OBSTETRIQUE - IX
Article complet du vendredi 1er décembre 2017 :
CLINIQUE OBSTÉTRICALE - IX
• Richard-Alain JEAN, « Clinique obstétricale égyptienne - IX . La surveillance (1) : Les déviations utérines. Les prolapsus génitaux. Les occlusions intestinales », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 1er décembre 2017.
CLINIQUE OBSTÉTRICALE ÉGYPTIENNE - IX
LA SURVEILLANCE (1)
LES DÉVIATIONS UTÉRINES
LES PROLAPSUS GÉNITAUX
LES OCCLUSIONS INTESTINALES
Richard-Alain JEAN
Nous avons commencé à étudier ensemble quelques cas pathologiques rencontrés pendant les grossesses, ou encore susceptibles de réclamer un diagnostic différentiel ou associatif [1].
Nous examinerons aujourd’hui, pour la première partie de la surveillance de la grossesse [2] : les déviations utérines , les prolapsus génitaux, et les occlusions intestinales. Tous ces problèmes sont signalés dans les rédactions égyptiennes, et ils entrent dans le domaine d’essais de traitements manuels à la portée des praticiens pharaoniques. Toutes ces pathologies seront reprises avec leurs différentes thérapeutiques médicales, ainsi qu’avec d’autres affections, en gynécologie.
Il sera également l’occasion de montrer, avec deux passages du pKahun étudiés ici même (19. 3, 2-3 et 13. 2, 11-18), dont l’un dans deux endroits (13. 2, 11-18), que le choix d’une traduction médicale ne doit s’effectuer qu’en tenant compte d’un contexte particulier qui met parfois en œuvre plusieurs notions spécifiques. Elles seront approfondies et complétées dans la suite de la surveillance clinique obstétricale [3] où d’autres exemples exégétiques seront encore alors pris en considération.
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1. Les déviations utérines
Nous avons déjà abordé l’anatomie égyptienne de l’utérus normal [4]. J’en indiquerai rapidement ici les positions les plus habituelles [5], et ceci, en me limitant volontairement pour l’essentiel aux éléments inclus dans la littérature produite par des spécialistes [6] qui ne pouvaient en avoir autrefois qu’une lecture « manuelle » – et donc, assez proche de ce que les praticiens pharaoniques ont dû en partie commencer à percevoir, comme nous l’indique très probablement au moins déjà un texte médical égyptien.
1.1. Les positions de l’utérus
Dans sa position idéale, l'utérus est situé à égale distance du pubis et du sacrum, dans un plan tangent à l'axe du bassin (Fig. 6a). Cette position type existe assez passagèrement chez la femme normale saine. Mais dans la majorité des cas, l’organe est antéversé (Fig. 6c). Puis, dans 20 à 25 % des femmes, il est rétroversé (Fig. 6j). Ces dernières situations ne sont que des variantes anatomiques.
Ainsi, nous aurons schématiquement au total :
Or, il faut savoir que les déviations utérines sont réductibles quand l’organe se laisse mobiliser par la main de l’opérateur afin de tenter de le remettre à sa place normale. Dans les cas contraires, elles sont alors réputées irréductibles par ce moyen. La plupart des gestes nécessaires aux manœuvres simples de réduction, quand elles étaient possibles, étaient accessibles aux praticiens égyptiens :
1.1.1. pKahun UC 32057 h/v VI.I.2 - 19. 3, 2-3 [7]
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1.1.2. La rétroversion
La rétroversion utérine est primitive quand l’organe a atteint cette position naturellement, c’est-à-dire en dehors de toute pathologie. Elle est secondaire quand elle se produit par exemple à la suite d’un fibrome [9], d’une adhérence (accidentelle ou par plaie de guerre), ou d’un post-abortum manuel compliqué. Elle peut être également secondaire du post-partum.
Normalement, au cours de la grossesse, l’utérus rétroversé retrouvera seul une position d’antéversion par la simple action dynamique du volume croissant. Il doit se verticaliser au début du 4e mois. Si la rétroversion ne se corrige pas d’elle-même, la femme en sera avertie par une douloureuse rétention aiguë d’urine. De plus, l’utérus sera incarcéré, ce qui gêne considérablement son développement retour. Si l’on s’aperçoit que l’évolution n’est pas favorable, il faut pratiquer une simple manœuvre digitale correctrice par voie vaginale dès la fin du 3e mois. Sans cette intervention, l’accouchement sera long et difficile. C’est très probablement le geste indiqué en pKahun 19. 3, 2-3.
Dans le cas où des douleurs pelviennes handicapantes sont dues à une rétroversion ordinaire de retour ou permanente non réduite durablement, on posera un pessaire qui va aider l’utérus à s’incliner vers l’avant. Cela était tout à fait du ressort des médecins pharaoniques (Cf. infra).
1.1.3. Les autres déviations utérines
Les antédéviations. – Fig. 6 : a) La position idéale. L'utérus est à égale distance du pubis et du sacrum, dans un plan tangent à l'axe du bassin. La cavité utérine est droite. b) L'antéposition. L'utérus se place contre le pubis. c) L'antéversion. L'utérus bascule d'arrière en avant autour d'un axe transversal passant par son centre de gravité. d). L'antéflexion. Le col reste en place, le corps se fléchit sur le col, en avant (antéflexion corporelle ou antéflexion). e) L'antéflexion cervicale. Le corps de l'utérus reste en place, le col se fléchit sur le corps et regarde en haut et en avant. f) L'antéflexion cervico-corporelle. Le corps se fléchit en avant sur le col, le col se fléchit en avant sur le corps. g) L'antéflexion cervico-corporelle combinée à la rétroposition. La direction du col fait croire à la rétroversion ; l'utérus se loge dans la concavité sacrée. h) L'antéversion compliquée d'antéflexion. Le corps se fléchit, en avant, sur le col et tout l'organe bascule en avant.
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Les rétrodéviations. – Fig. 6 : i) La rétroposition. L'utérus se porte en totalité en arrière, se loge dans la concavité sacrée et comprime le rectum. j) La rétroversion. L'utérus bascule d'avant en arrière autour d'un axe transversal passant par son centre de gravité. k) La rétroflexion. Le col reste en place ; le corps se fléchit sur le col, en arrière, et comprime le rectum. l) La rétroversion compliquée de rétroflexion. Le corps se fléchit, arrière, sur le col et tout l'organe bascule en arrière.
Les latérodéviations. – Fig. 6 : m) La latéroversion (droite). L'utérus bascule dans le sens transversal. n) La latéroposition. L'utérus est porté en totalité à droite (dextroposition) ou à gauche (sinistroposition). o) La latéroflexion (gauche). Le col reste en place ; le corps se fléchit sur le col à droite (dextroflexion) ou à gauche (sinistroflexion).
1.1.4. pKahun UC 32057 h/v VI.I.1 - Col. 2 - 13. 2, 12b isolé
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2. Les prolapsus génitaux
Nous trouverons cette pathologie [11], ici, dans les textes médicaux, et bientôt, en mumiologie [12].
2.1. Le prolapsus génital féminin
Deux passages du pEbers nous indiquent le souci qui consiste à limiter ou à tenter de remettre en place un prolapsus génital chez la femme. Ces deux textes, bien qu’utilisant un vocabulaire différent pour désigner l’organe à soigner, situent pourtant bien l’utérus, et nous le verrons, pour des raisons linguistiques et thérapeutiques évidentes :
2.1.1. pEbers 795. 94, 7-8
Commentaire. – Dans cette médication au premier abord physico-magique, il est question de renvoyer l’organe féminin (jdt) à sa place normale (st). Il est sous-entendu, qu’il c’est abaissé, et que l’on entend qu’il retrouve son endroit initial par ce geste. Les fumigations font partie de l’arsenal thérapeutique égyptien habituel, comme en Europe il n’y a encore pas si longtemps de cela. La cire d’abeille (mnḥ) chaude résiduelle, aboutissant aux muqueuses utérines par sublimation, a des propriétés émollientes, adoucissantes, lubrifiantes, et antiseptiques. Elle peut donc tout à fait concourir à préparer un acte médical éprouvé qui sera décrit dans le texte suivant (pEbers 789. 98, 18-20). La préparation pharmaceutique adopte, dans cette prescription, la forme d’un ibis sacré, Threskiornis aethiopicus (Latham, 1790). La forme longue et courbée de son bec le désigne particulièrement bien pour aider à introduire cette médecine, et qu’elle atteigne sont but jusqu’au bout, c’est-à-dire, qu’elle refoule le col utérin descendu en dedans et au plus profond des chairs (iwf) du vagin (k3.t), dès avant d’en établir la fixation par un procédé mécanique comme un pessaire (Cf. infra). Une aide supplémentaire théodynamique du dieu Thot en sa forme d’Ibis est sans doute également souhaitée.
2.1.2. pEbers 789. 98, 18-20
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« général ». Ainsi, le locuteur de cette source obstétricale utilise l’expression mw.t-rmṯ, pour designer la « matrice d’une femme » au sens large pour une femme en cours de gestation, c’est-à-dire placenta plus utérus, comme je l’ai démontré à propos de la constitution égyptienne de l’œuf intra-utérin [13]. Donc, comme le placenta dans cette physiologie fait partie intégrante de l’utérus gestationnel, ce qui n’est pas complétement erroné, les deux termes peuvent bien désigner le même groupe d’organes fonctionnels, soit, la « matrice gestante », « l’utérus en fonction ». Ce fait est confirmé par la thérapeutique commune gynécologique et obstétricale mise en œuvre à la suite. C’est également la position linguistique de Wolfhart Westendorf avec la traduction « Gebärmutter » (1999, II, p. 680).
Commentaire. – Très souvent dus à des accouchements laborieux et compliqués, ou provoqués par des tumeurs, les prolapsus génitaux correspondent à une migration de l'utérus vers le bas en traversant le vagin (Fig. 8b), accompagné ou non d’une partie de la vessie et/ou du rectum et même du grêle. Ils peuvent aller jusqu’au retournement de l’utérus en « doigt de gant ». Il en existe plusieurs formes que je décrirai en gynécologie, et plusieurs stades différents (Fig. 7, et 8 a-b). Le pronostic n’est pas bon. Il peut être mortel, par exemple en cas d’occlusion sur entérocèle (intestin grêle) [15].
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Aussi, nous avons bien deux textes complémentaires indiquant la manière de procéder afin d’aider à repositionner un utérus à la suite d’un prolapsus utéro-vaginal. Ces textes en cachent un troisième, non écrit, mais qu’il est aisé de restituer, car il s’agit de remonter l’organe féminin abaissé d’une manière manuelle, juste avant de le « fixer » par un pessaire. Il va de soi, au point que le copiste n’a pas cru nécessaire de l’interposer dans ce résumé destiné au corps médical. Dans la mesure où il était alors impossible d’opérer, seul ce moyen – autrefois en Europe et justement réservé aux femmes inopérables – était l’unique procédé thérapeutique restant, et dans une certaine mesure, efficace. L’action en est simple puis qu’il pallie à la chute de l’utérus en prenant un point d’appui sur les tissus vaginaux et osseux avoisinants. Il est intéressant de noter, que ce texte utilise une locution technique qui peut avoir un double sens. Si l’on considère en effet, que ce dispositif a avantage, parfois, c’est-à-dire quand le périnée d’une patiente offre moins de résistance, à ce que le pessaire puisse, de plus, s’appuyer sur les parties latérales de la filière pelvienne (muscles releveurs de l’anus et tissus doublant les parois du bassin). Il faut alors établir une contre pression inférieure à l’aide d’un tampon solide établi dans le vagin, et maintenu par l’équivalent d’une position « assise », et donc bloquant la sortie de l’ensemble. C’est par exemple la différence entre le pessaire en anneau de Dumontpallier – qui en s’appuyant en définitive sur le pubis en avant, soulève le cul de sac postérieur du vagin en laissant pendre le col dans son vide – et, le pessaire de Borgniet, qui dispose d’une ceinture et de quatre liens maintenant une tige centrale destinée à pénétrer verticalement dans le vagin jusqu’au col afin de le soutenir par le bas. Les médecins ne pouvaient pas ignorer que la deuxième solution renforçait au besoin naturellement la première. Il restait alors à renforcer le dispositif par un bandage approprié remontant jusqu’à la ceinture et libérant la femme d’une position assise infinie (!) Il est un autre point qui n’est pas détaillé, c’est celui du rôle plein de l’étoffe citée qui ne doit pas se contenter de recevoir la pâte plastique, mais qui peut également la contenir, par exemple roulée, un peu comme un boudin. C’est ce paquet, ou mieux, ce boudin qui sera introduit avec le doigt et poussé en circumduction péricervicale haute, avec probablement une queue vide et libre dans le vagin de façon à le retirer plus aisément. Le texte ne le dit encore pas, mais il va encore de soi, que des changements réguliers doivent être effectués, et des pauses de décompressions respectées pour éviter des effets secondaires, comme des érosions et des ulcérations. Nous avons déjà vu ailleurs que des rinçages vaginaux rafraîchissants et antiseptiques étaient prescrits selon les besoins [16]. Il reste à les rattacher également à cette indication [17]. Comme il ne s’agit pas d’un traitement curatif, mais palliatif, touts ces gestes étaient sans cesse à renouveler toute la vie durant, pour ne pas risquer de laisser se produire des événements encore plus graves, voir mortels. Ainsi, il faut savoir lire entre les lignes ce que le praticien égyptien savait comme évident, et que le copiste savant n’a pas cru bon de réaffirmer. Cela allait de sa compétence.
Il faut savoir également, que dans un certains nombre de cas, non négligeables, des apports de massages appropriés et biens menés, sont tout à fais susceptibles de tonifier à ce point la musculature du bassin, que l’on peut après un temps revenir à la première solution moins contraignante si ce n’est (comme dans la deuxième solution) une très bonne hygiène. La pose d’un pessaire est également indiquée dans certains cas de rétroversion utérine (Cf. supra).
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3. Les occlusions intestinales
Un certain nombre de problèmes peuvent entraîner une occlusion intestinale [18] chez la femme, comme par exemple le prolapsus génital avec entérocèle compliquée [19] avec gangréne [20] que je viens d’évoquer (Cf. aussi infra), ou encore, une tumeur importante comme un fibrome calcifié déjà étudié.
Et si chez la femme enceinte cette pathologie est maintenant assez rare, elle n’est cependant pas nulle. Elle devait être plus courante dans les temps les plus anciens en raison de causes organiques, accidentelles abdominales, infectieuses et inflammatoires encore non résolues en ces époques.
De plus, des syndromes occlusifs paralytiques peuvent aussi se manifester au cours du premier trimestre dans le cas d’une grossesse extra-utérine dont j’ai déjà parlé [21], ou en suite de couches lors d’une péritonite, d’une thrombo-phlébite pelvienne, ou d’une appendicite ...
Les occlusions intestinales sont en fait de nos jours bien plus courantes chez la femme âgée, surtout quand elles sont déjà atteintes d’éléments déclenchants.
On distingue deux niveaux d’occlusion intestinale en fonction de la localisation, puis deux sortes de causes :
3.1. L’occlusion intestinale haute
Elle concerne le duodénum ou l’intestin grêle [22].
Les principaux signes se composent d’une douleur brutale continue et syncopale, de vomissements violents et d’un arrêt des matières et des gaz qui est plus tardif et parfois masqué au début par une évacuation distale. On ne trouve pas toujours de météorisme abdominal à la palpation.
3.2. L’occlusion intestinale basse
Elle intéresse le colon ou le rectum.
Elle est plus progressive. On notera un arrêt des matières et des gaz très net, un météorisme abdominal volumineux, et l’ampoule rectale sera vide au toucher rectal. Les vomissements seront eux plus tardifs.
En plus de son siège, on discernera en physiopathologie, les occlusions mécaniques causées par un obstacle obturant la lumière intestinale (90 à 95 %), et, les occlusions fonctionnelles dues à une paralysie provoquant un arrêt du péristaltisme (5 à 10 %).
3.3. Les occlusions intestinales mécaniques
• Les occlusions mécaniques intrinsèques sont dues à des tumeurs, ou à des sténoses de la paroi digestive liées à une maladie inflammatoire, soit encore intraluminales liées à des corps étrangers dont les fécalomes, des parasites dont je reparlerai, les bézoard, et les calculs biliaires (iléus biliaire classique). Leurs débuts sont généralement progressifs.
• Les occlusions mécaniques extrinsèques – dont le mécanisme le plus fréquent est le blocage d’une anse grêle par une bride d’origine accidentelle (plaie de guerre, accident domestiques ou du travail), ou maintenant postopératoire – correspondent à une strangulation ou une torsion de l’intestin sur lui-même (volvulus), ou encore à une hernie étranglée. L’invagination intestinale aigüe, est, elle, pratiquement toujours secondaire à une lésion organique (tumeurs, adénopathies). Les débuts sont souvent brutaux.
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Ce mécanisme intéresse non seulement la partie intestinale atteinte, mais aussi le ou les pédicules vasculaires adjoints qui l’irriguent, ce qui entraîne une ischémie pouvant aboutir à la nécrose de la paroi intestinale, et donc, à une gangrène. La gangrène entraîne le sepsis et la mort.
3.4. Les occlusions intestinales fonctionnelles
Quant aux occlusions fonctionnelles, elles peuvent être provoquées par un reflexe à la douleur, un foyer interne infectieux, un foyer interne inflammatoire, ou encore certains déséquilibres biologiques :
• Occlusions reflexes ou iléus paralytique en réaction à une douleur intense intra-abdominale ou rétropéritonéale (colique néphrétique, pancréatite aiguë). Il faut aussi savoir que toute ouverture de la cavité péritonéale accidentelle ou par plaie de guerre entraîne une occlusion fonctionnelle réflexe.
• Occlusions en contexte inflammatoire (notamment péritonite, abcès intra-abdominal, diverticulite, hématome, hémopéritoine, complications d’une plaie abdominale).
• Il existe encore des causes métaboliques et endocriniennes (insuffisance rénale, hypothyroïdie, hypokaliémie, hypocalcémie, syndrome d’Ogilvie correspondant à une colectasie idiopathique …)
Dans ces cas, pas de bruit hydro-aérique à l'auscultation, et les signes cliniques généraux sont modérés. Elles ne nécessitent pas en elles-mêmes de traitement chirurgical, sauf si elles sont en rapport avec un foyer septique intra-péritonéal. Les détails de ces types d’occlusions devaient échapper aux médecins pharaoniques.
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3.5. L’occlusion intestinale aigüe gravidique
L’occlusion intestinale aigüe gravidique survient de plus en plus rarement, mais elle s’accompagne d’une morbidité et mortalité maternelle et fœtale élevées souvent dues au retard diagnostique et thérapeutique [23]. Son incidence varie selon les endroits entre 1/1.500 à 1/66.000 grossesses (!) Environ 53-59% des obstructions intestinales sont dues aujourd’hui à des adhérences ou brides secondaires à des interventions chirurgicales antérieures [24], ou, de nos jours et autrefois, à des épisodes de maladies inflammatoires du pelvis, ou des traumatismes, et donc à rapporter probablement autour de 25 % pour les époques lointaines comme en Égypte antique, surtout pour les multipares.
Ainsi, au cours de la gestation, l’occlusion intestinale est favorisée par la diminution du péristaltisme intestinale et l’augmentation de la constipation habituelle due à l’imprégnation progestative favorisant une hypotonie de la musculature lisse intestinale, et, par des modifications topographiques provoquées par d’éventuels problèmes générateurs sous-jacents.
Le diagnostic clinique est souvent difficile et reporté car les signes classiques de l’occlusion comme les douleurs, le météorisme, les vomissements, et la constipation sont pris pour des signes sympathiques de la grossesse. Cependant, le déplacement des organes abdominaux se produisant pendant que la grossesse progresse donne des localisations parfois assez atypiques de la douleur, et on notera un utérus abdominal souple. Ce sont ces derniers signes qui doivent interroger le praticien.
3.6. La conception classique de l’entérocèle vaginale et de son occlusion
Voici encore, pour illustrer ce propos, la conception classique de l’occlusion sur entérocèle vaginale de la fin du XIXe d’après le Professeur Pierre Paulin Cazeaux (1845, p. 397) :
« Une portion plus ou moins considérable de l'intestin, de l'épiploon ou de la vessie peuvent s'engager dans les culs-de-sac que forme le péritoine, en se réfléchissant de la vessie sur l'utérus et de l'utérus sur le rectum, et constituer une véritable hernie vaginale. Lorsque les parties déplacées et engagées entre le rectum et le vagin descendent davantage, et viennent faire saillir le périnée, on donne à la hernie le nom de périnéale :
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A). Hernie intestinale ou épiploïque. Le siège de l’entérocèle ou de l'épiplocèle vaginale est quelquefois entre le vagin et la vessie, mais le plus souvent entre le rectum et la paroi postérieure du canal, et toujours un peu de côté, à cause des adhérences du vagin en arrière et en avant. L'organe déplacé constitue là une tumeur très-variable en volume, et qui présente la mollesse pâteuse de l'épiplocèle, ou l'élasticité et les gargouillements de l’entérocèle. Quoique assez faciles à reconnaître, ces tumeurs ont cependant donné lieu à quelques méprises qui ont failli être bien funestes au malade. J'ai été appelé, dit Levret, pour un cas semblable : on discutait sur la question de savoir s'il fallait enlever la plus grande partie de la tumeur ; mais je démontrai palpablement qu'il s'était glissé quelque portion d'intestin dans l'épaisseur de la cloison, par le fond du cul-de-sac qui se trouve entre le col de la matrice et la partie supérieure du rectum (Levret, Abus des règlet.)
Le pronostic n'est pas seulement grave par l'obstacle que la tumeur peut opposer à l'expulsion de l'enfant, mais encore par le danger de la compression que la tête peut exercer sur l'intestin hernié. Une inflammation toujours grave, quelquefois même la gangrène peuvent en être la conséquence. Aussi tous les auteurs ont-ils recommandé de réduire la hernie le plus promptement possible … »
Pragmatique, la conception égyptienne devait être assez proche.
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3.7. Anatomopathologie égyptienne
Dans la plupart des cas vraisemblablement pour les médecins égyptiens, c’est une « coudure » (qʿḥw), dont le resserrement mécanique provoque une oblitération avec privation sanguine qui formera l’occlusion intestinale. On en retrouvera clairement la conception anatomopathologique dans un texte médical incomplet avec les notions de douleurs diffusantes, de récupération de la vacuité après arrêt des matières et des gaz, puis, avec une forme clinique très grave avec ballonnement et empoisonnement (choc). Les vomissements figuraient sûrement dans une lacune du papyrus. Le traitement sera d’abord local par tentative de réduction externe focalisée sur le côté atteint. La dernière forme clinique est jugée hors d’atteinte à l’époque. J’en reparlerai également en gastroentérologie.
Voici donc un exemple égyptien dont la cause utérine est nommée, mais qu’il reste à élucider :
3.7.1. pKahun UC 32057 h/v VI.I.1 - Col. 2 - 13. 2, 11-18
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affection « rebelle » (bṯwt). Maintenant pour notre cas présent, la nature de la maladie spécifique ici décrite chez la femme, est sans appel, elle est incurable, le pronostic est « désespéré ».
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Commentaire. – Dans ce texte comportant de nombreuses lacunes, il est pourtant tout à fait possible de comprendre que nous allons nous trouver devant deux évolutions à la suite d’un processus anatomopathologique bloquant. 1) Après cessation de la crise soulagée par une application externe localisée sur le site latéral abdominal douloureux, et dont je détaillerai les composants végétaux ailleurs, le texte indique qu’il risque fort de se reproduire une deuxième crise, puis, cette rédaction décrit la suite potentiel d’une description clinique d’un autre accès plus grave : 2) Le mal persiste après traitement externe et oral. Le texte tente alors très probablement de situer une physiopathologie montrant un organe interne « divisé » (2 psš m) par « une coudure (occlusive) » en une partie supérieure saine, et, une partie inférieure malade. Ce qui est tout à fait logique et bien vu dans le cas d’une occlusion intestinale. Notons que le diagnostic récapitulatif est déjà donné dans le titre (12b-12c). Les déroulements se matérialisent alors pour le premier cas clinique avec une élimination satisfaisante à la suite de laquelle il n’y a pas lieu de continuer un traitement. Dans les deux cas, le médecin trouvera un météorisme abdominal (16c-16d). Ensuite, pour le dernier cas, le praticien constatera à la palpation un gros utérus durci à l’origine de la « coudure », et qui en fait, provoque la compression formant « occlusion ». Ainsi nous avons bien, dans ce descriptif élaboré en « tiroirs » comme il est souvent l’usage dans les textes médicaux égyptiens, deux formes cliniques distinctes rapportées pour cette même suite pathologique évidente.
En ce qui concerne la première partie ce texte, il n’est donc pas question de l’utérus puisque le mot citant l’organe concerné a disparu (Cf. supra, p. 5), mais des intestins contenus dans un abdomen douloureux en raison de l’arrêt des matières et les gaz. Le souci est même localisé : il se situe dans l’un des côtés du ventre atteint et dont souffre la femme. Une recommandation du traitement stipule bien ensuite qu’en cas de la reprise du transit, donc une fois ce premier problème réglé par la médication externe prescrite pour faciliter une manœuvre manuelle en position latérale, on doit tout arrêter. Car ici en réalité si l’on joint les deux termes cliniques associés pour n’en décrire qu’un seul à déroulement progressif (première partie de ce texte plus deuxième partie de ce texte), ce problème digestif grave se découvre à cette occasion, secondaire, par pression locale sur les intestins, car il reste une tumeur abdominale qui fait poids (šfwt) et qu’il faudra par la suite examiner.
L’occlusion peut donc être due à une un fibrome calcifié, ou à une autre tumeur lourde.
De plus, les tumeurs malignes de l’ovaire s’accompagnent volontiers de végétations exokystiques palpables dites « en sac de billes » bien connues des praticiens.
D’autres tumeurs ovariennes ou utérines peuvent se propager et s’infecter secondairement, ce qui entraîne souvent des phénomènes occlusifs fonctionnels reflexes réversibles (Cf. supra, p. 13). Cette remarque est d’autant plus importante, qu’en ces temps éloignés, les abords chirurgicaux étaient impossibles à réaliser. Mais ceci, et en tout état de cause, démontre la particulière sagacité des cliniciens pharaoniques qui ont tenté de rapporter ces deux faits cliniques successifs dans ce texte qui nous est hélas parvenu abîmé, mais qu’il est toutefois possible de restituer, comme nous l’avons vu.
Il faut aussi savoir que plusieurs pathologies peuvent être concomitantes, et que l’une peut être un effet secondaire de la principale.
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Ainsi, les causes gynécologiques et obstétricales compliquées ne sont pas rares, ce qui justifiait d’inclure les « occlusions intestinales » dans le contexte pathologique de cette époque éloignée, car fallait d’autant plus les surveiller pour essayer de les limiter quand cela était possible, tant les traitements en étaient réduits.
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4. Atlas
Prolapsus utérin du postpartum visible sur une momie prédynastique d’une jeune femme décédée en couches, avec le squelette de son enfant retrouvé à côté du corps de la mère (Musée d’Anthropologie et d’Ethnographie, Université de Turin) :
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[1] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - VI . L’inspection des membres inférieurs. Les signes sympathiques de la grossesse », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers,3 octobre 2017, p. 12-13 ; ¾ « Clinique obstétricale égyptienne - VII . Le diagnostic différentiel (1) : Les tumeurs bénignes. Les tumeurs malignes. Les problèmes hépatiques », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers,1er novembre 2017.
[2] On se reportera pour l’ordinaire de tout cela à notre époque, par exemple à : D. Cabrol, J.-Cl. Pons, Fr. Goffinet, Traité d’obstétrique, Paris, 2003. Voir aussi l’item « surveillance » dans Obstétrique, collection de l’EMC : EMConsult (http://www.em-consulte.com/traite/OB/presentation/obstetrique).
[3] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - X . La surveillance (2) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers,2018 ; — « Clinique obstétricale égyptienne - VIII . Le diagnostic différentiel (2) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris,2018 ; — « Obstétrique égyptienne. Histoire comparée. Conclusion et exégèse », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Paris,2018.
[4] R.-A. Jean, « Anatomie humaine. Le bassin – III. Anatomie de la femme (4), Les parties molles », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 1er décembre 2015 ; R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « Anatomie humaine. Le bassin – IV. Anatomie de la femme (5), Les parties molles, Aspects comparés et symboliques », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 15 janvier 2016 ; R.-A. Jean, « Anatomie humaine. Le bassin – V. Anatomie de la femme (6), Atlas (1) », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 26 février 2016.
[5] Voir pour les notions modernes : H.-G. Robert, R. Palmer, C. Boury-Heyler, J. Cohen, Précis de Gynécologie, Paris, 1979, p. 471-477, et 479-515 ; B. Blanc, L. Cravello, V. Roger, Gynécologie chirurgicale, Paris, 2000, p. 239-257. ; J. Lansac, P. Lecompte, H. Marret, Gynécologie, Paris, 2007, p. 328.
[6] Voir par exemple pour les notions admises au XIXe et au début du XXe : F. Vulliet, A.J. Lutaud, Leçons de gynécologie opératoire, Baillère, Paris, 1889 ; P. Petit, St. Bonnet, Traité pratique de gynécologie, Baillère, Paris, 1894 ; S. Pozzi, Traité de gynécologie clinique et opératoire, Masson, Paris, 1897. J.-L. Faure, Ar. Siderey, Traité de gynécologie médico-chirurgicale, Octave Doin et Fils, Paris, 1911.
[7] M. Collier, S. Quirke, The UCL Lahun Papyri : Religious, Literary, Legal, Mathematical and Medical, Oxford, 2004, pl. UC 32057 (lot VI.1) h/v Part two (of two) - 19. 3, 2-3 (UC32057-page3-f-CE = 2 + UC32057-page3-f-LE = 3) = « Kahun V1.1 PL.VI Medical Papyrus, Page 3 » du Musée : Inv. UC32057.
[8] Gardiner, 1969, p. 448 ; Lefebvre 1975, p. 387 ; Meeks, 1994, p. 6 ; Malaise, Winand, 1999, p. 698 ; Hannig, 2000, p. 1680.
[9] Voir déjà pour des fibromes évoqués dans des contextes obstétricaux : R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - VII . Le diagnostic différentiel (1) : Les tumeurs bénignes. Les tumeurs malignes. Les problèmes hépatiques », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers,1er novembre 2017, p. 2-6.
[10] Voir encore par exemple pour les termes médicaux anglais : R.S. Snell, Clinical Anatomy : An Illustrated Review with Questions and Explanations, Lippincott Williams & Wilkins, Philadelphia, 2004, p. 97.
[11] Voir par exemple pour cette pathologie aujourd’hui : B. Jacquetin, J. Amblard, « Statique pelvienne. Prolapsus », dans H. Fernandez, Traité de gynécologie, Paris, 2005, p. 310-321.
[12] C’est-à-dire, dans le cadre conclusif plus complet de la gynécologie, avec des exemples paléopathologiques puisés dans la littérature, ainsi que par exemple dans les résultats des fouilles effectuées dans la Vallée des Reines par notre équipe de recherche et selon les analyses d’André Macke et de Christiane Macke-Ribet.
[13] R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, La mère, l’enfant et le lait en Égypte Ancienne. Traditions médico-religieuses. Une étude de sénologie égyptienne (Textes médicaux des Papyrus du Ramesseum n° III et IV), édité par S. H. Aufrère (Textes et Documents de la Méditerranée Antique et Médiévale), Collection Kubaba – Série Antiquité – Université de Paris 1, Panthéon Sorbonne, L’Harmattan, Paris, 2010, p. 199-200.
[14] Je reviendrai ailleurs sur ce produit. Il faut bien noter à ce propos, que dans notre cas précis, l’usage de graisse ou d’huile, comme il est souvent indiqué en gynécologie nous l’avons vu, serait parfaitement inefficace et même contre-productif, dans la mesure où ces produits entraîneraient un glissement de l’appareillage – alors que l’on cherche ici à le maintenir en place. Ce choix résulte d’essais et d’observations cliniques appropriées.
22
[15] D. Gallot, P.A. Lehur, « Troubles de la statique rectale de l'adulte : Rapport du 104e Congrès Français de Chirurgie, Paris, 3-5 octobre 2002 », Monographie de l'Association Française de Chirurgie, Amette, Paris, 2002.
[16] Voir déjà par exemple : R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « À propos des textes médicaux des Papyrus du Ramesseum no III et IV, I : la gynécologie (1) », S. Aufrère (éd.), Encyclopédie religieuse de l’Univers végétal (ERUV) III, Montpellier, 2005, p. 430-456.
[17] Comme je l’ai déjà indiqué plusieurs fois, les médecins avaient l’habitude de « puiser » les médications dans leurs vade-mecum, et, de les porter à chaque indication selon leur expérience. Ceci explique que les formulations ne soient pas toujours inscrites à la suite les unes des autres pour une même pathologie. Les corpus médicaux étaient en cours de constitution. Je reviendrai plus longuement sur le genre littéraire médical en formation depuis sa conception en Égypte ancienne.
[18] F. Borie, F. Guillon, S. Aufort, « Occlusions intestinales aiguës de l'adulte : diagnostic », EMC, Paris, 2009, Login/Pass, [9-044-A-10] - Doi : 10.1016/S1155-1968(09)38989-0.
[19] B. Blanc, A. Agostini, F. Bretelle, « Élytrocèle », dans B. Blanc, L. Siproudhis, Pelvi-périnéologie, Paris, 2006, p. 205.
[20] P. Cazeaux, Traité théorique et pratique de l'art des accouchements, Méquignon-Marvis Fils, Paris - Édition J.B. Tircher, Bruxelles, 1845, p. 397 ;D. Mehta, Deval, M.B. Shaam, J.K. Yadav, « Rare cause of intestinal obstruction - Vaginal enterocele », Indian J Surg, 2010 Apr, 72(2), p. 104-106.
[21] R.-A. Jean, « Clinique obstétricale égyptienne - V . L’inspection de l’abdomen. La grossesse extra-utérine », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers,9 septembre 2017, p. 17-23.
[22] Pour l’anatomie de l’intestin, se reporter à : R.-A. Jean, « Anatomie humaine. L’abdomen - III, Splanchnologie - II », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 30 novembre 2016, p. 2-12.
[23] Voir par exemple : M. Abdellaoui, M.R. Hafidi, H. Laraqui, S. Alkandry, « L’occlusion intestinale aigüe gravidique - à propos de cinq cas », Pan Afr Med j,11, mars 2012, p. 40. A. Kolusari, M. Kurdoglu, E. Adali, R ; Yildizhan, H.G. Sahin, C. Kotan, « Sigmoid volvulus in pregnancy and puerperium : a case series », Cases j, 2, 2009 Sep 17, p. 9275.
[24] W.O. Goldthorp « Intestinal obstruction during pregnancy and the puerperium », Br J Clin Pract, 20(7), 1966 Jul, p. 367-376.
[25] A.L. Clairville, Dictionnaire polyglotte des termes médicaux, I, 1950, n° 3386 p. 979 ; n° 3386 et 3387 p. 153.
[26] R.-A. Jean, « Tefaw ancêtres des scies chirurgicales : À propos d’une représentation égyptienne », dans Clystère(www.clystere.com), n° 59, 1er juin 2017, p. 35-38.
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