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Histoire de la médecine en Egypte ancienne (ISSN 2270-2105)

OBSTETRIQUE - XXXVIII

Article complet du mardi 24 novembre 2020 :

CLINIQUE OBSTETRICALE - XXXVIII

 

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• Richard-Alain JEAN, « Clinique obstétricale égyptienne XXXVIII - La Naissance (8) Les accouchements divins, royaux et humains (4) Les textes (2) Les petits moyens », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 24 novembre 2020. 

 

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CLINIQUE OBSTÉTRICALE ÉGYPTIENNE – XXXVIII

LES ACCOUCHEMENTS DIVINS, 

ROYAUX, ET HUMAINS (4)

LES TEXTES (2)

LES PETITS MOYENS

 

 

Richard-Alain JEAN

 

 

          Nous avons déjà vu que tout un ensemble de « petits moyens » étaient mis en œuvre autour de la mère afin de tenter de lui faciliter l’accouchement. Parmi ceux-ci, nous savons qu’il était déjà important de lui assurer un certain confort en l’entourant d’objets du quotidien convenables, comme du mobilier dédié, de la vaisselle, des parures fines, des accessoires de toilette [i], mais aussi, des instruments plus techniques servant à dispenser localement des médications appropriées aux parturientes [ii], des ivoires de naissance [iii], et différents « aides médico-magiques fonctionnelles et religieuses » [iv]. Aussi, entre d’autres choses utilisées au moment du travail, il me faut encore signaler un texte du pKahun indiquant une sorte de stick à mordre spécialement préparé pour faire supporter les douleurs engendrées par les dernières contractions utérines [v], le passage physique de l’enfant parfois capable de provoquer des déchirures [vi], ainsi qu’en cas de dystocies et d’actes plus contraignants.

         En ce qui concerne les termes comparés, je les situerai cette fois-ci en dehors de la présentation du texte cité. Et ceci, afin d’éviter de possibles confusions entre des termes prophylactiques médicaux de bon sens et établis dans un contexte purement physiologique et compréhensible : les douleurs de l’accouchement, et, des vocables physio-pathologiques sur lesquels je reviendrai bien à propos en odonto-stomatologie, puis pour le tétanos, en infectiologie, en chirurgie, et en obstétrique.

 

 


 

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         1. pKahun 33. 3,25-26 [vii]

 

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p« Kaumuskelverkrampfung, Trimus » (spasmes des muscles masticateurs, trismus ) ; PtoLex. p. 1123, tj3, « make a noise (at the rising of the sun) » (faire du bruit - au lever du soleil) = une sorte d’acclamation ; Cauville 2001, Dendara IV, 219,17, OLA 101, p. 887, tj3 n b3w.t : « chant » (pour ton numen [procession de la ouâbet]) ; Cauville 2004, Dendara V, 64,13, OLA 132,2, p. 511, tj3 n : « chanter pour ». Puis aussi par suite : Cauville 2004, Dendara III, 35,1 156,11, OLA 95, p. 648, tj3 : « danser », et, Dend. III, 121,1, nbt tj3 : « maîtresse de la danse [Isis - vin] ». Les expressions techniques sont bien discutées dans Th. Bardinet (1990, p. 166-186).

         Pour la première partie de notre texte, Th. Bardinet (1990, p. 183-184) traduit « serrer les mâchoires » (25b), et, « crisper les mâchoires » (1995, p. 443). Westendorf (1999, I, p. 430) donne « Kaumuskelkrampf » (contracture des muscles masséters). Collier et Quirke (2004, p. 64), rendent par « acute pains » (douleurs aiguës). Stroual (2010, p. 112) ira dans ce dernier sens en précisant « toothache » (maux dentaires) en conservant l’esprit du vieux Wb et des Grundriss (IV,2 p. 70).

 

 


  

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         Dans notre cas, il s’agit d’avoir un effet sur les mâchoires, en l’occurrence, faire en sorte qu’elles ne se rejoignent pas à l’occasion de fortes contractions mandibulaires dans le cadre d’un contexte clinique favorable (26c), en somme, « d’éviter (tm) qu’une femme ne referme ses mâchoires ».

p         Keimer, BIFAO, 28, 1929, p. 77-91 « Vigna sinensis Endl. ». Grundriss, VI, p. 17-18. Fr. Daumas,  II, 1977, col. 522, « jwr », fèves, Vicia faba ; L. Darby, Ghalioungui, Grivetti, 1977, II, p. 682. Charpentier 1981, n° 89 p. 87, « fève lubya : Vigna sinensis Endl. = Dolichos lubia F. » . Maniche 1989, 154, « Bean », « Vigna sinensis (L.) Endl = Dolichos lubia Forssk. ». Germer 2008, p. 20-21 et 360-362, « Vigna unguiculata (L.) Walp. ». 

         Wassef 1971, p. 404 et 405. Boulos 1999, I, p. 354-355 pour les Vigna Savi : « About 150 species, tropical regions, especially the Old World » (Environ 150 espèces, régions tropicales, en particulier dans l’Ancien Monde). Trois espèces en Égypte : 1. Vigna membranacea A. Rich., 2. Vigna luteola (Jacq.) Benth., et, 3. Vigna unguiculata (L.) Walp. 

         Les traducteurs successifs des textes médicaux pharaoniques donnent : Bardinet (1990, p. 184), « fèves d’Égypte », puis (1995, p. 443), « fèves » ; Westendorf (1999, I, p. 430), « Langbohnen » ; Collier, Quirke (2004, p. 64), « beans » ; Stroual (2010, p. 112), « beans » ; Fournier (2017 p. 423), « (graines de) dolique ».

         Il ne s’agit pas d’un haricot (ἄρακος) - Lathyrus annuus L., gesse, et avec lequel notre plante est souvent confondue, mais d’une fève (φάσηλος) - comme Vigna sinensis Endl = Dolichos lubia F., faseolus des auteurs latins (terme qui a donné « fayot » - d’où encore des confusions …) [viii], arabe égyptien lobya. Cette leguminosae est encore différente de la « fève » arabe fŭl (Vicia faba).

         De Vartavan, Asensi Amorós 1997, p. 277, Vigna unguiculata (L.) Walp. (Fig. 3-5 et 9) qui est attestée à la Ve dyn., et simplement le genre Vigna Savi à l’époque Ptolémaïque. 

         L’on peut donc hésiter entre Vigna unguiculata (L.) Walp., 1842, en faisant attention aux sous-espèces [ix] et aux synonymes [x], et d’autres très proches selon leur disponibilité en fonction des époques et des lieux, tout en sachant qu’ils ne sont séparés que par de très minimes différences de compositions chimiques – et donc de capacité d’emploi. Ces fèves sont surtout riches en amidon, et en protéines. 

         Voir aussi probablement la graphie jrw : Wb I, 115, 2 ; Alex.79.0297, « un aliment ».

         Remarquer aussi la proximité phonétique avec le mot jwr « être enceinte » (les fèves sont plus rebondies que les haricots, et elles sont mieux considérées en Égypte comme appropriées aux femmes enceintes). Cf. aussi en infra la théodynamie hathorique et sa répercussion horienne (effet mère-enfant).

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p79.4820 « repousser, écarter », 79.3577 « éloigner » ; Hannig-Wb I & II,2, 39095 « 1. entfernen, vertreiben – 5. beseitigen » (1. retirer, expulser – 5. retirer) ; PtoLex. p. 1202 « to drive away, repel » (chasser, repousser) ; KoptHWb p. 548, ⲧⲣ- Ak « expulser ». Bardinet 1995, p. 182 et 185 « éviter (une affection), prévenir (son apparition) ». Ici, l’expression est à prendre au sens de faire se « repousser » les deux mâchoires au moyen de l’interposition de quelque chose qui les « sépare ». Il s’agit d’éviter un serrage complet des deux mandibules pour les protéger, ainsi que par suite tout ce qui pourrait en être lésé : les lèvres, et la langue (ns) en « grinçant des dents » ([tj]3 m jbḥw[xi] comme semble bien le dénoncer un petit texte magique de l’un des papyrus hiératiques de Deir el-Medineh (I vs 1,8b - I vs 2,1) [xii]. Il s’agit dans ce cas de « prévenir » en « contenant » un effet délétère, en le « maîtrisant » par l’interposition d’un objet servant à « contenir » le problème dû à la trop forte « fermeture » de la bouche, volontaire ou non, ici sous-entendue comparée à un « trismus » (involontaire).

p         Pour la deuxième partie de notre texte, le même auteur (1990, p. 184) traduit par « crisper les mâchoires » (26b). L’auteur rendra par la suite le deuxième terme par « subtances-tiaou » (1995, p. 443), en expliquant qu’il s’agit d’une « sécrétion de l’utérus particulière » reconnue comme étant à l’origine d’un mal conçu comme un « empoisonnement » capable, soit de provoquer un « trismus dentaire d’origine infectieuse », ou, « la crispation des mâchoires due à une atteinte tétanique ». Ainsi, « dans le p.Kahun, le symptôme est transformé en cause véritable » [xiii]. L’auteur se place alors dans un contexte purement féminin puisque les textes parlent alors de tj3w pw n ḥmt « trismus occasionné par l’utérus » [xiv] (pKahun 5. 1,15-20), et encore d’un « trismus dû à l’utérus » [xv] (pKahun 23+24 3,7-9). Ensuite, bien entendu, nous savons par ailleurs que ce symptôme peut provenir des wḫdw : tj3w n wḫdw (pBerlin 75. 7,2+3), et donc dans ces cas précis, que le trismus est d’origine infectieuse. Mais ce n’est pas le cas ici.

         Je reviendrai ailleurs un peu plus longuement sur le tétanos obstétrical dans les textes médicaux égyptiens, mais voir déjà en infra, la page suivante.

         Il faut encore rappeler que l’éclampsie est aussi une cause de trismus, mais cette fois-ci, d’origine non infectieuse. Je concède que les Égyptiens ne pouvaient pas le savoir, même s’ils pouvaient en détecter les signes et tenter de réduire la maladie [xvi].

         Dans notre texte, il ne s’agit pas d’un processus infectieux, pas de douleur locale mandibulaire exprimée, et le contexte clinique est favorable (26c).

 

 


 

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         Les médecins égyptiens ont bien précisé le vocable tj3w, en le définissant clairement comme « bouche liée » mr (pSmith 7. III,11c, III,13c, IV,2b - dans son deuxième examen, deuxième diagnostic, et la glose I ) dans un contexte clinique qui indique une évolution cette fois-ci peu engageante, puisque le pronostic est fatal (III,13e). Pourtant il faut noter que le texte indique au début que ce processus débute progressivement chez l’homme, puisqu’il lui est simplement pénible d’ouvrir la bouche et de tenter de parler (II,3c-d), tout comme nous le savons aujourd’hui [xvii]. Ce n’est pas le cas dans le tétanos puerpéral où la rapidité de l’infection le remporte [xviii], comme j’ai pu hélas plusieurs fois le constater en Afrique : les malheureuses semblent sombrer d’emblée vers la phase critique si elles ne sont pas soignées correctement à temps. En effet, en général vers le 2-6e jour après l’accouchement à la 6e semaine [xix], par exemple avec une déchirure vaginale [xx], les patientes présentent tout de suite un trismus accompagné de crises convulsives tonico-cloniques généralisées avec des renforcements paroxystiques du tonus survenant spontanément ou à l’occasion de stimuli souvent minimes (lumière, bruit, soins) ... 

         Le tétanos maternel représente encore de nos jours entre 15000 et 30000 cas par an [xxi] (!) Ceci reflète ce que les sages-femmes et les médecins antiques ont été à ces époques éloignées et sans nos gros moyens thérapeutiques : des témoins impuissants face à des chiffres encore plus élevés. 

         Dans la mesure où les causes du trismus sont variées et non obligatoirement tétaniques, par exemple en odonto-stomatologique dans 95% des cas [xxii], et que le tétanos obstétrical est fulgurant, le texte que nous étudions maintenant se rapporte donc à un épisode, qui lui, est physiologique, et non pathologique : celui du temps des douleurs de l’enfantement qui a fait couler beaucoup d’encre, y compris dans quelques versets de la Bible et dans leurs commentaires (!)

         Il faut rappeler ici que l’origine étymologique du mot trismus provient du grec τρισμός [xxiii] « petit bruit aigu » (τρίζω) provenant d’un « grincement des dents » qu’il produit parfois.

         Il s’agit donc ici de « contenir les contractures de la mâchoire », contractures réflexes ou volontaires, en proposant une solution thérapeutique empirique de protection physique.

 

         (h) « Méthode éprouvée, un million de fois », c’est-à-dire un moyen pratique et tout à fait utile dans cette situation précise. Cette heureuse conclusion écarte un contexte de tétanos obstétrical ou d’éclampsie. Il faut aussi noter que dans le volet le moins péjoratif du pSmith, le patient se voit introduit un tube en bois protégé de tissu pour s’alimenter, ce qui contribue également à maintenir la bouche ouverte et à l’aider à respirer – comme nos canules rigides utilisées en anesthésie et en réanimation, ou encore afin de protéger des instruments filaires optiques souples d’investigation (fibroscopies), ainsi que nos actuels ouvre-bouches, et cale-bouches en bois ou souples en matières plastiques (Fig. 10-18).

 

         Pharmacodynamie. – Le seul élément de la composition qui nous est conservé concerne en définitive la fève de Vigna unguiculata (L.) Walp., 1842 qui est surtout riche en amidon (47%), en protéines (25%), dont de la lysine (16,3 gr/kg), en tryptophane, en vitamines du groupe B, du phosphore phytique (2,7 gr/kg, soit 72% des minéraux). 

         En médecine traditionnelle africaine obstétricale, par exemple en Côte d’Ivoire, ces fèves sont administrées aux femmes enceintes qui souffrent du ventre. Elles passent également pour faciliter les accouchements [xxiv]. Dans le Wadi Odib en Nubie orientale, l’on dit qu’il est de mauvais augure pour la mère d’accoucher en temps de disette de ces fèves [xxv]. Au Malawi, les graines de Vigna subterranean sont données comme contraceptifs après l’accouchement [xxvi].

 

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         Commentaire. – Le contexte obstétrical favorable incline à opter, dans ce texte, pour la prévention physique locale orale au cours des douleurs de l’enfantement. Faute de produits anesthésiques adéquats, la « rasade d’alcool » et le « bâton dans la bouche » ont fait partie des moyens les plus expéditifs en chirurgie tout au long de l’histoire de la médecine. On relève en effet l’usage de « bâton à mordre », ou, selon la qualité de la texture, des « stick à mordre » (plus mous), comme protection mandibulaire, pour à la fois distraire de la douleur, protéger les dents, éviter les morsures des lèvres, et de la langue, qui peuvent aussi à leurs tours provoquer, si elles sont importantes, une hémorragie capable d’entraîner secondairement des fausses routes avec déclanchement d’importantes toux réflexes, et des désordres respiratoires à type de pneumonie d’aspiration. Dans les cas extrêmes, un arrêt respiratoire est à craindre. Les anoxies cérébrales étant aussi dangereuses pour la mère que pour l’enfant, c’était dans ces conditions deux vies qu’il fallait sauvegarder. Les phénomènes résultants étaient déjà connus des praticiens. En médecine moderne, on utilise maintenant, mais pour d’autres raisons nous l’avons rapidement vu, toute une panoplie de canules orales spéciales et de cale-dents en matières synthétiques, des ouvre-bouches en bois ou plus souple, et enfin des écarteurs métalliques plus ou moins complexes (Fig 10-18).

         Les lacunes de notre texte du pKahun nous empêchent de savoir quels étaient les autres ingrédients qui constituaient le dispositif. De la sciure ou du sable entraient-ils dans la composition ? Peut-être étaient-ils maintenus dans de petits rouleaux, ou des sachets de tissus ou de cuir ? Cet assemblage devaient être à la fois assez résistants pour supporter la morsure sans s’écraser complétement, et un peu mou en surface pour ne pas abimer les dents de la femme. Si l’on en croit le texte, ce procédé était « efficace », comme était également utile celui à localisation orale, mais creux, et destiné à se nourrir décrit dans le pSmith, c’est-à-dire une sorte de chalumeau court – et qui a pu conduire les médecins à également arranger de la même manière un tel dispositif pareillement évidé, souple ou rigide, pour aider cette fois les patients à respirer. J’en reparlerai bien à propos [xxvii].

         D’après A. Kidiri, le même emploi que pour notre texte est fait dans la médecine traditionnelle en Centre-Afrique [xxviii]. Personnellement, j’ai pu voir au Darfour, des sages-femmes proposer des sortes de cale-dents pleins – mais en plastique roulé et scotchés (!) – aux parturientes aux moments les plus douloureux. Les traces des dents de la mère étaient bien visibles après usage, imprimées à la surface de ces objets sommaires. À l’époque, des sœurs soudanaises m’avaient indiqué que dans des temps plus anciens, de simples morceaux de bois préalablement écorcés étaient utilisés dans les mêmes conditions au moment de l’acmé – ainsi que pour d’autres actes chirurgicaux de sauvetage ... Ce procédé africain de fortune rejoignait alors les pires moments, par exemple, de la chirurgie de guerre à l’époque impériale, et décrits par le baron Larrey. Moins loin de nous, voir encore des épisodes dramatiques vécus dans les postes médicaux-chirurgicaux des tranchées pendant la guerre de 1914-1918. Et encore, pendant la guerre d’Indochine, avaient lieu des interventions courtes … « tout cela sans anesthésie, qu’un bâton serré entre les dents » dans le camp de prisonniers de Tuan Giao après la bataille de Diên Biên Phu » [xxix]. Autrefois, pendant l’accouchement, « on nous disait de serrer les dents » témoignent encore les mères [xxx], et parfois au sens propre, sur un morceau de cuir ou de bois « s’il le fallait » selon une sage-femme âgée copte d’Alexandrie [xxxi].

         Les femmes et les hommes sont donc habitués à « contraindre » leurs douleurs par ce « petit moyen physique », et ceci, depuis la nuit des temps.

 

 


 

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         Cette dernière solution empirique nous paraît aujourd’hui bien barbare, habitués que nous sommes, entre autres, aux « accouchements sans douleurs ». En effet, la pharmacodynamie des analgésiques modernes (Gamma-OH …), ainsi que les moyens d’administration qui ont grandement progressé (rachianesthésie …) – rendent ceux-ci compatibles avec la nécessaire protection de l’enfant tant que le cordon ombilical n’est pas encore coupé. En effet, une médication intempestive et inappropriée le tuerait, ou serait capable d’engendrer des séquelles cérébrales importantes. Nous avons vu que les médecins pharaoniques connaissaient quelques produits végétaux actifs sur la douleur, et qu’il ne fallait pas en abuser. L’expérience ancestrale des soignants leur a donc fait préférer de « petits moyens physiques » aux moments les plus critiques, c’est-à-dire, en fin d’accouchement, entre deux cris et une reprise généreuse de l’aspiration, ce qui nécessite en pratique une personne habilitée à glisser le stick, ou deux cale-dents, aux deux coins de la bouche de la parturiente – puis à l’enlever avant de le remettre etc., autant qu’il le faudra, à la demande, surtout au cours des naissances laborieuses, des problèmes dystociques, ou d’autres manœuvres instrumentales péjoratives. Il peut alors s’agir de l’assistante chargée de surveiller son souffle et son état général, puis de l’encourager à inspirer et à expirer aux bons moments (rôle de Hequet). Ce geste n’est pas une obligation, il est simplement proposé à la femme « en cas », mais il peut contribuer à faire passer un mauvais moment. 

         Plus tard, et dans le même esprit – celui de tenter de détourner localement la douleur chez les opérés – les Hippocratiques préconiseront toute une série d’autres moyens mécaniques et physiques, comme la pression, la trituration, la chaleur ou le froid, à pratiquer à l’opposé de l’endroit à soigner, selon l’affirmation que « Δύο πόνων ἅμα γινομένων μὴ κατὰ τὸν αὐτὸν τόπον, ὁ σφοδρότερος ἀμαυροῖ τὸν ἕτερον » « De deux douleurs simultanées, mais non dans le même lieu, la plus forte obscurcit l’autre »(Aphorismes, II, 46) [xxxii], qui suggère qu’une technique de stimulation douloureuse pouvait être employée à distance du site opératoire dans le but de diminuer l’intensité de la douleur causée par le geste chirurgical. D’autres sont pratiquées à l’endroit même de la douleur (le froid, le chaud …).

         Il nous en reste quelques éléments en anesthésie locale, tels que le froid, ou encore autrefois la compression par bande élastique d’Esmarch (procédé abandonné) [xxxiii]. Voir encore par exemple, la petite percussion pratiquée par l’infirmière sur la fesse immédiatement avant une injection intramusculaire profonde, ou l’accompagnement par la parole. Serrer une main, ou un objet, distrait un peu de la douleur. 

 

         Conclusion. – Il s’agit bien, dans notre texte, de faire se « serrer les mâchoires » sur un obstacle rigide mais déformable en surface, et ici, durant les douleurs engendrées par l’effort du travail – ou alors, à l’occasion d’un syndrome tétanique puerpéral qui serait du premier niveau, mais qui nous l’avons vu s’accorde mal avec la clinique aggravante majeure qu’elle représente comme nous le savons maintenant, et qui n’a certainement pas échappé aux médecins de l’époque devant les tableaux dramatiques qu’ils ne pouvaient que constater, et ceci, sans aucun espoir thérapeutique en ces temps éloignés (et pour très longtemps encore), alors que dans notre passage du pKahun, tout rentre dans l’ordre pour le mieux (33. 3,26c). La deuxième solution héroïque est donc pour moi à écarter, tout en considérant encore que le copiste a pu, soit confondre deux textes différents, ou, essayer de synthétiser une notion de « protection physique » localisée à la bouche d’une parturiente. L’efficience du procédé entrepris milite donc sans aucun doute pour la première solution, celle qui tente :

         1. de détourner l’attention à la douleur aux moments les plus aigus, 

         2. de sauvegarder la denture et les parties molles, 

         3. d’éviter une hémorragie et ses complications respiratoires qui risquent d’être létales. 

 

         Il s’agit donc d’une prophylaxie médicale.

 

         Ce petit texte nous apprend enfin que l’attention accordée aux femmes en couche en Égypte pharaonique, s’étendait alors aux souffrances physiologiques qu’elles pouvaient ressentir, contrairement à une certaine notion de « souffrances normales » qu’elles devaient endurer, et qui finira par prédominer à la Basse Époque et plus tard en raison des influences étrangères et des religions monothéistes, et ceci, de la même manière qu’en Europe jusqu’au milieu du XIXe siècle [xxxiv], et parfois au-delà.

 

 


 

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         2. Iconographie

 

 

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[i] R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « Clinique obstétricale égyptienne – XXVI. L’enfant à naître (6) L’environnement de la naissance (1) Les objets de la naissance », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 25 février 2019.

[ii] R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « Clinique obstétricale égyptienne – XXVIII. L’enfant à naître (8) L’environnement de la naissance (3) L’espace médical (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 13 avril 2019.

[iii] Pour les ivoires de naissance, voir : R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne – XL. Les accouchements divins, royaux et humains (6) Les textes (4) les Textes médicaux (2) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 28 février 2020, p. 20 ; R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « Clinique obstétricale égyptienne – XXVII. L’enfant à naître (7) L’environnement de la naissance (2) L’espace médico-magique », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 27 mars 2019, p. 3-8 ; — , « Clinique obstétricale égyptienne – XXVIII. L’enfant à naître (8) L’environnement de la naissance (3) L’espace médical (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 13 avril 2019, p. 8 ; — , « Clinique obstétricale égyptienne – XXXVI. Les accouchements divins, royaux, et humains (2) L’architecture réceptrice. L’iconographie et les représentations (2). Atlas (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 29 juillet 2019, p. 3 — , « Clinique obstétricale égyptienne – XXXVII. Les accouchements divins, royaux et humains (3) Les textes (1) le pWestcar, dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 25 octobre 2019, p. 11. R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne – XLV. Les accouchements divins, royaux et humains (11) Les textes (9) La délivrance et les suites de couches (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 30 octobre 2020, p. 16.

[iv] R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « Clinique obstétricale égyptienne – XXVII. L’enfant à naître (7) L’environnement de la naissance (2) L’espace médico-magique », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 27 mars 2019.

[v] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne – XLII. Les accouchements divins, royaux et humains (8) Les textes (6) les Textes médicaux (4) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 30 mai 2020, p. 2, note b p. 3-4, p. 5.

[vi] R.-A. Jean, op.cit, 30 mai 2020, p. 10-21.

[vii] F. L. Griffith, Hieratic Papyri from Kahun and Gurob, B. Quaritch, Londres, 1898, p. 5-11, pl. VI, Col. III ; M. Collier, S. Quirke, The UCL Lahun Papyri : Religious, Literary, Legal, Mathematical and Medical, Oxford, 2004, UC 3257, pl. VI.I, Part 2, et p. 64. 

[viii] En Europe on connaissait déjà la « dolique » ou « dolique mongette » dont le nom grec était Phaseolus. Ainsi, le haricot lui doit son nom savant, et aussi son nom familier de « fayot » ... Le médecin et botaniste italien Castor Durante en 1585 donne « araco » pour « haricots », terme qui est à rapprocher de « aracos » (Pline l’Ancien), et de « arachos » (Théophraste) – mais ces vocables désignaient très probablement une autre légumineuse européenne, la « vesce » ou « gesse » (Vicia sativa L.). Il faut aussi savoir que certaines Vicia sont toxiques pour l’homme et l’animal. Par exemple la vesce commune (Vicia sativa L.) contient de la γ-glutamyl-β-cyanoalanine qui perturbe durablement le métabolisme de la méthionine chez les mammifères (Ch. Ressler, J. Nelson, M. Pfeffer, « A pyridoxal-β-cyanoalanine relation in the rat », Nature, 203, no 4951,‎ 1964, p. 1286-1287). De plus, la vesce commune ainsi que d’autres espèces de Vicia contiennent des molécules oxydantes tels que de la vicine, de la convicine, de la divicine ou encore de l’isouramil, qui ont toutes pour effet d’abaisser significativement les niveaux de glutathion chez les personnes déficientes en G6PD et ainsi provoquer la maladie du « favisme ». Consommées crues, les fèves contiennent également de la phytohémagglutinine.

[ix] Sous-espèces : Vigna unguiculata (L.) Walp., 1842 subsp. Unguiculata,

et, Vigna unguiculata subsp. sesquipedalis (L.) Verdc., 1970

 (https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/447217/tab/taxo).

[x] Quelques synonymes :

Dolichos catjang Burm.f., 1768 (Espèce CD_NOM = 637546)

Dolichos melanophthalmus DC., 1825 (Espèce CD_NOM = 621506)

Dolichos sinensis L., 1756 (Espèce CD_NOM = 638241)

Dolichos unguiculatus L., 1753 (Espèce CD_NOM = 633206)

Vigna catjang (Burm.f.) Walp., 1839 (Espèce CD_NOM = 637275)

Vigna sesquipedalis (L.) Fruwirth, 1898 (Espèce CD_NOM = 637277)

Vigna sinensis (L.) Endl. ex Hassk., 1844 (Espèce CD_NOM = 621507)

Vigna sinensis (L.) Savi ex Hassk., 1844 (Espèce CD_NOM = 770940)

(https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/447217/tab/taxo).

 

 


 

15

 

[xi] Alex. 78.5003, p. 450,« peut-être à lire tj3 ». Th. Bardinet 1990, p. 185.

[xii] J. Černý, Papyrus hiératiques de Deir el-Medineh, I [Nos I-XVII], DFIFAO, VIII, IFAO, Le Caire, 1978, pl. 9-10 / I vs 1,8b - I vs 2,1, et p. 5.

[xiii] Th. Bardinet, Les Papyrus médicaux de l’Égypte Pharaonique, Fayard, Paris, 1995, p. 222.

[xiv] Th. Bardinet, Dents et mâchoires dans les représentations religieuses et la pratique médicale de l’Égypte ancienne (Studia Pohl : Series Maior 15), Editrice Pontificio Istituto Biblico, Roma, 1990, p. 178-179.

[xv] Th. Bardinet, op.cit. 1990, p. 181. 

[xvi] Voir au sujet de l’éclampsie : R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne – XL . Les accouchements divins, royaux et humains (6) Les textes (4) les Textes médicaux (2) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 28 février 2020.

[xvii] A. Foucher, V. Martinez, « Tétanos », EMCTraité de Médecine Akos, 2007, p. 4-1180 ; Z. Maakaroun-Vermesse, L. Bernard, « Tétanos », EMC, 2015, Doi : 10.1016/S1634-6939(15)64100-X ; D.K. Minta, A.M. Traoré, et al., « Tétanos », EMC, 2018,  Doi : 10.1016/S1166-8598(18)81923-8. 

[xviii] De plus, il ne faut pas confondre le tétanos non d’origine obstétricale survenant chez la femme, et le tétanos maternel (puerpéral). Dans la mesure où le tétanos maternel est devenu très rare de nos jours en Europe, il n’en est pratiquement plus du tout question dans nos ouvrages actuels consacrés à l’obstétrique – il faudra donc se référer aux titres d’infectiologie (Cf. supra, note 17). Très rare en occident, ce n’est hélas pas encore le cas dans les pays en voie de développement selon l’OMS et l’UNICEF (https://www.unicef.org/french/health/index_43509.html).

[xix] La durée moyenne de l’incubation est de 10 à 15 jours et varie de moins de 24 heures à 21 jours (!) Sa brièveté est un élément déterminant du pronostic (UNICEF ; A. Picala, A. Ndreu, G. Byrazeri, K. Shytaj, « Assessment of prognosis of tetanus and its related factors among Albanian adults », Int J Infect Dis, 2010, 14, Suppl. 1, p. 385-386. 

[xx] Voir au sujet des déchirures : R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne – XLII . Les accouchements divins, royaux et humains (8) Les textes (6) les Textes médicaux (4) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 30 mai 2020 ; R.-A. Jean, A.-M. Loyrette (†), « Clinique obstétricale égyptienne – XLIII . Les accouchements divins, royaux et humains (9) Les textes (7) les Textes médicaux-magiques (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 20 juillet 2020.

[xxi] UNICEF ; P. Kajehdehi , G.R. Rezaian, « Puerperal tetanus and hysterectomy », Int J. Gynéco Obstet, 1997, 58, p. 211-215.

[xxii] J-L. Devoize, B. Bedock, « Diagnostic des trismus. A l’exclusion du tétanos et des causes locales », Rev. Stomatol. Chir. Maxillofac, 1983, 84(5), p. 272-278 ; P. Levy, B. Laure, A. Picard, B. Bonin, D. Goga, « Limitation d’ouverture de la bouche », Rev. Prat., 2001, 51, p.1689-1695. J-F. Chassagne, S. Cassier, E. Simon, C. Wang, S. Chassagne, C. Stricker, J-P. Fayard, J-E. Bussienne, J-M. Mondie, I. Bartélémy, « Limitations d’ouverture de bouche », EMC, Stomatologie, 22-056-S-15, 2010. 

[xxiii] P. Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Klincksieck, Paris, 1977, tome IV-1 (P-Y), p. 1138. 

[xxiv] A. Bouquet, M. Debray, Plantes médicinales de la Côte d’Ivoire, ORSTOM, Travaux et Documents n° 32, Paris, 1974, p. 136.

[xxv] Z. Zouaili, Salala, Kartoum, 1962, p. 31. 

[xxvi] C.P. Maliwichi-Nyirenda, L. L. Maliwichi, « Medicinal plants used for contraception and pregnancy-related cases in Malawi: A case study of Mulanje », Journal of Medicinal Plants Research, Vol. 4(20), 18 October, 2010, p. 2121-2127.

[xxvii] Voir déjà pour le moment et pour l’inter-crico-thyroïdectomie d’urgence : R.-A. Jean, « Le système respiratoire en Égypte ancienne (3) Physiologie humaine théologique et royale (1) La fête sed et le souffle du roi », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 27 février 2014, p. 6-8.

[xxviii] Bardinet, op.cit. 1990, p. 184. 

[xxix] J.-M. Juteau, Quand les canons se taisent : Diên Biên Phu, Lang Vai, Cho Chu, Hanoi, Sète, 1994.

[xxx] Voir par exemple : F. Thébaud, Quand nos grand-mères donnaient la vie : La maternité en France dans l’entre-deux-guerres, Lyon, 1986, p. 247.

[xxxi] Communication personnelle (Alexandrie, 1981). Ce témoignage en rejoint d’autres, notamment celui des sœurs infirmières locales qui se déplaçaient loin dans les campagnes avoisinantes. 

[xxxii] Hippocrate, edt. É. Littré, Aphorismes d’Hippocrate, Librairie J.-B. Baillière, Paris, 1844, p. 110-111. 

[xxxiii] R. Dubois, Anesthésie physiologique et ses applications, Paris, 1894, p. 152-160.

[xxxiv] Voir par exemple : G.-J. Witkowski, Histoire des accouchements chez tous les peuples, Paris, 1887. 

 

  


 

OBSTÉTRIQUE 

 


 

CLINIQUE OBSTÉTRICALE

(En construction)

 

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                                                                                GEU

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                                                       + signes sympathiques

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                                                                       Les objets de la naissance

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                                                                        L’espace médico-magique

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                                                                                  ivoires de naissance

                                                                                   L’espace médical (1)                                                           

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                                                                                Les mammisis

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                                                                                 Les signes

                                                                                 Atlas (1) 

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XXXVII  = Accouchement

                                                                                   pWestcar

                                                                                + autres textes

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                                                           Douleurs de l'accouchement

                                                           Sticks, Cale-dents prophylactiques

                                                           Prophylaxie hémorragies hautes

                                                           = Votre lecture en cours

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XXXIX  = Prescriptions internes

                                                                                  Réanimation

                                                                                  Ocytociques

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XL = Prescriptions vaginales

                                                                                  Ocytociques

                                                                                  Pré-éclampsie

                                                                                  Éclampsie

                                                            Hématome rétroplacentaire

                                                                                  Réanimation

                                                            Ivoires de Naissance

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XLI = Presciption externes

                                                                                              Massages

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XLII =  Gestes obstétricaux

                                                                                                   Fistules

                                                                                            Épisiotomie

                                                                              Ivoires de naissance

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XLIII =  G. Médicaux-magiques                                  

                                                                                                        Fistules

                                                                                             Complications

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XLIV

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XLV =  La délivrance

                                                                              Les suites de couches 

                                                                                 Ivoires de naissance

 

Cliquer :  CLINIQUE OBSTETRICALE - XLVII = L'endométrite

 

                                                                               du post-partum

 

                                                                              Curage, curetage, 

 

                                                                               colpotomie post.

 

                                                                               La "Fièvre puerpérale"

 

Cliquer :  CLINIQUE OBSTETRICALE - XLVIII = Le tétanos

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PHYSIOLOGIE OBSTÉTRICALE

(En construction)

 

Cliquer :  PHYSIOLOGIE OBSTÉTRICALE - I

Cliquer :  PHYSIOLOGIE OBSTÉTRICALE - II (C. O.  - XXXI) = Animaux

Cliquer :  PHYSIOLOGIE OBSTÉTRICALE - III (C. O. - XXXV) = Analyse

                                                                                            iconographique

                                                                                            Les mammisis

Cliquer :  PHYSIOLOGIE OBSTÉTRICALE - IV (C. O. - XXXVI) =  Lits votif 

                                                                                  Signes hiéroglyphiques

                                                                                                            Atlas  1

Cliquer :  PHYSIOLOGIE OBSTÉTRICALE - XXXVII  = Accouchement

                                                                                          pWestcar

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Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XXXVIII = Petits moyens

                                                           Douleurs de l'accouchement

                                                           Sticks, Cale-dents prophylactiques

                                                           Prophylaxie hémorragies hautes

                                                           = Votre lecture en cours

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XLV =  La délivrance

                                                                              Les suites de couches

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PATHOLOGIE OBSTÉTRICALE

(En construction)

 

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - V -  abdomen. 

                                                                                 GEU

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - VI - Prééclampsie

                                          Oedèmes, Troubles vasculaires

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - VII - Δ ≠ (1) tumeurs :

                             Fibromes, Tumeurs Utérus, Kystes Ovaires 

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - IX - Surveillance (1)

                              Déviations utérines, Prolapsus génitaux,

                                                          Occlusions intestinales

Cliquer : CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XVII - Placenta marginé

                                                         Hématome retro-placentaire

Cliquer : CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XVIII - GEU

                                                       Placenta praevia

                         Placentas acreta, incréta, percreta

                                                      Môle hydatiforme

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XIX - Placenta (3)

                                                           Placenta multipartita

                                                       Placenta succenturiata

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XX  - Placenta (4)

                                                                   Placenta prævia

                                                Hématome rétroplacentaire

                                                                Version podalique

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XXII - Lenfant à naître (2)

                                                                                           Nanismes

                                                                               Achondroplasies

Cliquer : CLINIQUE VÉTÉRINAIRE - I (C. O. - XXXI) = Dystocies

Cliquer : CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XXXVIII = Petits moyens

                                                           Douleurs de l'accouchement

                                                           Sticks, Cale-dents prophylactiques

                                                           Prophylaxie hémorragies hautes

                                                           = Votre lecture en cours

Cliquer : CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XXXIX  = Prescriptions internes

                                                                                  Réanimation

                                                                                  Dystocies 

                                                                                  non mécaniques

Cliquer : CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XL = Prescriptions vaginales

                                                                                  Pré-éclampsie

                                                                                  Éclampsie

                                                      Hématome rétroplacentaire

                                                                                  Réanimation

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XLII =   Gestes obstétricaux

                                                                                                     Fistules

                                                                                              Épisiotomie

                                                                               Ivoires de naissance

Cliquer : CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XLIII =  G. Médicaux-magiques                                  

                                                                                                        Fistules

                                                                                             Complications

Cliquer :  CLINIQUE OBSTÉTRICALE - XLV =  La délivrance

                                                                              L'inversion utérine

                                                                              Les suites de couches

                                                                   L'hémorragie du post-partum

                                                                                  L'endométrite du post-partum

Cliquer :  CLINIQUE OBSTETRICALE - XLVI

Cliquer :  CLINIQUE OBSTETRICALE - XLVII = L'endométrite

                                                                               du post-partum

                                                                               Curage, curetage, 

                                                                               colpotomie post.

                                                                               La "Fièvre puerpérale"

Cliquer :  CLINIQUE OBSTETRICALE - XLVIII = Le tétanos

                                                                                Le tétanos maternels

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Histoire de la médecine en Egypte ancienne (ISSN 2270-2105)
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