxxix].
- La niclosamine, ou Ttrédémine ® [cxxx].
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Hyménolépioses :
- Ténicides [cxxxi].
- L’essence de Chenopodium [cxxxii] [cxxxiii].
- Thymol [cxxxiv].
- Violet de gentiane [cxxxv] [cxxxvi].
- Acranil (dérivé de la quinacrine) [cxxxvii].
- De l’extrait éthéré de fougère mâle contre Hymenolepis diminuta [cxxxviii].
Bothriocéphale :
- Des semences de courges fraîches [cxxxix].
Les traitements actuels :
- La niclosamide (Ttrédémine ®, Yomésan ®) : pour T. saginata, T. solium et bothriocéphale.
- Le praziquantel (Biltricide ®) : traitement de référence, pour T. saginata, T. solium, bothriocéphale, et Hymenolepis.
- Les alternatives thérapeutiques dans les ténioses en situation d’échec sont l’albendazole (Zentel ®), ou, le nitazoxanide (Cryptaz ®).
- Parfois encore des dérivés du dichlorophène (Plath-Lyse ®) pour T. saginata.
- Ou, Paromomycine pour T. saginata.
- Les semences de courges fraîches triturées dans du miel chez la femme enceinte, chez les enfants, et chez les sujets fragiles.
- Dans les infections a T. solium on donne un purgatif salin après la prise du médicament pour éviter une cysticercose secondaire par auto-infection.
Hyménolépioses :
- Dans l’hyménolépiose on administre du praziquantel (Biltricide ®), ou, du niclosamide (Ttrédémine ®). En cas d’échec, on prescrit alors du nitazoxanide (Cryptaz ®).
Bothriocéphale :
- Novarsénobenzol IV in situ [cxlii].
- Extirpation chirurgicale [cxliii].
Les traitements actuels des complications
L’anémie bothriocéphalique
Le traitement doit absolument s’accompagner d’un traitement anti-anémique :
- Foie cru, et extraits de foie [cxliv].
- Vitamine B 12.
NB. Le foie cru per os correspond à une thérapeutique mentionnée dans les papyrus médicaux pharaonique, ex : foie d’âne (pKahun 1. 1, 1-5).
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1.9. Traitements de la cysticercose
1.9.1. Traitement chirurgical
Autrefois
Traitement chirurgical afin de supprimer les cysticerques accessibles [cxlv]. Extraction d’une larve oculaire en évitant la rupture du kyste qui est génératrice de réactions inflammatoires majeures pouvant conduire à la perte de la vision. Deux actes à la portée des anciens spécialistes pharaoniques.
De nos jours
Le traitement chirurgical reste réservé aux formes oculaires qui ne peuvent bénéficier d’un traitement médical mal supporté, et aux formes graves neurologiques avec hypertension intracrânienne et hydrocéphalie (dérivation, etc.).
1.9.2. Traitement médical
Le traitement est maintenant essentiellement médical, quelles que soient la forme et la localisation :
- Le praziquantel (Biltricide ®).
- L’albendazole (Zentel ®), Eskazole ®).
Exercer une surveillance particulière des formes neurologiques, et le plus souvent, associer une corticothérapie afin éviter le développement d’une hypertension intracrânienne qui pourrait résulter d’une lyse parasitaire trop importante. Anticonvulsivants (phénytoïne ou carbamazépine), voire des anti-œdémateux cérébraux.
1.10. Prévention
La base de la prophylaxie repose sur l’hygiène fécale et la modification de certaines habitudes alimentaires locales. Prise de mesures de contrôles vétérinaires adaptés. Nous savons que cela devait être pratiqué d’une certaine façon par des prêtres spécialisés en Égypte ancienne, sans que nous en ayons encore toutefois retrouvés à ce jour tous les détails non religieux dans les procédures écrites. Plusieurs tabous existaient également en fonction des lieux.
1.10.1. Prévention individuelle
La prévention individuelle repose sur l’hygiène personnelle et alimentaire : lavage régulier des mains à l’eau et au savon ; épluchage des fruits et légumes souillés consommés crus, lavage des fruits et des légumes avant cuisson ; ébullition préalable des eaux de boisson. Et ceci, surtout dans les endroits où des excréments humains ou porcins sont utilisés comme engrais. Par exemple, l’utilisation de « déjections humaines » est relevée par certains auteurs anciens (Théophraste, RP, VII, 5,1 [cxlvi], et CP, III, 9,2 [cxlvii] ; Columelle X, 81-85) [cxlviii]. J’ai très souvent constaté l’utilisation de fèces humaines dans les cultures vivrières et maraîchères en Afrique Noire [cxlix]. L’on peut encore constater la vente de ces produits humains, par exemple placés dans des bocaux en verre, sur beaucoup de marchés traditionnels excentrés des grandes capitales malgré les différentes interdictions nationnales ou préfectorales locales.
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1.10.2. Prévention collective
• Tæniasis à T. saginata
- Éviter de manger la viande bovine crue ou peu cuite.
- Gérer le tout-à-l’égout, les boues résiduaires, et la construction de latrines, pour éviter la dispersion des œufs. Il faut noter que les embryophores restent viables dans les boues résiduaires issues d’élevages épandues sur les champs, ce qui explique la pérennisation du cycle. Cet état de fait pouvait induire et entretenir des croyances irrationnelles autrefois, et participer à créer des tabous positifs.
- Traiter les sujets infectés.
Contrôle vétérinaire :
La détection vétérinaire par recherche directe des cysticerques dans les carcasses pouvait ne pas être aisée dans les temps anciens, car l’infection des bovins est souvent de très faible intensité. En effet, chez les bovins, du fait de la grande dispersion des cysticerques dans une carcasse et de l’aspect quelquefois modifié de ces derniers, la sensibilité de cette méthode de recherche est faible, sous-estimant la prévalence d’un facteur variant de trois à dix. De nos jours, et conformément à la règlementation Européenne (CE N° 854/2004) [cl], au cours de l’inspection post mortem des carcasses en abattoir, les exigences minimales pour la recherche de la cysticercose chez les bovins de plus de six semaines sont : l’inspection visuelle et la palpation de la langue et de l’œsophage, l’examen visuel du diaphragme, l’examen visuel avant et après incision des masséters externes et internes, et du cœur. En effet, c’est dans les muscles ptérygoïdiens, et surtout à la surface du cœur du bœuf que les cysticerques sont les plus faciles à déceler [cli].
Les prêtres-ouâb de Sekhmet responsables de troupeaux, et les jḥw adjoints qui n’appartenaient pas nécessairement à la prêtrise [cliii] et couramment en activité, du Nouvel Empire jusqu’à la Basse Époque, devaient faire leur office, car nous savons que les victimes animales étaient, soit consumées en holocauste, soit elles étaient partiellement brûlées et devaient servir, après avoir nourri le dieu, à nourrir les hommes [cliv]. Le travail des experts à ce niveau consistait à superviser, ou même parfois à découper eux-mêmes les animaux, comme le montre un texte donné par Frédérique von Känel [clv] : « … mes mains et mes doigts vont les découper (nsns) comme (si c’était) un taureau en (temps) de fête ». Ces actes étaient pratiqués dans les « abatoirs purs », c’est-à-dire, dans les boucheries des temples, et donc, avec une véritable notion de « pureté », comprise comme nécessaire à la consommation des dieux qui ne peuvent accepter aucun « mal », et par suite et par imitation, à la consommation des hommes qui profitent alors de cette vérification sacrée, et par conséquent évitent de cette façon et par la même occasion le mal. Cet examen strictement vétérinaire sur le plan technique débouchant sur une expertise hygiénique et préventive est doublement prophylactique, car elle dérive bien entendu d’un besoin théologique discriminant, entre un animal ordinaire, et, un autre à protéger absolument puisqu’il porte sur lui les signes d’un Apis réincarné. Il fallait donc que le bovin sacrifié ne montre aucune de ces marques spécifiques de la divinité. Ne pas exécuter ce contrôle et risquer de tuer le dieu eut été un sacrilège, et la Déesse Dangereuse et les autres dieux auraient alors tôt fait de se courroucer contre les hommes qui auraient attenté à sa vie. Ces vérifications faites, le bétail était « marqué au fer » (3b) sur la croupe, ou bien à Basse Époque un sceau attaché aux cornes de la bête témoigne qu’il peut être abattu sans crainte. Ceci nous rappelle les tampons vétérinaires apposés sur les carcasses saines de nos jours.
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En résumé, le sceau égyptien libérant l’abattage se trouvait certifier que l’animal n’était pas un dieu, et aussi à cette occasion, qu’il était « pur », c’est-à-dire propre à la consommation des dieux, et enfin, à celle des hommes, car il est jugé salubre, sain, expression qui rend mieux ici l’acception que le terme « pur », qui lui, ne pourrait que convenir à un tel animal s’il correspondait à une réincarnation divine : il se trouverait alors « pur » de toutes les manières portant de tels signes sacrés extérieurs (3bw).
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Dans notre cas, l’animal tué est bien déclaré « sain » (et non saint), quel que soit le stade de l’examen : du vivant de celui-ci où l’on guette les signes de la sainteté propre à la divinité à épargner absolument, puis, une fois le premier marquage effectué, après la mort de ce dernier, au cours du dépeçage et du découpage comme l’indiquent bien les textes et les scènes de boucherie : les responsables et les adjoints restent vigilants et continuent à détecter manuellement et à l’aide de leurs sens scrutateurs comme nous l’avons vu plus haut. Il faudrait encore citer le prêtre ḥm-k3 qui peut être un boucher (sfty), et le prêtre ẖry-ḥbt en dernier recours de l’équipe vérificatrice qui représente une véritable chaîne d’examen sanitaire. Nous possédons en effet nombre de scènes de boucheries duement analysées par Frédérique von Känel [clvi], et encore bien d’autres toujours visibles sur les parois des édifices consacrés. Par exemple, dans la scène de boucherie de Ptah-Hetep (Fig. 36), et commentée par Pierre Montet, c’est bien un homme de l’art versé dans la médecine et expert des animaux, à qui l’un des adjoint jḥw présente du sang afin qu’il soit examiné par le chef des prêtres-wʿb de Pharaon, Akhatarna, afin qu’il soit déclaré « pur », ou non, et donc, si le test – ici une action symbolique significative et récapitulative de totalité de la surveillance appliquée – est positif ou négatif, afin que l’animal soit dit apte, ou non, à la consommation. Cette étape était suivie par d’autres qui étaient donc orientées aussi bien sur l’aspect extérieur de la bête, que sur l’aspect de ses viscères : ainsi le cœur que l’on voit brandi par un assistant dans le quatième registre au vu de tous et à l’attention particulière des hygiénistes présents. Les autres scènes qui peuvent être observées ailleurs nous montrent que le contrôle s’excerce sur toutes les pièces anatomiques au fur et à mesure de la découpe. L’expérience acquise et vérifiée par cet enseignement pratique accumulé au cours des âges a sans doute permis d’éviter ou de limiter bien des problèmes sanitaires.
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• Tæniasis à T. solium et cysticercose
- Éviter de manger la viande de porc crue ou peu cuite.
- Mettre en place une éducation sanitaire dans les zones endémiques : lavage des mains, éviter la divagation des porcs et les éloigner des fèces humaines, ne pas utiliser de fèces humaines pour fertiliser les zones agricoles.
- Traiter les sujets infectés (tæniasis et cysticercose).
Contrôle vétérinaire :
La prophylaxie repose de nos jours sur le contrôle vétérinaire très strict des porcs. L’inspection vétérinaire si elle avait lieu pour le porc aux époques anciennes, ou la simple inspection de bon sens faite par les paysans égyptiens eux-mêmes, devait être plus facile à réaliser pour le porc, car les cysticerques sont souvent plus nombreux que chez les bovins. Ils sont aussi plus volumineux et localisés dans des zones accessibles, en particulier la langue où ils sont visibles à l’oeil nu ou à la palpation.
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(extrait, cf. fig. 41-42). En résultante, le porc doit être tenu à l’écart du dieu pour sa sauvegarde et sa guérison. Et encore, « le grognement du porc » a la même contre-indication si l’on concidère son cri au moment de son égorgement avant sa consommation (Interdit 5 – pJumilhac I, 338,3, 18e nome de Haute Égypte) [clx]. Il est aussi à noter que la viande de porc ne figure pas sur les représentations des plateaux d’offrandes [clxi], et rarement dans les tableaux des offrandes (contre-exemple : Medinet Habu III, pl. 158 …) [clxii]. Voir aussi plus tard dans l’histoire, Plutarque (De Iside, 5), ainsi qu’Hérodote (II, 47-48 [clxiii] ), qui indiquent que les prêtres et tous les Égyptiens regardaient le porc comme un animal impur et tenaient les porchers à l’écart (ce qui confirme aussi par la même occasion que le porc était bien toujours couramment élevé et consommé en Égypte tardive). Voir aussi Manéton chez Élien [clxiv]. Par la suite, les interdits judéen et musulman sont bien connus.
dévoreur de l’œil divin décrit dans le « Papyrus du Delta » (Brooklyn 41.218.84, VI.8) [clxv] correspondrait à une « maladie de peau », ce qui semble logique dans la mesure où la manifestation de ce mal est dite dans ce texte « sortir de ses chairs », et sous forme supposée dans le commentaire d’une pustule ou d’un bubon (§ 14a p. 218-219). L’auteur rapproche ensuite cet épisode d’une habitude chrétienne d’Héliopolis de guérir les « écrouelles », ou « scrofules », mot provenant du latin scrofulæ, dérivé de scrofa « truie », et donc initialement représentant des formations localisées issues d’une forme humaine d’une tuberculose porcine : escrofila. Il s’agirait ainsi d’une adénopathie cervicale tuberculeuse chronique provoquant des fistules purulentes localisées sur les ganglions lymphatiques du cou (Fig. 42). C’est un médecin bordelais, le docteur Pierre Desault en 1733 [clxvi], qui sera l’un des premiers à signaler la parenté entre la « phtisie pulmonaire » et les formes extra-pulmonaires visibles extérieurement et qui portent sur les ganglions cervicaux. Cependant, cette parenté ne sera vraiment admise qu’après la découverte du bacille de Koch en 1882. Mais en définitive pour le sens ancien de ce terme, ces « humeurs froides » consistent en un gonflement, avec ou sans tuberculisation, des ganglions lymphatiques superficiels, et particulièrement de ceux du cou, avec altération des fluides qui les pénètrent. Elles sont bien caractérisées par des altérations de la peau et des muqueuses et par un gonflement des ganglions lymphatiques susceptible de produire des tumeurs et des ulcères (DAF).
En ce qui concerne l’histopathologie, si, l’inspection vétérinaire post-mortem visuelle (pratiqué à l’œil nu) chez le porc infecté par Mycobacterium avium responsable de la « tuberculose porcine » rapporte des granulomes inflammatoires se présentant sous forme de tubercules ou de nodules purement fibreux ou fibro-caséeux de la taille d’une tête d’épingle à celle d’un gros haricot, ces lésions sont lentement évolutives, parfois accompagnées de phénomènes inflammatoires d’allure aigüe. Elles affectent de façon prioritaire les amygdales, les nœuds lymphatiques rétro-pharyngiens, les nœuds lymphatiques mésentériques et le foie.
Diagnostic différentiel
Les éléments du diagnostic différentiel visuel des lésions de mycobactériose peuvent être confondues avec :
• L’ascaridose (hépatite interstitielle fibreuse – « taches de lait »)
• Les streptococcies (notamment de petits abcès dans les ganglions sous-maxillaires)
• L’actinobacillose
• La leucose
• D’autres (parasitoses, lésions calcifiées, petits abcès non spécifiques, etc.)
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Or, il se trouve que la tuberculose porcine à Mycobacterium spp. et Mycobacterium avium n’est pas classée comme une maladie réputée contagieuse ou maladie à déclaration obligatoire en élevage, contrairement à la tuberculose à Mycobacterium bovis et Mycobacterium tuberculosis pour toutes les espèces de mammifères. La tuberculose porcine n’a également pas été considérée par les professionnels comme un danger devant être pris en compte pour l’information sur la chaîne alimentaire (ICA) [clxvii]. Ainsi en définitive, seuls les patients ayant une immunité déficiente, notamment ceux atteints du SIDA ont un risque non négligeable de développer une maladie due à ces mycobactéries [clxviii]. Les viandes concernées sont des abats porteurs de lésions (foies …) ; en France, ces viandes sont tout de même retirées de la consommation. Dans le cas où des viandes contaminées (sans lésions détectées) seraient incorporées dans des préparations alimentaires, le traitement thermique (cuisson) qu’elles subissent dans la majorité des cas, serait suffisant à la destruction des mycobactéries éventuellement présentes. On entend ensuite actuellement au plan réglementaire, que lors de « tuberculose » (vraie), « toutes les viandes provenant d’animaux chez lesquels l’inspection post-mortem a permis de mettre en évidence des lésions tuberculeuses dans plusieurs organes ou parties de la carcasse, doivent être déclarées impropres à la consommation humaine. Toutefois, lorsqu’une lésion tuberculeuse a été découverte dans les ganglions lymphatiques d’un seul organe ou d’une seule partie de la carcasse, seul cet organe ou cette partie de la carcasse et les ganglions lymphatiques connexes doivent être déclarés impropres à la consommation humaine. » [clxix]. Ainsi, une infection à Mycobacterium avium ne doit pas être considéré comme tuberculeuse vraie. Cette appellation devrait en effet, être réservée aux cas où Mycobacterium bovis ou Mycobacterium tuberculosis ont été mis en évidence par culture à partir d’une lésion suspecte. Sur le plan terminologique, il conviendrait donc de distinguer la tuberculose d’autres mycobactérioses.
Sur le plan historique, il faut encore savoir que la « scrofule » est l’autre nom de la « ladrerie », c’est-à-dire la « lèpre du porc » : l’on disait par exemple au XVIe siécle avec Guillaume Bouchet [clxx], que « Le fréquent usage de manger chair de pourceau engendre la ladrerie ». Puis en 1783, l’abbé Rozier [clxxi], reprenant les descriptions de Philippe Chabert, considère que la lèpre porcine, dite « ladrerie », a beaucoup de rapport avec la lèpre de l’homme. Pour lui, « la chair des cochons ladres est fade et sans consistance », et il la reconnaissait déjà comme « nullement dangereuse pour l’homme ». Il faut aussi rappeler que cette notion « lépreuse » véhiculée par le vocable λέπρα, et qui a cours depuis l’antiquité grecque, recouvre bien d’autres états pathologiques comprenant des manifestations physiques externes, comme la lèpre vraie, et qui est due, elle, au bacile de Hansen (Mycobacterium lepræ).
Pour remonter aux périodes plus anciennes, il faut noter avec Youri Volokhine [clxxii], que le « Manuel du temple » (Époque romaine, avec une traduction grecque) [clxxiii] fait allusion à la maladie hemet-za, et place sa détection sous l’autorité du prêtre-ouâb de Sekhmet qui y est dit être « Celui qui inspecte tous les hommes, afin d’expulser la maladie hemet-za hors de la ville (…) » [clxxiv], tant ce mal était redouté. Cette dernière figure dans le « texte géographique » d’Edfou (I, 338.8) comme interdit-bwt du nome de Ouaset (Thèbes, 4e nome de Haute Égypte), et encore, dans une liste conservée sur le papyrus onomastique de Tebtynis avec une dizaine d’autres affections [clxxv]. Elle y est décrite alors comme « une « lèpre » (sḥḏ), (elle est) sous le coup de la puissance (divine) ». Dans ce dernier document, le mal hemet-za, correspond donc à un « éclaircissement » (sḥḏ ) de la peau et il est en ce sens très proche de ce que les Grecs appelaient « lèpre », qualifiée aussi de « blanche » (ἀλφός), équivalent dans ce cas précis de la tzaraat (צרעת, ṣāara‛at) (Lévitique 12-1-15,33 …), indiquant bien que l’on n’en guérissait pas, mais que cependant, l’on pouvait en redevenir pur (טהור), lavé. Dans la LXX, le mot hébreu tzaraat est traduit en grec par « λέπρα » (Lévitique, 13.2). Ainsi, dans le Nouveau Testament également, Jésus fait bien une distinction nette entre « guérir les malades » et « purifier les personnes atteintes de tzaraat » et qui peuvent se trouver « purifiées » (Matthieu 8, 2-3 ; 10, 8). Il revient à Thierry Bardinet [clxxvi] d’avoir attiré l’attention sur le fait que, dans des versions coptes de la Bible, le mot était rendu par ⲥⲉϩⲧ (sehet), terme descendant du démotique sḥt, lequel découle du vocable sḥḏ « éclaircissement ». Hans-Werner Fischer-Elfert [clxxvii] fait aussi remarquer que la lèpre est nommée sḥḏ « blanchissement » > sḥt > ⲥⲉϩⲧ ou bien sbḥ (peut-être ‘cris’ poussés par le malade) > ⲥⲱⲃϩ. À mon sens, l’on peut conclure de tout cela que c’est le sémitique et une notion égyptienne tardive qui ont ensemble induit la notion lépreuse vraie caractérisée par des atteintes cutanées dépigmentées (lésions maculaires assymétriques, planes à limitte nette = tache dépigmentée sur peau noire (tache claire), ou rosée sur peau blanche) ou hypochromiques (maculaires symétriques à limites floues), et ceci, depuis l’antiquité grecque, d’où toutes les confusions pathologiques qui découleront plus tard entre les notions de « lèpre vraie », et de « fausses lèpres ».
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Or, nous savons que le porc ne transmet pas la lèpre « vraie », celle due au bacille de Hansen. En revanche, il transmet le ténia. Guy de Chauliac [clxxviii] dit dans ses « signes équivoques » de la lèpre vraie : « Cinquiesme, insensibilité et stupeur, et grampe dans les extrémités. Sixième, rongne, et dertes, couperose, et ulcérations au corps. Le septiemsme, est grains sous la langue, sous les paupières et derrière les oreilles ». Il est clair que ces signes induisent un rapprochement, voire une confusion avec la ladrerie porcine en ceci que cette description est proche de la notion de forme interpolaire ou forme intermédiaire de la lèpre « vraie ». Ainsi encore pour Ambroise Paré [clxxix], dans les signes que les patients présentent et qui montrent que la lèpre est déjà confirmée cite : « une longue langue enflée et noire ; ont dessus et dessous des tubercules, ou petites galandulettes, ou grains, comme on voit aux pourceaux ladres », mais sous le nom de « lèpre », dit-il également et avec raison : « on désigne trop souvent et à tort des maladies cutanées ». Nous voyons que les confusions à cette époque sont flagrantes. Puis, les médecins coloniaux constatent alors que certaines populations, musulmanes, à qui les tabous religieux interdisent de manger du porc, sont pourtant manifestement infestées. On découvre alors que le bœuf peut abriter aussi un ténia, appelé Tænia saginata (celui du porc correspond, je le rappelle, à Tænia solium). En 1850 on établit que le « grain » de ce que l’on continue par habitude à appeller la « lèpre porcine » est une larve qu’on appelle cysticerque, et Kuchenmeister en 1855 mettra définitivement en évidence le cycle du ténia. En 1862, le naturaliste Moquin-Tandon [clxxx] écrira enfin que : « Le cysticerque de la cellulosité ou ladrique n’est pas commun chez l’homme. On croit que c’est le même ver qui se développe si fréquemment dans le cochon, où il produit l’affection connue sous le nom de ladrerie ; on l’a observé aussi dans le boeuf ». On persistera donc encore un temps à nommer cette maladie la « ladrerie humaine », très vraisemblablement en souvenir des porteurs de cysticercose étendue grave qui ont entretenu ces confusions (Fig 45), et qui pouvaient être associées aussi parfois à la gale, la rogne, ou la teigne, et faisaient soupçonner autrefois à tort les porteurs d’être lépreux, d’où leur exclusions.
Les confusions. — Nous sommes donc en présence de plusieurs maladies qui à terme se ressemblaient à ce point pour les anciens, qu’on les voyait autrefois pratiquement de la même façon tant certaines apparences communes étaient trompeuses, et que l’on s’accordait à les désigner par un terme commun à connotation délétère. Se trouvent alors associées la maladie des hommes et celle des porcs – la lèpre humaine et la ladrerie porcine, ou, une tuberculose. Pourtant, nous verrons dans les cliniques dermatologiques que les médecins égyptiens savaient déjà d’une certaine manière catégoriser les maladies de peau, et, les maladies donnant des signes extérieurs cutanés et des muqueuses. Plus tard, hélas pour ceux qui seront bannis par crainte de contaminations, ces notions sembleront moins claires, et particulièrement aux époques médiévales et attenantes : par exemple pour Guillaume de Salicet [clxxxi], « un signe très certain, lorsqu’il y a doute sur un cas de lèpre [...] est que si le médecin tient la langue serrée entre ses doigts, il voit à la base de la langue, ou à la luette et au palais, de petites pustules, blanches, rouges, ou jaunes puantes. Il s’agit d’un signe « univoque » ... Parmi les seize « signes équivoques » décrits par Guy de Chauliac [clxxxii], « le septiesme est grains sous la langue, sous les paupières, et derrière les oreilles », « Des lévres et langue, si elles saignent et s’ulcerent, et s’il y a des grains » [clxxxiii], et encore, pour Ambroise Paré [clxxxiv], nous avons vu que le lépreux est un homme dont la langue porte « au-dessus et au-dessous » des « petits grains comme on voit aux pourceaux ladres ». C’est essentiellement cette forme de maladie qui a induit en erreur les médecins de ces temps, accompagnée d’une mauvaise relecture des textes gréco-arabes redécouverts accessibles à ces époques [clxxxv]. Ainsi encore, une expression générale comme « chair lépreuse » peut désigner toute viande malsaine, comme encore par exemple un « poisson lazare » abandonné sur son étal et en voie de putréfaction.
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Le langueyage. — Le simple bon sens indique que la transmission du mal craint paraît alors possible et qu’il faudra écarter de la consommation toute viande atteinte. Ainsi, déjà attestée dans l’antiquité, le langueyage systématique est une vieille précaution. Ce contrôle consiste à examiner la face inférieure de la langue d’un porc pour voir si elle présente des « vésicules ladriques » renfermant le cysticercus cellulosæ, forme larvaire de Tænia solium. Cet acte de technique vétérinaire représente sans doute la plus ancienne des mesures sanitaires en matière de maladie animale transmissible à l’homme. Cette surveillance se pratiquait probablement sous la responsabilité des prêtres-ouâb de Sekhmet qui officiaient alors à l’ombre des temples, ou se déplaçaient à la campagne, puisque nous savons qu’ils étaient capables, entre autres, de dépister la maladie hemet-za. Peut-être déléguaient-ils à certains bouchers cet art scrutatoire sur les animaux abattus hors de situations sacrificielles ? les mêmes qui savaient débiter les bêtes et terminer leur travail sous leur regard dans les lieux consacrés en disant « L’incantation que le boucher récite lorsqu’il sort de la boucherie du temple d’Horus-’Imy-Šnwt. » En continuant la traduction de Siegfried Schott [clxxxvi], au sujet de « ce sceau du chef des médecins de la Haute Égypte et ce sceau du chef des médecins de la Basse Égypte avec lequel [tout bétail (?)] du palais du roi du sud (du nord) [est scellé] » (« Le scellement de la bouche des ennemis ; sceller la boucherie » 1, 2e incantation, 31a-33a), nous pouvons admettre que cet examen se pratiquait sur du « petit bétail », ici des porcs – qui eux transmettent bien et réellement à l’homme la même pathologie connue des médecins pharaoniques comme nous le verrons dans l’étude des textes médicaux égyptiens donnée ci-après dans la deuxième partie de ce travail. Le geste n’était certes pas inutile … à l’instar de la même surveillance des signes qui est exercée sur les bovins par les prêtres-ouâb de Sekhmet, ou leurs substituts délégués, voir le paysant sous le simple effet du bon sens (Cf. supra). Ainsi, « cela nous pousse à reconnaître une approche « médicale » de la religion, car non seulement le prêtre médecin observe les signes que présente un malade (il diagnostique le patient, scrute son corps), mais encore il pratique des gestes scrutateurs analogues sur le bétail. Son action oriente dans tous les cas vers la salvation (guérison du malade / sacrifice comme sauvegarde contre les ennemis) » (Y. Volokhine, p. 140) [clxxxvii], et, dans notre cas, l’ennemi à combattre, c’est le ver tænia. Ce docte prêtre est à la foi médecin, chirurgien, et vétérinaire.
Le « Calendrier d’Edfou » (c. 88-80) nous enseigne qu’à « la fête du 15e jour (lunaire) du mois (de Pachôn), le jour de la pleine lune : c’est grande fête en tout le pays ! … on découpe un porc (snk.tw jpḥ) ». Nous savons par Plutarque que « les Égyptiens sacrifient un porc, une fois (chaque année) à la pleine lune et le mangent » [clxxxviii]. Sous les Lagides, ces animaux sont « contrôlés » à l’abattage [clxxxix] également pour des raisons « fiscales » ! Hérodote (II, 47) [cxc] nous indique ensuite que « l’extrémité de la queue, la rate et l’épiploon, recouverts de toute la graisse que l’animal avait dans les régions du ventre » sont brûlés en sacrifice. Le reste des chairs est consommé. Spécialement paré de guirlandes de fleurs pour le sacrifice, le porc, pour être choisi comme « offrable » et « consommable », devait au minimum être déclaré « pur », un peu à la façon des veaux qui étaient reconnus « purs » par le moschosphragistès qui s’assurait de cette manière que la bête ne présentait pas les signes correspondants aux marques distinctives d’un Apis – Apis qui ne pouvait absolument pas, bien entendu, avoir de signes lésionnels pathologiques en contradiction avec cet état de sainteté (Cf. supra). Ceci démontre un diagnostic objectif « deux en un », c’est-à-dire religieux, et, vétérinaire laïque pragmatique, qui devait être basé sur l’observation naturaliste du langueyage et des muscles fessiers au découpage, puis étendu aux viscères comme le cœur nous l’avons vu. De toutes les façons, nous savons par l’analyse des déchets alimentaires retrouvés sur les sites archéologiques, que la viande des porcs d’élevages dont on faisait commerce étaient consommés aux époques pharaoniques et suivantes. Par exemple, Louis Keimer [cxci], qui en a lui-même beaucoup retrouvé sur la colline de Deir el-Médineh, confirme que « Les ossements de porcs recueillis dans ou dans le voisinage des maisons ouvrières de la nécropole thébaine proviennent donc des porcs mangés par les habitants de l’ancienne Thèbes ». Ils datent de la XIXe et de la XXe dynastie. Et l’auteur conclut que « nous possédons maintenant des restes naturels de porcs remontant à presque toutes les époques de l’histoire égyptienne, c’est-à-dire à partir de l’époque néolithique jusqu’à la fin de l’histoire antique ». Enfin, pour Danielle Bonneau [cxcii], à l’époque chrétienne, les désignations χοιροσφαγεῐον « abattoir de porc » et χοιροσφάγος « sacrificateur de porc » semblent n’avoir plus aucun sens religieux. Je pense que de proche en proche, les transmissions des liens de connaissances entre ces pathologies transmissibles à des degrés divers ont été de plus en plus confuses jusqu’à laisser se produire les différentes assimilations nominales « pesteuses » qui suivront au grand détriment des malades.
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En ce qui concerne l’activité des langueyeurs (Fig. 48-50), nous en arriverons bientôt ensuite en France avec les décrets Charles VII qui les désignent sous le nom de « visiteurs jurés », puis d’Henri IV sous le nom de « jurés-vendeurs-visiteurs », puis avec Louis XIV, ils prirent le nom « d’officiers langueyeurs ». Le roi supprima ces offices un temps, puis les rétablit, en les remplaçant en 1704 par des offices de « vendeurs-visiteurs de porcs », qui furent eux-mêmes remplacés en 1708 par des offices « d’inspecteurs-contrôleurs de porcs » [cxciii]. La corporation dont Saint Antoine était le patron a été supprimée par le décret du 2 mars 1791 [cxciv]. Au XIXe siècle, la loi de 1884 portera sur « les vices rédhibitoires dans les ventes et échanges d’animaux domestiques », puis enfin, nous aurons les législations suivantes spécifiquement axées sur la pratique des vétérinaires (Fig. 51-54).
Il faut encore rappeler ici qu’il existe une forme de cysticercose orale chez l’homme avec des lésions semblables bien visibles en-dessous de la langue [cxcv] (Fig. 56).
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• Hyménolépioses
La prophylaxie consiste à se laver les mains très régulièrement, à lutter contre le péril fécal et à traiter les sujets infectés. Attention à la bonne conservation des farines, et à la cuisson suffisante du pain.
• Bothriocéphalose
La prophylaxie consiste à éviter la consommation de poissons d’eau douce crus (brochet, perche, truite...), ou de mer, peu cuits, fumés ou insuffisamment salés. La parasitose peut également être contractée lors de l’ingestion des œufs de certains poissons carnivores (faux caviar, boutargue) mais la larve qui est longue de 2 cm est facile à repérer. Elle pouvait avoir été vue par les anciens.
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En résumé, la prophylaxie des cestodoses intestinales et de la cysticercose fait appel à des mesures classiques d’hygiène fécale tels que la construction d’installations sanitaires, et nécessite de plus des mesures de contrôles vétérinaires adaptés. L’on doit recommander la consommation de viandes et poissons bien cuits.
1.11. Autres parasites de la même famille
D’autres parasites peuvent être transmis à l’homme.
1.11.1. Dipylidium caninum
Long de 20 à 80 cm, Dipylidium caninum [cxcviii] est un cestode cosmopolite qui se rencontre chez le chat, le chien, le renard. Hôte intermédiaire : la puce (chat, chien homme), ou le poux broyeur. L’ingestion de l’un de ces hôtes parasité, le plus habituellement par un jeune enfant, entraîne une infestation autolimitée asymptomatique la plupart du temps sous-diagnostiquée. Des anneaux blancs ivoires en grains de riz crus de 0,5 à 1 cm et mobiles peuvent alors être observés dans les selles. L’infection disparaît habituellement spontanément en 6 semaines en raison de l’absence de multiplication du parasite chez l’homme.
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Rectifier : Fig 62
1.11.2. Autres Ténias des animaux
Il existe encore différents hôtes intermédiaires selon l’espèce de ténia : pour le mouton et les bovins (Taenia multiceps), le lapin (Taenia serialis, Taenia pisiformis), les rongeurs (Taenia taeniaeformis), les ruminants et le porc (Taenia hydatigena), le mouton et la chèvre (Taenia ovis). Les chiens, les chats, les renards sont contaminés par l’ingestion de tissus organiques d’hôtes infestés, puis l’homme peut se trouver à son tour contaminé par ingestion d’œufs embryonnés. De nos jours les œufs du ténia ne se distinguent pas au microscope des œufs d’Echinococcus. C’est pourquoi dans les régions où Echinococcus est endémique, les infestations par ténia diagnostiquées sur la base d’œufs dans les selles doivent être traitées comme une possible infection par Echinococcus.
1.11.3. Ténias échinocoques
Je reviendrai ailleurs sur les Ténias échinocoques (Echinococcus multilocularis, Echinococcus granulosus, Echinococcus ortleppi, Echinococcus equinus), car les conséquences médicales pour l’homme peuvent être dramatiques avec l’échinococcose. En effet, les larves d’échinocoques gagnent les organes internes et y forment des kystes ravageurs pour les tissus, et avec de graves conséquences : destruction du foie (Echinococcus muitilocularis, responsable de l’échinococcose alvéolaire), ou énormes kystes dans le foie et les poumons (Echinococcus granulosus, à l’origine de l’hydatidose) …
Pour la suite de ce travail, se reporter à : Richard-Alain Jean, « Infectiologie XIV. Parasitologie XV. Tæniasis, cysticercose, et associations parasitaires - 2 », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 30 décembre 2022, où nous trouverons la suite de cet exposé avec le chapite 2 concernant les textes égyptiens eux-mêmes, accompagnés dans le chapitre 3 de la paléopathologie, et suivis d’une conclusion.
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[i] Fr.-V. Mérat, Du Taenia, ou ver solitaire, et de sa cure radicale par l’écorce de racine de grenadier ; précédé de la description du taenia et du bothriocéphale, avec l’indication des anciens traitemens employés contre ces vers, J.-B. Baillère, Paris, 1832 ; Victor Treille, Étude sur le ver solitaire ou les ténias armés, ténias inermes... le bothriocéphale et différents vers intestinaux de l’homme, 11e édition, J.-B. Baillère, Paris, p. 24-44 ; E. Bouchut, Traité pratique des maladies des nouveau-nés, des enfants à la mamelle, et de la seconde enfance, Baillière et Fils, Paris, 1867, p. 588-591 ; L. Sicard, Notions sur le taenia ou ver solitaire, indications sur le traitement à suivre pour obtenir sa destruction... par le taenifuge vosgien à base d’extrait de fougère mâle, Protat frères, Macon, 1891 ; J. Comby, Traité des maladies de l’enfance, Rueff et Cie, Paris,1892, p. 487-491 ; R. Moniez, Traité de parasitologie animale et végétale, appliquée à la médecine, Baillière, Paris, 1896, p. 173-295 ; Dr Petit, G. Borne, Manuel pratique de bactériologie, parasitologie, urologie, anatomie pathologique, C. Naud - Éditeur, Paris, 1902, p. 64-72 ; Maurice Neveu-Lemaire, Précis de parasitologie humaine, F.R. de Rudeval - Éditeur, Paris, 1906, p. 277-362 ; J. Guiart, Précis de parasitologie, Baillière, Paris, 1910, p. 303-353 ; P. Verdun, Précis de parasitologie humaine : parasites animaux et végétaux (les bactéries exceptées), Doin, Paris, 1913, p. 170-280 ; J. Guiart,Précis de parasitologie (révisé), Baillière, Paris, 1922, p. 263-309.
[ii] E. Brumpt, Précis de parasitologie, I, Masson, Paris, 1949, II, p. 718-828 ; M. Vaucel, « Parasitisme par Hymenolépididés », et « Sparganose », EMC – Médecine Tropicale, I, Flammarion, Paris, 1952, p. 13-19 ; J. Callot, J. Helluy, « Cestodes », CMC – Parasitologie médicale, Flammarion, Paris, 1958-1968, p. 321-350 ; M. Gentilini, Médecine tropicale, Flammarion, Paris, 1993, p. 243-255 ; P. Bourée, « Parasitoses intestinales infantiles », « Taeniasis», EMC – Pédiatrie / Maladies infectieuses, 01/01/2000 (4-015-F-10) ; P. Aubry, B-Al. Gaüzère, « Cysticercose », Médecine tropicale, Bordeaux, 12/01/2002 ; J.-A. Bronstein, F. Klotz, « Cestodoses larvaires », EMC, Maladies infectieuses, Elsevier, Paris, janvier 2005, [8-511-A-12] - (Doi : 10.1016/S1166-8598(05)38390-6) ; Col. « Taeniasis et cysticercose », ANOFEL, CERIMES, Grenoble, 2014 ; R. Jambou, J. Razafimahefa, A. Rahantamalala, « cysticercose », EMC – Maladies infectieuses, 18/09/2017 ([8-511-A-12] - Doi : 10.1016/S1166-8598(17)60177-7). Documents de l’ANSES, de l’OMS, et d’Africa Centres for Disease Control and Prevention.
[iii] E. Brumpt, op. cit. 1949, p. 779.
[iv] E. Brumpt, op. cit. 1949, p. 777.
[v] Diphyllobothrium latum, ou Bothriocéphale, est notamment mentionné dans les guides médicaux africains pédagogiques à usage local réalisés par les missionnaires (Ex : J. Goarnisson, éditions 1948-1970 p. 253). Voir encore par exemple : J. Lapierre, Maladies exotiques et parasitaires autochtones, Col. des Laboratoires Fournier Frères, Paris, 1973, p. 60-61. Y-J. Golvan, Éléments de parasitologie médicale, Paris, Flammarion Médecine-Sciences, 1983, p. 571.
[vi] Voir par exemple : Rehab, R. Abd EL Maged, Jihan, F. K. Abo-Esa, Doaa F. El Moghazi, « Identification of Selected Cestodes Affecting Some Marine Fish adultes », Egyptian Journal of Animal Health, 1, 3, 2021, p. 21-29 (https://ejah.journals.ekb.eg/article_184705_4fdf3fb1b3da293fe9a40dad428bd93f.pdf) Abstract : In the last winter, a total of wild marine fish species were collected from two different marine water sources. Samples were clustered into 70 bysuria (Engraulis encrasicolus) fish that were collected from Mediterranean coasts of Damietta and 50 grouper (Epinephelus gigas) from Hurghada Red Sea coast. Bysuria fish were examined for the presence of abdominal and intestinal cestodes larvae. In grouper, larvae were detected in intestine, abdominal cavities, liver, spleen and gonads in grouper fish that can be seen by naked eyes. The total infestation rate of larval cestodes in examined fish was 50%. As 54% of the detected larvae in Bysuria fish were belonging to diphyllobothrid plerocercoid larvae, while 44 % of detected larvae in grouper were belonging to Trypanorhyncha Plerocrcoid larvae. The morphological characters of the detected larvae were discussed. Molecular analysis was performed to confirm the final ID of the detected diphillobothrid larvae.)
[vii] D. Kruse et al., « Diphyllobothrium latum », Animal Diversity, 2001. BAOBAB - BAse d'OBservation des Agents Biologiques, 2022 :
(https://www.inrs.fr/baobab/baobab.nsf/(allDocParRef)/Diphyllobothrium_latum?opendocument&format=print)
[viii] R. Delpy, M. Guisset, F. Klotz, « Cestodoses adultes », EMC, Maladies infectieuses, Elsevier, Paris, janvier 2005, [8-511-A-10] - (Doi : 10.1016/S1166-8598(05)26084-2).
[ix] Le mot solium ne correspond pas au latin neutre solus, et donc, ne veut pas signifier « solitaire » (J. Callot, J. Helluy, op. cit., CMC, 1966, note 2, p. 330). En conséquence, il faut se souvenir que c’est bien Tænia saginata Goeze, 1782, qui est appelé « ver solitaire ».
[x] B. Von Bonsdorff, Diphyllobothriasis in Man, Academic Press, London, 1977, p. 189.
[xi] E. Brumpt, op. cit. 1949, note 2, p. 743.
[xii] E. Brumpt, op. cit. 1949, note 2, p. 743.
[xiv] E. Brumpt, op. cit. 1949, p. 729.
[xv] E. Brumpt, op. cit. 1949, p. 798.
[xvi] Les poissons d’eau douce servent de principal réservoir épidémiologique pour Diphyllobothrium latum, tandis que d’autres espèces de Diphyllobothrium proviennent de poissons marins. Pour la mer, voir encore par exemple, en plus de celui égyptien déjà cité : A. Ito, C.M. Budke, « Culinary delights and travel? A review of zoonotic cestodiases and metacestodiases », Travel Med Infect Dis., 12(6 Pt A), Nov-Dec 2014, p. 582-591 ; N. Arizono, M. Yamada, F. Nakamura-Uchiyama, K. Ohnishi, « Diphyllobothriasis associated with eating raw pacific salmon », Emerg Infect Dis., 15(6), Jun 2009, p. 866-870 ; L. Robert, R. Adams, An. M. Adams, « Natural Transfer of Helminths of Marine Origin to Freshwater Fishes, with Observations on the Development of Diphyllobothrium alascense », The Journal of Parasitology, 86, 2, Apr 2000, p. 319-327 (doi.org/10.2307/3284776).Ainsi, le facteur de risque fondamental est la consommation de poissons crus aussi bien d’eau douce ou de mer et présentant une maladie humaine survenant après la maturation des stades larvaires du ténia dans les intestins des hôtes.
[xvii] E. Brumpt, op. cit. 1949, note 2, p. 743, et 799.
[xviii] Y. Volokhine, « À propos des “ interdits alimentaires ” en Égypte ancienne », dans P. Suter, N. Bordessoule-Gilliéron, C. Fournier Kiss, Regards sur l’interculturalité. Un parcours interdisciplinaire, Genève, 2016, p. 101.
[xix] P. Vernus, dans P. Vernus, J. Yoyotte, Jean, Bestiaire des Pharaons. Paris, 2005, p. 556-560.
[xx] S. Ikram, Choice Cuts. Meat Production in Ancien Egypt, Peters, Leuven, 1995, p. 29-33.
[xxi] J.C. Moreno-Garcia, « J’ai rempli les pâturages de vaches tachetées... Bétail, économie royale et idéologie en Égypte, de l’Ancien au Moyen Empire », RdE 50, 1990, p. 241-257.
[xxii] Voir par exemple : M. Bellion, Égypte ancienne. Catalogue des manuscrits hiéroglyphiques et hiératiques et des dessins, sur papyrus, cuir ou tissu, publiés ou signalés, Paris, 1987, p. 76. N. Manlius, J. Schneider, « L’oryctérope et le phacochère, éléments de deux animaux fabuleux de l’ancienne Égypte », Archeozoologia, IX, 1997, p. 103-112.
[xxiii] A. Gautier, « La faune de l’occupation néolithique d’El Kadada (secteur 12-22-32) au Soudan Central », Archéologie du Nil Moyen, Lilles, 1, 1986, p. 59-111 ; L. Chaix, « Nouvelles données de l’archéozoologie au nord du Soudan », Hommages au Professeur J. Leclant, BIFAO, 106 (2), 1994, p. 105-110 ; L. Chaix, « Le monde animal », Catalogue de l’exposition Kerma, royaume de Nubie, l’antiquité africaine au temps des pharaons, Musée d’Art et d’Histoire, Genève, 1990, p. 108-113 ; S. Mohamed Ahmed, L. Chaix (Edt.), « L’agglomération napatéénne de Kerma. Enquête archéologique et ethnographique en milieu urbain. Nouvelles données sur l’exploitation du monde animal au Soudan central et septentrional », CRIPEL, 17, 1998, p. 1998, p. 82 ; C. Bonnet, Édifices et rites funéraires à Kerma. Missions archéologiques de l’Université de Genève à Kerma (Soudan), Errance, Paris, 2000.
[xxiv] Hippocrate, XI, De la génération. De la nature de l’enfant. Des maladies IV. Du fœtus de huit mois, éd. R. Joly, Les Belles Lettres, Paris, 1970, p. 114-116.
[xxv] Aristote, Historia animalium, éd. P. Louis, Paris, 1964-68 , Histoire des animaux, éd. J. Bertier, Gallimard, Paris, 1994, p. 456-457.
[xxvi] J.A. Bronstein, F. Klotz, « Cestodoses larvaires » ; Encycl. Mec. Chir., Maladies infectieuses, 2005 (8-511-A-12).
[xxvii] Voir encore : P. Aubry, D. Bequet, P. Queguiner, « La cysticercose : une maladie parasitaire fréquente et redoutable », Med. Trop., 1995, 55, 1995, p. 79-87 ; R. Jambou, J. Razafimaheta, A. Rahantamalala, « Cysticercose », EMC - Maladies infectieuses, 14, 4, 2017, p. 1-14 (Article 8-511-A-12) ; OMS, « Aide-mémoire sur le taeniasis – Cysticercose », REH, 93, 2018, p. 630-632.
[xxviii] Aristophane, Comédies, I, Introduction - Les Acharniens - Les Cavaliers - Les Nuées, texte Victor Coulon, J. Irigoin, trad. H. Van Daele, Les Belles Lettres, Collection des Universités de France, Paris, I, 1923.
[xxix] Aristote, Histoire des animaux, tome 3 : Livres VIII – X, ed. Pierre Louis, Les Belles Lettres, Collection des Universités de France, Paris, 1969.
[xxx] Athénée de Naucratis, Banquet des savants, II, ed. M. Lefebvre de Villebrune, Chez Lamy, Paris, 1789, tome I, Deipnosophistes, III.
[xxxi] Voir encore : O.H. Del Brutto, « Diagnostic criteria for neurocysticercosis, revisited », Pathogens Glob Health, 106, 2012, p. 299-304 ; H.H. Garcia, « Clinical symptoms, diagnosis and treatment of neurocysticercosis », The Lancet Neurology, 11, 2014, p. 1202-1205 ; B. Bouteille, « Epidémiologie de la cysticercose et de la neurocysticercose », Méd Santé Trop, 24, 2014, p. 367-374.
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[xxxii] L. Le Guennec, « Manifestations neurologiques des infections », EMC, Maladies infectieuses, Elsevier, Paris, mai 2018, tableau 1, p. 2 [8-003-A-60].
[xxxiii] L. Le Guennec, op.cit. 2018, tableau 1, p. 2 [8-003-A-60].
[xxxiv] Voir encore : Y. Auzemery, A. Andriantsimahavandy, P. Esterre, C. Bouat, J.P. Boitte, P. Huguet, « La cysticercose oculaire », Med. Trop., 55, 1995, p. 429-433.
[xxxv] R.S.Jr. Lino, M.A. Reis, V.P. Teixeira, « Occurrence of encephalic and cardiac cysticercosis (Cysticercus cellulosae) in necropsy », Rev Saude Publica, 33(5), oct. 1999, p. 495-498 ; B.K. Jain, S.S. Sankhe, M.D. Agrawal, P.S. Naphade, « Disseminated cysticercosis with pulmonary and cardiac involvement », Indian J Radiol Imaging, 20(4), nov. 2010, p. 310-313.
[xxxvi] Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Arnold Birckman, Paris, 1549 : textes grec et latin, p. 60 (Livre I, ch. CLIII : Περὶ σιδίων) ; Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Pierre André Mathiole, Chez Guillaume Rouillé à Lyon, 1572, p. 151.
[xxxviia] Fr. Buchanan, « Account of an indian remedy for the tape worm », Edinburgh med. and surg. journ., II, 22, 1807, p. 22.
[37b]Théophraste, Recherches sur les plantes, Livre IX, éd. S. Amigues, Les Belles Lettres, Paris, 2006, p. 59.
[xxxviii] Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Arnold Birckman, Paris, 1549 : textes grec et latin, p. 255-256 (Livre IV, ch. CLXXXVI-CLXXXVII) ; Dioscoride d’Anazarbe, éd. J. Berendes, 1902 : Des Pedanios Dioskurides aus Anazarbos Arzneimittellehre in fünf Büchern. Übersetzt und mit Erkärungen versehen. Stuttgart, Ferdinand Enke, p. 471-472 (Livre IV, ch. 183 (186) : Περὶ Πτέριδος) ; Dioscoride d’Anazarbe, éd. M. Weillann, Pedanii Dioscuridis Anazarbei “ De Materia Medica ” libri quinque, (Livre 4.184.1) ; Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Pierre André Mathiole, Chez Guillaume Rouillé à Lyon, 1572, p. 675.
[xxxix] Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Arnold Birckman, Paris, 1549 : textes grec et latin, p. 255-256 (Livre IV, ch. CLXXXVI-CLXXXVII) ; Dioscoride d’Anazarbe, éd. J. Berendes, 1902 : Des Pedanios Dioskurides aus Anazarbos Arzneimittellehre in fünf Büchern. Übersetzt und mit Erkärungen versehen. Stuttgart, Ferdinand Enke, p. 472 (Livre IV, ch. 184 (185), Περὶ θηλυπτερίς) ; Dioscoride d’Anazarbe, éd. M. Weillann, Pedanii Dioscuridis Anazarbei “ De Materia Medica ” libri quinque, Berlin, 2e ed. 1958 (Livre 4.185.1) ; Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Pierre André Mathiole, Chez Guillaume Rouillé à Lyon, 1572, p. 675.
[40a] Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, XXVII, éd. A. Ernout, Les Belles Lettres, Paris, 1959, p. 46.
[xlb] Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Arnold Birckman, Paris, 1549 : textes grec et latin, p. 66 (Livre I, ch. CLXXXI) ;Dioscoride d’Anazarbe, éd. J. Berendes, 1902 : Des Pedanios Dioskurides aus Anazarbos Arzneimittellehre in fünf Büchern. Übersetzt und mit Erkärungen versehen. Stuttgart, Ferdinand Enke, p. 144-145 (Livre I, ch. 180, Περὶ μορέας) ; Dioscoride d’Anazarbe, éd. M. Weillann, Pedanii Dioscuridis Anazarbei “ De Materia Medica ” libri quinque, Berlin, 2e ed. 1958 (Livre 1.126.1) ; Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Pierre André Mathiole, Chez Guillaume Rouillé à Lyon, 1572, p. 179.
[xli] Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Arnold Birckman, Paris, 1549 : textes grec et latin, p. 203 (Livre IV, ch. XXV) ;Dioscoride d’Anazarbe, éd. J. Berendes, 1902 : Des Pedanios Dioskurides aus Anazarbos Arzneimittellehre in fünf Büchern. Übersetzt und mit Erkärungen versehen. Stuttgart, Ferdinand Enke, p. 379 (Livre IV, ch. 25, Περὶ ἑτέρας Ἀγχούσς) ; Dioscoride d’Anazarbe, éd. M. Weillann, Pedanii Dioscuridis Anazarbei “ De Materia Medica ” libri quinque, Berlin, 2e ed. 1958 (Livre 4.25.1, ἄλλη) ; Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Pierre André Mathiole, Chez Guillaume Rouillé à Lyon, 1572, p. 541.
[xlii] Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Arnold Birckman, Paris, 1549 : textes grec et latin, p. 11 (Livre I, ch. XV) ; Dioscoride d’Anazarbe, éd. J. Berendes, 1902 : Des Pedanios Dioskurides aus Anazarbos Arzneimittellehre in fünf Büchern. Übersetzt und mit Erkärungen versehen. Stuttgart, Ferdinand Enke, p. 41-42 (Livre I, ch. 15, Περὶ κόστου) ; Dioscoride d’Anazarbe, éd. M. Weillann, Pedanii Dioscuridis Anazarbei “ De Materia Medica ” libri quinque, Berlin, 2e ed. 1958 (Livre 1.16.1) ; Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Pierre André Mathiole, Chez Guillaume Rouillé à Lyon, 1572, p. 42.
[xliii] Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Arnold Birckman, Paris, 1549 : textes grec et latin, p. 296 (Livre I, ch. XV) ;Dioscoride d’Anazarbe, éd. J. Berendes, Des Pedanios Dioskurides aus Anazarbos Arzneimittellehre in fünf Büchern. Übersetzt und mit Erkärungen versehen. Stuttgart, Ferdinand Enke, 1902, p. 526-527 (Livre V, ch. 114, Περὶ χαλκάνθου) ; Dioscoride d’Anazarbe, éd. K. Sprengel, De materia medica, 1829, p. 779-780 ; Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Pierre André Mathiole, Chez Guillaume Rouillé à Lyon, 1572, p. 727.
[xliv] Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Pierre André Mathiole, Chez Guillaume Rouillé à Lyon, 1572, p. 675.
49
[xlv] Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Pierre André Mathiole, Chez Guillaume Rouillé à Lyon, 1572, p. 676.
[xlvi] Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Pierre André Mathiole, Chez Guillaume Rouillé à Lyon, 1572, p. 180.
[xlvii] Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Pierre André Mathiole, Chez Guillaume Rouillé à Lyon, 1572, p. 542.
[xlviii] Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Pierre André Mathiole, Chez Guillaume Rouillé à Lyon, 1572, p. 729.
[xlix] Nicolas Andry de Boisregard, De la génération des vers dans le corps de l’homme, chez la veuve Alix, Lambert et Durand, Paris, 1741, p. 533.
[l] Nicolas Andry de Boisregard, op.cit. 1741, p. 533.
[li] Nicolas Andry de Boisregard, op.cit. 1741, p. 533.
[lii] F.V. Mérat, A.J. de Lens, Dictionnaire universel de matière médicale, et de thérapeutique générale, Baillière Méquignon-Marvis Paris, VI - R à Z, 1834, p. 628.
[liii] F.V. Mérat, A.J. de Lens, op.cit., VI - R à Z, 1834, p. 524.
[liv] F.V. Mérat, A.J. de Lens, op.cit., VI - R à Z, 1834, p. 628.
[lv] F.V. Mérat, A.J. de Lens, op.cit., VI - R à Z, 1834, p. 628.
[lvi] Nicolas Lemery, Pharmacopée Universelle, Chez Laurent d’Houry, Paris, 1764, p. 828.
[lvii] F.V. Mérat, A.J. de Lens, op.cit., VI - R à Z, 1834, p. 628.
[lviii] R.-A. Jean, « Infectiologie XII. Parasitologie XIII. L’ascaridiose, et associations parasitaires », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 30 mars 2022, p. 14.
[lix] F.-J. Cazin, Traité pratique et raisonné des Plantes Médicinales indigènes, Paris, 1868, p. 1169-1170.
[lx] F.V. Mérat, A.J. de Lens, Dictionnaire universel de matière médicale, et de thérapeutique générale, Baillière Méquignon-Marvis Paris, V - O à Q, 1833, p. 441-442.
[lxi] Ant. Bossu, Traité des plantes médicinales indigènes, 1854, p. 797.
[lxii] N.-J.-B.-G. Guibourt, Histoire abrégée des drogues simples, Chez Mequignon-Marvis, Paris, III, 1869, p. 281.
[lxiii] J. L. Alibert, Nouveaux éléments de thérapeutique et de matière médicale, tomes I-II, Chez Caille et Ravier, Paris, 1814, p. 365.
[lxiv] F.V. Mérat, A.J. de Lens, op.cit., V - O à Q, 1833, p. 441-442.
[lxv] Ant. Bossu, op.cit. 1854, p. 795.
[lxvi] P. Savy, op. cit., I, 1942, p. 591 et 585.
[lxvii] E. Bouchut, op. cit, 1867, p. 591.
[lxviii] F.-J. Cazin, op. cit. 1868, p. 329-330.
[lxix] Ant. Bossu, op.cit. 1854, p. 801.
[lxx] F.V. Mérat, A.J. de Lens, op.cit., VI - R à Z, 1834, p. 834-835.
[lxxi] J. L. Alibert, op. cit. 1814, p. 368.
[lxxii] J. L. Alibert, op. cit. 1814, p. 375.
[lxxiii] J. L. Alibert, op. cit. 1814, p. 379-380.
[lxxiv] N.-J.-B.-G. Guibourt, op.cit., III, 1869, p. 307-308.
[lxxv] G. Lyon, op. cit. 1911, p. 565.
[lxxvi] de Vartavan, Asensi Amorós, Codex des restes végétaux de l’Égypte ancienne, Londres, 1997, p. 125.
[lxxvii] N.-J.-B.-G. Guibourt, op.cit., II, 1869, p. 368.
[lxxviii] N.-J.-B.-G. Guibourt, op.cit., IV, 1869, p. 343.
[lxxix] N.E. Henry, N.-J.-B.-G. Guibourt, Pharmacopée raisonnée ou Traité de pharmacie pratique et théorique, Chez Mequignon-Marvis, Paris, 1841, p. 710.
[lxxx] N.-J.-B.-G. Guibourt, op.cit., IV, 1869, p. 343.
[lxxxi] Philibert Chabert, Traité des maladies vermineuses, 1787, p. 191-194.
[lxxxii] E. Bouchut, op. cit, 1867, p. 591.
[lxxxiii] F.V. Mérat, A.J. de Lens, op.cit., VI - R à Z, 1834, p. 628 et 675.
[lxxxiv] Ant. Bossu, Traité des plantes médicinales indigènes, 1854, p. 511 et 513.
[lxxxv] F.-J. Cazin, Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes, Paris, 1868, p. 1155. J. Valnet, Phytothérapie, Vigot, Paris, 2001, p. 846.
[lxxxvi] F.V. Mérat, A.J. de Lens, op.cit., VI - R à Z, 1834, p. 628.
[lxxxvii] J. L. Alibert, op. cit. 1814, p. 590.
[lxxxix] J. L. Alibert, op. cit. 1814, p. 389.
[xc] P. Savy, op. cit., I, 1942, p. 591 et 585.
[xci] G. Lyon, op. cit. 1911, p. 565.
[xcii] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 826-827.
[xciii] H. Dousset, op.cit. 1961, p. 658.
[xciv] J. Callot, J. Helluy, op. cit., CMC, 1966, p. 329.
[xcv] F. Hallard, Phytothérapie, Masson, Paris, 1988, p. 242.
[xcvi] G. Lyon, op. cit. 1911, p. 566.
[xcvii] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 826-827.
[xcviii] H. Dousset, op.cit. 1961, p. 658-657.
[xcix] M. Paris, M. Hurabielle, Abrégé de matière médicale. Pharmacognosie, Masson, Paris, 1986, p. 269-270.
[c] G. Lyon, op. cit. 1911, p. 566.
[ci] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 826-827.
[cii] H. Dousset, op.cit. 1961, p. 658-657.
[ciii] P. Savy, Traité de thérapeutique clinique, Paris, I, 1942, p. 591 et 586.
[civ] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 826-827.
[cv] H. Dousset, op.cit. 1961, p. 660.
[cvi] J. Callot, J. Helluy, op. cit., CMC, 1966, p. 329.
[cvii] Ch. Duraffourd, J.-Cl. Lapraz, Traité de phytothérapie clinique, Masson, Paris, 2002, p. 626.
[cviii] F. Hallard, Phytothérapie, Masson, Paris, 1988, p. 242.
[cix] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 828.
[cx] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 826 et 828.
[cxi] G. Lyon, op. cit. 1911, p. 565.
[cxii] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 826 et 828.
[cxiii] G. Lyon, op. cit. 1911, p. 565.
[cxiv] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 826.
[cxv] P. Savy, op. cit., I, 1942, p 587.
[cxvi] Chr. de Vartavan, V. Asensi Amorós, Codex des restes végétaux de l’Égypte ancienne, Londres, 1997, p. 125.
[cxvii] J. Valnet, Phytothérapie, Vigot, Paris, 1ere édition 1972, et 6e édition, 2001, p. 530.
[cxviii] P. Savy, op. cit., I, 1942, p. 591 et 590.
[cxix] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 828.
[cxx] G. Lyon, op. cit. 1911, p. 567.
[cxxi] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 828.
[cxxii] H. Dousset, op.cit. 1961, p. 660.
[cxxiii] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 828.
[cxxiv] H. Dousset, op.cit. 1961, p. 660.
[cxxv] J. Callot, J. Helluy, op. cit., CMC, 1966, p. 330.
[cxxvi] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 828.
[cxxvii] H. Dousset, op.cit. 1961, p. 660.
[cxxviii] H. Dousset, op.cit. 1961, p. 659.
[cxxix] J. Callot, J. Helluy, op. cit., CMC, 1966, p. 330.
[cxxx] J. Callot, J. Helluy, op. cit., CMC, 1966, p. 330.
[cxxxi] J. Callot, J. Helluy, op. cit., CMC, 1966, p. 330.
[cxxxii] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 785 et 828.
[cxxxiii] M. Vaucel, CMC, Médecine tropicale, Flammarion, Paris, p. 14.
[cxxxiv] J. Callot, J. Helluy, op. cit., CMC, 1966, p. 344.
[cxxxv] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 785.
[cxxxvi] J. Callot, J. Helluy, op. cit., CMC, 1952, p. 344.
[cxxxvii] M. Vaucel, op. cit., CMC, 1952, p. 14.
[cxxxviii] M. Vaucel, op. cit., CMC, 1952, p. 15.
[cxl] G. Lyon, op. cit. 1911, p. 567.
[cxli] P. Savy, op. cit., I, 1942, p 587.
[cxlii] M. Vaucel, op. cit., CMC, 1952, p. 19.
[cxliii] M. Vaucel, op. cit., CMC, 1952, p. 19.
[cxliv] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 807.
[cxlv] J. Callot, J. Helluy, op. cit., CMC, 1966, p. 344.
[cxlvi] Théophraste, Recherche sur les plantes, éd. S. Amigues, tome IV, Belles Lettres, Paris, 1989, Livre VII, 5,1, p. 18.
[cxlvii] Théophraste, Recherche sur les plantes, éd. S. Amigues, tome IV, Belles Lettres, Paris, 1989, note 2 p. 113.
[cxlviii] Théophraste, Recherche sur les plantes, éd. S. Amigues, tome IV, Belles Lettres, Paris, 1989, Livre VII, 5,1, p. 18, et note 2 p. 113.
[cxlix] Et ceci, notamment, au Soudan, en Éthiopie, en Somalie, au Tchad, en République Centrafricaine, en Ouganda, au Cameroun, au Nigéria …
[cl] Règlement (CE) N° 854/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 fixant les règles spécifiques d’organisation des contrôles officiels concernant les produits d’origine animale destinés à la consommation humaine :
(http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/ LexUriServ.do?uri=OJ:L:2004:226:0083:0127:FR:PDF).
[cli] E. Brumpt, op. cit. 1949, I, p. 744.
[clii] S.H. Aufrère, « Les interdits religieux des nomes dans les monographies en Égypte, un autre regard », dans J.-M. Marconot, S.H. Aufrère(éd.), Actes du Colloque : L’interdit et le sacré dans les religions de la Bible et de l’Égypte, Université Paul-Valéry, Montpellier, 1998, p. 81.
[cliii] Fr. Von Känel, Les prêtres-ouâb de Sekhmet et les conjurateurs de Serket, PUF, Paris, 1984, p. 264.
[cliv] J. Yoyotte, « Héra d’Héliopolis et le sacrifice humain », Ann. EPHE, Ve Section, 1980-1981, p. 45.
[clv] Fr. Von Känel, op. cit. 1984, p. 263.
[clvi] Fr. Von Känel, op. cit. 1984, p. 255-234. Voir encore par exemple : F. Hamonic, « « Adieu veau, vache, cochon, couvée... » La boucherie à l’Ancien Empire : croisement des données iconographiques, textuelles et archéologiques », Cahiers de l’École du Louvre. Recherches en histoire de l’art, histoire des civilisations, archéologie, anthropologie et muséologie, no 3, octobre 2013.
[clvii] de Buck 1935-1961, II, Sp. 157, 338c-345b (S2P). Faulkner 1973, I, p. 135. Barguet 1986, p. 574. Carrier 2004, XXX, p. 384-387.
[clviii] Budge 1898, vol. Text p. 231-232, Trans. p. 177. Barguet 1967, p. 149. Faulkner, ed. Andrews 1998, p. 114. Carrier, Melchat 2, 2009, Papyrus de Nouou, BM EA 10477, p. 397-398. Y. Volokhine, op. cit. 2014, p. 112-114.
[clix] P. Montet, « Le fruit défendu », Kêmi, XI, 1950, p. 93 ; Y. Volokhine, Le porc en Égypte ancienne, Presses Universitaires de Liège, Liège, 2014, p. 114, 250.
[clx] J. Vandier, Le papyrus Jumilhac, XVIII, Les interdictions, II,17, 5 p. 123. S.H. Aufrère, op. cit., 1998, p. 106-107.
[clxi] Y. Volokhine, op. cit. 2014, p. 114, 250.
[clxii] KRI V, 163-164.
[clxiii] Hérodote, Histoires, II, éd. Ph.-E. Legrand, Les Belles Lettres, Paris, 2009, p. 46-47.
[clxiv] Élien, De Natura Animalium, X, 16.
[clxv] D. Meeks, Mythes et légendes du Delta d’après le Papyrus Brooklyn 47.218.94 (MIFAO 125), Le Caire, 2006, p. 14-15, note 188 p. 81, et commentaire § 14a p. 218-219.
[clxvi] Pierre Desault, Dissertation sur les maladies vénériennes, contenant une méthode de les guérir sans flux de bouche, sans risque et sans dépense, avec deux dissertations, l'une sur la rage, l'autre sur la phtisie, et la manière de les guérir radicalement, N. et J. Delacour, Bordeaux,1733.
[clxvii] AFSSA, Saisine n° 2009-SA-0022, Maison-Alfort, 26 août 2009 : (https://www.anses.fr/fr/system/files/MIC2009sa0022.pdf).
[clxviii] K.N. Arasteh, C. Cordes, M. Ewers, V. Simon, E. Dietz, U.M. Futh, N.H. Brockmeyer, M.P. L’age, « HIV-related nontuberculous mycobacterial infection: incidence, survival analysis and associated risk factors », Eur. J. Med. Res., 5, 2000, p. 424-430.
[clxix] Règlement (CE), n°854/2004, annexe 1, chapitre IX « risques spécifiques ».
[clxx] Guillaume Bouchet, Les Serées, Paris, 1584-1598 (rééd. 1837-1882) : 36e serée.
[clxxii] Y. Volokhine, op. cit. 2014, p. 51.
[clxxiii] J.Fr. Quark, « Das Buch vom Tempel und verwandte Texte. Ein Vorbericht », ARG 2, Band. Heft 1, 2000, p. 1-20 ; — , « Organiser le culte ideal. Le Manuel du temple », BSFE, 160, 2004, p. 9-25.
[clxxiv] J.Fr. Quark, dans Papyrus Ebers und die antike Heilkunde, 2005, p. 68. Traduction et commentaire détaillé de ce passage dans : H.-W. Fischer-Elfert, « Abseits von Ma’at : Fallstudien zu Außenseitern im Alten Ägypten », Wahrnehmungen und Spuren Altägyptens : Kulturge schichtliche Beiträge zur Ägyptologie, 1, Ergon Verlag, Würzburg, 2005, p. 59-63.
[clxxv] J. Osing, The Carlsberg Papyri 2 : Hieratische Papyri aus Tebtunis 1, 1998, p. 114-116, et pl. 8.
[clxxvi] Th. Bardinet, « Remarques sur les maladies de la peau, la lèpre, et le châtiment divin dans l’Égypte ancienne », RdE, 39, 1988, p. 1 et 27-30.
[clxxvii] H.-W. Fischer-Elfert, op. cit. 2005, p. 59-63.
[clxxviii] E. Nicaise, La grande chirurgie de Guy de Chauliac, Félix Alcan, Paris, 1890, p. 404.
[clxxix] Ambroise Paré, Les œuvres d’Ambroise Paré, conseiller et premier chirurgien du roy, Chez Gabriel Buon, Paris, 1579, Traité de chirurgie, p. 7 (vii c, vii ab).
[clxxx] Alfred Moquin-Tandon, Éléments de zoologie médicale, Baillière, Paris, 1862, p. 390.
[clxxxi] Guillaume de Salicet, 1275. Fr. Bériac, Histoire des lépreux au Moyen Âge, IMAGO, Paris, 1988, p. 32.
[clxxxii] Guy de Chauliac, Grande Chirurgie, 1383, édition E. Nicaise, Paris, 1890, p. 404.
[clxxxiii] Guiyde Chauliac, op.cit. 1383, édition E. Nicaise, Paris, 1890, p. 405.
[clxxxiv] Ambroise Paré, dans Jean Devaux, L’art de faire les rapports en chirurgie : ou l’on enseigne la pratique, les formules & le style le plus en usage parmi les chirurgiens commis aux rapports, Chez Théophike Barrois, Paris, 1746, p. 311-312.
[clxxxv] Voir encore à ce sujet : M. Ferrières, Histoire des peurs alimentaires du Moyen Âge à l’aube du XXe siècle, Seuil, Paris, 2002.
[clxxxvi] M. Schott, « Drei Sprüche gegen Feinde », ZÄS, 65, 1930, p. 38-39 :
(https://doi.org/10.1524/zaes.1930.65.jg.35) ; Fr. Von Känel, op. cit. 1984, p. 304.
[clxxxvii] Y. Volokhine, op. cit. 2014, p. 51.
[clxxxviii] D. Bonneau, « Le sacrifice du porc et Liloïtion en Pachôn », CdÉ, LXVI, 1991, p. 331.
[clxxxix] D. Bonneau, op.cit. 1991, p. 332.
[cxc] D. Bonneau, op.cit. 1991, p. 333-334. Voir notamment les l. 1-9 du pGenève 32 : P. Schubert, I. Jornot (éd.), Les Papyrus de Genève, premier volume, deuxième édition, 2002, n° 32, p. 134-136. Établissement du texte par Ulr. Wilcken, « Zu den Genfer Papyri », Archiv, 3, 1906, p. 391 : « La 11e année du règne de l’empereur César Titus Aelius Hadrien Antonin Auguste Pieux, le 26 de Phanemoth. Moi, Pétosiris fils de Marrès, hiéromoschosphragistès, j’ai inspecté un veau qui est sacrifié dans le village de Soknopéonèse par Pakysis fils de Pakysis et petit-fils de Hérieus, originaire de ce même village, et après avoir procédé à son examen préliminaire, j’y ai apposé un sceau parce qu’il est exempt des signes sacrés. »
[cxci] L. Keimer, « Remarques sur le porc et le sanglier dans l’Égypte ancienne », BIE, XIX, 1937, p. 147-156.
[cxcii] D. Bonneau, op.cit. 1991, p. 337-338.
[cxciii] Nicolas De la Mare, Traité de la police, où l'on trouvera l'histoire de son etablissement, les fonctions et les prerogatives de ses magistrats, toutes les loix et tous les reglemens qui la concernent, II, Chez Pierre Cot, Paris, p. 1160, 1164, 1168, 1174, 1188, 1311, 1315, 1319-1320 ...
[cxciv] Alfred Franklin, Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercées dans Paris depuis le XIIIe siècle, H. Welter Éditeur, Paris, 1906, p. 421, 583-584, 718, 724.
[cxcv] Voir par exemple : An. Singh, Ar. Chhabra Handa, « Oral Cysticercosis: A Case Series and Review of Literature », Journal of oral and maxillofacial surgery: official journal of the American Association of Oral and Maxillofacial Surgeons, 76(12), July 2018, p. 2572-2576 et fig. 1-4 (DOI:10.1016/j.joms.2018.07.012).
[cxcvi] S.H. Aufrère, op. cit., 1998, p. 76.
[cxcvii] S.H. Aufrère, op. cit., 1998, p. 79.
[cxcviii] R. R. Cabello et al., « Dipylidium caninum infection », BMJ Case Reports, 2011 ; (doi:10.1136/bcr.07.2011.4510) ; Cl. P. Molina et al.,« Infection by Dipylidium caninum in an Infant », Arch Pathol Lab Med, 127, 3, 2003, p. e157-e159 (https://doi.org/10.5858/2003-127-e157-IBDCIA).
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