ANATOMIE - BASSIN - IV - ANATOMIE DE LA FEMME (5) - Aspects comparés et symboliques
Article complet du mardi 15 janvier 2016 :
ANATOMIE COMPARÉE ET SYMBOLIQUES DU BASSIN DE LA FEMME
• Richard-Alain JEAN, Anne-Marie LOYRETTE, « Anatomie humaine. Le bassin – IV. Anatomie de la femme (5), Les parties molles, Aspects comparés et symboliques », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 15 janvier 2016.
ANATOMIE HUMAINE
LE BASSIN – IV
ANATOMIE DE LA FEMME (5)
LES PARTIES MOLLES,
ASPECTS COMPARÉS ET SYMBOLIQUES
Richard-Alain JEAN
Anne-Marie LOYRETTE
Nous avons commencé à évoquer l’anatomie féminine dans les chapitres précédents ainsi que dans des articles plus anciens [i]. Nous la complétons ici par une étude anatomique comparée. Nous découvrirons ainsi des formes différentes mais représentant symboliquement l’utérus animal, l’utérus végétal et l’utérus minéral, toutes représentatives de l’utérus féminin et de ses rapports anatomo-mythologiques.
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1. Embryologie
Bien que dérivant toujours de la même formation, vers la 8e semaine, les deux segments inférieurs des canaux de Müller devant à terme fusionner pour former la plus grande partie du tractus génital féminin s’accolent l’un à l’autre en convergeant vers le sinus urogénital pour former de façon impaire et médiane la partie supérieure du vagin, le col et le corps de l’utérus. De cette façon, la cloison médiane disparaît plus ou moins complètement tandis que le myomètre se développe par épaississement et que la partie supérieure des canaux reste mince pour donner les trompes et les pavillons [ii]. La cloison intermédiaire doit normalement disparaître à la fin du 3e mois (Fig. 3). Mais ceci ne se passe pas toujours très bien. Ainsi selon des statistiques modernes [iii], 3 à 5 % des patientes débutant une grossesse présentent des malformations utérines ou vaginales. Elles proviennent d’aplasies müllériennes (5%), de troubles de la résorption (60%), et, bien entendu, de troubles de la fusion entraînant des formes bicornes bien visibles (35% des cas - Fig. 4 a et 5 a-b). Ces chiffres seraient plus élevés dans les pays du sud.
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2. Embryologie comparée
Les mammifères comme la lapine (utérus duplex), la chienne (cornes immédiatement divergentes), les porcins (utérus bipartite à col unique), les équidés (utérus bicorne sans cloison), ou des ruminants (utérus bipartite avec cloison médiane) ont un utérus bifide. L’homme et les primates (singes supérieurs, catarrhiniens et anthropoïdes) [iv] ont un utérus simple, c’est-à-dire, et normalement, sans corne ni cloisonnement.
2.1. Utérus féminin, utérus animal, utértus divin
2.1.1.L’utérus féminin
[5] Hieroglyphica, 2 F – 7.
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2.1.2. L’utérus bovis
Beaucoup d’égyptologues ont été frappés par le cliché d’utérus de vache publié par F.L Griffith (Kêmi, II, 1929, p. 83 et pl. III). Il permet bien en effet de distinguer, vus de l’extérieur, deux cornes utérines enroulées sur elles-mêmes et un corps noyé dans une suite de membranes abritant le col, le vagin et la vulve. On a pris soin de trancher la partie supérieure afin de bien individualiser les deux cornes normalement unies à ce niveau sur une dizaine de centimètres à partir de leur base. En réalité à cet endroit, les cornes sont maintenues dans une séreuse commune et unies par deux ligaments intercornuaux (un ventral et un dorsal). Cette union débouche sur un corps aplati de trois à cinq centimètres de long qui est peu distinct des parties accolées, même si ses deux faces présentent une dépression médiane rappelant la zone d’accolement. Peu discernable extérieurement, le col mesure environ dix centimètres de long. Ceci fait déjà vingt-cinq centimètres de long, pour un mono-corps apparent, hors vagin et vulve ajoutant en plus trente centimètres. L’ensemble présente donc un cylindroïde aplati dorso-ventralement et mesurant classiquement environ 50 à 55 centimètres de long jusqu’à la séparation visible extérieurement de la suite des cornes utérines pouvant encore dépasser de vingt-cinq à trente-cinq centimètres dans leur partie libre (en gros d’un tiers de l’ensemble) mais pelotonnées sur elles-mêmes comme pourrait le montrer le signe F45, mais plus fines. Intérieurement, les deux cornes débouchent séparément dans la cavité du corps de part et d’autre d’un long « voile utérin ». Notons que pendant la gestation, à partir de l’implantation dans la région basale de la corne gravide, le conceptus envahit la totalité du corps de l’utérus.
Déjà pour Galien (De anatomicis administrationibus, II,2) [x], « il y a en réalité deux utérus ayant en commun une enveloppe commune … avec un col commun … chez la brebis, la chèvre et la vache, avant que ne soit ôtée la membrane qui enveloppe les utérus extérieurement, l’utérus apparaît unique comme il l’est chez l’humain [xi] ». Hors dissection fine ou tranchage par le couteau du boucher, l’utérus apparaît simple. Toute la difficulté réside dans la définition d’une unité anatomique (où commence-t-elle en deçà et au-delà des clivages successifs). La solution étant, par exemple pour les dissecteurs alexandrins, d’adopter la technique de l’abord visuel, comme plus tard Galien que nous venons de citer, mais en se trompant pour la femme en suivant Aristote (cf. infra).
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Ainsi les anciens Égyptiens ont pu également croire, mais d’une façon générique, à deux utérus unis par une enveloppe commune sur le modèle de la génisse de boucherie après débitage – ou d’autres mammifères éviscérés après la chasse. A ce moment, il faut aussi rappeler que le geste du découpeur épargne habituellement la partie supérieure du vagin de l’animal pour dégager, sous la symphyse pubienne [xii], une pièce réduite d’environ vingt à trente centimètres par rapport à celle présentée par Griffith. Le signe devrait donc être plus court. Mais qu’en était-il de l’utérus féminin ? Était-il considéré de la même façon générique, ou sa perception était-elle modifiée par la clinique journellement perçue par les praticiens ?
2.1.3.Formation du signe
[xiii], [xiv], [xv], [xvi], [xvii], [xviii], [xix], [xx], [xxi], [xxii], [xxiii]
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2.1.4.Le signe de Meskhenet
[xxvii], [xxviii], [xxix], [xxx], [xxxi],[xxxii]
Pourtant, le lien morphologique entre une brique et un utérus féminin n’est pas évident au premier abord. En fait, la composition de la pièce de terre comme indiquée par les plus anciens textes [xxxiii], associée au rapport avec la parturiente accouchant entre autres in persona Meskhenet par délégation [xxxiv] – comme l’assure le chef de la déesse qui veille sur l’apparition du nouveau-né, puis témoigne encore de sa réapparition au moment difficile de la métempsychose – atteste son anatomie fonctionnelle. Et celles-ci, au nombre de deux briques, une par pied, solidement encrées dans la vie terrestre comme dans la nouvelle vie osirienne, participent à l’enracinement de la « (personne humaine) N » dans son éternité à l’image de la divinité.
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2.1.5. Des signes tardifs
Pour des signes beaucoup plus tardifs, la même interprétation semble encore possible [xxxv].
[xxxvi], [xxxvii], [xxxviii], [xxxix]
2.2. Utérus symbolique, utérus végétal, utérus minéral
2.2.1.Utérus symbolique
Les symboles génitaux de maternité ont pu progressivement s’humaniser dans l’esprit de doubles prescripteurs à la fois scribes et médecins. Ces derniers ont voyagé ou même étudié à Alexandrie [xl] et ensuite devisé avec des proches susceptibles d’avoir des charges plus scripturales et picturales. En effet, il semble assuré que des praticiens alexandrins ont disséqué des cadavres de femmes [xli], dans la mesure où nous pouvons lire chez Rufus et Soranos – qui n’ont pas eux-mêmes pratiqué de dissections – des descriptions anatomiques intéressantes et plus proches de la réalité que celles d’Hippocrate (De natura pueri,XXXI, 1) [xlii] d’Aristote (H.A., III, 1 510b) [xliii] et de Galien [xliv] (De uteri dissectione, III) [xlv] pour qui l’utérus féminin est double (comme celui de la vache : De anatomicis administrationibus, II, 2, 143) [xlvi].
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2.2.2. Utérus minéral
[xlvii], [xlviii], [xlix], [l], [li], [lii], [liii].
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2.2.3.Utérus végétal
[lviii], [lix], [lx], [lxi], [lxii]
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Quant au rapprochement de cette plante arrondie avec l’ail et l’oignon indiqué par P. Koemoth (p. 100-103) à propos du Papyrus magique de Leyde Londres (V°, col. V, 14-16), il nous fait également penser au test prédictif d’une grossesse normale dont nous avons déjà parlé dans un autre article (Jean, Loyrette, 2001, p. 554-555). L’influence de la lune sur la croissance de ces végétaux est aussi mise en corrélation par l’auteur. L’astre de la nuit a pu également être compris comme favorisant les naissances. Hérophile [lxv] compare bien le fond de l’utérus à la courbure d’un demi-cercle, mais nous ne savons pas si les anciens Égyptiens avaient établi un lien entre la forme des ventouses ou des calebasses et celui de la matrice avant la période ptolémaïque. Il faut cependant rappeler ici les représentations tératologiques de la cucurbitacée dont le bas est dédoublé au « jardin botanique » de Thoutmosis III à Karnak [lxvi]. Cette assez courante malformation pour cette famille de dicotylédones est particulièrement bien montrée par une coupe de ce fruit dont les contours sont délimités par une double ligne (31W5). Nous n’avons toutefois aucun élément permettant d’indiquer si cette curiosité fut susceptible d’influencer l’idée qu’avaient les Égyptiens sur les formes bifides des utérus de mammifères domestiques [lxvii].
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La naissance est alors assurée à travers le temps, protégée qu’elle est par l’ouroboros issu du giron de la déesse figurant telle une coupe annelée de son utérus circulaire et intemporel (Pap. de Hérouben, XXIe dyn., Musée du Caire, JE 31986 [lxxi] ; Pap. du Nouvel Empire de l’Aegyptisches Museum de Berlin ; Amulette tardive de la Taubman Medical Library [lxxii] ). L’adéquation des formes rondes idéales et protectrices – et correspondant de plus à la réalité – n’a pu échapper aux prêtres-praticiens, aux matrones curieuses et pour certaines tout empreintes de religiosité, ni même aux gens du peuple. Une série d’amulettes et d’ex-voto antiques retrouvés en Égypte, en Grèce ou en Italie nous montrent bien des utérus ronds ou ovoïdes [lxxiii]. Nous citerons un exemplaire étrusco-romain conservé au Musée Archéologique de Florence (IIIe s. av. J.-C, inv. 4775) [lxxiv], et un autre de l’île de Cos [lxxv]. Ces deux premiers exemplaires montrent l’utérus figuré in situ avec ses rapports anatomiques normaux comme la vulve et la vessie (Fig. 29 a et b). Enfin, nous reproduisons ici deux autres modelages en terre cuite dont un appartiennent maintenant à une collection particulière Suisse (Fig. 29 c) et l’autre au Brooklyn Museum (Fig. 29 d). Ces figurations populaires de la matrice rejoignent mieux les ventouses en forme de calebasses représentant les utérus féminins sur les gemmes magiques et probablement aussi signifiés par quelques hiéroglyphes.
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3. Le giron symbolique
La région cou-poitrine, dont nous avons déjà parlé à propos de la sénologie [lxxvi] (mais dont nous reproduisons ici un court passage complété), devait correspondre à un « giron supérieur » par rapport au « sein maternel » se situant en portion moyenne et abdomino-pelvienne suivi en bas de son « abouchement vulvaire inférieur ». Ainsi, le sillon intermammaire pourrait bien correspondre également à une « ouverture vers la vie » où s’épanouit un enfant tel que peuvent nous le montrer quelques signes hiéroglyphiques présentant des bras ouverts où il se blottit. Il existe probablement aussi un lien entre le « giron-poitrine » et le lotus donnant naissance à l’enfant-dieu. Cet endroit correspond à la « place » naturelle de l’enfant nourri au sein après avoir été, nous l’avons vu, lié de lait de sang et de sperme dans la matrice interne. Ici simplement le lieu est ouvert, mais il n’en constitue pas moins une unité anatomique maternelle réelle. Cette situation privilégiée provient de la conception physiologique d’un sang interne maternel « blanchi » en lait externalisé par la poitrine et nécessitant donc un passage physique dans le même sens, mais, cette fois, par voie haute thoracique. Une sorte de « cordon fonctionnel » continue ainsi à réunir l’enfant à sa mère, et, à ses seins, ces derniers remplaçant maintenant, d’une certaine façon, le placenta.
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Destiné à être suspendu au cou d’une mère divine, le collier menât montre alors en avant une large lèvre béante située entre les deux seins avec, parfois, leurs répondants en arrière figurés par Chou et Tefnout en haut du contrepoids se terminant très souvent par une rosace, surface fertile d’un lotus, d’où peut pareillement émerger un enfant. Ces rosaces sont visiblement dessinées sur les seins, et, sur le contrepoids du collier tenu par la dame Manana (XVIIIe dyn. Musée égyptien du Caire, JE 87911) [lxxvii]. Ces deux ouvertures semblent « transfixiantes » et percer la mère au cœur de sa poitrine afin qu’elle puisse l’accueillir en son sein. Ce trajet peut être comparable à celui emprunté par le soleil dans le corps de Nout. Il émergera à l’aurore entre deux montagnes pouvant sans doute aussi être comparées aux deux seins maternels bordant le « giron-poitrine ». Cette échancrure thoracique antérieure livrera ensuite, comme lors d’un deuxième accouchement, un enfant mature au moment du sevrage. La plaie ne sera pas pour autant close pour l’assimilation divine à l’utérus de Nout qui se chargera à nouveau de la maturation avant la renaissance du défunt. Le rejeton mort retournera donc en son sein douillet afin d’éclore à nouveau mais pour son éternité, à l’image souhaitée du souverain divinisé. Pour un nouvel accueil par Hathor en son sein par cet « autre passage du dieu » (corridor 8), on peut admirer les bas-reliefs de la tombe de Sethy Ier dans la Vallée des Rois (KV17). L’un est conservé au Louvre (B7), l’autre à Florence (2468). La déesse offre la partie « charnue » du collier menat qu’elle porte à son cou. L’extrémité du contrepoids en rosace est formée de quatre lotus et de boucles de quatre signes ankh croisés. Ce « passage supérieur vital » est donc accessible dans les deux sens et « à l’imitation du dieu ». Un peu de la même façon que le soleil est avalé par la déesse (voie orale haute), le défunt replongera dans le « giron divin » (voie intermammaire) pour y être nourri, refaire sa nouvelle croissance en son sein sépulcral (voie moyenne) et réapparaître au matin de sa nouvelle vie (voie basse). Ce parcours nocturne est une espérance humaine symbolisée par les entrailles semblant s’ouvrir au centre de la poitrine maternelle comme un signe supplémentaire de vie.
Le rapprochement de cette représentation symbolique avec celle de Nout est justifié par son aspect solaire, sa situation à la fois céleste et in corporis, sa projection externe intermammaire, et enfin son message fondamental de salut. Dès avant la rédaction des écrits bibliques constitués, la sensibilité livre déjà des traces de messages explicites.
Enfin, le rapprochement de cette représentation symbolique avec celle de la mère est justifiée par sa situation de « parturiente » qui se retrouve en situation « à l’imitation de la déesse » par analogie avec celle du « patient » qui se retrouve « à l’imitation du dieu souffrant (Horus) » (Jean 1999, p. 14).
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Pour encore montrer les puissantes analogies entre la régénération solaire stellaire et celle osirienne et assimilées royales et humaines en géographie chtoniennes, il faudrait discuter du rôle des excavations naturelles.
En ce qui concerne l’anatomie divine, l’on pense tout de suite naturellement à la grotte de la Vallée des Reines assimilée au sein de la déesse Hathor et nommée Ta Sèt Néferou, c’est-à-dire, le « Lieu de la Régénération » [lxxviii]. Son deuxième nom était Ta Inèt âat, le « Grand Ouadi », pour rendre compte des occasionnelles chutes d’eau jaillissant de son antre à l’image de la rupture de la « poche des eaux » qui précède la re-mise au monde symbolique de chaque défunt justifié. De fait, cet endroit singulier ressemble bien un sexe féminin avec ses portions internes.
Nous renvoyons pour tout cela aux écrits de Madame Christiane Desroches Noblecourt.
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[i] Jean, Loyrette, ERUV, II, 2001, p. 537-592 (p. 359-556) ; ERUV III, 2005, p. 352-487 (352-355).
[ii] Pour une description plus détaillée, consulter : P. Barrière, A. l’Hermitte, P. Lopes, « Embryologie de l’appareil génital féminin », E.M.C., Gynécologie, Paris, 1990, p. 110A10.
[iii] J.M. Cooper, R.M. Jouch, M.S. Rigberg, « The incidence of uterine abnormalitis found at hysteroscopy in patients undergoing elective hysteroscopic sterilization », J Reprod Med, 1983, 28, p. 659-662.
[iv] W.C. Osman Hill, Primates comparative anatomy and taxonomy, VII, Edinburgh, 1974.
[v] Hieroglyphica, 2 F – 7.
[vi] Voir par exemple : M.H. Treub, « Maladies de l’appareil génital », in : P. Bar, A. Brindeau, J. Chambrelent, La pratique de l’art des accouchements, chez Asselin et Houzeau, Paris, 1907, II, p. 347-348. J.-L. Faure, A. Siredey, Traité de gynécologie médico-chirurgicale, Paris, 1911, p. 126-128.
[vii] S. Camatte, H. Hoffman, L. Jeffry, F. Lecuru, L. Lelièvre, R. Taurelle, « Pathologie gynécologique et grossesse », in : D. Cabrol, J.-C. Pons, F. Goffinet, Traité d’obstétrique, Paris, 2005, p. 693-694.
[viii] H.G. Robert, R. Palmer, Précis de Gynécologie, Masson, Paris, 1979, p.459-460, fig. 209 et 210. J. Lansac, P. Lecomte, Gynécologie pour le praticien, Masson, Paris, 1999, p. 208, p. 206, pl. 23-24 et fig. c.
[ix] Les éventrations basses peuvent aussi subvenir - même chez la femme - à l’occasion de plaies de guerre, d’actes criminels, d’accidents divers comme des chutes sur un objet contondant (charrue, lame, éclat de poterie, quenouille …) et même après morsure infectée d’animaux domestiques (chien, corne de bovin, singe) ou sauvages (chien sauvage, singe, félin, crocodile …).
[x] Kühn, II, p. 143 ; Garofalo, p. 959.
[xi] Ceci pourrait correspondre à une glose postérieure (arabe ?), Galien n’ayant pas dû réellement pratiquer de dissection humaine. Ou bien alors il pourrait tenir cette impression de certains Alexandrins.
[xii] C’est également le cas de l’urètre, des paquets vasculo-nerveux et de la partie basse du rectum. Chez la femme, la dissection antérieure nécessite l’effacement de la symphyse pubienne et le tractus peut ensuite être isolé dans son entier. On peut aussi l’aborder par voie postérieure par coupe verticale au niveau des échancrures sciatiques (Communication personnelle : Pr. Orcel, TP - Dissection / petit bassin féminin, CHU Cochin, 1968).
[xiii] R. Barone, Anatomie comparée des mammifères domestiques, IV, Splanchnologie II, 1990, p. 268-447.
[xiv] Montet 1925, p. 98-99, 103, 136, 155.
[xv] V. Loret, « Les animaux reproducteurs dans l’Égypte ancienne », Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l’archéologie égyptienne et assyrienne, XVIII, 1896, p. 196-209 ; Montet 1925, p. 99, 103, 136, 155.
[xvi] Montet 1925, pl. VIII.
[xvii] Montet 1925, pl. XII., registre supérieur gauche.
[xviii] Vandier 1969, V, Bas-Reliefs et Peintures – Scènes de la vie quotidienne, 2, fig. 42 pl. IV. H. Junker, Giza, IV - Die Mastaba des Kai-em-anch, Wien-Leipzig, 1940, Taf. II « Ansicht der Sargkammer vom Eingang her », puis Taf. XII, avec signes rouges. N. Kanawati, Tombs at Giza 1 : Kaiemankh (G4561) and Seshemnefer I (G4940), Warminster, 2001. G 4561, VIe dyn.
[xix] Ziegler 1993, p. 80 et planches p. 128 et 131. Paléographie p. 180 : F45. Ve dyn., sous Néouserrê-Ini (2453-2422).
[xx] A. Macy Roth, A Cemetery of Palace Attendants, Boston, 1995, (Giza Mastabas 6) : Za-Ib (G 2092+2093), p. 106-113 et pl. 73b, « South end of east wall. The left end of the on following scene is at left ; at right are scene of cattle-raising (a 7686) ». Ve dyn., probablement sous Djedkarê-Isési (2414-2375).
[xxi] A. Macy Roth, A Cemetery of Palace Attendants, Boston, 1995, (Giza Mastabas 6) : Kapi (G 2091), p. 97-104 et pl. 156, « West wall of corridor, north end ». Ve dyn., sous Néouserrê-Ini (2453-2422) - Djedkarê-Isési (2414-2375) pour la deuxième phase.
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[xxii] W.K. Simpson, Mastaba of the western Cemetery, Part. I, Boston, 1980 (Giza Mastabas 4) : Iasen (G 2196), p. 16-23 et fig. 30, « North wall », clichés pl. XLIII.b et XLIV b., « Chapel, north wall, center section ».
[xxiii] H. Junker, Giza, V - Die Mastaba des Seneb und die umliegenden Gräber, Wien-Leipzig, 1940, p. 76, Abb. 19 et cliché Taf VIb « Die vorfünhrung der Herden ».
[xxviii] Faulkner, Goelet, 1998, pl. 3. Pour d’autres documents, voir : Quaegebeur 1975, p. 149, note 1.
[xxix] Belegst. 2/1, 149, 10, p. 217.
[xxx] Belegst. 2/1, 148, 7, p. 216.
[xxxi] Sethe 1908-1922, Sp. 516, 1183b (P. 396 et M. 565) p. 160 et 1185b (P. 397 et M. 567) . Spellers 1923, I, p. 78. Faulkner 1969, p. 190. López, Thode 2003, p. 152.
[xxxii] M.-T. Derchain-Urtel, « Synkretismusin äg. Ikonographie », GOF, IV, 8, 1979, p. 23.
[xxxiii] R.-A. Jean, « Néo-embryologie osirienne », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg,2 septembre 2014, p. 7.
[xxxiv] Nous verrons que la parturiente accouche idéalement en tant qu’Isis enfantant Horus, ce dernier représente en effet le nouveau-né capable de triompher de tout mal, et, que les deux acteurs humains sont chacun assimilables dans cette circonstance au « patient/e » en tant que « Horus souffrant » (Jean 1999, p. 14). Par suite, la mère en travail est aussi assimilable aux déesses « poussant » pour elle de manière active : c’est le cas de Meskhenet pour des raisons dont nous reparlerons.
[xxxvii] Hérophile = Von Staden 1989 ; Galien De Semine, II,1 = Kühn, V p. 194-195 ; de Lacy, p. 144.
[xxxviii] Chantraine 1974, p. 914 pour le mot : Littéralement : « enroulement » … « tentacule (de poulpe) » (Aristote, H.A. VI, I,524b).
[xxxix] Kühn, II, p. 900.
[xl] Alexandrie, où pratiquaient, entre autres, rappelons le, certains auteurs que nous citons ici comme Hérophile (sous Ptolémée Philadelphe), Rufus (avant Trajan) et Soranos (sous Trajan). Ils ont pu recevoir et exercer une influence.
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[xli] Ces dissections leur seront reprochées, notamment plus tard par Tertullien (De Anima, 10). Ptolémée II Philadelphe (265-247 av. J.-C.) ne les autorisera que très passagèrement. Après l’extinction de l’École d’Alexandrie, cette pratique demeurera interdite jusqu’au xve siècle.
[xlii] Joly 1970, p. 82.
[xliii] Louis 1964-1968 ; Bertier 1994, p. 153-154.
[xliv] Voir en plus des éditions classiques (C. Daremberg, K.G. Kühn, D. Nickel, P. de Lacy, Y. Garofalo), l’excellent travail de : C. Bonnet-Cadilhac, L’anatomo-physiologie de la génération chez Galien, Thèse, EPHE - IVe section, Paris, 1997.
[xlv] Kühn, II, p. 890.
[xlvi] Garofalo 1991, p. 959.
[xlvii] Daremberg, Ruelle, 1839.
[xlviii] Soranos, M.F., II. 2, 65-85, p. 12-13.
[xlix] Soranos, M.F., I. 4,45, p. 10.
[l] Laignel-Lavastatine 1936, I, p. 305.
[li] J. Vercoutter, Mirgissa, Paris, 1970, I, p. 349 et fig 47, n° 130.
[lii] Vulpes, Illustrazione di tutti gli strumenti chirurgici scavati in Ercolano et in Ponpei, Napoli, 1847, p. 64-66 et pl. VI, 4 & 5. L.J. Bliquez, Roman Surgical Instruments and other minor Objects in the National Archeological Museum of Naples, Naples, 1994, n° 1 p. 108. M. Borriello, in : A. Barbet, Pompéi, Nature, Sciences et Techniques, Milan, 2001, n° 321, p. 253.
[liii] Prosper Alpin, La médecine des Égyptiens, 1581-1584, I, IFAO 548 A, Ch. XIII, 140, p. [206] fig. 29.
[liv] A. Delatte, P. Derchain, Les intailles magiques gréco-égyptiennes de la Bibliothèque Nationale, Paris, 1964, n° 359 p. 255.
[lv] Nous avons déjà évoqué des hématites d’Égypte à l’image de Chnoubis censées apaiser les maux de ventre dont ceux de l’enfantement, elles pouvaient être utilisées pour faciliter la délivrance (Jean, Loyrette, op. cit. 2010, 7.2.2. p. 122-126). Voir aussi : W.M.F. Petrie, Amulets, London, 1914, pl. XXI, 135j (droite), P (gauche), XXII, 135s ; le 135k (gauche) montre une feuille lancéolée. S. Michel, Bunte Steine, dunkle Bilder : Magische Gemmen, München, 2001, n° 9 à 21.
[lvi] W.M.F. Petrie, Op. cit., 1914, pl. XLIX, 135aa et p. 80-82.
[lvii] V. Dasen, « Le secret d'Omphale. », Revue archéologique 2/2008 (n° 46), p. 265- 281 . F. Dunand, « Une «pseudo-Baubô» du Musée de Besançon », dans H. Walter éd., Hommages à Lucien Lerat, Paris, Belles-Lettres, 1984, p. 263-270 ; F. Dunand, Catalogue des terres cuites gréco-romaines d’Égypte, Paris, RMN, 1990, nos 561-569 ; M. Olender, « Aspects de Baubô, Textes et contextes antiques », RHR, 202, 1985, p. 3-55 ; Th. Karaghiorga- Stathacopoulou, s.v. « Baubo », dans LIMC, III, 1986, p. 87-90.
[lviii] Chantraine, 1977, IV, p. 1003.
[lix] Voir l’étude de : N. Thouati, Les fruits comestibles des Petites Antilles. Étude botanique, alimentaire et médicinale, Thèse de Pharmacie, Lille, 1996, p. 322.
[lx] S. Schoske, Schönheit Abglanz der Göttlichkeit, Kosmetik im Alten Ägypten, München, 1990, n° 45 p. 90.
[lxi] P. Koemoth, « La calebasse en Égypte ancienne. Aspects botaniques, magiques et pharmacologiques », CdÉ, LXXIX, fasc. 157-158, 2004, p. 89-103.
[lxii] André, 1985, p. 317.
[lxiii] Pline, H.N., XIX, 69, ed. J. André, Les Belles Lettres, Paris, 2003, p. 51.
[lxiv] P. Barguet, « Un groupe d’enseignes en rapport avec les noms du roi », RdE, 8, 1951, p. 12-19.
[lxv] Von Staden, frag. 108a p. 216 ; Galien (De uteri dissectione, III) = Kühn, II, p. 890 ; Nickel, p. 38.
[lxvi] N. Beaux, 1990, p. 180-181 et pl. XIX-XX (31W, 1, 2, 5) et pl. XLIX-L (31 SE, 28).
[lxvii] Voir encore par exemple à ce sujet : C. Pavaux, Splanchnologie des mammifères domestiques, III, École Vétérinaire de Toulouse, Toulouse, 1974.
[lxviii] « De même que la femme a deux cavités utérines, elle a deux mamelles qui en sont les fidèles servantes » (De uteri dissectione, II,1 = Kühn, II, p. 889 ; Nickel p. 36).
23
[lxx] Bon cliché en couleur dans : P. Germond, J. Livet, Bestiaire égyptien, Paris, 2001, n° 197 p. 158.
[lxxi] Bonne reproduction dans : H. Kischkewitz, Le dessin au pays des pharaons, Prague, 1972, planche n° 56 (Le Caire 103).
[lxxii] C. Bonner, Studie in Magical Amulets, Chiefly Graeco-Egyptian, Ann Arbor, 1955, n° 134.
[lxxiii] G. Penso, La médecine romaine, Paris, 1984, p. 306 ; M. Fenelli, « I votivi in Italia, valore e limite delle testimonianze archeologiche », European Symposium, Ravello, 1990 ; A.E. Hanson, « Uterine amulets and greek uterine medicine, Med.nei secoli, 7,2, 1995, p. 281-299.
[lxxiv] G. Bartoloni, « Alcune terrecotte votive delle collezioni medicee ora al Museo archeologico di Firenze », Studi etruschi, 38, 1970, p. 266, n° 17, pl. 22a. On trouvera le cliché dans : M. Grmek, D. Gourevitch, 1998, fig. 245, p. 312.
[lxxv] H. Speert 1973, fig. 16-34 p. 424, d’après : T. Mayer-Steineg, Darstellungen normaler und Krankheit veränderter Körperteile, Berlin, 1912.
[lxxvi] Jean, Loyrette, 2010, p. 47-50.
[lxxvii] M. Saleh, H. Sourouzian, Catalogue officiel du Musée Égyptien du Caire, Mainz, 1987, n° 152.
[lxxviii] Voir aussi pour l’analyse : Ch. Leblanc, Ta Sèt Neférou. Une nécropole de Thèbes-Ouest et son histoire, I, Le Caire, 1989, p. 14-20.
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