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Histoire de la médecine en Egypte ancienne

GYNÉCOLOGIE - AVORTEMENT - 2

Article complet - jeudi 15 mai 2014 :

L'AVORTEMENT - Deuxième partie

Trois articles à suivre

 

Fig

 

  • Richard-Alain JEAN, Anne Marie LOYRETTE, « L’avortement en Égypte ancienne. Quatre hypothèses papyrologiques. Deuxième partie (pEbers 797). La menthe », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 15 mai 2014.

  

 

 


 

 

 

 

 

L’AVORTEMENT EN ÉGYPTE ANCIENNE 

QUATRE HYPOTHÈSES PAPYROLOGIQUES

DEUXIÈME PARTIE (pEBERS 797) 

 LA MENTHE

 

  

Richard-Alain JEAN

Anne Marie LOYRETTE

 

 

 

 pEbers 797. 94, 10-11

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            (b) k(y).t n(y).t rdj.t dj s.t r t3 : P. Vernus [1] considère que cette phrase concerne peut-être un avortement comme pour les Grundriss s’appuyant sur l’expression djt r t3 (Grundriss V, p. 480 et IV/2, p. 212, « möglicherweise um Abort ». Voir aussi Grundriss III, p. 16) ; Westendorf 1999, p. 425, n. 734. Pour rdj r t3, litt. « tomber à terre », voir : Wb. II, 467, 20-22, Belegst  II,2, 22 p. 710 ; Alex. 77.2452, « placer à terre », Alex. 79.1804 ( Hannig-Wb , I, p. 739 & II, 1 - 9, p. 1538). Donc cela donne, « mettre à terre » : on notera la similitude avec notre expression animalière « mettre bas », par exemple, à l’occasion d’un vêlage (R.-A. Jean, L’art vétérinaire et la naissance des bovins dans l’Égypte Ancienne, Biltine, 1998, p. 16-26). Cependant, pour la « mise bas » d’une vache, les Égyptiens employaient indifféremment les expressions ms.t [2] et sfḫ [3] pour désigner les accouchements [4] pratiqués par des bouviers expérimentés dans cet art et représentés dans les plus anciennes tombes. Pour désigner la naissance, il existe d’autres locutions comme h3j m ẖt, litt. « sortir du ventre » mais nous ne les avons par encore retrouvées dans les textes médicaux qui nous sont parvenus : ils utilisent surtout le verbe msj. Ensuite, le démotique acceptera l’expression rdj r t3 pour « mise au monde » (pRhind I, 1,8) [5] et ainsi rejoindra notre formulation animalière de naissance. On peut toutefois se demander si dans des notions plus anciennes le mot « terre » n’est pas plus dévolutif aux choses à « enterrer », comme le placenta, et nous aurions alors une préparation destinée à faciliter la délivrance du placenta, ou bien, réservée aux choses à « chasser » et à « rendre à la terre » comme à l’occasion d’un avortement programmé. L’être en puissance retournerait ainsi à l’état de glaise, en quelque sorte « redirigé » vers le dieu modeleur.

 

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DrogenWB p. 293. Charpentier 1981, n° 590 p. 374 « plante inconnue ». Long 1984, p. 145-159 « un pouliot ou une menthe sauvage proche du pouliot » (sans écarter complètement : Mentha microphylla, Mentha lavendulacea ou une cataire). Aufrère 1991, I, p. 253-254 note g ; 2005, p. 153 « menthe ». Germer 2008, p. 81-82.

De Vartavan, Asensi Amorós 1997, p. 172 pour Mentha piperita L. attesté à partir de la 20/26e dyn. Boulos III, 2002, p. 11-12 avec 1. Mentha pulegium L., et 2. Mentha longifolia L., subsp. typhoïdes (syn. M. sylvestris L.) et schimperi (Briq.).

Bardinet 1995, p. 449 « plante-niania » ; Westendorf 1999, II, p. 681 « nj3j3-Pflanze (Minze ?) ».

Pour une autre dénomination d’une menthe dans un texte gynécologique, voir le mot nkpt, nommant une plante appelée aussi ʿg3y dans les constituants du kyphi, elle serait d’origine asiatique (Fr-R Herbin, « Un nouveau document gynécologique - pIfao H 48 ro », BIFAO 111, p. 197, avec les références).

 

            (d) Litt. « étant dévêtue » (kf3=tj).

 

            Quelques indications historiques. – La plante est indiquée dans les textes médicaux égyptiens pour améliorer la statique pelvienne dans le prolapsus génital féminin et dans celui que nous traduisons ici même. Dans deux de ces cas (pEbers 797. 94, 10-11 et 827. 96, 12), la menthe est utilisée seule, ce qui est rare dans la pratique égyptienne. Elle devait donc être considérée comme ayant de fortes propriétés. En gynécologie et à elle seule, elle semble pouvoir « rassembler / retenir » l’utérus, ou au contraire, « chasser » le contenu de la matrice (pEbers 804. 94, 18-19 et 806. 94, 19-21). Dans ces deux dernières médications la plante n’est pas employée seule, mais au 1/3 et avec une remarquable association thérapeutique possible : l’une orale (vin) et l’autre locale (ovule vaginal). Dans d’autres passages, elle est chargée par exemple de « tuer » ou « d’écarter » les vers (pEbers 67. 20,23 - 21,7 ; 82. 22, 16-17 ; pRamesseum III. B3), ou encore, de « chasser » un coryza nommé nj3 avec une allitération caractéristique (pEbers 762. 90, 14-15), d’ « éloigner » la toux (pEbers 321. 54, 10-12) ... Dans le pBerlin (65. 6,5), le  produit obtenu est clairement requit pour chasser les miasmes et prévenir des épidémies « provenant d’un dieu, d’une déesse … d’un mort, d’une morte » [11]. Nous ne signalerons ensuite que deux passages de Dioscoride. Le premier donne les indications d’une menthe ἡδύοσμον réputée anticonceptionnelle (M.M. III, 34 [12] ou 35 [13] [14] ), le deuxième une autre labiée καλαμίνθη (appelée ici Pouliot sauvage) et dont « les feuilles pilées appliquées à la nature des femmes » seraient emménagogues et abortives : « les feuilles broyées et réduites en pessaire avec de la laine attirent les menstrues et font mourir l’enfant au ventre de sa mère » (M.M. III, 35 [15] ou 36 [16] [17] ). Dioscoride indique que le mot μίνθη [18]était utilisé pour désigner ἡδύοσμον (M.M. III, 34 [19] ).

 

 

 


 

 

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Il est ici intéressant de rappeler que l’une des étymologies [20] données pour le grec μίνθα, celle qui la fait provenir de μινύθω (rendre stérile) rappelle l’action anaphrodisiaque que lui attribuaient Hippocrate et Aristote [21]. Pour Ibn al-Baytar, le suc de nacnac « dans du vin cuit convient dans les accouchements difficiles » (n° 2227) [22]. Selon Abdelrazzaq Muhammad Ibn Hamadush, la même plante, « la plus subtile de toute », « aide à la copulation », « si la femme en porte dans le vagin avant le coït, elle ne concevra pas » (n° 597) [23]. Dans une autre partie, les menthes jouissent un peu des propriétés de la rue (Ruta graveolens L.), « on les remplace l’une par l’autre » (n° 694) [24], or la rue (soudab, fidjel ; berbère aourmi) est expressément désignée comme emménagogue et abortive (n° 819) [25]. Les Juifs en faisaient grand usage (Luc XV, 42). Les menthes sont encore bien utilisées dans les pays arabes et en Égypte moderne [26].

 

            Pharmacodynamie. – Les feuilles de menthe contiennent des triterpènes, des caroténoïdes, des acides phénols, des flavonoïdes (dont majoritairement de l’ériocitroside). L'huile essentielle est principalement constituée de menthol (30 à 40 %), de menthone (15 à 25 %) et d'autres monoterpènes [27]. Jean Bruneton nous fait remarquer que malgré son image très populaire, sa pharmacologie n’a guère été explorée ( !) On sait cependant que l’huile essentielle a une action spasmolytique intestinale. Elle serait également cholérétique. Contrairement à beaucoup de croyances, le menthol n’est pas un décongestionnant nasal : il s’agit en fait d’une impression subjective liée à la sensation de fraîcheur probablement due à la stimulation des thermorécepteurs locaux. Les vapeurs de menthol exercent même un effet inhibiteur sur la respiration (il est pour cette raison contre-indiqué chez le très jeune enfant). Ce produit n’est pas non plus antiprurigineux, ni analgésique. Localement, le menthol offre d’abord une sensation de froid. Sur les muqueuses ou la peau dénudée, il produit une douleur assez vive. Comme la cocaïne, il détermine, localement, de l’ischémie par vasoconstriction [28] (l’application locale sur les muqueuses est à éviter chez l’enfant de 0 à 30 mois) [29]. Il serait par contre anti broncho-constrictif et antitussif. Il faut aussi souligner que les préparations chaudes (tisanes) perdent en fait une grande partie des substances volatiles. L’activité restante serait due aux flavonoïdes résistant à l’infusion (actions antioxydante et spasmolytique).

 

 

 


 

 

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En France [30] et en Allemagne [31] par exemple, la feuille et la sommité fleurie de la « menthe poivrée » ou Mentha x piperita L., de la « menthe pouliot » ou Mentha pulegium L., et, de la « menthe verte » ou Mentha spicata L. (= M. viridis L.), sont en vente libre, car les effets indésirables sont théoriquement considérés comme limités mais pas nuls (brûlures, nausées). Ainsi, les monographies rappellent que le menthol et les préparations qui en contiennent ne doivent en aucun cas être instillés dans les narines des nourrissons et des très jeunes enfants : des convulsions, des dyspnées, voir des détresses respiratoires aiguës avec cyanose et arrêts respiratoires, et même des comas sont alors possibles. Des cas d’ictère ont été signalés. Il faut également « se méfier » des applications cutanées comme des pommades révulsives [32]. On recommande généralement de ne pas appliquer de pommade mentholée sur le nombril des nouveau-nés. 

La « menthe pouliot » ou Mentha pulegium L. (du latin pulex, icic, puce) a traditionnellement le pouvoir d’éloigner les insectes et son infusé est réputé carminatif, spasmolytique et emménagogue. Elle a été souvent préconisée comme abortive [33].

Le menthol bien utilisé (cf. supra) semble pratiquement dépourvu de nocivité, mais d’autres composés des menthes et surtout certaines de leurs préparations concentrées peuvent être toxiques. Ainsi des huiles essentielles, contiennent de la pulégone qui peut entraîner des troubles histo-pathologiques encéphaliques documentés chez le rat. La menthone semble mutagène. L’utilisation aromatique alimentaire est donc très réglementée. De fait, plusieurs cas d’intoxications survenus chez des femmes ayant consommé de l’huile de menthe pouliot pour avorter ont été publiés [34]. Ainsi, nous savons que la pulégone contenue dans « l’essence de Pennyroyal » [35] peut entraîner des avortements, des nécroses hépatiques massives, des insuffisances rénales et des dégâts pulmonaires et cérébraux chez l’homme [36]. Ce phénomène a également été relevé après un usage externe de cette huile essentielle sur un chien et ayant entraîné sa mort avec les mêmes constatations après autopsie [37]. En conséquence, l’utilisation de l’huile essentielle de menthe « devra être proscrite chez l’enfant, même en inhalation, en raison d’un risque de bronchospasme et de spasme laryngé (glotte) ». En effet, « lorsque les doses sont dépassées, les symptômes suivant apparaissent : nausées, anorexie, troubles cardiaques, ataxie, atteintes du système nerveux central » [38]. Même les simples tisanes de menthe pouliot ne sont pas recommandées en raison de l’hépatotoxicité [39]. De plus, il est à souligner que l’huile essentielle de cette plante fut employée de manière abusive comme abortif [40].

 

 

 


 

 

6

 

Les inconvénients de plusieurs  préparations étaient répertoriés depuis assez longtemps [41]. Par exemple, Bodart avait remarqué que « l’huile essentielle de ‘menthe crispée’ est aussi tellement emménagogue qu’elle a souvent causé des hémorragies utérines » [42]. Les accidents convulsifs dus à la calaminthe (Calamintha officinalis L.) étaient aussi connus [43], ainsi également, Pietro Andrea Mattioli [44] souligne dans son commentaire et de sa pratique que la plante fraîche provoque des ulcères sur la peau et qu’elle « tue le fruit dans le ventre de la mère et le fait sortir ». Sans doute pour toutes ces raisons, les menthes ne sont que très rarement employées par les spécialistes en phytothérapie gynécologique [45].

 

            Les plantes incriminées. – L’utilisation très précise des plantes n’est pas toujours aisée à démontrer, et ceci, dès les époques anciennes. Par exemple, dans deux passages hippocratiques provenant du livre « Nature de la femme » (12-13) [46], on peut trouver « Autres breuvages et pessaires capables d’expulser le chorion et de provoquer les règles ». Du fait de sa terminologie, ce texte ne nous dit pas si ces préparations sont employées pour faciliter l’expulsion d’un fœtus lors d’une mort fœtale, ou bien si un effet abortif est recherché. Il est donc impossible de trancher dans ce texte et d’autres comparables entre des propriétés emménagogue et utérotonique ou abortives. Les plantes indiquées à la suite confirment bien une double utilisation potentielle : si entre autres, le thym (37) ou l’aristoloche (38) la sauge sont considérés comme favorisant les règles, d’autres ont véritablement une action si forte qu’elles sont très classiquement considérées comme abortives, tels la rue et le persil (32). Nous avons vu une utilisation du millet et du sorgho en Égypte pharaonique [47]. L’école hippocratique conclut ces passages par : « Mêlez et usez isolément de celles que vous voudrez … comme il vous plaira » (on peut comprendre : « selon votre intention »). Oribase [48], ou encore, le livre de Léningrad (Liber de muliebria causa,18) [49] qui s’inspirent des textes anciens reproduisent ces phénomènes.

 

 

 


 

 

7

 

De nos jours encore dans les pharmacopées traditionnelles du nord-est de l’Afrique, et sur ce continent en général, plusieurs plantes sont réputées pour leurs propriétés contraceptives et abortives. Elles sont souvent décrites dans la littérature [50] à propos de méthodes destinées à « faire venir les règles » et non pour avorter. Elles sont achetées sur les marchés ou prescrites par des tradipraticiens. Elles s’utilisent sous forme de breuvages, de lavements, d’ovules végétaux ou de pessaires. On peut retrouver ce problème dans des manuels modernes de vulgarisation. Pourtant, mal prescrites, ces plantes ou leurs produits peuvent provoquer des infections, des fièvres, des hémorragies, des comas, et même le décès de la femme.

 

           Commentaire. – Bien utilisée, cette monothérapie est localement rafraîchissante. Elle doit pouvoir constituer un élément de confort aux moments de la préparation à l’accouchement et quand la volonté des utilisateurs consiste à essayer de bien prévoir celui-ci. En revanche, mal utilisée ou avec d’autres intentions, l’effet peut en être changé.

 

           Commentaire de l’hypothèse abortive. – Tout étant une question de dosage, il n’est pas impossible que les anciens Égyptiens aient remarqué empiriquement certaines des toxicités et essayé de combiner plusieurs indications abortives et dont des échos nous seraient ici parvenus. Le seul fait en effet de s’asseoir une fois sur une touffe de menthe ne semble pas assez efficace pour cela. Cependant, l’idée de cette action externe, approfondie, étendue et renouvelée n’est peut-être pas de nature à favoriser ni une gestation ni une naissance en raison des déséquilibres organiques profonds pouvant, nous l’avons vu, engager la santé de l’embryon, voire aussi de la mère si l’on n’y prend garde, et ceci, jusque dans leurs pronostics vitaux. En effet, une action potentialisée comme nous la décrirons à la suite [51] peut certainement provoquer des conséquences délétères. De plus, les très nets rappels des effets toxiques obstétricaux figurant dans les écrits postérieurs du premier siècle à la période arabe donnent à penser que cette utilisation était déjà bien documentée. Ils seront confirmés par la littérature.

 

 


 

 

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[1] Vernus op.cit. 1993, p. 126.

[2] Pour les termes ms.t, ms.yt, msw.t « mise au monde », voir : P. Grandet, B. Mathieu, 1997, Lexique p. 764 et exemples aux pages indiquées. On se reportera à la racine msj : Wb. II, 137, 4 - 138,17 ; Alex. 77.1857, 78.1841, 79.1338 « mettre au monde » ; Hannig 1995, p. 360 ; Hannig-Wb, I & II, 13779 « gebären » (mettre au monde ». Takács, III, 2008, p. 551-556. Remarquer les dérivés.

[3] Wb. IV, 116,2 - 117,5 ; Alex. 77.3561, « délivrer une vache en travail », 78.3496, 79.2538 ; Hannig 1995, p. 698. Hannig-Wb, I, p. 1112 & II, p. 2189-2190, avec le n° 27629  « lösen » (séparer, délivrer, détacher).

[4] Le mot sf est toutefois le plus couramment utilisé. Ces deux termes sont également employés pour désigner les accouchements des femmes, ce qui n’est pas étonnant eu égard à l’importance de la signification symbolique des déesses vaches dans le contexte religieux égyptien.

[5] F. Möller, Die beiden Totenpapyrus Rhind des Museum zu Edinburg, Leipzig, 1913, p. 14, I 1h8 et I 1d7.

[6] P. Vernus, J. Yoyotte, Bestiaire des pharaons, Paris, 2005, p. 108-111.

[7] Jean-Paul Sliva (communication personnelle, 2007). Le mot ne figure pas dans Labat 1976 (5e édition). Ce terme est maintenant confirmé.

[8] I. Löw, Die flora der juden, II, p. 65. Bien vu par Long op.cit. 1984, p. 156. Ce mot n’existe pas dans l’Ancien Testament. Il est calqué sur l’arabe. Pour le Nouveau Testament, voir : Luc 11,42 et Mathieu 23,23 (ἡδύοσμον).

[9] M. M. Cohn, Nouveau dictionnaire hébreu-français, Larousse, Paris, 1977, p. 448.

[10] Reig 2004, 5472 « menthe » ; Jomier 1976, p. 125, necnac« menthe » ; Boutros 2000, p. 176, necc « menthe ».

[11] R.-A. Jean, Quelques éléments de la notion d'infectologie en Égypte ancienne, Paris, 2014.

[12] Dioscoride, Pedanii Dioscoridis Anazarbei, De materia medica, Greek, éd. Max Wellman, Weidman Verlag, Berlin, 1906, II, p. 45-46.

[13] Dioscoride, Mattioli, Pietro Andrea, Commentaires de M. Pierre Andre Matthiole medecin senois sur les six livres de Ped. Dioscoride Anazarbeen de la matiere medicale, Reveuz et augmentés en plus de mille lieux par l’autheur mesme, Mis en François sur la derniere edition Latine de l’Autheur, par M. Jean des Moulins Docteur en Medecine, Lyon, chez Guillaume Rouillé, 1572, III, 35, p. 409.

[14] Dioscoride, Dioscoride d’Anazarbe, De la matière médicinale, éd. Pierre André Mathiole, trad. Antoine du Pinet, Chez Jean-Baptiste de Ville à Lyon, 1680, III, p. 285.

[15] Dioscoride, op .cit. [1906], II, p. 46-48.

[16] Dioscoride, op. cit. [1572], III, 35, p. 411.

[17] Dioscoride, op.cit. [1680], III, p. 285.

[18] Ce mot est attesté dès le mycénien dans une liste de plante aromatique (P. Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, III, 1974, p. 704).

[19] Dioscoride, op. cit. [1906], II, p. 45.

[20] Dans la mythologie grecque, la nymphe Menthé, fille d’un des cinq fleuves des l’Enfers (Cocyte) est métamorphosée en menthe par Perséphone ou par Déméter après qu’Hadès l’a délaissée (Oppien de Corycos, Halieutiques, III, 485 ; Ovide, Métamorphoses, X, 728-731).

[21] H. Leclerc, « La Menthe », Revue de phytothérapie, octobre 1938.

[22] Ibn al-Baytar, Traité des simples, 1240-1248, éd. L. Leclerc, 1877, reprint : Institut du monde arabe, 3 vol, Paris., III, p. 373.

[23] Abdelrazzaq Muhammad Ibn Hamadush, Révélation des énigmes dans l’exposition des drogues et des plantes, ≈ 1717 , éd. Leclerc, Beyrout-Paris, 1866, p. 412.

[24] Abdelrazzaq Muhammad Ibn Hamadush, op. cit. 1866, p. 311-312.

[25] Abdelrazzaq Muhammad Ibn Hamadush, op .cit. 1866, p. 225-226.

[26] L. Boulos, Medicinal Plants of North Africa, Algonac, Michigan, 1983, p. 104-109.

[27] J. Bruneton, Pharmacognosie, Phytochimie, Plantes médicinales, 3e éd., Tec & Doc, Paris, 2009, p. 533-540.

[28] F. Dorvault, L’officine, XXIIe édition, Paris, 1987, p. 986.

[29] Voir par exemple : Pharm. Franç. IXe Ed.

[30] Décret n° 79-480, Pharmacopée Française, Xe édition, 2005, p. 26.

[31]  BfArM de 1990 - inchangé.

[32] J. Bruneton, Phytothérapie. Les données de l’évaluation, Tec & Doc, Paris, 2002, p. 220-227.

[33] D. Frohne, H. J. Pfänder, R. Anton, Plantes à risque, Tec & Doc, Paris, 2009, p. 225-229.

[34] J. Gold, W. Cates, « Produits abortifs à base de plantes », JAMA, II, I, n° 12, p. 1091 ; M. An. Artuz, H. Restrepo, « El aborto inducido. Una visión histórica de su manejo », Colombia Médica, 33, 2, 2002, p.65-71 ; T. L Litovitz, L. Felberg, R. A. Soloway et al., « 1994 – Annual Report of the American Association of Poison Control Centers Toxic Exposure Surveillance System », Am. J. Emerg. Med., 13, 1995, cas n° 211, p. 594.

[35] Le nom de Pennyroyal, écrit dans les vieux herbiers Puliol royal, dérive de Puleium regium, vieux nom latin donné à la plante, parce qu’on supposait qu’elle détruisait les puces (pulex). Il ne faut pas confondre avec le Pouliot des Américains également appelé « Penny royal » mais qui est une plante différente : Hedeoma pulegioides Pers. et qui n’est pas attesté dans l’ancienne Égypte. Cette dernière plante contient également du pulégone. Elle est connue localement comme digestive, emménagogue et abortive (C.E Dennehy, C. Tsourounis, dans G. Katzung (ed), Pharamacologie fondamentale et clinique, Paris, 2006, tableau 65-1, p. 1071).

[36] J. Bruneton, Plantes toxiques. Végétaux dangereux pour l’homme et les animaux, 2e éd., Tec & Doc, Paris, 2001, p. 345-351.

[37] M. Sudekum, R. H. Poppenga, N. Raju, W. E. Braselton, « Pennyroyal Oil Toxicosis in a Dog », J. Am. Vet. Med. Assoc., 200, 1992, p. 817-818.

[38] M. Wichtl, R. Anton, Plantes thérapeutiques, 2e éd., Tec & Doc, Paris, 2003, « Menthæ piperitæ folium », p. 391. H. Göbel et al., dans D. Loew, N. Reibrock, « Phytopharmaka », Forschung und klinische Anwendung, Bd. 1, Steinkopf Verlag, Stuttgart, 1995, p. 177-184.

[39] E. Teuscher, R. Anton, A. Lobstein, Plantes aromatiques, Tec & Doc, Paris, 2005, p. 319, avec bibliographie.

[40] R. Hänsel, et al., Hagers Handbuch der pharmazeutischen Praxis, Berlin, 1992-1998, Bde. 4 bis 6, « Drogen », Folgebde. 2 et 3.

[41]  Voir par exemple : P. Fournier, Le livre des plantes médicinales et vénéneuses de France, 1947, p. 10.

[42] J. F. Cazin, Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes, Paris, 1868, p. 631.

[43] Cadéac, Meunier, « Contribution à l’étude physiologique de l’essence de Calament », La Province médicale, 1891.

[44] Mattioli, Pietro Andrea, op.cit :  Lyon, chez Guillaume Rouillé, 1572, III, 35, p. 412.

[45] Voir par exemple : M. Girault, dans P. Belaiche (éd), Traité de phytothérapie et d’aromathérapies, III, Gynécologie, Paris, 1979.

[46] Hippocrate, Œuvres Complètes d’Hippocrate, éd. E. Littré, Paris, VIII, De la nature des femmes, 1873, p. 347-359. Voir aussi : Hippocrate, Tome XII, 1re partie, Nature de la femme, éd. Fl. Bourbon, Belles Lettres, Paris, 2008.

[47] R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « L’avortement en Égypte Ancienne, quatre hypothèses papyrologiques. Première partie (Papyrus Berlin 192). Le Sorgho. Le Céleri », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 13 mai 2014.

[48] Oribase, Œuvres d’Oribase, éd. Bussemaker et Ch. Daremberg, II, Paris, 1873, Synopsis IX, p. 43 ; p. 553 ; p. 189-190.

[49] F. P. Egert, « Gynäkologische fragmente aus dem frühen Mittelalter, nach einer Petersburger Handschrift aus dem VII-IX Jahrhundert zum ersten Mal gerdruckt », Abhandlungen zur Geschichte der Medizin und der Naturwissenschaften, Berlin, 1936, Liber de muliebria causa, 18, p. 26.

[50] Voir par exemple : Note aux élèves Sages-femmes stagiaires de premier exercice, Hôpital Central, Fort-Lamy, 1975, § 18, p. 2.

[51] R.-A. Jean, A.-M. Loyrette, « L’avortement en Égypte Ancienne, quatre hypothèses papyrologiques. Troisième partie (Papyrus Ebers 798 et 799). La terre cuite. Les dattes », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Cherbourg, 17 mai 2014.

 

 


 

 

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Histoire de la médecine en Egypte ancienne
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