OBSTETRIQUE - VI
Article complet du lundi 02 octobre 2017 :
CLINIQUE OBSTÉTRICALE - VI
• Richard-Alain JEAN, « Clinique obstétricale égyptienne - VI . L’inspection des membres inférieurs. Les signes sympathiques de la grossesse », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 2 octobre 2017.
CLINIQUE OBSTÉTRICALE ÉGYPTIENNE - VI
L’INSPECTION DES MEMBRES INFERIEURS
LES SIGNES SYMPATHIQUES DE LA GROSSESSE
Richard-Alain JEAN
J’achèverai ici l’examen physique de la future mère par le déroulement de l’inspection des membres inferieurs, avec la description des modifications superficielles visibles par tous, et sans instrumentation particulière.
Puis, j’aborderai les signes sympathiques de la grossesse facilement observables à l’époque, qui, objectifs ou subjectifs, restent finalement d’assez bons indicateurs cliniques pour les périodes pharaoniques. J’analyse en outre un passage du pKahun (VI.I.1 - 6. 1, 20-22), qui décrit bien dans ce contexte, plusieurs troubles cliniques associés, dont, des « contractions utérines », et auxquels ont été ajouté une mesure prophylactique médicale bien vue par les spécialises du temps, ainsi que probablement, une médication régulatrice orale apaisante. Je parlerai ensuite rapidement du statut pondéral et de la température, de quelques cas litigieux, et de certains cas pathologiques, avant de terminer sur une première conclusion clinique observationnelle qui sera résumée en deux tableaux symptomatologiques importants se référant aux textes et aux constatations accessibles (Fig. 19 et 20).
Je mettrai enfin en appendice, et pour comparaison, la deuxième partie de l’Atlas limitée à quelques antiques, puis à l’ère chrétienne et se rapportant à la grossesse divine (Fig. 13 et 21-33).
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1. L’inspection des membres inférieurs
– L’œdème physiologique est très souvent perceptible sur la crête tibiale palpée, les chevilles et les pieds. Il se manifeste habituellement autour du 3e mois, et il est très banal en fin de grossesse, surtout par temps chaud. Ce phénomène est encore plus manifeste dans les pays tropicaux et subtropicaux. Il est encore plus important en fin de journée chez la femme qui reste debout et qui est active. Il est dû à une diminution du retour veineux, à l’obstruction lymphatique partielle, ainsi qu’à la diminution de la pression oncotique plasmatique (Cf. infra : Les troubles urinaires).
On ne doit pas le confondre avec un œdème pathologique prenant le godet et surtout visible au visage et aux deux membres inférieurs (Fig. 2), dans ce cas, il faut redouter une prééclampsie [1] (Δ≠).
Un texte égyptien cite l’œdème douloureux des membres inférieurs (pEbers 561. 73, 6-7). Voir également le pRamesseum III A 7-8.
Cf. aussi : Jean, Loyrette 2005, ERUV III, p. 382-406.
– Apparition récente de varices, surtout chez la multipare (Fig. 3-5). Si les varices existaient déjà auparavant, elles deviennent congestionnées (Fig. 5). Elles sont plus importantes au 8e mois.
– Ainsi, les texte médicaux nous parlent de troubles veineux : avec par exemple l’observation d’une phlébite des membres inférieurs (pEbers 613. 77, 17-18 et 611. 77, 14-15 ; 614. 77,18-78,2) ; de varices avec stase (pEbers 876. 109. 11-18) ; d’un ulcère variqueux abcédé (pEbers 866. 106,17 - 107,1) ; d’un hématome (pHearst 143. 10, 2-4 ; pEbers 593. 76, 1-4). J’y reviendrai ultérieurement.
– Apparition de striæ gravidarum : des vergetures se développent également pendant la grossesse sur les cuisses et les fesses. Elles vont du rose au rouge violacé dans leur stade de formation (phase inflammatoire) (Fig. 6).
– On notera aussi parfois un léger hirsutisme [2].
– Cf. aussi : Jean, Loyrette 2005, ERUV III, p. 371-373.
– La démarche de la femme devient particulière dès le 8e mois, et ce phénomène s’accentue pour devenir maximum en fin de grossesse. Elle se lève péniblement. Elle va lentement d’un pas lourd. Le haut du tronc est porté en arrière et l’on observe un déhanchement un peu exagéré qui est dû à la laxité des articulations pelviennes. La femme est obligée de cambrer fortement ses reins pour garder son équilibre. Les empreintes des ses pieds sur le sol sont plus écartées afin d’accroître sa stabilité. Un reflet de cette manifestation est bien visible imprimé dans le sable, puis, les pieds mouillés sur de la pierre ou sur une surface de terre battue sèche.
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Nous avons de nombreux exemples de ces dessins, soit directement conservés sur les momies [4], soit gravés sur les représentations féminines « vouée » à un art comme la dance, sûrement parfois « votives » de bonnes maternités, et aussi, de fêtes sexuelles hatoriques. Ceci est d’autant plus intéressant que les sites anatomiques mêmes où ils apparaissent, correspondent assez bien avec les situations où se manifestent le plus généralement ces formations dermatologiques diverses (Fig. 7-8 et 10-12), et que, leurs graphismes simplifiés se rapprochent étonnamment parfois des correspondances physiologiques passagères (Fig. 9). Ainsi, les tracés sinueux, les formes en « coup de tampon », et les longues stries, adoptent volontiers les tracés corporels naturels annonciateurs de la gravidité. En Afrique, plusieurs types de scarifications provoquées artificiellement sont en rapports directs avec le souhait ardent de très nombreuses parturités. Ils sont le plus couramment imposés, dans ce cas, sur l’abdomen, les cuisses, et les bras. Il s’agit d’un véritable « clinique votive » ethnologique. Pour les autres raisons, on notera le plus souvent un lien tribal général (signes de reconnaissance), ou, pour des personnes de très au rang, de différents signes gradués d’appartenance à une chefferie locale ou à un gynécée royal (grades de harem, princesses validées). Il ne faudrait pas s’étonner de voir un jour apparaître dans les fouilles, des textes pharaoniques très précis sur ce sujet juridique en Égypte.
En effet, toutes ces marques étaient, à mon avis, plus évocatrices de bons pronostics évolutifs de maternités et supportées à l’avance par des musiciennes, des danseuses, ainsi que plus théologiquement, par des « Annonciatrices » religieuses – et dont certaines étaient plus spécifiquement consacrées à la divinité tutélaire royale. C’était par exemple le cas des Grandes Prêtresses d’Amon [5].
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2. Les signes sympathiques
Ces signes fonctionnels « sympathiques » de modifications gravidiques sont parfois signalés avant le retard des règles. Cependant, il faut savoir qu’ils sont très variables d’une femme à l’autre, et d’une grossesse à l’autre. Ils sont pour certains d’entre eux surtout perceptibles à la fin du premier mois pour disparaître au cours des 3e ou 4e mois, ou, du 6e mois. Mais certains sont susceptibles de réapparaitre au 7e mois. Ainsi, ajoutés aux autres éléments subjectifs nerveux, visuels et sénologiques, les troubles digestifs et urinaires sont toutefois de nature à compléter positivement les éléments plus objectifs perçus par le médecin, mais qui aura sans doute de plus déjà remarqué dès ces époques que les derniers éléments sont quasi reproductibles, par exemple, à la période ménopausique.
Il faut bien se rappeler ici qu’aux périodes anciennes, les molécules parfois prudemment prescrites aujourd’hui afin d’atténuer ces phénomènes physiologiques n’existaient pas encore. Ces symptômes naturels étaient donc d’autant plus prégnants, et de cette façon, bien utiles au diagnostic du début comme du suivi de la grossesse. Leurs fréquences, leurs durées dans le temps, ainsi que leurs disparitions ou leurs retours éventuels, étaient également d’assez bons indicateurs qui pouvaient parfois permettre aux cliniciens d’établir un diagnostic différentiel d’avec la pathologie. J’en reparlerai à chaque fois bien à propos.
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2.1. Les troubles neuro-endocriniens
Rappel : je les ai déjà en partie indiqués avec les références [6] :
– Céphalées, céphalées oculaires.
– Somnolence diurnes, troubles du sommeil nocturne
– Fatigue
– Modification du caractère, irritabilité inhabituelle
– Envies diverses, dégoûts.
Il faut noter que depuis des temps assez anciens, les matrones signalent des premiers troubles chez des femmes sensibles, et ceci, depuis l’arrêt des règles et dès le cours du 1er mois. C’est-à-dire quasiment au tout début de la conception. Ils sont décrits le plus habituellement, comme : des malaises vagues, de la somnolence inhabituelle, des névralgies diverses, des nausées et du ptyalisme.
Chez d’autres femmes ces signes ne débutent qu’au 2e mois.
Ils seront alors encore plus marqués au 3e mois.
Ces troubles diminuent souvent au 4e mois, et l’état général s’améliore souvent.
Ils disparaissent normalement au 6e mois.
Certains troubles réapparaissent quelquefois au 7e mois.
Enfin chez d’autres futures mères, ces signes resteront rares ou absents.
2.2. Le dos et les articulations
– La femme pourra se plaindre assez tôt de troubles musculosquelettiques avec relâchement des articulations pelviennes. Ils provoquent alors des douleurs pubiennes et/ou lombaires.
– L’hyperlordose transitoire que nous avons déjà évoquée [7] produira des lombalgies.
– Des douleurs dorsales hautes peuvent se manifester conjointement de l’hypertrophie mammaire qui y participe.
– Au 9e mois, la station debout longue est pénible, ainsi que l’ascension des escaliers. Augmentation des douleurs lombaires. Notions d’engourdissement des membres inferieurs. Apparitions de crampes.
2.3. Les troubles digestifs
– Ils sont habituellement assez marqués au 3e mois.
– Les femmes se plaignent alors assez souvent de nausées au réveil, ou arrivant par vagues, ou en état constant et pénible, et, de vomissements, soit glaireux à jeun, ou alimentaires après les repas, ou encore, bilieux. Une état spécial constitue même ce que l’on appelle « les vomissements incoercibles de la grossesse », il est susceptible d’entraîner une dangereuse perte de poids.
En effet, la digestion peut être ressentie plus pénible car l’activité sécrétoire de l’estomac est réduite. Le foie peut être sensible car il peut exister une rétention biliaire intrahépatique. La vésicule se vide lentement (ce qui participe à l’atonie intestinale).
– La constipation est déclarée plus fréquente, ou bien, plus rarement, ce sont les diarrhées qui semblent prédominantes. Cela provient de l’atonie intestinale (grêle et colon) liée à l’effet relaxant de la progestérone sur les muscles lisses.
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– Ensuite, la femme enceinte aura plutôt un surcroît d’appétit, ou le contraire.
– Des envies alimentaires peuvent aussi être décrites, comme un choix différent des aliments, ou au contraire certains dégoûts.
– Une sialorrhée peut obliger la femme à cracher souvent.
– Enfin, un pyrosis, c’est-à-dire une sensation de brûlure partant du creux de l'estomac et remontant vers la bouche et pouvant s'accompagner de régurgitations alimentaires involontaires, peut êtres décrit également à ce moment, mais aussi plus tardivement.
Ces troubles diminuent souvent ou même disparaissent au 4e mois, et les forces reviennent du fait de la meilleure nutrition.
– Nausées, vomissements, constipations ou alternances de diarrhées / constipations réapparaissent quelquefois au cours du 7e mois.
– L’appétit en rapport avec le développement du fœtus est particulièrement développé à partir du 8e mois.
– Les constipations sont parfois plus opiniâtres au 9e mois.
Notte additionnelle du 13 avril 2019 : Pour les constipations, se reporter également maintenant à : Richard-Alain JEAN, Anne-Marie LOYRETTE, « Clinique obstétricale égyptienne – XXVIII . L’enfant à naître (8) L’environnement de la naissance (3) L’espace médical (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris, 13 avril 2019.
– Pour les nausées, et les vomissements, voir par exemple quelques textes (pEbers 833. 97, 1-7. pBerlin 193. vrs. 1, 3-4 ; 194. vrs. 1, 7-8. pCarlsberg V. 1, x + 6-2,1).
– Cf. aussi : Jean, Loyrette 2005, ERUV III, p. 366.
– On notera qu’en ce qui concerne les vomissements, les représentations picturales qui en sont faite en Égypte ancienne montent aussi des femmes. Bien qu’ils s’agissent de scènes de banquets, on peut aisément comprendre que les femmes gravides y soient ainsi décrites d’une certaine façon, et tout à fait justement … comme plus sensibles … Je n’en donnerai ici que deux exemples (Fig. 14-15). Ces rejets sont également susceptibles de se manifester à distance de la prise alcoolique (Fig. 15).
– Notons encore que le métabolisme basal augmente progressivement jusqu’à + 20%. Le poids total augmentera de + 3 % au 1er trimestre, de 10% au 2e trimestre, puis se stabilise, mais la « prise de poids réelle » est bien ressentie plus importante dans la mesure où elle va avoisiner au total + 20 à 24 % pour d’autres raisons, notamment hydriques (Cf. infra).
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2.4. Les troubles urinaires
Ils débutent habituellement au 2e mois avec une sensation de pesanteur dans le bas-ventre et des envies fréquentes d’aller uriner.
– On notera donc très communément la description de la dysurie, avec de la pollakiurie par compression vésicale (fréquence augmentée des mictions), et voir aussi parfois des apparitions de cystites en raison de la stase collectée dans les dilatations des cavités rénales et des uretères dès la 20e semaine et toujours liée à l’effet relaxant de la progestérone sur les muscles lisses. Cela augment le risque d’infection urinaire.
– Dans la dernière quinzaine avant terme, la pollakiurie se fait encore plus ressentir.
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En effet, il faut savoir que la fonction rénale est modifiée par la grossesse. Ainsi, le débit sanguin rénal augmente de 25 à 30 %, mais le débit urinaire reste inchangé. Ce qui est logique puisque la masse sanguine se trouve considérablement augmentée : le volume plasmatique moyen va atteindre une valeur maximale de 50 % à la 32e semaine (!)
La prise de poids est donc sensible puis qu’elle atteint 6 à 8 kg de rétention d’eau. Elle résulte de l’augmentation sodée gravidique qui provoque naturellement une augmentation importante du volume hydrique réparti entre le fœtus et la mère.
Cette sensation de gonflement général due à la modification du métabolisme hydrique correspond bien à une augmentation pondérale (Cf. supra : le métabolisme basal).
– La dysurie est mentionnée par les textes (pKahun 34. 3, 27-28), la cystite, les douleurs urinaires aussi (pEbers 784. 93, 9-10 ; pEbers 265. 49, 6-8 ; pKahun 34.3, 27-28).
– Cf. encore : Jean, Loyrette 2005, ERUV III, p. 360-361, et 367.
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2.5. Les troubles associés égyptiens
Plusieurs descriptifs médicaux égyptiens décrivent des troubles cliniques associés. En voici déjà un groupe constitué de trois éléments, que sont des douleurs généralisées, des gênes oculaires, et des sensations constrictives localisées. Nous verrons que le dernier signe utérin est objectivable tel que je l’ai déjà décrit [8] :
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Commentaire. – Pour une formulation contenant des dates, si un pic d'œstradiol augmente bien la contraction du myomètre, nous savons aussi que l'administration d'œstrogènes en fin de grossesse peut conduire à stimuler l'activité utérine et accélérer la maturation du col sans pour autant déclencher la parturition. Nous aurions alors une forme de régulation.
Quant à l’orge, il contient de l’hordénine (p-hydroxyphényléthyl diméthylamine) qui est un sympathomimétique surtout utilisé en médecine comme inhibiteur du péristaltisme intestinal (antidiarrhéique). L’hordénine a de plus une action similaire à celle de l’éphédrine [10] mais plus faible sur les récepteurs adrénergiques : cardiotonique, vasoconstrictrice et bronchodilatatrice. La stimulation des récepteurs bêta-2 bien menée induit une relaxation utérine, alors que la stimulation des récepteurs alpha-1 induit une contraction des muscles lisses comme l'utérus. On peut donc admettre au total une sorte de régulation naturelle pouvant s’appliquer à l’apparition normale de ce type de « contractions ».
Nous avons vu plus haut que le pain administré brutalement à celui qui en a cruellement manqué provoque d’inévitables « contractions » gastriques (Chapelles osiriennes 425,13), cependant, il est aussi réputé capable de les calmer en temps normal comme il se doit. Et ici, une pâte prescrite avant maturation semble également utile à réguler des « ‘contractions’ utérines ».
Les signes « sympathiques » majeures disparaissent normalement pendant le 2e trimestre, sauf parfois le ptyalisme et le pyrosis.
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3. Le statut pondéral
L’augmentation totale du poids maternel à terme s’élève à 12 kg environ. Il est bien entendu lié aux poids du fœtus, du placenta, du cordon, du liquide amniotique, de l’utérus, des glandes mammaire, du sang total – et, de l’œdème de grossesse constitué d’eau extracellulaire, plus, de l’accumulation de graisses provisionnelles. La femme se sent lourde. Une augmentation du poids constitue donc également un signe à prendre en compte, bien qu’il puisse avoir d’autres causes.
4. La température
La courbe thermique montre un plateau de plus de 18 jours (Cf. supra : Le métabolisme basal). Il était déjà naturellement possible à l’époque d’estimer une élévation non chiffrée de la température corporelle. Par exemple en utilisant le dos de la main sur le front et la joue de la femme. C’est le geste de la matrone traditionnelle.
Les textes y font allusion : on trouvera par exemple l’expression « une femme chaude » (pKahun 25. 3,9-11). La femme peut être dite assoiffée, c’est-à-dire déshydratée (pKahun 14. 2, 18-20), état qui peut être occasionné par une température plus élevée. Il faudra toutefois discerner cette fièvre légère d’avec une autre, pathologique, mais qui s’élèvera alors d’une façon bien plus rapide. Il faudra également penser aux « bouffées de chaleur » transitoires de la ménopause.
– Cf. aussi : Jean, Loyrette 2005, ERUV III, p. 367.
5. Les cas litigieux
Au total, après écoute et observation, l’affirmation du diagnostic n’est pas toujours facile.
– La femme peut être mal réglée.
– Elle peut avoir saigné.
– Pas de gros utérus au toucher.
– Le toucher vaginal est difficile à impossible chez une obèse.
– Il est impossible en cas de vaginisme ou d’une mauvaise coopération.
– Absence de signes « sympathiques ».
– Difficulté de faire un diagnostic différentiel à ces époques lointaines en l’absence
d’examens complémentaires modernes.
Le mieux sera alors de réexaminer la femme sous une quinzaine de jours, pour essayer de réévaluer les choses et d’estimer à nouveau la température corporelle.
– Les troubles des règles sont mentionnés par les textes (pEbers 832. 96,20 - 97,1). Avec par exemple les ménorragies (pKahun 17. 2, 25-30 ; pLondres 40. 13, 9-14 ; 41. 13, 14-14,1). Les aménorrhées (pEbers 833. 97. 1-7). Les différents aspects des hémorragies pathologiques sont examinés par le médecin (pEbers 786. 93, 11-16). Les métrorragies (pEbers. 831. 96, 16-20). Les hémorragies d’origine génitale haute (métrorragies) ou d’origine génitale basse sont signalées par une médication pour « calmer » le sang (s’écoulant) d’une femme (pEbers 828. 96. 13-14). Présence de sang noir « cuit », ou caillots - et de l’eau (pEbers 831. 96, 16-20) ...
– Cf. aussi : Jean, Loyrette, 2001, ERUV II, p. 556-558 ; — 2005, ERUV III, p. 365-366.
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– Cf. aussi : R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - I . L’observation de la femme. Première partie », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 2018.
6. Les cas pathologiques
Des douleurs pelviennes spontanées ou provoquées à la palpation, des métrorragies, un gros utérus, ou des masses annexielles, doivent faire craindre un problème gynécologique, avec par exemple :
– Une rétention d’urine avec globe vésical important.
– Une hématométrie : gros utérus douloureux au moment où les règles
devraient survenir.
– Un fibrome.
– Un kyste ovarien.
– Différents kystes, tumeurs …
– Cancers …
– N’oublions pas une association possible tumorale avec une grossesse réelle.
– Voir déjà par exemple plusieurs textes (pKahun 13. 2, 11-18 ; pKahun 15. 2,20-21 ; pEbers 832. 96,20 - 97,1) ; (pRamesseum III. A,8 ; pEbers 261 bis. 48, 21-22 ; pEbers 265. 49, 68) pour le globe vésical et les rétentions douloureuses.
– Cf. aussi : Jean, Loyrette, 2005, ERUV III, p. 380.
Mais aussi, il peut aussi s’agir :
– D’une grossesse gémellaire.
– D’une grossesse extra-utérine déjà étudiée [11].
– D’une môle hydatiforme.
– De la rétroversion d’un utérus gravide.
– De la rétention d’un œuf mort …
On comprend alors le recours à la religion et à la magie afin de tenter d’éliminer les mauvais diagnostics et d’exorciser les dangers. Je reparlerai de plusieurs de ces problèmes.
7. Première conclusion clinique observationnelle
Autrefois nous le voyons, et ô combien encore plus aux périodes antiques dont nous nous occupons aujourd’hui, le diagnostic de la grossesse durant sa première moitié au moins, se révélait certes possible à effectuer en combinant tous les signes maternels exclusivement cliniques que je viens d’indiquer dans ces derniers articles, mais avec ceci de restrictif qu’aucun n’est pathognomonique. Les seuls arguments vraiment sûrement discriminatifs resteront tous d’origine fœtale. Cependant, et le plus ordinairement, ce diagnostic pouvait être fait. Il en était ainsi par exemple en Europe jusqu’à l’entre-deux-guerres, et c’est encore le cas de nos jours dans les pays en voie de développement.
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Ensuite seulement les choses évolueront en occident, avec les protocoles biologiques élaborés par Bernhard Zondek [12] et Selmar Aschheim [13], et puis surtout, l’invention du test de grossesse concocté par Lancelot Thomas Hogben [14]. Mais ce dernier examen ne sera généralisé que plus tard, et entretemps, les médecins de famille et les femmes devront encore se contenter des mêmes usages « anciens », jusque pratiquement, et en ville en France, les années cinquante. J’en reparlerai, ainsi que bien entendu, et très prochainement et en détail, des tests physiologiques et biologiques déjà imaginés par les médecins égyptiens pharaoniques eux-mêmes.
Ces usages classiques « anciens », « antiques », et même donc « pharaoniques », consacrés par l’expérience clinique des praticiens en exercice avant l’application de ces nouvelles méthodes biologiques de diagnostic, se sont donc révélés les seuls disponibles pendant bien des millénaires ... Il est absolument hors de doute, nous l’avons déjà entrevu à plusieurs moments, qu’en bons observateurs naturalistes, les médecins égyptiens en ont également fait un usage quotidien éclairé, même partiellement, car, avec beaucoup de sagesse et de discernement. Les matrones africaines eurent à bien des égards des reflexes quasiment semblables et dont les souvenirs ont étés pendant des millénaires exclusivement conservés dans les traditions orales transmises de mères en filles et de praticiennes à aspirantes. Les acteurs de terrain sont encore capables d’en témoigner [15].
Comme je l’ai déjà maintes fois rappelé, nous ne possédons pas tous les écris médicaux pharaoniques, il est toutefois possible d’essayer d’en dégager une partie de la teneur en établissant un simple calendrier pragmatique des événements rencontrés pendant la grossesse, avec leurs lieux, leurs signes, et d’en indiquer à chaque fois le texte égyptien qui s’y rapproche le plus quant il nous es parvenu, ou bien, de rapporter un indice scripturaire correspondant (Tableau 1 à 2 : Fig. 19 et 20). Dans ces tableaux, les trois trimestres modernes sont figurés en trois tons rosés différents. L’espace des signes exclusivement maternels est signalé en jaune, puis, l’espace des signes maternels plus fœtaux ajouté est signalé en vert. Ces tableaux ne montrent que les premiers moments des signes indiqués (leurs débuts possibles). La colonne « Texte » indique les passages spécifiques. La colonne « Indices » donnes des références non spécifiques ou voisines utiles (c’est-à-dire, par exemple, un élément qui peut être découvert à la même occasion) – ce sont des exemples.
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ATLAS (2)
Pour ce sujet universel, comparer avec :
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[1] Richard-Alain Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - II . Inspection de la face et des yeux», dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 23 juin 2017, p. 2-4 et fig. 18 p. 14.
[2] Voir : R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - V . L’inspection de l’abdomen. La grossesse extra-utérine », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 9 septembre 2017, fig. 26a p. 10.
[3] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - II . Inspection de la face et des yeux», dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 24 juin 2017, p. 11.
[4] Voir par exemple : L. Keimer, Remarques sur le tatouage dans l’Égypte ancienne, IFAO, Mémoires de l’Institut d’Égypte, 53, Le Caire, 1948.
[5] Le sujet est plus complexe qu’il n’y paraît, aussi j’en reparlerai prochainement. Voir déjà par exemple et d’une manière plus générale : S.-Am. Naguib, Le clergé féminin d’Amon thébain, OLA 38, Louvain, 1990. Il faut ici déjà indiquer que certaines de ces sommités religieuses féminines étaient de sang royal, et que l’histoire conservera des traces de cet usage jusque dans les nominations des Abbesses des Abbayes royales de France dont la principale occupation était de faire en sorte que, par leurs interventions personnelles dans la prière, et par celles engagées à plusieurs moments spéciaux des offices pratiqués selon une codification bien précise dans ces communautés, la santé du roi, puis de la famille royale, et les maternités successorales potentielles, soient ainsi « assurées ». « Assurance » divine s’il en est, car les insignes sacerdotaux exceptionnellement accordés à ces femmes en ces occasions, se rapportent exactement à ceux signifiant le Christ dans la cléricature masculine. Et ceci, bien que la prêtrise ne soit pas accordée. C’est-à-dire donc pour les plus représentatifs des objets donnés les plus voyants : la crosse (du Berger), l’anneau précieux (Pastoral), et la croix pectorale (Récapitulative), et même parfois, la mitre (Abbesses mitrées). En somme, les principaux « signes » de la « présence » du Christ actif dans la personne « bénite » au cours d’une cérémonie particulière, et dont on doit suivre désormais chaque ordre réputé émaner de la divinité inscrite dans son cœur (ex : Règle de Saint Benoit). Il s’agit d’une prérogative théologale directe et inconditionnelle exercée au sein d’une communauté particulière. Certains canonistes romains allemands la situe pratiquement au niveau du sacre épiscopal catholique, surtout quant elle concerne un « Prince-Abbé » (Prince-Abbé de Murbach …, Princesse-Abbesse de Remirmont …) Il faut dire que, royale ou impériale et entérinée par le Souverain Pontife, cette prérogative était toute dirigée et concentrée sur la « sauvegarde » et la « succession » du monarque. Ainsi par exemple, les mères abbesses de Fontrevrault et de Herford avaient des juridictions quasi-épiscopales. D’autres abbayes pouvaient jouir de proches prérogatives. Ainsi encore, les abbesses de Notre-Dame-de-Jouarre avaient la juridiction épiscopale sur leurs religieuses. Elles l’avaient également sur les religieux qui dépendaient de cette abbaye, et de plus, elles approuvaient les prêtres chargés dans ces périmètres du sacrement de la confession. Voir encore en Italie, les pouvoirs spirituels et temporels des abbesses crossées mitrées de Conversano. En héraldique, les blasons des Abbesses mitrées étaient en losange ou en ovale, entourés d’un chapelet, et surmontés d’une mitre. Une crosse avec voile attaché était placée derrière l’écu.
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[6] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - II . Inspection de la face et des yeux», dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 26 juin 2017.
[7] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - V . Inspection de l’abdomen », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 15 septembre 2017, p. 16-17 et Fig. 36-37).
[8] R.-A. Jean, op.cit. 15 septembre 2017, p. 9.
[9] R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « À propos des textes médicaux des Papyrus du Ramesseum nos III et IV, II : la contraception », dansS.H. Aufrère (éd.), Encyclopédie religieuse de l’Univers végétal (ERUV II), OrMonsp XV, Montpellier, 2001, p. 576 et notes 273-275, p. 577 et note 285.
[10] Par exemple, l’éphédrine a longtemps été utilisée en obstétrique lors des accouchements pour son effet chronotrope positif modéré, mais aussi, malgré un effet vasoconstricteur (α-1), pour son absence d'effet vasoconstricteur sur l’utérus (O. Fourcade, Th. Geeraerts, V. Minville, K. Samii, Traité d'anesthésie et de réanimation (4° Éd.), Lavoisier, Paris, 2014, p. 180.
[11] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - V . L’inspection de l’abdomen. La grossesse extra-utérine », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 9 septembre 2017, p. 17-29.
[12] B. Zondek, « Uber die funktion des Ovariums », Z. Gebursh. Gynäk., 90, 1926, p. 372.
[13] S. Aschheim, B. Zondek, « Schwangerschaftsdiagnose aus dem Harn. (Durch Hormonachweis) », Klin. Wschr., 1928, 7, p. 8 ; — , « Die Schwangerschaftsdiagnose aus dem Harn durch Nachweis des Hypophysenvorderlappenhormones », Klin. Wschr., 1928, 7, p. 1404.
[14] L. Th. Hogben, « Some remarks on the relation of the pituitary gland to ovulation and skin secretion in Xenopus laevis », Proc. R. Soc. Afr., 5, 1930, p. 19.
[15] J’ai moi-même eu la chance de pouvoir recueillir à leurs sources différents témoignages selon les régions et les ethnies africaine. Après en avoir longuement discuté avec les Missionnaires jésuites, Pères Blanc et les Sœurs Auxiliatrices dépendantes de l’ordre des Jésuites, dont des médecins et des infirmières exerçant dans la partie Est du continent noir, et comme je l’ai déjà indiqué, les pratiques rencontrées dans ces contrées semblent bien se rapprocher le plus de ce que nous livrent les documents égyptiens, et ceci, notamment au Tchad, en Afrique Centrale, au Soudan et dans la corne de l’Afrique. J’en reparlerai encore une autre fois plus longuement.
OBSTÉTRIQUE
CLINIQUE OBSTÉTRICALE
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Les objets de la naissance
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L’espace médico-magique
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PHYSIOLOGIE OBSTÉTRICALE
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Fibromes, Tumeurs Utérus, Kystes Ovaires
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Placentas acreta, incréta, percreta
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